Récupéré: mai 10, 2012, 4:13pm CEST
Alors que près d’un homme sur 3 est atteint de troubles de l’érection après 40 ans, la panne sexuelle reste un sujet très difficile à vivre chez les hommes qui en souffrent. Les hommes n'osent pas évoquer leurs troubles de l'érection, c’est ce que pensent plus de trois quarts des sondés d’une étude Ifop pour le laboratoire Lilly présentée ce jeudi 10 mai.
La gent masculine confirme : en cas de difficulté sexuelle, "76 % des hommes s’inquiètent et auraient tendance à taire ce problème au lieu d’en parler". Pas étonnant que les hommes mettent en moyenne "trois ans à réagir" pour résoudre cette dysfonction érectile, constate Catherine Solano, médecin-sexologue à l’Hôpital Cochin.
Pourquoi un tel blocage ? L’étude Ifop/ Lilly met en lumière une sorte de paradoxe dans la perception de la masculinité dans la société d’aujourd’hui. D’un côté, la conception des hommes de l’acte sexuel a changé ces dernières années et ne se résume plus à la simple pénétration et à la performance. Les relations sexuelles reflètent davantage le partage, la satisfaction et la tendresse. Un avis globalement partagé par les deux sexes puisque pour 47 % des personnes interrogées par l’étude, faire l’amour est l’occasion de "partager un moment d’intimité". Après le partage, l’acte sexuel est synonyme de "satisfaction" et de "tendresse". "Les hommes ont changé, ils ont investi le domaine de la sensibilité, analyse le Dr Solano. La libération sexuelle a libéré les hommes du carcan de dominateur dans le couple". Autre signe de cette nouvelle sensibilité masculine, là où les hommes des générations passées étaient jugés "patriarches et machos", les hommes d’aujourd’hui sont vus comme des "partenaires attentionnés" pour 47 % des sondés. 45 % des femmes pensent même que les hommes constituent de "bons pères de famille".