Un tampon buvard à 11 euros – flickr/Danny Howard
Après les agents marketing qui font payer plus cher les produits vendus comme étant « pour femmes », le collectif Georgette Sand pointe la politique française de TVA sur les protections périodiques.
Rasoirs bleus et kinders roses
Au mois d’octobre, un sujet avait fait les gros titres : une #womantax, ou « taxe femme », fait payer les femmes plus chers des produits similaires à ceux des hommes, alors que ce sont les mêmes. Un tumblr édifiant, nommé #womantax, recense ces rasoirs roses vendus plus chers que les rasoirs bleus. « J’ai trouvé tant d’exemples en si peu de temps qu’il m’a semble nécessaire de créer le tumblr », me dit Geraldine Franck à l’époque.
Comme cela arrive souvent quand un sujet « fait le buzz », des parties prenantes ont réagi, des chaînes de distribution ont réajusté certains prix, et même le ministère de l’économie allait « lancer une enquête en faisant un relevé de prix« . Il semblerait que la loi Macron ait embarqué la promesse d’un rapport gouvernemental complet sur la question en septembre 2015.
Tampons surtaxés
Pour éviter qu’il ne rejoigne la longue liste des rapports inutiles devenus des cales à armoires normandes, Georgette Sand remet donc le couvert avec une pétition qui dénonce la « taxe rose de l’État » et demande que « la TVA sur les tampons, serviettes et coupes menstruelles passe a minima de 20% à 5,5% comme pour d’autres produits « de première nécessité » tels que l’eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs, voire à 2,1% comme c’est le cas pour les médicaments remboursables par la sécurité sociale. » Car avoir ses règles pour une femme, ce n’est pas optionnel !
Et de nous rappeler chiffres : en France, les femmes gagnent 27% de moins que les hommes. Elles occupent 80% des emplois à temps partiel. Le revenu moyen des hommes non salariés est de 40% supérieur à celui des femmes. La retraite des femmes est inférieure de 42% à celle des hommes. Et elles payent chaque mois la #tampontax.