Dans la soirée du dimanche 10 avril 2016, un homme a fait une macabre découverte dans le jardin d’une maison inhabitée du Calvados. Dans un buisson gisait le corps dénudé d’une femme recouvert d’un drap rouge. La police, prévenue par le riverain, n’a pu que constater le décès, une fois sur place. L’autopsie du corps, pratiquée mercredi, a révélé « un traumatisme crânien majeur, une hémorragie majeure, ainsi que sept côtes cassées et des traces de violences sexuelles. C’est quelqu’un qui a dû souffrir », a indiqué le procureur de la République. Pour l’instant anonyme, ce quelqu’un était une habitante de la commune de Vire, âgée de 57 ans.
Ce même dimanche soir un homme de 34 ans sans profession, sous tutelle et, visiblement, ne sachant à peine lire, s’est rendu dans le commissariat de Granville pour « indiquer qu’il est impliqué dans les faits », sans pour autant reconnaître sa responsabilité. L’individu, qui a admis avoir souvent reçu la victime chez lui, aurait eu des relations sexuelles avec elle, la veille de sa mort. Et pas n’importe lesquelles : la femme lui aurait demandé de lui infliger « des pratiques sadomasochistes » et notamment de l’étrangler. Elle se serait ensuite levée, puis serait tombée à quatre reprises, avant de succomber.
Pris de panique, l’homme aurait alors décidé de « se débarrasser du corps en le chargeant dans une petite remorque de vélo pour le transporter » et le dissimuler dans le jardin a priori abandonné, non loin de son domicile. Il a été placé en garde à vue. Les explications qu’il a fournies pour se dédouaner n’ont pas convaincu les enquêteurs. Déjà condamné pour des faits de violence en 2012 et pour vol en réunion en 2007, le prévenu encourt jusqu’à trente ans de réclusion.