Cet article est un prototype en cours de rédaction. La chair va envelopper l’ossature (on le souhaite).
Camille Claudel et Jessie Lipscomb dans leur atelier du N° 117 de la rue Notre-Dame-des-Champs, 1887.Une soumise me pose une belle question :
Une soumise peut-elle former son propre dominant, c’est-à-dire transformer un homme « vanille » en Maître?
Est-ce possible? Comment?
Je pars ici avec l’idée que c’est possible.
On parle ici de la situation où une femme souhaite « convertir » un homme, quel qu’il soit et quel que soit le statut qui les relie, aux pratiques bdsm.
(S’il y a des gens qui ont vécu cette situation, vous pouvez nous en parler dans les commentaires.)
Les critères de réussite de cette démarcheAlors que doit faire cette soumise?
Voici mes premières impressions sur le sujet.
- NE PAS envoyer 75 textes sur les pratiques bdsm au dominant en herbe. Inutile de l’assommer.
- Discuter avec le dominant en herbe : « quelles sont les activités intimes qui vous allument, Monsieur? La restriction avec de la corde? des chaines? Les jeux de rôles? L’humiliation érotique? La sexualité de groupe? »
- Pas une approche cours magistral, ni philosophie bdsm astrale. C’est pas du prosélytisme, cette affaire-là, avec un mécréant à convertir. Plutôt une conversation concrète, simple : trouver des repères, des points d’ancrage, des intérêts communs.
- Prendre un texte sur l’obéissance, le lire ensemble. « Moi, Monsieur, obéir au lit m’allume. Mais ça nous prend un cadre clair. Des balises communes. Est-ce quelque chose qui vous parle? Envie d’explorer? »
- Expliquer les composantes de cette soumission érotique : respect, sécurité, consentement, paradoxes.
Primo, le dominant en herbe doit être motivé. Ce n’est pas à la soumise de tout faire. Si la soumise est plus motivée qu’il ne l’est, ça risque de coincer éventuellement, et elle risque de se retrouver le bec à l’eau… et déçue d’avoir tant « investi ».
Deuzio, dans une relation de pouvoir érotique, le dominant d’expérience sait qu’il doit ralentir la soumise qui en veut, en veut, en veut, au détriment d’un certain équilibre. Or ici, dans ce cas de figure, c’est à la soumise de se ralentir toute seule… et de ralentir l’apprenti qui, bien entendu, en perdra son métronome et ses baguettes en cours de route, s’il n’y prend garde!
Il est donc impérieux que l’apprenti-dominant apprenne l’importance de se ralentir, pour mieux ralentir l’autre. Et que de ce fait, prenne les rênes de la relation plus tôt que tard, lentement mais sûrement.
Tertio, j’ai toujours trouvé le texte Trouver un Maître… son mari ou un autre homme? assez pessimiste. Tout de même, il soulève des questions importantes que la soumise souhaitant convertir un « fidèle », ne peut balayer sous le tapis.
Tel que spécifié au départ, ce texte est un prototype de rédaction, un premier jet sur ce sujet qui en intéresse plus d’une… Vos commentaires et contributions sont les bienvenues.
L’article Une soumise peut-elle former son propre dominant? est publié dans le site cercle O - L'échange de pouvoir érotique.