4021 items (3549 unread) in 267 feeds
Trump est décidé à nuire jusqu'à la fin de son mandat le 20 janvier 2021. Aux États-Unis, il accélère les exécutions de condamnés à mort et se prépare à gracier ses amis et les membres de sa famille, y compris lui-même, poursuivis devant les tribunaux. Sur le plan international, après avoir renié les accords de désarmement nucléaire et retiré sa contribution de nombreux organismes internationaux (UNESCO, UNRWA, OMS), il vient de commettre une nouvelle forfaiture.
Après avoir vendu Jérusalem à Israël, il « accorde » la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations du Maroc avec Israël et de la promesse d'un investissement de 3 milliards de dollars au bénéfice d'une société appartenant au roi Mohamed VI (d'après le New York Times). Avec la complicité de Trump, le roi du Maroc et Netanyahou espèrent faire aboutir leurs projets d'annexion du Sahara occidental et de la Palestine. Ils bafouent délibérément le droit international et les droits des peuples palestinien et sahraoui, tous deux occupés illégalement et militairement, colonisés, victimes de la répression et de la spoliation de leurs richesses.
Le MRAP salue les réactions internationales, y compris aux États-Unis. La reconnaissance de la prétendue marocanité du Sahara occidental par Trump est une décision illégale et juridiquement nulle car il ne peut s'affranchir du droit international, ni du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination reconnu par les Nations unies. Le MRAP apporte son soutien au Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, qui a décidé de reprendre la lutte armée, en légitime défense, en réaction à la violation du cessez-le-feu de 1991 par l'armée marocaine le 13 novembre et face à l'incapacité de l'ONU, depuis près de 30 ans, d'organiser le référendum autodétermination conformément aux accords de 1991.
En acceptant le « cadeau » de Trump, le Maroc porte un coup de poignard dans le dos des Palestiniens victimes de la répression et de l'annexion de leur territoire. Le MRAP réaffirme sa pleine solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes et historiques.
Pour garantir les droits des peuples palestinien et sahraoui et assurer la paix et la sécurité dans la région, le MRAP demande au gouvernement français, d'une part de défendre au Conseil de sécurité le droit des peuples palestinien et sahraoui à l'autodétermination et, d'autre part, de reconnaître les États de Palestine et du Sahara occidental.
Paris, le 12 décembre 2020
Le comité de Strasbourg du MRAP est signataire de cet appel.
Le 18 décembre est la Journée Internationale des Migrant-es. Pour tous ceux qui se préoccupent de la défense des Droits humains, c'est l'occasion de rappeler l'importance de cette question, dans un contexte où le nationalisme, le racisme et la xénophobie s'acharnent à en faire un « problème ». Nous dénonçons les responsables politiques qui font un amalgame entre immigration et terrorisme comme l'a fait le ministre Darmanin dans sa tournée dans le pays du Maghreb en novembre 2020.
Des dizaines de milliers de femmes, d'enfants et d'hommes meurent sur les routes de la migration, victimes des politiques meurtrières de fermeture des frontières. L'Europe se veut une forteresse et le nouveau pacte asile et immigration en discussion sur le plan européen durcit encore les conditions d'accueil des personnes qui viennent y chercher un asile ou simplement un avenir et accélère les expulsions vers les pays d'origine. Nous militons pour une vraie politique de l'accueil, politique coordonnée entre les États de ce continent, et d'abord pour l'abolition de l'accord de Dublin.
Des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants vivent dans la précarité et la peur, sans logement stable et digne, sans pouvoir travailler comme ils le désireraient et sans accès aux droits fondamentaux. Ils subissent la surexploitation ou des conditions de travail indignes du fait de leur situation administrative. Ils risquent à tout moment l'enfermement et l'expulsion. Nous exigeons que les « sans papiers » accèdent aux soins, à des titres de séjour et de travail pérennes qui leur permettent de construire leur vie et leur avenir et leur garantissent l'égalité des droits dans les entreprises. Nous exigeons une politique de régularisation massive et la fermeture des Centres de Rétentions Administrative.
L'accès au droit, à tous les droits (santé, logement, travail, participation politique) doit être égal pour tou-tes les résident-es d'un pays, quelle que soit leur nationalité ou leur origine. La maltraitance administrative ou la restriction et la remise en cause sempiternelle de l'Aide Médicale d'État sont inadmissibles. Il est urgent que la France signe enfin la « convention internationale sur la protection des droits de tou-tes les travailleur-euses migrant-es et des membres de leur famille » adoptée par l'ONU le 18 décembre 1990 !
Nous exigeons, pour éviter les drames et permettre un accès digne aux personnes en recherche de sécurité, le rétablissement des sauvetages en mer, la fin de la détention des réfugié-es et des migrant-es en Libye et, en attendant la généralisation de la liberté de circulation, l'ouverture immédiate de voies légales pour les migrations.
Nous exigeons la bonne application de la Convention internationale des droits de l'enfant, et donc que les mineurs isolés étrangers ne soient en aucun cas victimes d'inégalité de traitement au sein des dispositifs de droit commun de la protection de l'enfance.
Le 18 décembre, comme chaque année, des initiatives seront prises un peu partout en France. Nos associations et organisations syndicales s'associeront à leur construction et contribueront à leur réussite.
Il est temps d'affirmer que la liberté de circulation et d'installation des femmes et des hommes sur l'ensemble de la planète est une composante normale et souhaitable de l'humanité que nous voulons.
Signataires : CGT - CRID - États Généraux des Migrations - FSU - Libre Pensée - Ligue des droits de l'Homme - Ligue de l'Enseignement - Médecins du Monde - Mouvement de la Paix – MRAP - SOS Racisme - Syndicat des avocats de France - Syndicat de la Magistrature - Union Syndicale Solidaires
Contact presse : presse chez mrap.fr - 07.83.14.87.23
par le Collectif Justice et Libertés
ALBUM PHOTOS, VIDEOS, PRISES DE PAROLES :
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/11/reportage-photos-videos-de-la.html
FR3 Alsace ce soir 12 décembre 2020 dans le 19/20
Voir à 5min 15s après la pub
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/emissions/jt-1920-alsace?fbclid=IwAR0LadmLTWbwCu_GFr6ijJsW-Tt5U6SfTAosLiflPROCUFHRJy2eQkR0kNw
La déambulation citoyenne en souvenir des cinq victimes organisée par Georges Yoram Federmann :
https://c.dna.fr/politique/2020/12/11/deambulation-citoyenne-en-souvenir-des-cinq-victimes?fbclid=IwAR2gtZO2zInczCp76HULPCFt8PNBoiMsGKRMFgHXTbBUKKtTTn15aO
Photo E Cattier
La cérémonie de l'après-midi ainsi qu'un discours de la Maire de Strasbourg :
https://c.dna.fr/defense-guerre-conflit/2020/12/11/pour-kamal-antonio-bartek-pascal-anupong?fbclid=IwAR2be0DPYA-cktnM6Upq0gy35A1fq15l8FMSOhpc5Gh_IMWr0qILLJA9mxA
Le MRAP dénonce les tags (notamment Islam = mort) et menaces dont a été victime le siège de l'ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie) à Paris.
Cette association a été créée par des jeunes issus de familles immigrées de Turquie, qui se sont réunis autour des valeurs communes de fraternité, de laïcité, de solidarité et d'égalité avec la volonté de combattre toutes les discriminations . Elle est composée aussi bien de Turcs que de Kurdes démontrant ainsi leur volonté de lutter pour un monde de paix et de fraternité .
Elle lutte contre toutes les discriminations et toute forme de racismes.
Le MRAP dénonce une fois de plus les amalgames réalisés par certains, d'une part entre l'appartenance à une nationalité ou à une religion, et d'autre part entre ceux qui, au nom de l'islam, commettent d'horribles crimes et l'ensemble des musulmans qui aspirent à vivre en paix
Paris le 9 novembre 2020
Imaginerait-on faire, aujourd'hui, l'examen d'un patient sourd sans l'aide d'un interprète en langue des signes ? Etre écouté (à défaut d'être entendu) constitue le vœu que tout patient forme quand il présente une plainte et formule une demande parfois difficile à exprimer, surtout dans le cadre intime de la consultation médicale et/ou psychiatrique.
Depuis 2007, ce qui est aujourd'hui l'ARS Grand Est et l'URPS des médecins libéraux portent et financent un dispositif qui permet la présence d'un interprète professionnel, via l'association Migrations Santé Alsace, lors des consultations de médecine générale ou spécialisées dans les villes de Strasbourg et Mulhouse. Cet outil est précieux pour la prise en charge de certains patients qui maitrisent peu ou pas le français. En effet, comme le recommande la Haute Autorité de Santé, « l'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé garantit, d'une part, aux patients, les moyens de communication leur permettant de bénéficier d'un égal accès aux droits, à la prévention et aux soins de manière autonome et, d'autre part, aux professionnels, les moyens d'assurer une prise en charge respectueuse du droit à l'information, du consentement libre et éclairé du patient et du secret médical » (HAS 2017).
Il est fondamental que l'interprète soit un professionnel formé, qui puisse retranscrire au mieux la parole de la personne, mais également les nuances, les traits d'humour, les émotions… Spécialiste des échanges verbaux, il veille à la bonne compréhension des propos des patients mais également des professionnels de santé. Le recours à un tiers non formé à l'interprétariat (parents, proche, enfants) ne permet pas le respect du cadre déontologique : fidélité de la traduction, impartialité, secret médical… Il empêche également l'abord de certaines problématiques touchant à l'intime, et le médecin comme le patient se retrouvent amputés d'une partie essentielle et nécessaire au soin.
L'absence d'interprétariat en santé conduit à des mauvaises prises en charge, des erreurs diagnostiques, la répétition coûteuse d'examens complémentaires, des traitements inadaptés voire dangereux… Ces coûts seront supportés par le patient qui souffrira d'une prise en charge de moindre qualité (et aussi des risques pour sa santé ?), mais également par le système de santé qui devra l'assumer.
Nous avons appris que le dispositif d'interprétariat présentiel ne serait plus porté par l'URPSML GE à partir de janvier 2021, et que le financement du dispositif était en question, au risque de voir disparaitre ce mode d'appui à nos prises en charge. Dans le même temps, l'ARS GE déploie sur toute la région un service d'interprétariat téléphonique ouvert à tous les médecins. Cette mise à disposition à tout le Grand Est illustre parfaitement la nécessité de l'interprétariat en santé et nous saluons donc cette reconnaissance. Son extension va favoriser l'équité pour les patients allophones, et permettre une réelle amélioration de l'accès au soin.
Néanmoins, si l'interprétariat par téléphone semble plus simple en termes de logistique, plus rapide en disponibilité, avec un accès sans rendez-vous utile pour les consultations d'urgence, il ne saurait se substituer à l'interprétariat présentiel, dans les zones où les deux sont également accessibles. Il reste un dispositif qui peut être ressenti comme froid et impersonnel, qui ne permet pas la prise en compte de la dimension « non-verbale » de la consultation. Son utilisation ne permet pas d'être dans une prise en soin optimale pour un certain nombre de consultations-clés : consultations de synthèse, consultation d'annonce, éducation thérapeutique, consultations psychiatriques, accompagnement de fin de vie, accompagnement social…
Dans ces moments essentiels de la relation thérapeutique, l'interprète, aux côtés du patient, permet la mise en confiance, par le regard, la présence soutenante, le renforcement du lien dans la relation à trois, qui se fait par les émotions, le rire, la gestuelle. L'interprète présent peut respecter les silences, les sous-entendus, les hésitations, mais également les émotions comme la peur, la colère, la tristesse, tant importantes quand on aborde l'intime, des violences vécues, des maladies chroniques… L'interprète présentiel sent quand se mettre en retrait, arrive parfois à apaiser des tensions, encourage aussi l'ébauche de la langue française, aide à trouver les mots… Il pourra, à la demande du médecin, faciliter l'explication d'un schéma ou un plan pour se rendre chez un spécialiste. Il traduit, selon les précisions du médecin, la posologie, effets secondaires, importance de l'observance d'un traitement, explique un court document, participe, par sa présence, à rassurer des parents parfois isolés, perdus, dépassés… Enfin, il est essentiel de préserver cette possibilité très précieuse d'avoir plusieurs fois le même interprète pour un même patient, afin d'avancer dans le récit, de ne pas revenir sur des choses déjà décryptées ou dénouées, de maintenir le lien thérapeutique, la relation de confiance.
Les interprètes professionnels de Migrations Santé Alsace ne disent pas autre chose : la plupart d'entre eux ont insisté pour revenir au présentiel après avoir dû travailler par téléphone du fait de l'épidémie de coronavirus.
Ce dispositif d'interprétariat présentiel fonctionne. Mieux, il permet de réduire les inégalités de santé et de respecter une certaine qualité de soins pour des consultations complexes. De plus, il reste moins cher que l'interprétariat téléphonique sans rendez-vous.
Pour toutes ces raisons, nous ne comprenons pas ce recul possible dans l'accueil des patients non-francophones. Nous souhaitons, pour leur bien, que les deux dispositifs d'interprétariat professionnel, téléphonique et présentiel, cohabitent et perdurent. Chacun a son utilité, nous sommes en capacité de choisir le mode d'interprétariat le mieux adapté selon chaque situation et besoin rencontrés. Les patients allophones subissent déjà parfois de la violence institutionnelle (parcours administratifs complexes voire incompréhensibles qui peuvent mener à des inégalités d'accès aux soins jusqu'au non-recours aux soins), ne les excluons pas davantage. Qu'ils puissent continuer à dire en quittant nos consultations qu'ils se sentent plus écoutés... La manière dont nous offrons l'hospitalité, dans nos cabinets, à ces patients vulnérables nous aide aussi à améliorer l'accueil de tous les autres.
Liste des premiers signataires de cette tribune
Dr Veena AUGUSTIN
Dr Andrée BAUER
Dr Anne BERTHOU
Dr Vincent BERTHOU
Dr Myriam CAYEMITTES
Dr Juliette CHAMBE
Dr Léa CHARTON
Dr Grégoire DE CHAZELLES
Dr Marika DESPLATS
Dr Claire DUMAS
Dr Myriam ERNST
Dr Georges FEDERMANN
Dr Aurore FICHTER
Dr Eric GERVAIS
Dr Pascale GUILLOSSON
Dr David HOLLANDER
Dr Catherine JUNG
Dr Camille LEPINE
Dr Elisabeth MEYER
Dr François MOREAU
Dr Anne MULLER
Dr Bertrand PIRET
Dr Yannick SCHMITT
Dr Patrick SPIESS
Dr Eléonore THOMASSET
Dr Pierre TRYLESKI
Dr Audrey WIESER
Dr Claire WILHELM
Communiqué de presse des comités du MRAP de Nantes et Saint-Nazaire
Menaces intolérables contre deux mosquées
Les comités de Nantes et Saint Nazaire du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) dénoncent vigoureusement les menaces intolérables dont deux mosquées, à Nantes et Saint-Herblain, ont été victimes.
