(Un court poème d’Anne Archet – avant qu’elle ne s’appelle Anne Archet, vers 1998.)
Allez, avoue-le donc
Tu le veux
Han ?
Dis-le
Que tu le veux
Tu veux ses bras autour de toi
Qui t’enveloppent
Quand la nuit resserre son étreinte
Tu veux être accueillie par son sourire
Qui dissipe les ténèbres
Quand dans sa chambre tu le rejoins
Tu veux ses mains sur tes cuisses
Qui font chavirer tous tes sens
Quand elles se glissent sous ta jupe
Tu veux ses yeux dans les tiens
Qui te transpercent jusqu’à l’âme
Quand tu le renverses dans son lit
Tu veux baigner dans son parfum
Qui remplit chacun de tes soupirs
Quand ton corps se mêle au sien
Tu veux la courbe affolante de sa queue
Qui coulisse à l’intérieur de toi
Quand tu juges qu’il a été assez obéissant
Tu veux les clés de son cœur
Tu veux celles de sa ceinture de chasteté
Tu veux tenir sa laisse
Tenir le manche du fouet
Allez, avoue-le donc
Dis-le
Que tu le veux
Tu le veux
Han ?
Pfff
Tant pis pour toi
C’est ma chose
C’est mon jouet
Pas le tien
Il est à moi
Connasse