On se demandait comment, on redoutait comment, allait se terminer une année globalement bien merdique, de janvier à novembre, puis décembre, les cœurs et les têtes choquées entre rues sang et urnes noires.
Ben voilà, on sait.
On se disait que notre LR, même groggy, resterait toujours notre LR. Vaille que vaille, quoi qu’il puisse arriver, contre vents et marées. Notre paradis insulaire et tropical immuable, avec ses plages de sable fin, sa chaleur, sa lumière… Mais non. On s’est trompé.
C’est quand quelqu’un part, que l’on prend conscience de la place qu’il occupait.
Elle part.
Elle est partie.
Elle nous manque déjà.
Elle qui nous a tant donné. Attentive au-delà du possible. Bienveillante. Elle qui a poursuivi, imposé, entretenu avec force, ce mélange unique de liberté de ton, de respect absolu de l’autre. Les petits cadeaux parfaitement choisis, les invitations bienvenues, les commentaires lumineux… Elle qui a su avec punch, dans des coups de gueules hiroshimesques, remettre les pendules à l’heure, rarement, mais avec quel panache, exactement quand il le fallait. Impériale.
Elle qui semblait comprendre bien plus de choses de nous même, que nous n’en étions capables sur le coup. Dans nos textes. Dans nos mots. Elle qui savait nous faire accoucher (oui carrément) l’air de rien, presque sans y toucher, comme personne… Une impératrice socratique, en somme (oui, oui, je sais…).
Entre une tristesse très égoïste, un peu d’inquiétude (« Je pars… pour le pire… comme pour le meilleur ») et beaucoup d’espoirs pour toi, je te fais d’immenses et très forts hugs & kisses, Steffi, je te souhaite le meilleur en toutes choses, un départ doux et beaucoup de belles arrivées… En espérant te lire le plus souvent souvent souvent souvent souvent souvent possible, évidemment !
« On ne peut pas simuler la Liberté ». Celle là, je la note en lettres d’or…
Merci.
(cc) Pavel P.
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