Ils assurent tous les musulmanes et musulmans de leur sympathie et de leur soutien.
Ils souhaitent que les auteurs de ces actes soient poursuivis et condamnés, et dénoncent une nouvelle fois les discours qui présentent les populations musulmanes comme un danger pour les sociétés occidentales, en créant un amalgame avec les groupes djihadistes.
Face à la haine raciste, opposons nos valeurs communes de liberté, d'égalité et de solidarité.
7 novembre 2020
Le MRAP est membre du collectif d'organisations qui a relayé l'appel de l'ONG STOP THE WALL "De la Palestine au Mexique faisons tomber les murs" en organisant dans le cadre de la JOURNEE INTERNATIONALE POUR UN MONDE SANS MURS, le 9 novembre, un rassemblement soutenu, à chaque fois par plus de 25 organisations.
Cette année, la préfecture a interdit le rassemblement prévu à Paris le lundi 9 novembre.
ENSEMBLE FAISONS DU LUNDI 9 NOVEMBRE
UNE JOURNÉE DE MOBILISATION POUR UN MONDE SANS MUR
Partageons les documents ci-dessous :
La Ville de Strasbourg financera l'ouverture dès ce mois-ci de 104 places d'hébergement dont 74 seront réservées à des femmes victimes de violences intrafamiliales, avec ou sans enfant. Quatre associations (Accueil Sans Frontières 67, ARSEA-GALA, Home Protestant et SOS Femmes Solidarité) ont été retenues après un appel à projet cet été et permettront l'ouverture de ces places.
« Ces ouvertures sont conditionnées par le vote, le 16 novembre prochain, en conseil municipal, d'une délibération visant à accorder des subventions supplémentaires aux associations du territoire dans le but de développer les structures d'hébergement et d'insertion à Strasbourg. »
Le communiqué précise aussi « L'ouverture de ces places s'inscrit dans la politique sociale et solidaire de la municipalité et vient en complément des dispositifs d'hébergement d'urgence protégeant les sans-abris. Un engagement d'autant plus nécessaire dans la crise sanitaire que nous traversons et qui aggrave les inégalités déjà existantes.
« On sait bien qu'un confinement est une période de tous les dangers pour de nombreuses personnes, notamment les femmes victimes de violences conjugales. La crise sanitaire ne doit pas nous faire oublier que de nombreuses femmes ne sont pas en sécurité chez elles. Il faut les mettre en sécurité. » expose Jeanne Barseghian. »
Le comité de Strasbourg du MRAP se félicite de cette orientation.
Kamala HARRIS et Joe BIDEN
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/video-election-americaine-revivez-le-premier-discours-de-joe-biden-et-de-kamala-harris-apres-leur-victoire_4173273.html?fbclid=IwAR0l45rfNLDUNE1z2BWYzAj8FOVWArKJszeLbTingEfBw51HIcrN2wf3V30#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20201108-[lestitres-coldroite/titre1]nous
Le nouvel attentat qui vient d'ensanglanter Vienne plonge une fois de plus dans la désolation les défenseurs des droits de l'homme et de l'amitié entre les peuples que nous sommes.
Le MRAP assure de toute sa solidarité les victimes, tuées ou blessées, leurs proches et le peuple autrichien.
Ces événements dramatiques à répétition, en France, en Europe et ailleurs dans le monde, confirment la nécessité de réfléchir à la situation où nous sommes, au-delà des conjonctures nationales. Ce n'est qu'ainsi que sera évitée la stigmatisation d'un milliard d'êtres humains qui pratiquent pacifiquement leur religion. Le MRAP appelle toutes les forces démocratiques et humanistes à garder leur sang-froid et à déjouer le piège d'une « guerre des civilisations » où des forces apparemment opposées veulent entraîner l'humanité.
Paris, le 3 novembre 2020
https://mrap.fr/en-autriche-aussi-l-horreur.html?debut_articles_rubriqueb=%40749
Alors que les Nations Unies fêtent ce mois-ci leur 75ème anniversaire, leur secrétaire général a annoncé une bonne nouvelle : le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) va entrer en vigueur suite à sa ratification par un 50ème pays, le Honduras. Lors de l'Assemblée générale des Nations unies du 7 juillet 2017, 122 nations l'avaient approuvé.
Mais il a fallu plusieurs mois avant qu'il soit ratifié par au moins 50 pays après avoir été signé par 84 pays. Après l'interdiction des armes biologiques en 1972 et des armes chimiques en 1993, toutes les armes de destruction massive seront interdites par un traité international.
Le Traité va donc s'appliquer trois mois après la 50ème ratification, soit le 22 janvier 2021. C'est le résultat d'une puissante mobilisation mondiale, notamment à l'initiative de l'ICAN (Campagne Internationale pour l'Abolition des Armes nucléaires) qui avait reçu le prix Nobel de la Paix en 2017. C'est aussi un hommage aux survivants des explosions et essais nucléaires, notamment ceux d'Hiroshima et Nagasaki, qui ont participé activement à cette mobilisation.
Membre de l'ICAN et du collectif français « En marche pour la paix », qui organise chaque année des initiatives pour la journée internationale de la paix du 21 septembre, le MRAP se félicite de cette immense victoire pour tous les peuples de la terre qui ouvre un nouveau chapitre du désarmement nucléaire et va aider au renforcement de la lutte pour l'élimination totale et définitive des armes nucléaires.
Il faut noter cependant que les principales puissances nucléaires, dont la France, n'ont ni signé, ni encore moins ratifié le Traité. Le MRAP appelle à poursuivre la mobilisation pour que la France ne reste pas à contre-courant de l'histoire, signe et ratifie le Traité et s'engage dans le processus de désarmement nucléaire approuvé par plus de 70% des Français. Sans attendre, le gouvernement français doit prendre des mesures significatives en arrêtant la poursuite de ses programmes pour le renouvellement des armes nucléaires et en gelant les crédits prévus dans le projet de budget 2021 pour les consacrer à la santé, à l'éducation, à la transition écologique et aux besoins économiques et sociaux de la population.
Le MRAP s'associe au Mouvement de la Paix pour appeler à des marches et des rassemblements le 4 novembre 2021 dans toute la France pour célébrer cette victoire.
Paris le 26 octobre 2020
Retrouvez ce communiqué de presse sur le site internet du MRAP
https://mrap.fr/un-pas-en-avant-pour-le-desarmement-nucleaire.html?debut_articles_rubriqueb=%40743
Cette année, contrairement aux années précédentes et vu les conditions sanitaires liées à la pandémie du Covid-19, la famille Ben Barka et l'Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire vivante- ont annoncé qu'il n'y aura pas de rassemblement en présentiel devant la brasserie Lipp pour commémorer la 55ème année de l'enlèvement et l'assassinat de Mehdi Ben Barka.
En lieu et place de ce rassemblement, le Collectif pour la commémoration du centenaire de la naissance de Mehdi Ben Barka dont fait partie l'Association de Défense des Droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM) organise une visioconférence ce jeudi 29 octobre à 20h.
Vous trouverez en pièce jointe l'affiche de cette conférence qui sera donnée par Hayat Berrada-Bousta et introduite par le mot de Bachir Ben Barka. Elle sera diffusée en direct sur la page Facebook de l'Institut Mehdi Ben Barka (htpps ://www.facebook.com/InstitutBenBarka).
Et toujours dans le cadre du centenaire de la naissance de Mehdi Ben Barka, une deuxième visioconférence sera organisée le vendredi 30 octobre par les trois collectifs (Maroc, Belgique, France) sur le thème de la disparition forcée...
Pour suivre l'émission jeudi 29 octobre à 20h
https://www.facebook.com/InstitutBenBarka
Le texte ci-dessous a été signé par le MRAP
« Ce qui importe, c'est la définition des pouvoirs et des responsabilités devant le peuple et la mise en place d'institutions authentiquement populaires » Mehdi Ben Barka
Chers amis,
Le 29 octobre prochain marquera le cinquante-cinquième anniversaire de l'enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka.
Comme chaque année, cette date est l'occasion pour une large mobilisation afin qu'éclate la vérité sur son sort, et pour dénoncer la persistance de la raison d'Etat(s) qui continue d'étouffer l'action de la justice.
Cette année, en raison de la crise sanitaire et des contraintes qu'elle engendre sur les
activités publiques, nous avons été amenés à ne pas organiser l'habituel rassemblement devant la brasserie Lipp le 29 octobre prochain.
Nous mesurons et partageons pleinement votre déception et la frustration de ne pas se retrouver ensemble comme chaque année depuis près de 35 ans à ce rendez-vous pour la vérité, la mémoire et la justice.
Malgré ce contre-temps, notre combat continue sous d'autres formes avec la même
détermination et le même engagement.
Nous comptons sur le soutien de votre organisation à nos côtés.
L'INSTITUT MEHDI BEN BARKA – MEMOIRE VIVANTE
Pour que cessent les raisons d'Etats, pour faire échec à l'organisation de l'oubli et de
l'impunité, nous, signataires, exigeons :
➢ La levée du secret-défense sur les documents des services secrets relatifs à
l'enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka.
➢ La pleine coopération des autorités marocaines à l'action de la justice
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Rose Michalowicz. Nous présentons à sa famille, ses amis, nos plus sincères condoléances.
Après avoir été résistante, amie personnelle d'Albert Lévy, Rose a adhéré au MRAP dès sa fondation et pendant de longues années, elle a été correspondante du Mouvement à Genève auprès de l'ONU où elle a, notamment, dénoncé l'intervention de l'Afrique du Sud de l'Apartheid en Namibie.
Rose était une militante, engagée contre toute forme de racisme, pour l'amitié entre les peuples, la liberté des femmes, l'égalité et la paix dans le monde. Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est de s'engager à poursuivre ses combats.
Le collège de la présidence
Paris, le 23 octobre 2020
Lundi 12 octobre 2020 à 12h43
Hassaké (Syrie), 12 oct 2020 (AFP) — La fille de Wadha Charmoukh n'a connu, à cinq mois, que la vie sous une tente, dans l'un des camps abritant des dizaines de milliers de personnes chassées de leurs villages du nord de la Syrie lorsque la Turquie, assistée de partenaires syriens, a repris ce territoire aux forces kurdes il y a un an.
Wadha a accouché dans un camp de civils kurdes et arabes ayant fui cette offensive turque, lancée en octobre 2019, qui a permis à Ankara de s'emparer d'une bande frontalière de 120 kilomètres à l'intérieur du territoire syrien.
"Ma fille Berivan, âgée de cinq mois, est née dans les camps. Elle n'a jamais vu de maison. Juste vécu à l'étroit dans une tente", raconte à l'AFP cette mère de 29 ans dans un camp situé dans la province de Hassaké (nord-est de la Syrie). "Quel genre de vie c'est, pour un enfant de naître et de vivre dans une tente ?".
Wadha et sa famille ont dû, comme des dizaines de milliers de personnes, abandonner leur maison puis s'installer dans des camps de fortune situés dans des zones encore sous le contrôle des forces kurdes.
Des groupes de défense des droits humains ont rapporté des cas de pillage et de saisie de biens à grande échelle à l'issue de l'opération turque.
"L'avenir est sombre et nous sommes désespérés", confie cette mère de famille arabe, expliquant que les accusations selon lesquelles son mari a travaillé avec les autorités kurdes rendent tout retour très dangereux.
"J'essaie parfois d'oublier mais comment peut-on oublier sa maison et les choses qu'on a mis toute sa vie à construire ?"
Le plus dur pour elle ? Voir ses trois filles grandir dans un camp.
"Quand elles seront grandes, que ressentiront-elles lorsqu'elles quitteront le camp et verront comment vivent les autres ?", s'interroge-t-elle, entourée de ses enfants dont Roslyn, cinq ans, paraplégique et contrainte au fauteuil roulant. "J'essaie de la garder près de moi (...) mais elle n'aime pas rester dans la tente".
Dans une tente voisine, Chams Abdel Kader confie qu'elle aurait "préféré mourir dans (sa) ville plutôt que vivre dans ce camp qui ressemble à une tombe".
"Nous pensons nuit et jour à rentrer chez nous à Ras al-Ain", poursuit cette mère kurde de sept enfants, qui a pourtant bien conscience que sa ville n'est plus ce qu'elle était.
Les alliés d'Ankara, nouveaux maitres des lieux, ont rendu la vie impossible aux quelques irréductibles ayant refusé de quitter Ras al-Aïn et Tal Abyad.
"Ce sont nos ennemis", relève Mme Abdel Khader, 40 ans. "Ils tuent des gens, kidnappent des femmes, volent nos maisons et nos voitures et personne ne les arrête".
La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet a mis en garde en septembre contre une croissance de la violence et de la criminalité dans les zones conquises par Ankara et ses alliés, notamment à Ras al-Aïn et Tal Abyad.
Cette instance a notamment évoqué une recrudescence des meurtres, des enlèvements, des transferts illégaux de personnes ainsi que des confiscations de terres et de biens.
La Turquie a vigoureusement rejeté ces accusations, tandis que l'opposition syrienne a nié des mauvais traitements "systématiques".
Salima Mohammad a abandonné l'idée d'un retour dans son village.
Cette femme de 42 ans a transporté des pierres et de la boue pour construire une cuisine de fortune près de sa tente, afin de préparer le repas des quatorze membres de sa famille.
"Notre village a été incendié", explique-t-elle, les larmes aux yeux. "Même si nous avions l'espoir de rentrer, où irions-nous s'il n'y a ni maisons, ni murs, ni portes, ni fenêtres ?"
"Quel sens a l'avenir si nous ne sommes pas avec nos familles sur notre propre terre ?", demande-t-elle, confiant ne s'être toujours pas adaptée à la vie dans le camp.
Un sentiment partagé par Qamra, 65 ans, déracinée des abords de Ras al-Ain avec sa famille.
Entourée de ses petits-enfants sous une tente, la sexagénaire sort d'un petit sac une clé accrochée à un épais lacet noir.
"J'ai apporté la clé de ma maison avec moi", dit-elle. "Si je meurs avant mon retour, je veux être enterrée avec".
Stop aux agressions racistes !
Investigations en cours.
Deux femmes poignardées, un chien non attaché et des insultes racistes : le point sur l'affaire de l'agression sur le Champ-de-Mars
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/20/enquete-ouverte-apres-une-agression-contre-deux-femmes-au-champ-de-mars-a-paris_6056731_4355770.html?fbclid=IwAR3MtWgjDY7WveBSEKEBQj6xL5Z-kltPDic4tBzne0U3gEW6A5mdmf6IahA
Une fois encore, le visage horrible du terrorisme nous met au défi.
Assassiner et décapiter un enseignant, un professeur d'histoire-géographie en charge de l'enseignement moral et civique, c'est s'attaquer au cœur de notre société.
