Alors qu’elle mène une relation sexuelle épanouissante et sereine avec son amant marié, la narratrice décide de répondre à une petite annonce, un homme cherche une femme « docile ». Elle va alors vivre 2, 3 séances SM avec cet homme, petit, repoussant. Des pinces, des godes, du sang – on est loin de 50 nuances de Grey. Elle a mal, hurle mais en redemande et finit par lécher le petit corps blanc et glabre en le remerciant. A travers ces rapports, elle s’abîme, physiquement, moralement, mais redécouvre son corps en se faisant maltraiter par un homme qui la dégoûte.
Un très beau texte, d’une finesse rare. Pas un livre érotique (ça veut dire quoi, à la fin ?), mais qui place le sexe au cœur de l’introspection, qui en fait le vecteur de notre rapport au monde et aux autres, et ainsi le sublime.
Caroline Lamarche, La nuit l’après-midi, Editions de Minuit.
En vente dans toutes les bonnes librairies, sans doute, mais à coup sûr dans la meilleure : la librairie La Musardine et sur www.lamusardine.com!
Anne Hautecoeur