C'est s'attaquer à ces hommes et ces femmes qui se chargent sur tout le territoire national d'enseigner les savoirs, d'initier au débat argumenté, d'éveiller l'esprit critique et d'assurer la liberté de conscience.
C'est s'attaquer à l'ambition d'une école commune donnant à tous les jeunes les moyens de maîtriser leur avenir.
Dans toutes nos écoles, en exerçant leur métier, les professeurs et l'ensemble des personnels font vivre les valeurs républicaines, la liberté, la laïcité, en leur donnant sens. Chaque jour, par leur action patiente, enseignantes et enseignants, personnels de l'éducation nationale contribuent à construire une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique.
Face à l'obscurantisme qui a massacré l'un des nôtres et nous meurtrit, notre réponse doit être ferme et résolue. Cet acte a été commis au nom de l'islamisme intégriste. C'est bien cette idéologie et celles et ceux qui la portent qui doivent être combattu.es sans relâche.
Par ailleurs, la stigmatisation des musulman.es dans laquelle certaines forces politiques veulent entraîner le pays depuis bien des années ne peut que renforcer des clivages délétères et alimenter les machines de haine.
C'est par une politique ambitieuse d'éducation dans le cadre de l'École publique et laïque avec l'implication des mouvements d'éducation populaire complémentaire de l'enseignement public et des collectivités territoriales, pour transmettre et faire vivre les valeurs de la République, par une politique de justice sociale que nous ferons reculer les périls obscurantistes et garantirons nos libertés.
Parce que c'est le devenir même de la République, de son École publique et laïque et de notre Nation qui est en jeu et, avec elles, une part de celui du monde, nous appelons toute la population à construire cette réponse avec nous.
—
Collège de la Présidence
MRAP - Mouvement contre le Racisme de pour l'Amitié entre les Peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris
Tel : 01 53 38 99 99 - Fax : 01 40 40 90 98
Une fois encore, le visage horrible du terrorisme nous met au défi.
Assassiner et décapiter un enseignant, un professeur d'histoire-géographie en charge de l'enseignement moral et civique, c'est s'attaquer au cœur de notre société.
C'est s'attaquer à ces hommes et ces femmes qui se chargent sur tout le territoire national d'enseigner les savoirs, d'initier au débat argumenté, d'éveiller l'esprit critique et d'assurer la liberté de conscience.
C'est s'attaquer à l'ambition d'une école commune donnant à tous les jeunes les moyens de maîtriser leur avenir.
Dans toutes nos écoles, en exerçant leur métier, les professeurs et l'ensemble des personnels font vivre les valeurs républicaines, la liberté, la laïcité, en leur donnant sens. Chaque jour, par leur action patiente, enseignantes et enseignants, personnels de l'éducation nationale contribuent à construire une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique.
Face à l'obscurantisme qui a massacré l'un des nôtres et nous meurtrit, notre réponse doit être ferme et résolue. Cet acte a été commis au nom de l'islamisme intégriste. C'est bien cette idéologie et celles et ceux qui la portent qui doivent être combattu.es sans relâche.
Par ailleurs, la stigmatisation des musulman.es dans laquelle certaines forces politiques veulent entraîner le pays depuis bien des années ne peut que renforcer des clivages délétères et alimenter les machines de haine.
C'est par une politique ambitieuse d'éducation dans le cadre de l'École publique et laïque avec l'implication des mouvements d'éducation populaire complémentaire de l'enseignement public et des collectivités territoriales, pour transmettre et faire vivre les valeurs de la République, par une politique de justice sociale que nous ferons reculer les périls obscurantistes et garantirons nos libertés.
Parce que c'est le devenir même de la République, de son École publique et laïque et de notre Nation qui est en jeu et, avec elles, une part de celui du monde, nous appelons toute la population à construire cette réponse avec nous.
—
Collège de la Présidence
MRAP - Mouvement contre le Racisme de pour l'Amitié entre les Peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris
Tel : 01 53 38 99 99 - Fax : 01 40 40 90 98
Paris, le 24 septembre 2020 – En 2018, dans le cadre des débats sur le projet de loi « Asile et immigration », la question de l'interdiction du placement en rétention administrative des familles accompagnées de leurs enfants avait soulevé de vifs débats.
Deux ans plus tard, la proposition de loi visant à encadrer strictement la rétention administrative des familles avec mineurs, qui vient enfin d'être déposée, n'apporte pas de réponse appropriée.
La CNCDH appelle les parlementaires à ne pas adopter ce texte en l'état et à le modifier de sorte que la rétention administrative des enfants soit purement et simplement interdite.
Les conséquences de l'enfermement sur un enfant, dans un milieu aussi anxiogène qu'un centre de rétention administrative, dans des conditions matérielles inappropriées et souvent indignes, auprès de proches dont l'autorité parentale est mise à mal, sont dévastatrices, affirme Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH. Au nom de l'intérêt supérieur de l'enfant, au cœur de la Convention internationale des droits de l'enfant, la France doit purement et simplement interdire le recours à la rétention des familles avec enfants.
Cette proposition de loi ne changera qu'à la marge la situation actuelle
La proposition de loi visant à encadrer strictement la rétention administrative des familles avec mineurs fixe la durée de la rétention à 48 heures, avec une prolongation possible de 3 jours.
Alors même que la France a été condamnée à de multiples reprises par la Cour européenne des droits de l'homme, la CNCDH déplore le dépôt d'une telle proposition de loi qui ne supprime pas la rétention administrative des enfants, mais qui, au contraire, tend à rendre cette mesure plus acceptable car prétendument mieux encadrée.
Les garanties au regard des droits et du bien-être de l'enfant que prétend apporter la proposition de loi sont factices, à l'instar de l'intervention du juge des libertés et de la détention ou de la visite médicale qui ne trouveront pas à s'appliquer dans un délai si court, et ce d'autant plus que la majorité des familles sont déjà enfermées moins de 24h.
La CNCDH déplore en outre que Mayotte fasse une fois encore l'objet de mesures d'exception.
La France doit mettre en place des mesures dans l'intérêt supérieur de l'enfant
La CNCDH appelle les députés à modifier profondément le texte pour interdire tout recours au placement en rétention des familles avec enfants. Elle invite les parlementaires à mettre en place des dispositifs qui permettent de tenir compte des caractéristiques personnelles de l'enfant et surtout de son intérêt supérieur.
Institution nationale indépendante, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) est le conseil des pouvoirs publics en matière des droits de l'Homme ; elle est accréditée au statut A auprès des Nations unies. Elle est composée de 64 membres issus de la société civile, de personnalités qualifiées et de membres de droit.
Contact Presse :
Margot Tedesco
Attachée de presse
Port : 07.85.77.95.20
Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH)
20 Avenue de Ségur – TSA 40720
75 334 PARIS CEDEX 07
www.cncdh.fr I Twitter @CNCDH
Il a été déjà question à plusieurs reprises sur notre site local de la préparation de la marche de Strasbourg à Paris du Collectif des Sans Papiers d'Alsace..
https://mrap-strasbourg.org/Video-A-Strasbourg-le-5-septembre-au-Wagon-Souk-presentation-de-la-marche-des
Le Collectif pour une autre politique migratoire, dont le comité du MRAP est une des composantes, soutient cette marche après les collectifs Mama Road, le Collectif D'ailleurs, Nous sommes d'Ici et d'autres.
Le comité du MRAP en tant que tel et plusieurs d'entre nous avons fait des dons en matériel et en argent. Ces dons offerts sans conditions ont été appréciés..
Vous pouvez faire de même
https://www.helloasso.com/associations/sauver-le-monde/collectes/aidez-nous-a-marcher-vers-l-elysee?fbclid=IwAR0uvQ7VqGd0P1DMlqBw_91JoFmGPDnFzVlJzmZwA_tgUC9NDMEax
L'adresse pour déposer les dons en nature conformes à la liste est à Koenigshoffen chez Wagon-Souk (en entrant au 91 route des Romains à droite tout en bas au fond près du chemin de fer)..L'organisation Mama Road qui les héberge à Wagon Souk, recueille les dons.
Chacun.e de nous peut y contribuer.
La marche commencera le 3 octobre vers 9h place Kléber. Elle passera en divers lieux emblématiques de la Ville avant de se rendre à Schlitigheim.
Le lendemain elle ira à Saverne. Si vous le voulez, vous pouvez les accompagner sur quelques km.
Mais pour le moment, c'est la préparation qui est importante de façon à avoir le matériel et l'argent nécessaires, trouver des lieux sympathiques pour manger et pour dormir.à Saverne la nuit du 5 au 6.octobre, puis à Phalsbourg....
Il a été déjà question à plusieurs reprises sur notre site local de la préparation de la marche de Strasbourg à Paris du Collectif des Sans Papiers d'Alsace..
https://mrap-strasbourg.org/Video-A-Strasbourg-le-5-septembre-au-Wagon-Souk-presentation-de-la-marche-des
Le Collectif pour une autre politique migratoire, dont le comité du MRAP est une des composantes, soutient cette marche après les collectifs Mama Road, le Collectif D'ailleurs, Nous sommes d'Ici et d'autres.
Le comité du MRAP en tant que tel et plusieurs d'entre nous avons fait des dons en matériel et en argent. Ces dons offerts sans conditions ont été appréciés..
Vous pouvez faire de même
https://www.helloasso.com/associations/sauver-le-monde/collectes/aidez-nous-a-marcher-vers-l-elysee?fbclid=IwAR0uvQ7VqGd0P1DMlqBw_91JoFmGPDnFzVlJzmZwA_tgUC9NDMEax
L'adresse pour déposer les dons en nature conformes à la liste est à Koenigshoffen chez Wagon-Souk (en entrant au 91 route des Romains à droite tout en bas au fond près du chemin de fer)..L'organisation Mama Road qui les héberge à Wagon Souk, recueille les dons.
Chacun.e de nous peut y contribuer.
La marche commencera le 3 octobre vers 9h place Kléber. Elle passera en divers lieux emblématiques de la Ville avant de se rendre à Schlitigheim.
Le lendemain elle ira à Saverne. Si vous le voulez, vous pouvez les accompagner sur quelques km.
Mais pour le moment, c'est la préparation qui est importante de façon à avoir le matériel et l'argent nécessaires, trouver des lieux sympathiques pour manger et pour dormir.à Saverne la nuit du 5 au 6.octobre, puis à Phalsbourg....
D'après un message du comité du MRAP de Lunel Petite Camargue du 22 septembre
« Les marcheurs poursuivent leur route. Le moment passé avec eux a été riche d'échanges et de rencontres. Toutes les familles accueillantes l'ont apprécié. … Nous leur souhaitons bonne route et espérons que de nombreux comités (du MRAP) pourront aller à leur rencontre et participer à leur accueil. »
Message du responsable montpelliérain de la marche
« Au nom de tous les marcheurs venus de Montpellier, je voudrais vous remercier chaleureusement pour les accueils respectifs à Lunel (et Lunel Viel) et Nîmes hier et aujourd'hui.
Remercier les collectifs qui se sont décarcassés pour organiser des accueils vraiment sympas, humains, riches, MRAP de Lunel et APTI de Nîmes particulièrement, et remercier les accueillants dans leur famille pour les hébergements, repas, casse-croûte, petits déjeuners... dans une période de crise sanitaire où l'accueil spontané et convivial n'est plus la norme...
Bravo à la mobilisation que vous avez suscitée.
Bravo au pot d'accueil dans ce merveilleux parc de l'Orangerie hier, et bravo à l'accueil au squat de la rue Pierre Semard à Nîmes ce soir, et à ce défilé joyeux à travers la ville.
Ces deux étapes seront d'ores et déjà des moments forts pour cette branche "Montpellier", de l'axe 1 sud.
La dynamique est lancée, bonne continuation demain vers Avignon,
…
Solidairement,
Jean-Paul »
Le comité de Valence du MRAP communique le 22 septembre : « Dimanche nous accueillerons nombreux, à Valence, la Marche des Solidarités partie de Marseille pour arriver à Paris le 17 octobre. Tract joint…
Dimanche 27 septembre à 17 h, au bas du pont Mistral côté Guilherand pour partir en cortège jusqu'à Bourg les Valence via la place Manouchian à Valence.
Amitiés antiracistes
D'après un message du comité du MRAP de Lunel Petite Camargue du 22 septembre
« Les marcheurs poursuivent leur route. Le moment passé avec eux a été riche d'échanges et de rencontres. Toutes les familles accueillantes l'ont apprécié. … Nous leur souhaitons bonne route et espérons que de nombreux comités (du MRAP) pourront aller à leur rencontre et participer à leur accueil. »
Message du responsable montpelliérain de la marche
« Au nom de tous les marcheurs venus de Montpellier, je voudrais vous remercier chaleureusement pour les accueils respectifs à Lunel (et Lunel Viel) et Nîmes hier et aujourd'hui.
Remercier les collectifs qui se sont décarcassés pour organiser des accueils vraiment sympas, humains, riches, MRAP de Lunel et APTI de Nîmes particulièrement, et remercier les accueillants dans leur famille pour les hébergements, repas, casse-croûte, petits déjeuners... dans une période de crise sanitaire où l'accueil spontané et convivial n'est plus la norme...
Bravo à la mobilisation que vous avez suscitée.
Bravo au pot d'accueil dans ce merveilleux parc de l'Orangerie hier, et bravo à l'accueil au squat de la rue Pierre Semard à Nîmes ce soir, et à ce défilé joyeux à travers la ville.
Ces deux étapes seront d'ores et déjà des moments forts pour cette branche "Montpellier", de l'axe 1 sud.
La dynamique est lancée, bonne continuation demain vers Avignon,
…
Solidairement,
Jean-Paul »
Le comité de Valence du MRAP communique le 22 septembre : « Dimanche nous accueillerons nombreux, à Valence, la Marche des Solidarités partie de Marseille pour arriver à Paris le 17 octobre. Tract joint…
Dimanche 27 septembre à 17 h, au bas du pont Mistral côté Guilherand pour partir en cortège jusqu'à Bourg les Valence via la place Manouchian à Valence.
Amitiés antiracistes
L'arrêté du 11 septembre qui interdit les distributions alimentaires dans le centre ville de Calais dégrade encore plus la situation des personnes exilées à la frontière.
Plus que jamais il est temps de se mobiliser. Nous appelons à manifester le 26 septembre en solidarité avec les personnes et la défense des droits fondamentaux.
Rendez vous dès 16h à Calais avec de quoi être visible et de quoi faire du bruit.
Nous restons en période de crise sanitaire, n'oubliez pas d'apporter votre masque.
Nous fournirons du gel hydroalcoolique.
Nous vous enverrons les détails essentiels de la mobilisation dans les jours prochains, tenez vous informés via la page Facebook de Terre d'Errance
Nous sommes à la recherche de bénévoles, si vous êtes prêt à participer à l'organisation, contactez nous par mail : calais-rises chez riseup.net
Merci de diffuser ces informations aux sein de vos réseaux.
Ailleurs en France, chaque association, chaque collectif est invité à organiser un rassemblement local de soutien le samedi 26 septembre prochain, veille de la journée mondiale des réfugié-e-s. Notre appel à signatures reste ouvert jusqu'au 25 septembre.
Rassemblons nous massivement devant les préfectures, organisons des soupes populaires, occupons les places pour faire résonner la solidarité !
ILS SONT SOLIDAIRES ET SIGNENT CET APPEL
Organisations des Hauts de France :
ACCMV - Grande-Synthe
ADRA France - Dunkerque
ASR collectif Action Solidarité Réfugiés - Arras
CSP59
Emmaüs Dunkerque - Grande-Synthe
Human Rights Obervers - Calais
La Brique - Arras
La Cabane Juridique - Calais
L'Auberge des migrants - Calais
La Cimade Nord-Picardie
La Maison Sesam
LDH - Boulogne
LDH - Dunkerque
MDM Médecins du Monde
MRAP Littoral Dunkerquois
Collective Aid - Calais
Refugee info bus - Calais
Refugee Women Center
Refugee Youth Service
Salam Nord Pas de Calais
Save
Secours Catholique du Pas de Calais
Solidarity Border
Terre d'Errance - Béthunois
Organisations locales et régionales :
ACCMV
Ah Bienvenue Clandestin - Lot
AMMI - Val d'Amboise
Assemblée Locale des EGM de Caen
Association Chemins Pluriels - Vars
Asso Bagagérue - Paris
Association de Soutien aux Étrangers du Val de Marne - section de
Fontenay, Nogent, Le Perreux
Collectif Bienvenue Migrants 34 - Montpellier
Collectif ICARE 05 - Embrunais
Collectif Fontenay diversité - Resf
Collectif Solidarité Migrants de l'Ain
Collectif Urgence Welcome
Comité ATTAC de Rennes
Emmaüs Bourg en Servas
Emmaüs 73
L'Association pour les Migrants (l'AMI) - Nîmes
LDH Hay-les-Roses-Val-de Bière
MRAP Vaucluse
Peps Pour une Écologie Populaire et Sociale
Réseau Education Sans Frontières de la Somme (RESF80)
Tous Migrants Briançon
Organisations nationales :
Emmaüs France
Emmaüs international
Les Etats Généraux des Migrations
Le Gisti
UJFP (Union Juive Française pour la Paix)
Utopia 56
Organisations Syndicales🔸
Union syndicale Solidaires Nord
Sud Education 62
FSU 59/62
Partis Politiques, groupes locaux :
Respirer Calais
Le PCF Calais
Génération.s
Le NPA Dunkerque
La France Insoumise Calais
EELV Calais
L'arrêté du 11 septembre qui interdit les distributions alimentaires dans le centre ville de Calais dégrade encore plus la situation des personnes exilées à la frontière.
Plus que jamais il est temps de se mobiliser. Nous appelons à manifester le 26 septembre en solidarité avec les personnes et la défense des droits fondamentaux.
Rendez vous dès 16h à Calais avec de quoi être visible et de quoi faire du bruit.
Nous restons en période de crise sanitaire, n'oubliez pas d'apporter votre masque.
Nous fournirons du gel hydroalcoolique.
Nous vous enverrons les détails essentiels de la mobilisation dans les jours prochains, tenez vous informés via la page Facebook de Terre d'Errance
Nous sommes à la recherche de bénévoles, si vous êtes prêt à participer à l'organisation, contactez nous par mail : calais-rises chez riseup.net
Merci de diffuser ces informations aux sein de vos réseaux.
Ailleurs en France, chaque association, chaque collectif est invité à organiser un rassemblement local de soutien le samedi 26 septembre prochain, veille de la journée mondiale des réfugié-e-s. Notre appel à signatures reste ouvert jusqu'au 25 septembre.
Rassemblons nous massivement devant les préfectures, organisons des soupes populaires, occupons les places pour faire résonner la solidarité !
ILS SONT SOLIDAIRES ET SIGNENT CET APPEL
Organisations des Hauts de France :
ACCMV - Grande-Synthe
ADRA France - Dunkerque
ASR collectif Action Solidarité Réfugiés - Arras
CSP59
Emmaüs Dunkerque - Grande-Synthe
Human Rights Obervers - Calais
La Brique - Arras
La Cabane Juridique - Calais
L'Auberge des migrants - Calais
La Cimade Nord-Picardie
La Maison Sesam
LDH - Boulogne
LDH - Dunkerque
MDM Médecins du Monde
MRAP Littoral Dunkerquois
Collective Aid - Calais
Refugee info bus - Calais
Refugee Women Center
Refugee Youth Service
Salam Nord Pas de Calais
Save
Secours Catholique du Pas de Calais
Solidarity Border
Terre d'Errance - Béthunois
Organisations locales et régionales :
ACCMV
Ah Bienvenue Clandestin - Lot
AMMI - Val d'Amboise
Assemblée Locale des EGM de Caen
Association Chemins Pluriels - Vars
Asso Bagagérue - Paris
Association de Soutien aux Étrangers du Val de Marne - section de
Fontenay, Nogent, Le Perreux
Collectif Bienvenue Migrants 34 - Montpellier
Collectif ICARE 05 - Embrunais
Collectif Fontenay diversité - Resf
Collectif Solidarité Migrants de l'Ain
Collectif Urgence Welcome
Comité ATTAC de Rennes
Emmaüs Bourg en Servas
Emmaüs 73
L'Association pour les Migrants (l'AMI) - Nîmes
LDH Hay-les-Roses-Val-de Bière
MRAP Vaucluse
Peps Pour une Écologie Populaire et Sociale
Réseau Education Sans Frontières de la Somme (RESF80)
Tous Migrants Briançon
Organisations nationales :
Emmaüs France
Emmaüs international
Les Etats Généraux des Migrations
Le Gisti
UJFP (Union Juive Française pour la Paix)
Utopia 56
Organisations Syndicales🔸
Union syndicale Solidaires Nord
Sud Education 62
FSU 59/62
Partis Politiques, groupes locaux :
Respirer Calais
Le PCF Calais
Génération.s
Le NPA Dunkerque
La France Insoumise Calais
EELV Calais
Les photos ont été faite par le collectif Justice et Libertés
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/09/forum-des-associations-2020-la-rentree.html
5 membres du comité de Strasbourg du MRAP y ont connaître
Les adhérent.e.s y ont vendu avec succès :
Des contacts ont été pris avec diverses associations dans le but de mener des activités communes dans un avenir proche.
Les photos ont été faite par le collectif Justice et Libertés
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/09/forum-des-associations-2020-la-rentree.html
5 membres du comité de Strasbourg du MRAP y ont connaître
Les adhérent.e.s y ont vendu avec succès :
Des contacts ont été pris avec diverses associations dans le but de mener des activités communes dans un avenir proche.
Ce texte a été publié dans le numéro 313 de Différences la revue trimestrielle du MRAP
Pour s'abonner
https://www.mrap.fr/-le-magazine-du-mrap-.html
Texte scanné en 3 parties
Ce texte a été publié dans le numéro 313 de Différences la revue trimestrielle du MRAP
Pour s'abonner
https://www.mrap.fr/-le-magazine-du-mrap-.html
Texte scanné en 3 parties
Le 10 décembre 2019, Madame Nicole Belloubet, ministre de la justice, et Madame Soraya Amrani-Mekki, vice-présidente de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, remettaient le Prix des droits de l'homme de la République française 2019. Parmi les lauréats figurait l'association Tous migrants ; à l'appui de ce choix le jury diffusait la citation suivante :
Fondé par des citoyens indignés par le drame qui se joue à leur porte, à la frontière franco-italienne, le Mouvement citoyen Tous Migrants vise à porter secours aux personnes en danger dans cette région alpine, afin de permettre l'accueil inconditionnel auxquelles elles ont le droit. Le mouvement mène également des actions de sensibilisation, notamment dans le Briançonnais, autour du concept de fraternité.
C'est donc avec stupéfaction et indignation que le MRAP a appris que le maire nouvellement élu de Briançon, Arnaud Murgia, vient de signifier à l'association Refuges solidaires, qui avec le soutien de Tous migrants, gère le refuge qui, depuis 2017, a permis l'accueil et le soin de 11000 personnes ayant franchi la frontière, que la ville ne renouvellerait pas le contrat qui leur permettait de disposer de locaux à cet effet, locaux qu'ils doivent évacuer avant le 28 octobre. Simultanément le maire entrave les actions de sauvetage menées dans la montagne, les « maraudes » menées par Tous migrants et Médecins du Monde, en leur retirant l'usage de deux locaux où elles entreposent leur matériel de secours.
Arnaud Murgia n'avait pas caché ses intentions durant la campagne électorale. Déjà, en 2018, alors secrétaire départemental du parti Les Républicains, il avait appelé à « mettre fin pour de bon à l'appel d'air qui a été créé de toutes pièces par les autorités municipales et mis en application par des associations ».
Cette attaque intervient alors que le Refuge solidaire de Briançon avait lancé, le 8 septembre, un appel sur le site tousmigrants.org : Des migrants arrivent à nouveau à plus d'une centaine par semaine, surtout afghans et iraniens, et ce ne sont plus des hommes seuls, mais des familles avec enfants et bébés, épuisés et souvent blessés. Nous avons donc un besoin urgent de renforts en bénévoles, sinon le Refuge ne sera plus en état de fonctionner.
Le Briançonnais est un lieu emblématique de la solidarité qui peut s'exercer auprès des migrants en péril. En d'autres lieux se révèle aussi l'urgence de cette solidarité et se lèvent des obstacles à sa réalisation ; l'interdiction faite aux associations « non mandatées par l'État » de procéder à des distributions de vivres à Calais en est un autre exemple scandaleux. Le MRAP soutient les acteurs de cette fraternité active avec les migrants dans leur lutte pour la faire vivre en dépit des attaques inadmissibles auxquelles elle est confrontée.
Paris le 19 septembre 2020
Le 10 décembre 2019, Madame Nicole Belloubet, ministre de la justice, et Madame Soraya Amrani-Mekki, vice-présidente de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, remettaient le Prix des droits de l'homme de la République française 2019. Parmi les lauréats figurait l'association Tous migrants ; à l'appui de ce choix le jury diffusait la citation suivante :
Fondé par des citoyens indignés par le drame qui se joue à leur porte, à la frontière franco-italienne, le Mouvement citoyen Tous Migrants vise à porter secours aux personnes en danger dans cette région alpine, afin de permettre l'accueil inconditionnel auxquelles elles ont le droit. Le mouvement mène également des actions de sensibilisation, notamment dans le Briançonnais, autour du concept de fraternité.
C'est donc avec stupéfaction et indignation que le MRAP a appris que le maire nouvellement élu de Briançon, Arnaud Murgia, vient de signifier à l'association Refuges solidaires, qui avec le soutien de Tous migrants, gère le refuge qui, depuis 2017, a permis l'accueil et le soin de 11000 personnes ayant franchi la frontière, que la ville ne renouvellerait pas le contrat qui leur permettait de disposer de locaux à cet effet, locaux qu'ils doivent évacuer avant le 28 octobre. Simultanément le maire entrave les actions de sauvetage menées dans la montagne, les « maraudes » menées par Tous migrants et Médecins du Monde, en leur retirant l'usage de deux locaux où elles entreposent leur matériel de secours.
Arnaud Murgia n'avait pas caché ses intentions durant la campagne électorale. Déjà, en 2018, alors secrétaire départemental du parti Les Républicains, il avait appelé à « mettre fin pour de bon à l'appel d'air qui a été créé de toutes pièces par les autorités municipales et mis en application par des associations ».
Cette attaque intervient alors que le Refuge solidaire de Briançon avait lancé, le 8 septembre, un appel sur le site tousmigrants.org : Des migrants arrivent à nouveau à plus d'une centaine par semaine, surtout afghans et iraniens, et ce ne sont plus des hommes seuls, mais des familles avec enfants et bébés, épuisés et souvent blessés. Nous avons donc un besoin urgent de renforts en bénévoles, sinon le Refuge ne sera plus en état de fonctionner.
Le Briançonnais est un lieu emblématique de la solidarité qui peut s'exercer auprès des migrants en péril. En d'autres lieux se révèle aussi l'urgence de cette solidarité et se lèvent des obstacles à sa réalisation ; l'interdiction faite aux associations « non mandatées par l'État » de procéder à des distributions de vivres à Calais en est un autre exemple scandaleux. Le MRAP soutient les acteurs de cette fraternité active avec les migrants dans leur lutte pour la faire vivre en dépit des attaques inadmissibles auxquelles elle est confrontée.
Paris le 19 septembre 2020
MRAP @MRAP_Officiel
Tweet sur www.mrap.fr
Le MRAP condamne le tweet d'une violence inouïe contre @AnasseKazib émanant du responsable d'extrême droite @ThierryVeyrier qui,nonobstant son rétropédalage, tombe sous le coup de la loi pénale.
Le MRAP saisit sa commission juridique
Le Mrap national, indigné par les tags découverts sur une mosquée de Tarbes, fait sien le communiqué de son Comité Local.
https://www.mrap.fr/des-tags-islamophobes-sur-la-mosquee-de-tarbes.html?debut_articles_rubriqueb=%40693
D'après les DNA, mercredi dernier à la cité Spach un homme s'en serait pris à un artiste embauché par la Ville de Strasbourg lui reprochant de porter un t-shirt sur lequel figurait, parmi plusieurs noms de villes, la mention « Israël ». Il lui aurait pris de force sa bombe de peinture pour écrire sur le sol une inscription « interdit aux juifs et aux salopes ». Il aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue et serait convoqué devant la justice le 25 septembre prochain.
Si les faits sont avérés, le comité de Strasbourg du MRAP dénonce l'acte de violence et cette inscription antisémite qui rappelle les interdictions dans l'Allemagne nazie et dans la France collaborationniste de Pétain.
Notre rassemblement mensuel aura lieu à proximité de l'Ambassade des Etats-Unis, toujours avec les mesures sanitaires obligatoires : port d'un masque, distanciation physique, mise à disposition de gel hydro-alcoolique pour se laver les mains. Nous rappelons que notre Collectif s'est engagé auprès de la préfecture de police de Paris à faire respecter ces mesures par tous les participants au rassemblement.
Message de MUMIA au Collectif français et à ses soutiensTraduction ci-dessous du message audio que vous trouverez en pièce jointe
A mes amis du Collectif et à mes soutiens français.
Je vais vous parler en anglais et vous saluer en français pour vous informer de ce qui se passe aux Etats-Unis.
C'est une époque de souffrance et de mort dans ce pays. Il en est ainsi à cause du Covid 19, le virus Corona. Il en est ainsi également parce que les responsables politiques de ce pays sont des messagers de chaos et de mort. Tout comme le virus, ils sont porteurs de mort.
Quant aux prisonniers ils sont calmes mais très soucieux et inquiets.
Quant à ma situation judiciaire, j'en sais probablement autant que vous, c'est-à-dire rien ! Nous n'avons eu aucune nouvelle des tribunaux de Pennsylvanie depuis des mois, donc je n'ai aucune information à vous communiquer à ce sujet.
Mais je vais bien. La lutte continue et je vous aime car on m'a dit que vous continuiez à vous rassembler place de la Concorde à Paris et je vous en remercie.
Merci mes amis.
C'est Mumia Abu-Jamal
Comment va Mumia ? Comment fait-il face à la pandémie de COVID-19 ? Plus généralement, quelles en sont les conséquences pour les détenus ?
Johanna Fernández - Parce que les prisons américaines sont surpeuplées et qu'il n'y a aucune possibilité de distanciation sociale en leur sein, le COVID 19 représente une menace mortelle pour tous les prisonniers, en particulier les prisonniers de plus de 50 ans avec des conditions de santé précaires, comme c'est le cas pour Mumia Abu-Jamal. L'incapacité de la prison à traiter son hépatite C en temps opportun il y a trois ans a fragilisé durablement son état de santé. Des examens médicaux ont déterminé qu'il avait des lésions hépatiques. Bien que ces dommages soient latents pour le moment, il fait partie de la population de prisonniers qui encourent de sérieux risques s'ils contractaient le COVID 19.
Pour limiter les conséquences du COVID, le département pénitentiaire de Pennsylvanie a décidé, en mars, le verrouillage total des prisons et de ses prisonniers, et suspendu toutes les visites. Cela signifie que les détenus sont enfermés dans leurs cellules toute la journée. Ils peuvent seulement en sortir 45 minutes pour se rendre dans les parties communes de leur quartier pénitentiaire - pas plus de douze à la fois - pour passer des appels téléphoniques, télécharger des courriels sur leurs tablettes et nettoyez leurs cellules.
Enfermer des prisonniers plus de 23 heures par jour est inhumain et pire que les conditions d'isolement imposées aux condamnés à mort aux États-Unis. Ces restrictions commencent lentement à diminuer.
Contrairement à d'autres pays, comme l'Iran et la Turquie, qui ont libéré plus de 50% de leurs prisonniers pour éviter des infections massives et des décès en nombre pendant la pandémie, les gouverneurs des États-Unis n'ont pas accepté de libérer beaucoup de détenus.
La pire crise de coronavirus dans les prisons américaines est celle que subit la prison San Quentin dans le nord de la Californie. Cette célèbre prison est maintenant le centre de la plus grande épidémie de coronavirus du pays, où plus de 2.200 prisonniers ont été testés positifs au COVID 19. En août, au moins 24 prisonniers y sont décédés. San Quentin n'est pas un incident isolé, entre mars et juin, le taux d'infection à coronavirus dans les prisons a augmenté à un rythme de 8% par jour, contre 3% dans la population générale. Dans tout le pays, des militants et des avocats ont protesté et ont intenté des poursuites pour faire pression sur les juges afin qu'ils ordonnent la réduction de la population carcérale en libérant des prisonniers plus âgés ou malades, pour qui contracter le COVID signifierait une condamnation à mort. Nos efforts et nos demandes sont hélas restés sans suite.
Malgré ces circonstances, Mumia va bien. Comme toujours, il passe ses journées à lire et à écrire. Il y a un an, il a postulé et a été accepté pour un programme de doctorat dans une grande université. Il se consacre donc à ses études.
Où en est la procédure judiciaire actuelle visant à contester le droit de recours qui lui a été accordé l'an dernier pour le réexamen de sa peine ?
Johanna Fernández - Le dossier de Mumia a été bloqué par Maureen Faulkner, la veuve du policier assassiné.
Comme vous le savez, Maureen Faulkner est un accessoire majeur utilisé par l'Ordre fraternel de la police, le plus grand syndicat de police au monde, l'objectif étant que Mumia - injustement accusé et condamné - reste définitivement derrière les barreaux. Lors d'une conférence de presse l'année dernière, elle déclarait que Mumia pourrait être bientôt libéré, se référant à la décision de justice sans précédent qui venait de lui accorder le droit de faire appel d'une série de violations de ses droits constitutionnels, ce qui lui avait été précédemment refusé par la Cour suprême de Pennsylvanie pendant presque deux décennies.
La décision d'accepter ces appels était basée sur le fait que Ronald Castille, juge à la Cour suprême, avait refusé de prendre en considération ces violations avérées en raison de son implication personnelle (il était alors procureur de Philadelphie) dans les poursuites engagées contre Mumia. Ronald Castille avait également manifesté une constante animosité à l'égard de celui qu'il qualifiait de « tueurs de flics ». C'est sur cette base que la justice a accordé à Mumia un droit d'appel, jugeant que Ronald Castille avait un conflit d'intérêts dans le cas de Mumia et aurait donc dû se retirer du processus judiciaire. Fort de ce nouveau droit, les avocats de Mumia ont déposé leurs mémoires.
En riposte, Maureen Faulkner a déposé une rare requête connue sous le nom de pétition du « banc du roi », laquelle a la particularité de ne pouvoir être instruite que par la plus haute cour de justice de Pennsylvanie. Cette juridiction a qualité pour intervenir et défendre les intérêts des citoyens dans les affaires où le bien commun est en péril. Dans sa pétition,
Maureen Faulkner allègue que l'actuel procureur du district de Philadelphie, Larry Krasner, avait un parti pris en faveur de Mumia (NDLR en ne s'opposant pas au droit d'appel) et que par équité, il ne devrait donc pas être autorisé à poursuivre l'affaire.
Autrement dit, au moment où les allégations de violations constitutionnelles de Mumia ont été établies par un tribunal, Maureen Faulkner a obtenu l'arrêt de toutes les procédures en accusant Larry Krasner de la même violation que Ronald Castille.
Sans surprise hélas, la Cour suprême conservatrice a décidé d'entendre sa réclamation et a chargé un juge à la retraite d'enquêter sur ses allégations. Ce juge a terminé son enquête, mais le déroulement de cette pétition - qui exclut nos avocats et n'inclut que le procureur et Maureen Faulkner - a été scellé.
Cela signifie que les conclusions ne sont pas rendues publiques, les avocats de Mumia estimant que le procureur en est probablement à l'initiative pour des raisons de stratégie juridique. Nous attendons que la Cour suprême de Pennsylvanie fasse connaître sa décision : soit valider la pétition de Maureen Faulkner, soit la rejeter.
Comment évaluez-vous la mobilisation du 4 juillet à Philadelphie pour la libération de Mumia et contre les violences policières ?
Johanna Fernández - Malgré l'inextricable dossier de Mumia devant les tribunaux, la dernière mobilisation dans les rues de Philadelphie le 4 juillet dernier a été plus importante que ce que nous avions vu depuis bien longtemps.
Les manifestations contre les violences policières dans tout le pays ont le potentiel de redynamiser le mouvement pour libérer Mumia Abu-Jamal avec l'énergie d'une jeune génération de personnes consciente des enjeux.
Pendant près de 40 ans, l'Ordre Fraternel de la Police (FOP) a usé et abusé de la peur autour de l'affaire Mumia pour faire avancer son programme politique néo-fasciste, notamment en déployant une propagande raciste extrême et en qualifiant Mumia de monstre dangereux et de tueur de flics de sang-froid. Durant ces décennies, le FOP a fait campagne pour militariser la police et renforcer ses pouvoirs. Cas après cas, les actes brutaux de violences policières se sont multipliés, la loi et la justice couvrant les assassinats de plus en plus nombreux de citoyens afro-américains.
Dans ce contexte, notre mission la plus importante est de lier la lutte pour libérer Mumia et d'autres prisonniers politiques avec la lutte pour démanteler et abolir une force de police dont l'histoire de la violence et de la terreur raciste contre les Noirs américains est directement liée à l'origine de la police aux États-Unis, en tant que chasseurs d'esclaves en fuite et de protecteurs de l'institution de l'esclavage.
Août 2020
(*) Johanna Fernández est porte-parole de Mumia Abu-Jamal
Professeure agrégée au Baruch College (Université de New York) où elle enseigne
l'histoire des Etats-Unis au XXème siècle et l'histoire des mouvements sociaux
Chroniqueuse sur radio WBAI 99,5 FM (New York) et en ligne @ WBAI.org
Réalisatrice du film Justice On Trial, documentaire sur Mumia Abu-Jamal
Auteure de The Young Lords, l'histoire d'un groupe d'activistes radicaux portoricains
Cette interview et sa traduction ont été réalisés par le Collectif français Libérons Mumia
www.mumiabujamal.com
COLLECTIF FRANÇAIS "LIBÉRONS MUMIA !"
rassemblant une centaine d'organisations et de collectivités publiques
MEMBRE DE LA COALITION MONDIALE CONTRE LA PEINE DE MORT
Vous retrouverez toute les informations ci-dessus sur notre site www.mumiabujamal.com
Communiqué du MRAP
Danièle Obono représentée en esclave... dans "Valeurs Actuelles", résurgences des "valeurs" de la presse fasciste d'hier !
Dans une société démocratique les désaccords politiques doivent s'exprimer librement. Les déclarations de la députée Danièle Obono, comme celles de tout élu de la République, peuvent légitimement donner lieu à contestations, mêmes sévères.
Mais la haine raciale à son encontre ne relève pas du débat civilisé. La revue d'extrême-droite "Valeurs Actuelles" en publiant un montage assimilant Danièle Obono à une esclave s'inscrit dans la tradition de la presse raciste la plus abjecte d'hier.
Les valeurs "actuelles" du torchon d'extrême-droite ne sont qu'une résurgence des "valeurs" immondes de "Je Suis Partout", "La Gerbe" ou "Au Pilori des années 40, seul l'objet de la haine raciste diffère. La presse raciste d'alors visait les personnalités politiques juives ; elle se déchaîne aujourd'hui contre Danièle Obono en raison de sa couleur de peau.
La nausée nous submerge !
Les MRAP demande aux chaînes télévisées publiques ou privées de ne plus inviter les représentants de "Valeurs Actuelles" dans leurs revues de presse ou débats politiques, sous peine de se déshonorer.
Le MRAP apporte son soutien à Danièle Obono, victime d'une campagne raciste nauséabonde.
Paris, le 29 août 2020
—
Collège de la Présidence
MRAP - Mouvement contre le Racisme de pour l'Amitié entre les Peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris
Tel : 01 53 38 99 99 - Fax : 01 40 40 90 98
Soirée festive de solidarité samedi 5 septembre de 17h à 24h au Wagon Souk
91 Route des Romians 67200 Strasbourg
Le communiqué national du MRAP :
https://mrap-strasbourg.org/Marcher-pour-la-solidarite-avec-les-sans-papiers-Communique-du-MRAP?debut_articles_rubrique=%402710
Le porte-avions Charles de Gaulle est immobilisé à Toulon, 60% du personnel à bord étant touché par la covid19. Les images de la fronde de David face au géant Goliath nous traversent l'esprit. Ce virus, minuscule, invisible, met à l'arrêt une gigantesque machine de guerre et l'économie des principales puissances.
Depuis 3 mois, les médias nous abreuvent d'images guerrières. Le « nous sommes en guerre » se décline à l'infini. Les infirmières et les aides-soignantes sont « en première ligne » ; le soir, on applaudit nos « héros » (et curieusement très peu nos héroïnes). On réinvente des médailles pour ceux qui sont « au front » ; le médecin de quartier devient « fantassin ». Cette guerre, y étions-nous préparés ? Notre pays dépense chaque jour 14 millions d'euros pour les armes nucléaires : 9000 euros par minute ! Pour quel profit, dans cette lutte contre un virus ? Dans le même temps, la « rationalisation » bat son plein dans le domaine de la santé : 100 000 lits d'hôpitaux fermés en 20 ans ; l'extension des déserts médicaux ; les services d'urgence surchargés. Le service de santé des armées, lui-même, n'est pas épargné par les plans d'économie. Cette pénurie organisée a aggravé les inégalités. Les départements les plus pauvres sont aussi les moins dotés en structures médicales, et le virus n'a pas frappé de façon égalitaire. Selon que vous soyez puissant ou misérable, que vous viviez dans un appartement surpeuplé ou dans une résidence huppée, que vous preniez ou non des transports en commun surchargés, vos chances ne sont pas les mêmes. Est-ce un hasard, si le département qui a connu en mars l'augmentation la plus forte de son taux de mortalité soit la Seine Saint Denis ? Ce coronavirus aura mis en lumière une notion qui nous est familière à l'AMFPGN : contre les catastrophes sanitaires, la seule prescription qui vaille, c'est la prévention. Contre les épidémies, il nous faut étoffer notre médecine de prévention, santé au travail, médecine scolaire, protection maternelle et infantile, il faut des stocks de masques, des budgets décents pour la recherche une production de tests qui soit en capacité de faire face aux besoins. Cela ne peut passer que par un développement de la culture de santé publique, à la faculté de médecine comme dans l'ensemble de la population, et par plus de moyens pour le service public hospitalier. Cette pandémie n'est pas la dernière, et nous devons nous y préparer. Si une guerre nucléaire éclatait, elle serait sans doute la dernière, du fait des destructions irrémédiables qu'elle provoquerait et de la radioactivité résiduelle. Nous devons aussi nous y préparer, et le maître mot, là aussi est : prévention. L'intervention des peuples a permis, petit à petit, d'aboutir à des traités qui encadrent, limitent, interdisent. Fin avril devait se tenir à New York la réunion de révision du traité de non-prolifération. Celle-ci a été reportée, sans doute en janvier 2021. Cela nous laisse du temps pour mobiliser l'opinion :
Publié avec l'aimable autorisation du Directeur de Publication, Dr Abraham BEHAR.
Adresse de l'AMFPGN : 5, rue Las Cases 75007 Paris
Site : https://www.amfpgn.org
Du 6 au 9 Août se sont déroulés 4 jours d'actions et de jeûne pour le désarmement nucléaire.
Compte rendu du Bureau de l'Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire AMFPGN
Arrivé le 5 après midi, nous nous sommes retrouvés, quelques 20 jeûneurs pour faire connaissance et préparer les jours à venir.
De nombreuses organisations sont représentées, depuis toute la France :
Abolition des armes nucléaires, Maison de vigilance, Agir pour le désarmement nucléaire, Amis de la Terre, AMFPGN, CANVA, ICAN France, MAN, Mouvement de la Paix, Réseau Sortir du nucléaire, ADN 26/07, et ADN 34.
Le lendemain matin, nous déployons sur la place François Rude, dans le centre de Dijon, nos stands, puis a lieu la commémoration de Hiroshima, avec nos amis japonais. Sur le sol sont déposés les drapeaux des pays nucléarisés, bientôt entourés de ceux, beaucoup plus nombreux, des pays signataires du Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires, voté par 122 pays. Les militants forment un die-in, en chasubles noires et masques blanc. Des poèmes japonais et des textes sont lus, La flamme d'Hiroshima est allumée.
Nous apprenons que, le jour même, trois nouveaux pays ont ratifié le traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) : l'Irlande, le Nigéria, et Niue. Le 9, nous apprenons qu'un 44° pays a signé le traité. Dès que 50 pays auront ratifié ce traité, le TIAN prendra force de loi.
En même temps se déroule une exposition sur la folie nucléaire, qui va durer durant 3 jours.
En même temps, des stands sont dressés au Jardins d'Arcy, où les passants sont disponible pour nous écouter.
Le lendemain, nous partons, avec d'autres militants venus nous rejoindre, sur le site CEA de Valduc, où nous manifestons notre désaccord avec le maintien de ce site. Le site de Valduc assure l'entretien et la maintenance de l'arsenal nucléaire français et anglais, qui outre le risque incommensurable qu'il fait courir, émet du tritium, et stocke 6 tonnes de plutonium militaire.
Des militants venus de toute la France nous rejoignent, et c'est à 70 que nous marchons vers l'entrée du CEA. Prises de parole, die-in, musique, danse, chansons, se succèdent pendant trois heures.
En fin d'après-midi, nous interceptons, à un carrefour, un des bus ramenant les employés du CEA. Et distribuons des dépliants expliquant notre action et les dangers du site de Valduc, et déployons nos banderoles, demandant la reconversion de ce site.
Le Samedi, nous réalisons le matin un nouvelle manifestation place Rude, avec un die-in, et une animation musicale et artistique. Nous faisons ensuite la tournée des banques finançant l'armement nucléaire : la BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole. En fin d'après-midi, nous assistons à la pièce « Sadako, la petite fille qui aimait courir », d'après un conte japonais. Une statue pour Sadako a été érigée à Hiroshima.
Dimanche matin, nous nous retrouvons à nouveau place Rude pour la commémoration du bombardement de Nagasaki. Cette commémoration est très suivie par la population.
Une fois l'action réalisée, Jeûneurs et militants se retrouvent pour une légère collation de rupture de jeûne au « Cellier de Clairvaux », où se trouve l'exposition de l'ICAN.
Francine pour le bureau de l'AMFPGN :
Le site de l'association
https://www.amfpgn.org
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/ce-que-l-on-sait-de-l-affaire-jacob-blake-cet-afro-americain-grievement-blesse-par-la-police-qui-relance-le-mouvement-de-colere-aux-etats-unis_4084525.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20200826-[lestitres-coldroite/titre5]
Affaire Jacob Blake : quatre choses à savoir sur le boycott historique des sportifs aux Etats-Unis
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/affaire-jacob-blake-quatre-choses-a-savoir-sur-le-boycott-historique-des-sportifs-aux-etats-unis_4086437.html
Après bientôt 10 ans de crimes de guerre et crimes contre l'humanité subis par le peuple syrien, rassemblons-nous pour que le Vendredi 21 Août soit l'occasion d'exprimer notre solidarité et notre détermination pour dire non à l'oubli et à l'impunité.
Après le gazage de la Ghouta Est (plus de 1000 morts en quelques minutes), Bachar Al Assad a récidivé en toute impunité en mars 2015 à Sermine dans la région d'Idlib et en avril 2017 à Khan Cheikhoun. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé la responsabilité du régime syrien dans ces attaques chimiques.
Après 9 ans de lutte pour le droit à la liberté et la démocratie, les Syriens sont soumis à la double peine avec la barbarie d'un régime despotique et une catastrophe sanitaire aggravée par ses mensonges et son déni de réalité.
Pour
• La libération de tous les prisonniers.
• L'arrêt de la dépossession des citoyens syriens de leurs terres et de leurs biens.
• Une transition vers la paix et la démocratie par la mise en oeuvre, loyalement et dans le bon ordre, des dispositions du Communiqué Genève 1 et de la Résolution 2254 du Conseil de Sécurité.
• Le départ immédiat de toutes les puissances étrangères et de leurs milices.
• L'arrêt immédiat des bombardements contre les civils et les hôpitaux. Aujourd'hui c'est Idlib, hier c'était Alep et avant Menbej, Al-Qalamoun, Khan Cheikhoun, Zabadani, Homs, Deraa … Et demain, que restera-t-il de la Syrie ?
Contre
• L'impunité pour les crimes de guerre et crimes contre l'Humanité commis en Syrie
Aujourd'hui, le défenseur palestinien des droits humains et coordinateur du BDS Mahmoud Nawajaa a été libéré par un tribunal militaire israélien après 19 jours de détention illégale sans inculpation. Depuis son arrestation le 30 juillet, la sécurité intérieure israélienne Shin Bet n'a présenté aucune accusation formelle contre lui.
Dans sa première réaction après sa libération, Mahmoud Nawajaa a déclaré :
https://www.france-palestine.org/Mahmoud-Nawajaa-est-libre
Un texte de la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme) dans laquelle siège deux représentants du MRAP
https://www.cncdh.fr/sites/default/files/200623_cp_ppl_terro.pdf
En fichier joint la décision du Conseil Constitutionnel à propos de la loi votée par le Parlement et à présent retoquée.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :
Mercredi 5 août 2020 à 01h06
Strasbourg, 4 août 2020 (AFP) — Le Conseil de l'Europe "exhorte" les autorités turques à autoriser les visites des familles et des avocats des détenus de l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie) parmi lesquels le chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, dans un rapport publié mercredi.
Le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) du Conseil appelle Ankara "à prendre les mesures nécessaires pour garantir que tous les détenus de la prison d'Imrali puissent effectivement, s'ils le souhaitent, recevoir la visite de leurs parents et avocats".
Le Comité exhorte également une nouvelle fois la Turquie "à procéder à une révision complète du régime de détention appliqué aux détenus condamnés à la réclusion à perpétuité aggravée" et à réviser sa législation en ce sens.
Dans son rapport, le CPT "se félicite" toutefois que le 2 mai 2019, Abdullah Öcalan ait "obtenu la première visite de deux de ses avocats depuis juillet 2011", précisant que, selon les autorités turques, "des visites d'avocats ont également eu lieu les 22 mai, 12 juin, 18 juin et 7 août 2019". Mais il déplore que depuis lors, "toutes les demandes (...) aient apparemment été rejetées".
Outre le leader du PKK, la prison de haute sécurité d'Imrali abrite trois autres prisonniers qui, selon le CPT, ont "indiqué être traités correctement par le personnel" pénitentiaire.
Le service de santé de la prison a laissé "une fois de plus, une impression favorable" à la délégation du CPT qui s'est rendue du 6 au 17 mai 2019 en Turquie, le Comité estimant que "les conditions matérielles de détention sont restées globalement satisfaisantes pour tous les détenus" d'Imrali.
Toujours selon le rapport, la délégation qui s'était également rendue dans de nombreuses autres prisons, commissariats de police et casernes de gendarmerie à travers le pays a en revanche "enregistré un nombre considérable d'allégations de recours excessif à la force et/ou de mauvais traitements physiques par des policiers et des gendarmes".
Parmi de nombreuses autres recommandations, le CPT "réitère" ainsi son souhait qu'un "message clair et ferme de +tolérance zéro+ des mauvais traitements soit adressé à tous les responsables de l'application des lois par le plus haut niveau politique, à savoir le Président de la République" turc.
Figure de la rébellion kurde en Turquie, Abdullah Öcalan, 72 ans, a été capturé le 15 février 1999, puis condamné à mort le 29 juin 1999 pour trahison et tentative de diviser le pays. Sa condamnation a toutefois été commuée en 2002 en réclusion à perpétuité après l'abolition de la peine de mort.
Mise au point de Benjamin Stora (28 juillet 2020)
Dans un long entretien au Figaro du 27 juillet 2020, Monsieur Jean Sévilla explique, à l'occasion de la mission que m'a confié le Président de la République pour « une réconciliation entre la France et l'Algérie », que j'ai adopté une attitude « partielle donc partiale » à propos de la guerre d'Algérie.
Il note, à l'appui de sa démonstration, que je n'ai pas parlé de l'enlèvement et la disparition des Européens à Oran en juillet 1962. J'ai traité de cette question dans un chapitre entier de La gangrène et l'oubli, livre paru en 1991 (Ed La Découverte). Sur mon absence de référence dans mes travaux sur les Européens d'Algérie, je vous signale que j'ai été le conseiller scientifique du documentaire, Les pieds-noirs d'Algérie. Une histoire française, diffusé sur France 2 en 2017 (Roche Productions). Dans l'entretien au Figaro, il n'est, d'autre part, jamais fait mention de mes écrits sur l'histoire de la communauté juive d'Algérie (Les trois exils, Ed Stock, 2006, ou Les clés retrouvées, Ed Stock, 2014). Mais en évoquant l'histoire des juifs d'Algérie dans trois de mes ouvrages, n'est-il pas question des Français d'Algérie ?
Le journaliste interrogé me reproche également d'avoir accordé trop d'importance à l'histoire du FLN algérien et ses divisions internes.
Sur ce point précis, j'ai longuement évoqué le massacre de Melouza, des villageois messalistes, par une unité de l'ALN en mai 1957, dans ma thèse sur Messali Hadj, soutenue en... 1978 sous la direction du Professeur Ageron, thèse présidée par Jacques Berque.
Et sur les déchirements internes qui ont affecté la société algérienne, il est possible de lire également mon long article paru dans Les Temps modernes sur la tragédie des harkis, article paru en 2012.
J'ai longuement travaillé sur les soldats, notamment dans mes ouvrages, Appelés en guerre d'Algérie (Ed Gallimard, 1997, collection « Découverte), et Algérie, (Ed Les Arènes, 2013).
Par contre, je ne trouve rien dans les propos du journaliste interrogé sur la réalité du système colonial mis en place par la France en Algérie, sur les milliers d'Algériens disparus pendant la guerre, les « zones interdites » et les déplacements forcés de centaines de milliers de paysans, l'utilisation du napalm, ou la pose des mines aux frontières.
Comme vous le voyez, si, effectivement, j'ai traité de l'histoire du nationalisme algérien, avec notamment mes biographies de Messali Hadj ou de Ferhat Abbas (Ed Denoel, 1994, avec Zakya Daoud), ou mon Dictionnaire biographique des militants algériens paru en 1985, ma "mémoire n'est pas hémiplégique" comme le prouve mes quarante années passées dans mes recherches sur l'histoire de l'Algérie.
Je voudrais attirer votre attention sur un autre aspect évoqué dans cet article, le rapport aux archives de l'armée française. Contrairement à ce qui est écrit, j'ai longuement travaillé à Aix-en-Provence, à Vincennes et à Ivry (depuis les années 1970) sur les archives écrites, et audiovisuelles de l'armée française, dont des pans entiers restent encore à découvrir pour les chercheurs. Notamment pour la rédaction de mon histoire de l'Algérie contemporaine, mon ouvrage sur la police (une publication d'un document des Renseignements généraux de 137 pages, dans RG contre le FLN, Ed J. Duvernet, 2011), et les documentaires, Les années algériennes, ( réalisation, Bernard Fabre, 1991), La déchirure (réalisation, Gabriel Le Bomin, 2012), et Notre histoire. (réalisation Jean-Michel Meurice, diffusion en 2012)
Je dois également vous signaler que j'ai dirigé et présidé une vingtaine de thèses soutenues à l'université française (de 1985 à 2018), qui, toutes, ont été établies à partir, notamment, des archives de l'armée française, et des témoignages d'acteurs, français et algériens. Sur cette question de la non-consultation d'archives (à Aix en Provence, à Paris ou en Algérie), je vous demande donc de rectifier les affirmations sur mes travaux contenues dans cet entretien.
Bien entendu, Jean Sévilla peut être en désaccord avec mes travaux, mais il n'est pas possible d'en nier la pluralité, sur ces questions complexes, depuis plus de quarante ans.
Benjamin Stora.
Histoire et vidéo
Roms massacrés à Auschwitz : l'anniversaire tragique du 2 août 1944 Journée européenne de commémoration de l'Holocauste des Roms VidéoLa cérémonie organisée par le Conseil de l'Europe a été remplacée cette année par une vidéo explicative.
Voir ci-dessous à droite du site
https://www.coe.int/fr/web/roma-and-travellers/home?fbclid=IwAR3KH-juvMt194FzxmdV38uz7ICCaxL6i7bID5W8EQLOMIMtimqflfKaEbw
Le comité de Strasbourg du MRAP se réjouit d'autant plus de cette bonne nouvelle qu'il a été actif pour cette suppression en écrivant le 5 mai 2019 une lettre à Roland RIES et en participant aux activités organisées dans ce but et en en rendant compte les 11 mai et 24 juin. Voir notamment ci-dessous :
https://mrap-strasbourg.org/Arrete-anti-mendicite-Lettre-et-proposition-au-Maire-de-Strasbourg-restee-jusqu
https://mrap-strasbourg.org/Contre-l-arrete-anti-mendicite-manifestation-samedi-a-partir-de-14h-place
https://mrap-strasbourg.org/Sit-In-contre-l-arrete-municipal-anti-mendicite
https://mrap-strasbourg.org/CONTRE-L-ARRETE-MUNICIPAL-ANTI-MENDICITE-LA-LUTTE-S-ORGANISE
https://mrap-strasbourg.org/Sit-In-contre-l-arrete-municipal-anti-mendicite
---------------
https://www.dna.fr/societe/2020/07/30/strasbourg-jeanne-barseghian-abroge-l-arrete-anti-mendicite-agressive?fbclid=IwAR3tJZM4O3dzCLKHpAL0pbN-skfVb1THhhRQllBpPyb6HGinKG--f52nH1U
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/accusations-de-maltraitances-au-tribunal-de-paris-les-officiers-ont-leur-carriere-en-ligne-de-mire-et-etouffent-des-affaires-selon-le-policier-qui-denonce-les-faits_4058319.html?fbclid=IwAR2vzrAq44_g96Z41oELk2uhSXp6jkQuORjT96NG575JuIZ2OhDlLBvF-Tg#xtor=EPR-502-[newslettervideo]-20200729-[video1]
Le MRAP salue Monsieur Jacques Toubon, Défenseur des Droits pugnace et ouvert au dialogue qui quitte ses fonctions et Madame Claire Hédon dont la nomination au poste de Défenseure des Droits vient d'être actée en Conseil des Ministres.
Ancienne présidente d'ATD Quart Monde, défenseure déterminée des plus pauvres, ancienne journaliste, Madame Hédon a les qualités requises pour porter avec détermination les exigences des Droits de l'Homme auprès des pouvoirs publics et donner le nécessaire écho à ses actions et à celles de tous les défenseurs des droits humains.
Cette détermination est indispensable dans la période qui s'ouvre alors que nos sociétés sont éprouvées par la pandémie de la Covid 19, qu'une grave crise économique, sociale, écologique et démocratique se profile, et alors que l'horizon est lourd de régressions des libertés et droits fondamentaux.
Paris, le 23 juillet 2020
https://www.mrap.fr/-674-?debut_articles_rubriqueb=%40674
Quand vous l'avez vu et écouté il devient inoubliable.
Il était notamment vice-président de la fondation Pour la mémoire de la déportation.
La Cour Européenne des Droits de l'Homme va être saisie
Participation au rassemblement d'Anina Ciuciu, avocate et militante pour les droits des Roms.
Témoignage :
https://larotative.info/mort-d-angelo-garand-l-etat-3869.html
Un développement des mobilisations contre les violences policières au faciès, dont on ne peut que se réjouir.
www.huffingtonpost.fr/entry/la-manif-en-memoire-dadama-traore-na-plus-rien-a-voir-avec-les-precedentes_fr_5f13140bc5b6d14c3367b81c?fbclid=IwAR1BN1VylnU5n0IUIfKM2y3ibNxCTTémoignage
Rassemblement à Rouen un an après la mort de Mamoudou Barry
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/rassemblement-rouen-an-apres-mort-mamoudou-barry-1855418.htmlhttps://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/rassemblement-rouen-an-apres-mort-mamoudou-barry-1855418.html
A Strasbourg aussi il y eut une manifestation le 3 août 2019
https://mrap-strasbourg.org/Comptes-rendus-de-la-marche-blanche-en-hommage-au-docteur-Mamoudou-Barry
Communiqué de presse :
Le comité de Strasbourg du MRAP dénonce la rencontre ce week-end entre Génération Nation (ex-Front National de la Jeunesse) et Junge Alternative.
Les dirigeants interviewés dans les DNA disent partager les mêmes valeurs et héritage commun. De quoi peut-il s'agir ? Le Front National de la Jeunesse a été créé en 1973 et présidé par Jean-Marie Le Pen. Venait d'apparaître le Front National avec à sa tête notamment des anciens collabos nazis et d'ex-militants de l'OAS dissoute (groupe factieux et terroriste en Algérie et en France voulant maintenir à tout prix l'Algérie dans l'Empire colonial français).
Alors qu'avec le souci de combattre le racisme et notamment l'antisémitisme, sont dénoncées ce dimanche les rafles opérées en juillet 1942 au Vél D'hiv à Paris et la responsabilité de l'Etat français d'alors et de rendre hommage aux Justes, cette rencontre GN-JA est une provocation.
Les DNA citent ce que seraient leurs combats communs : La politique migratoire, la souveraineté économique et législative et l'emploi des jeunes. Comme Génération identitaire, Génération Nation combat la venue de réfugiés, souvent des jeunes très dynamiques et cultivés qui fuient les guerres, les dictatures et la misère. Alors qu'à Strasbourg, les associations comme le collectif SDF cher à feu Monique Maitte, aident les Français et les étrangers à la rue, eux prétendent n'aider que les Européens, tentant d'opposer les victimes et d'alimenter le racisme. Leurs slogans sur l'emploi des jeunes font partie de la démagogie sociale de l'extrême-droite. RN et AFD veulent préserver le système destructeur néolibéral mais à leurs façons dans un cadre plus « franchouillard » pour les uns, plus germanique pour les autres.
Quelle provocation en ce jour de commémoration !
Aujourd'hui 18 juillet, parution de la Tribune Hommage à Monique Maitte, à l'initiative de plusieurs associations qui ont travaillé avec elle ! Qui ont à coeur d'aider les sans-abri comme elle aussi lorsqu'elle voulait les sortir de la rue !
Le comité de Strasbourg du MRAP fait partie des signataires
https://www.dna.fr/culture-loisirs/2020/07/18/une-trentaine-d-associations-et-de-personnalites-signent-une-tribune-en-hommage-a-monique-maitte
Au parc de la Citadelle
L'adieu à Monique Maitte,poète de la rue
Les proches de Monique Maitte à l'écoute de ses mots, dans le parc de la Citadelle.
Une cinquantaine de personnes s'est rassemblée mercredi soir au parc de la Citadelle pour un « pique-nique commémoratif » en hommage à Monique Maitte. L'ancienne SDF était connue pour son blog de poésie et son engagement auprès des sans-abri.
Sylvie Fauroux (de dos), pasteure à l'église de la Résurrection au Neuhof, lit un poème choisi par Georges Federmann. Photo DNA /Thomas TOUSSAINT
Sur la pelouse du parc de la Citadelle se côtoient bobos et hommes et femmes de la rue. Photo DNA /Thomas TOUSSAINT
David Rudloff récite des poèmes de Monique Maitte. Photo DNA /Thomas TOUSSAINT
Vérène Rimlinger, une amie des derniers moments de la disparue. Photo DNA /Thomas TOUSSAINT
« Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage/Pour nos coeurs déchirés, c'est le dernier naufrage... » La voix de Barbara s'échappe de la sono devant la petite foule silencieuse rassemblée au milieu du parc de la Citadelle, à deux pas des enfants qui s'étourdissent dans l'aire de jeux. Des serviettes ont été posées sur l'herbe, des bouteilles, des sachets de chips, mais l'ambiance n'est pas à la fête : tous sont là en mémoire d'une disparue, incinérée l'après-midi dans la plus stricte intimité. Ses cendres doivent rejoindre le caveau familial à Pujols, dans le Lot-et-Garonne.
« Elle aimait le troc,le plaisir de donner »
« Servez-vous de graines de tournesol. Elles viennent directement du grand tournesol du jardin de Monique, dont elle était si fière », encourage David Rudloff. Ami « des derniers moments » de Monique Maitte, qu'elle a passés dans une maison fissurée de Lochwiller avant de devoir la quitter pour l'hôpital de Hautepierre, c'est lui qui a lancé ce pique-nique commémoratif sur Facebook.
« J'ai rencontré Monique il y a à peine un an, quand elle s'était proposée pour accueillir mon chien Zazie pendant quelques semaines », se souvient David Rudloff. Il a été marqué par sa « gouaille », sa joie de distribuer à ses nouvelles voisines et amies ses conserves de légumes faites maison. « Elle aimait le troc, le plaisir de donner », souligne sa compagne Sylvie Gostel.
Une intellectuelle passée par dix ans de rue
Sur la pelouse, se mélangent, dans une rare harmonie, bobos et punks à chiens. Un miracle signé Monique Maitte, ancienne analyste financière brisée par un mari violent et la mort d'un enfant, intellectuelle passée par dix ans de rue, fondatrice du collectif SDF Alsace. Une femme percutante en peu de mots, capable de rendre muette une classe de lycéens ou d'étouffer dans l'oeuf les questions d'un journaliste pressé.
Il y a là la pasteure du Neuhof Sophie Fauroux, venu lire les vers du poète anarchiste Erich Mühsam (1878-1934), envoyés par le psychiatre Georges Federmann. Vérène Rimlinger, qui avait confié à Monique une petite chienne craintive, Blue. « Elle avait vécu dans la rue en Roumanie, avait peur de tout. Entre elle et Monique, il y avait l'histoire partagée de deux sans-abri », sourit-elle. Pasquine Constant, incubatrice de startups, est venue dire les poèmes de Monique Maitte aux côtés de David Rudloff. « Quand plus rien de toi ne coule dans tes veines [...] il est temps de disparaître », écrivait-elle.
« Pourquoi n'a-t-elle pas demandé de l'aide ? »
Jusqu'à la fin, la poète semble avoir évité de parler de sa maladie, même à ses proches. « Pourquoi n'a-t-elle pas demandé de l'aide à ceux qui le lui proposaient ? Jusque dans ces derniers jours, cette question est revenue », s'interroge à haute voix David Rudloff. Jamais tout à fait remise de sa vie cabossée, Monique Maitte aura gardé pour elle ses fêlures et ses secrets.
Catherine PIETTRE Une pétition circule actuellement pour demander à la nouvelle municipalité de donner à une rue de Strasbourg le nom de Monique Maitte.
Une pétition circule actuellement pour demander à la nouvelle municipalité de donner à une rue de Strasbourg le nom de Monique Maitte.
© Dna, Jeudi le 09 Juillet 2020 - Tous droits de reproduction réservés
Communiqué commun MRAP-SOS Racisme
A Bayonne, Philippe Monguillot, chauffeur de bus, a été sauvagement tué. Les criminels qui ont lynché cet homme qui travaillait au service des autres doivent répondre de leurs actes devant la Justice de la République. La société le doit à sa mémoire et à ses proches.
Une marche blanche digne et émouvante traduisant toute l'émotion de la cité basque a réuni une foule considérable autour de la famille.
Les organisations signataires partagent cette émotion commune et apportent tout leur soutien moral à la famille de Philippe Monguillot si douloureusement affectée
Mais déjà, certaines personnalités du monde politique se sont saisies du drame pour entretenir la haine raciste.
Des tweets de Marine le Pen, Jordan Bardella, Gilles-William Goldnadel et d'autres personnalités ont diffusé la photo d'un homme qui n'avait rien à voir avec le crime abject. Les légendes accompagnant certains de ces tweets (« la peur doit changer de camp ») portent une écrasante responsabilité dans le déferlement d'injures et menaces de mort reçues par l'homme qu'ils ont jeté en pâture à la haine raciste.
Les soussignés assurent la victime de la campagne de haine de tout son soutien moral et militant.
Mais une autre question est posée par l'enquête préliminaire ouverte par le Procureur de Bayonne et la saisine de l'IGPN : il semblerait que la photo diffusée émane du commissariat local. L'extrême-droite par la voix d'un Conseiller Régional du RN local laisse d'ailleurs entendre que les tweets haineux se seraient nourris de sources policières.
Une plainte a été déposée par la victime de ce lynchage médiatique sur fond de haine raciste. Les associations signataires ont annoncé qu'elles entendent saisir aussi la justice.
Mais après la démonstration de l'existence d'un réseau social de policiers d'extrême-droite au sein de la police, l'éventuelle existence de fuites d'informations organisées depuis un commissariat vers les réseaux d'extrême-droite serait un fait politique nouveau et majeur qui mettrait en danger la sécurité des citoyens par ceux qui sont chargés de la faire respecter.
En diffusant des informations qui permettent à l'extrême-droite d'affirmer que « la peur doit changer de camp », des policiers auraient en toute connaissance de cause appelé à la sous-traitance de la violence raciste.
C'est pourquoi il appartient également à la justice de faire toute la lumière sur les conditions qui ont conduit à la diffusion de ces photos dans l'espace public.
MRAP – SOS RACISME
Paris, le 17 juillet 2020
Retrouvez ce communiqué collectif sur le site internet du MRAP
STOP au harcèlement raciste.
Le mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a pris connaissance de la vidéo de Jean Dib Ndour gérant du café littéraire M-TISS à Metz publiée le 3 juillet.
https://drive.google.com/file/d/1iCpkxWXCIWPhXwJ90bydETzbKxCBGx7Q/view?usp=sharing
Jean Dib Ndour y fait état d'un courrier lui reprochant des nuisances et une fermeture tardive de son établissement sans qu'aucun constat n'ait jamais été effectué. L'agence gestionnaire de l'immeuble lui aurait par la suite indiqué oralement avoir repris des propos des voisins sans les vérifier. Il y évoque deux années au cours desquelles il a subi un harcèlement raciste qui a nui à sa santé. Dans le même temps il a reçu nombre de soutiens qui lui ont donné la force de poursuivre son activité.
Le MRAP assure Jean de son soutien déterminé. Il invite ses adhérent-e-s et tous les messins et messines à se rendre au café le M-TISS, rue de la fontaine, pour y prendre connaissance des expositions programmées cet été sous le titre « le cycle noir » dont la première au mois du juillet consacrée aux « tirailleurs sénégalais au secours de la France » présente des photos inédites ou simplement pour y passer un moment agréable.
Metz, le 5 juillet 2020
THE NEW YORK TIMES -
NEW YORK
Publié le 01/07/2020 - 05:58
Dans une poignante tribune très remarquée outre-Atlantique, la poétesse américaine Caroline Randall Williams rappelle ses origines métisses héritées des viols de l'époque de l'esclavage et récuse toute nostalgie pour le Vieux Sud américain.
J'ai la peau couleur de viol. Cette couleur dite “café au lait” est le souvenir vivant des lois, des pratiques et des valeurs du Vieux Sud.
À tous ceux qui veulent commémorer l'héritage de la Confédération, s'ils veulent des monuments, voici mon corps qui est une trace de cette histoire. Ma peau est
“Mon corps est un monument raciste”
Texte intégral :
Un article du comité de rédaction de Vigilance Info (Bureau du Collectif Justice et Libertés-Strasbourg)
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/07/vigilance-info-n-123-juillet-2020-la.html
LIBÉREZ SALAH HAMOURI
Le 30 juin, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été une fois de plus arrêté par les autorités israéliennes à Jérusalem alors qu'il se rendait dans un centre de santé pour un test de la Covid-19, obligatoire pour se rendre en France et y retrouver sa famille.
Le 1er juillet, le tribunal a placé Salah Hamouri en détention administrative, c'est-à-dire sans charge ni possibilité de se défendre.
Cette nouvelle arrestation est inadmissible et insupportable.
Déjà en 2017, arrêté quelque jours avant un voyage en France, il avait subi 13 mois de détention administrative sans jugement.
Le MRAP condamne cet acharnement israélien à son encontre et demande sa libération immédiate et sa liberté de circuler, en particulier pour aller voir sa famille en France.
Il demande au gouvernement français d'intervenir pour exiger sa libération comme il l'a fait à d'autres occasions pour des Français détenus à l'étranger.
Paris, le 2 juillet 2020
Retrouvez ce communiqué de presse sur le site internet du MRAP
www.mrap.fr
Communiqué de la Fédération de Paris du MRAP
Délaissés par la mairie de Paris, des mineurs s'installent dans un quartier parisien
Dans la nuit, 5 associations (le Comede, MSF, les Midis du MIE, Timmy et Utopia 56) ont installé un campement de mineurs isolés étrangers dans le square Jules Ferry à Paris pour dénoncer la situation intolérable de ces jeunes.
Le MRAP qui depuis plus de 15 ans se bat pour les droits de ces jeunes mineurs, droits garantis par les lois françaises et la convention internationale des droits de l'enfant, s'associe à cette dénonciation des conditions déplorables d'accueil et de prise en charge des mineurs isolés étrangers en France.
Une fois de plus, nous demandons que tout mineur isolé soit immédiatement pris en charge et bénéficie dès son arrivée d'un hébergement dans des structures adaptées avec un réel suivi socio-éducatif et sanitaire. Cette prise en charge inconditionnelle doit se poursuivre jusqu'à la décision judiciaire du juge des enfants et le cas échéant de la cour d'appel , aucun mineur ne doit se voir remis à la rue après une évaluation de minorité plus que contestable. Rappelons que 50% des saisines faites auprès du Tribunal pour enfants de Paris après une évaluation défavorable, aboutissent à des placements.
Paris, le 30 juin 2020
Le MRAP vient d'apprendre avec une profonde tristesse le décès de Jean-Marie Janod, adhérent du MRAP depuis plus de 40 ans. Il présente à Maryse Fournier, sa compagne, également militante du MRAP, à sa famille, à ses amis ses plus sincères condoléances.
Homme de conviction et d'une grande humanité, il n'a eu de cesse de mettre son énergie et son dévouement au service de la lutte contre le racisme et toutes les formes d'injustice. Jean-Marie, qui a été Président du comité local de Paris 10/11ème puis membre du Bureau National du MRAP, s'est toujours battu notamment pour le droit des étrangers. Il a animé pendant longtemps la campagne « même sol, même droit, même voix » pour le droit de vote des résidents étrangers.
Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est de s'engager à poursuivre sans relâche ses combats.
Paris, le 1er juillet 2020
Monsieur le Consul Général à Jérusalem,
Ce mardi 30 juin, alors qu'il se rendait à Jérusalem pour effectuer un test coronavirus (obligatoire) pour prendre l'avion samedi 4 juillet, pour se rendre en France, Salah Hamouri a été arrêté dans un centre médical par les autorités israéliennes. Il a été conduit au centre d'interrogatoire de la Moskobiyeh, à Jérusalem. Le motif de son arrestation ne lui pas été communiqué.
Déjà en août 2017, Salah Hamouri avait été arrêté quelques jours avant un voyage prévu en France pour y retrouver sa femme et son fils et il avait alors purgé treize mois de détention administrative, sans peine ni jugement ni la moindre accusation prouvée. Cela suffit amplement !
Son comité de soutien, sa famille, ses amis et collègues en appellent solennellement à vous et aux autorités françaises pour agir immédiatement et fortement pour obtenir la libération immédiate et sans conditions de notre concitoyen qui a droit à la liberté de circulation.
Je vous prie de croire, Monsieur le Consul Général, à l'assurance de ma haute considération.
Adresse du Consulat Général de France à Jérusalem :
cg-informations.jerusalem-fslt chez diplomatie.gouv.fr
Pour écrire au Ministre des affaires étrangères, passer par le site :
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/mentions-legales-infos-pratiques/nous-ecrire/
Pour écrire au Président de la République, passer par le site :
http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Monsieur le député,
Au nom du comité local du MRAP je vous sollicite afin que vous participiez à interpeller le Quai d'Orsay pour qu'il demande à l'État israélien de relâcher sans délai notre compatriote Salah Hamouri.
Une fois de plus notre concitoyen et avocat Salah Hamouri a été arrêté hier par la police israélienne sans qu'aucun motif ne lui soit signifié.
Cet homme et sa famille sont victimes d'un véritable harcèlement ! Il y a quelques semaines il a échappé à un enlèvement et aujourd'hui, alors qu'il s'apprêtait à venir rejoindre sa femme et son petit garçon, qui n'ont pas le droit de résider auprès de lui à Jérusalem, il est arrêté sans motif alors qu'il se rendait dans un dispensaire pour un dépistage du Covid-19 afin de pouvoir voyager.
Salah Hamouri est un avocat et son seul tort aux yeux des autorités israéliennes est de défendre les droits du peuple palestinien. Il a déjà fait suffisamment de prison et a droit à vivre en paix sans la crainte permanente d'être arrêté arbitrairement.
Vous remerciant par avance de votre engagement à faire respecter les droits de tous les Français, je vous prie d'agréer l'expression de ma considération la plus distinguée.
Adresses :
a.herth chez assemblee-nationale.fr,
bruno.studer chez assemblee-nationale.fr,
fredéric.reiss chez assemblee-nationale.fr,
thierry.michels chez assemblee-nationale.fr,
martine.wonner chez assemblee-nationale.fr,
patrick.hetzel chez assemblee-nationale.fr,
philippe.meyer chez assemblee-nationale.fr,
sylvain.waserman chez gmail.com,
vincent.thiebaut chez assemblee-nationale.fr,
olivier.becht chez assemblee-nationale.fr,
jacques.cattin chez assemblee-nationale.fr,
bruno.fuchs chez assemblee-nationale.fr,
jean-luc.reitzer chez assemblee-nationale.fr,
raphael.schellenberger chez assemblee-nationale.fr,
eric.straumann chez assemblee-nationale.fr,
Communiqué du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Le MRAP en fait partie.
http://www.afps-alsace.com/activites/10-Stop%20annexion/Publications/200628-StopAnnexion-collectifNational.pdf
Annonce du Collectif Judéo Arabe pour la Palestine :
L'annexion d'une grande partie des Territoires Occupés par Israël est prévue pour le 1er juillet.
Nous vous invitons à participer au rassemblement que nous avons prévu le samedi 27 juin à 15h place Klébe.
Nous aurons aussi un grand panneau avec le texte suivant :" PALESTINE
Colonisation, dépossession des terres, apartheid…et maintenant ANNEXION ?
NON, ÇA SUFFIT !"
Une immense victoire de la Solidarité avec la Palestine !
La campagne citoyenne et pacifique de solidarité avec la Palestine Boycott / Désinvestissement / Sanctions a été légitimée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Cette décision s'impose aux 47 Etats du Conseil de l'Europe qui rassemblent quelque 830 million de citoyens !
Pour mesurer l'importance de cet évènement et appréhender ses conséquences pour le mouvement de solidarité et pour les Palestiniens, INSCRIVEZ-VOUS !
En cas de dysfonctionnement, copier ce lien dans votre navigateur...
https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_prdnMuCTQy-9l6lDIsP03g
Dans une tribune du Racing Club de Strasbourg Alsace le 3 mai 2019 : insultes, paroles brutales et animalisantes en raison de la couleur de peau du joueur. A l'audience du Tribunal ce 22 juin 2020 le MRAP s'était porté partie civile et était représenté par Me Mengus.
Communiqué du MRAP
Un problème enfin posé : le racisme dans la policeLe meurtre de George Floyd mobilise aux États-Unis d'abord, et maintenant dans le monde entier sur la question des violences policières, en particulier celles liées au racisme. Le MRAP partage l'émotion et la révolte exprimées par de larges couches de la population et appelle à toutes les actions unitaires que les circonstances permettent.
Il mesure les différences historiques et structurelles entre les formes du racisme aux États-Unis et en France. Mais il a souvent attiré l'attention sur la présence d'idées et de pratiques discriminatoires dans la police française, que ce soit les contrôles au faciès ou une violence disproportionnée envers certains publics physiquement typés. Le drame d'Adama Traoré vient le rappeler.
La pratique régulière des insultes et menaces racistes est également inadmissible. La capture d'échanges entre policiers sur les réseaux sociaux montre que le racisme est profondément installé chez une partie des policiers. Le MRAP dénonce l'existence de tels échanges non seulement entre des personnes, sur des réseaux de parfois 8 000 abonnés, mais aussi sur des sites comme celui du prétendu syndicat FPIP (fédération Professionnelle Indépendante de la police) qui laisse s'afficher des propos ignobles, des appels explicites à la haine et au meurtre.
Le MRAP demande au gouvernement de mettre en œuvre ses déclarations sur l'intolérance au racisme dans les forces de police, de sanctionner tout fonctionnaire qui commet une faute dans ce domaine et de dissoudre une organisation de policiers qui diffuse des positions totalement étrangères aux valeurs de la république.
Paris, 8 juin 2020
Le communiqué sur le site national du MRAP :
https://www.mrap.fr/un-probleme-enfin-pose-le-racisme-dans-la-police?debut_articles_rubriqueb=%40634
Non aux politiques d'austérité et de reculs sociaux, terreau de l'extrême-droite et pour une alternative écologique sociale et solidaire !
Tribune libre pour le comité de rédaction de Vigilance Info
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/06/vigilance-info-n-122-juin-2020.html
Activité récente :
https://mrap-strasbourg.org/Le-porte-parole-de-Justice-et-Libertes-apportant-son-soutien-au-mouvement-BLM
Hommage aux victimes du racisme
Les associations et organisations antiracistes appellent à un hommage à Georges Floyd, aux victimes du racisme et pour exprimer publiquement :
Hommage place de la Libération en respectant les règles de distanciation et sanitaires mardi 9 juin à 18h à Dijon
Premiers signataires : MRAP, LDH, SOS Racisme, Amnesty International Dijon, ATTAC, Collectif du 4 mars 2012 Brazzaville, Fédération Étudiante de Bourgogne Inter-Associative, FEP-CFDT (Formation et enseignements privés), CGT, FSU, MAN, Mouvement de la Paix, SOS Refoulement, Ligue de l'enseignement
Article paru dans Francetvinfo/Grand-Est
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/metz-1500-personnes-rassemblees-contre-violences-policieres-procureur-republique-blesse-pave-1838262.html#xtor=EPR-521-[france3regions]-20200607-[info-titre4]&pid=726375-1571700399-bfdeb84f
Cela se passait vendredi vers 19h place Kléber à Strasbourg
Superbe reportage de Justice et Libertés avec de nombreuses photos et vidéos enregistrées de près.
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/06/reportage-manifestation-contre-le.html
Place Kléber à Strasbourg ce vendredi 5 juin vers 19h15 les jeunes massivement présents à l'appel du collectif Mama Road.
George FLOYD ainsi que Adama TRAORE sont présents sur les pancartes en carton sur lesquelles est écrit aussi "Non au racisme ! , "Non aux violences policières !", "Pas de Justice, pas de paix", " Liberté, égalité, fraternité"....
Photos comité de Strasbourg du MRAP
Le MRAP salue cette initiative et saisit également la justice.
Les policiers qui se complaisent dans un tel déferlement de haine ne respectent en rien les lois républicaines dont ils sont censés être les représentants. L'actualité est accablante : la violence et le racisme ne sont pas marginaux au sein de la police. Il est urgent que le gouvernement prenne la mesure de ce grave problème.
Policiers racistes sur Facebook : Le parquet de Paris ouvre une enquête
https://www.huffingtonpost.fr/entry/policiers-racistes-facebook-castaner-justice_fr_5eda3af2c5b6764e1a4526b7?fbclid=IwAR2EkEj7aFGtbvZdwNeZBCF_3_BChI5Q2dTvK84lNAteGS7AOzr5T23x7JE
« Bougnoules », « nègres »… des messages racistes de policiers dévoilés par Arte et Mediapart
MRAP
Hier, à 15:55 ·
Les auteurs de ces propos nauséabonds sont visés par une double enquête administrative et judiciaire, suite à la plainte déposée contre eux en décembre 2019 par un policier noir. En apprenant les faits, le MRAP l'avait assuré de son entier soutien et avait également déposé plainte. Cinq mois plus tard, les policiers en cause sont toujours en poste, en attendant leur passage en conseil de discipline.
Alors que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré hier que dans la police « chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes » feraient l'objet d'une « sanction », l'enlisement de cette enquête ne peut que susciter l'indignation.
https://www.liberation.fr/france/2020/06/04/bougnoules-negres-des-messages-racistes-de-policiers-de-rouen-devoiles-par-arte-et-mediapart_1790290?fbclid=IwAR3hBNm7SLG9Oo_xKxsCJalrAOG5x8YfpVt1p23cLgu8b88lB8SUeUbjNZE
Reportage par les organisateurs de la manifestation - Le comité de vigilance du collectif Justice et libertés : Images et vidéos
Black Lives Matter
Non aux violences policières ! Hommage et Justice pour Georges FLOYD, Adama TRAORE et toutes les autres victimes du racisme notamment celui présent dans les institutions !
Manifester est un droit fondamental ! Il doit être défendu.
https://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com/2020/06/reportage-rassemblement-dhommage-george.html
—
Collectif Justice et Libertés C/O MRAP
Collectif de vigilance contre l'extrême droite et pour le respect de l'Etat de Droit
1 A, Place des Orphelins
67000 STRASBOURG
justiceetlibertes2 chez gmail.com
http://collectifjusticeetlibertes.blogspot.com
http://www.facebook.com/justiceet.libertes
Le rassemblement vu par les DNA version électronique
Photo ci- dessus L'Alsace / Jean-Marc LOOS
Un reportage des organisateurs de Justice et Libertés paraitra demain jeudi
Le rassemblement vu par les DNA :
https://c.dna.fr/techniques/2020/06/03/une-centaine-de-personnes-reunies-devant-le-consulat-americain-de-strasbourg-pour-dire-non-au-racisme?fbclid=IwAR3bw2Wloqt3eYt81scapSFg85A9N7u-i1lOSeb0Ca4pAAM1yGJoXpbiK0M
Ci joint le tract diffusé aux personnes présentes et résumé lors de la prise de parole au nom du comité de Strasbourg du MRAP
Précision : Contrairement à ce qui est écrit dans le tract, le Défenseur des Droits n'a pas parlé de "racisme institutionnel" mais dans un autre contexte de "discriminations systémique" :
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/le-defenseur-des-droits-denonce-un-cas-de-discrimination-systemique-par-la-police-a-paris_3993237.html
« Donald Trump a bâti sa carrière sur le racisme. Le président américain s'est lancé en politique en jouant de la corde anti-Noirs. Il l'a poursuivie en surfant sur des thèmes anti-immigrés, multipliant les messages à peine cryptés vers ses électeurs blancs racistes. Dans la crise qui a suivi la mort de George Floyd, il ne s'en est pas privé. »
https://www.nouvelobs.com/monde/20200601.OBS29580/donald-trump-a-bati-sa-carriere-sur-le-racisme.html?fbclid=IwAR2I9qzWAPa1wF0R7DIcnGVEv-9uOM9b3DiqGACzgLv5zYr1YuuaVD7j1w4
Ci-dessous un appel du comité de vigilance du Collectif Justice et Libertés, collectif contre l'extrême-droite et pour le rétablissement de l'Etat de Droit
Vu les décisions gouvernementales actuelles, il est demandé de rester à 1 mètre les uns des autres. Dix personnes seront « immobiles » derrière et autour de la banderole. Les autres marcheront de long en large comme si elles étaient de passage. Cela évitera de se faire verbaliser.
Éditorial du mois de juin du MRAP
LE RACISME TUE
Non, ce n'est pas un slogan exagéré : le racisme tue effectivement !
Trois actualités, en ce mois de mai, sont venues le rappeler.
Aux États-Unis, de nombreux événements tragiques montrent que les idéologies racistes perdurent dans la société, elles s'expriment ouvertement dans les mouvements suprématistes blancs » et imprègnent certains milieux de la police et de la justice, au point de provoquer régulièrement des drames. Il a fallu qu'une vidéo insoutenable vienne témoigner du froid assassinat de George Floyd à Minneapolis, pour qu'une juste indignation éclate contre la violence chronique d'une police et d'une justice à deux vitesses. Les USA n'arrivent pas à se libérer d'une lourde histoire marquée par le racisme.
En ce mois de mai encore, le MRAP a rendu hommage à Raymond Gurême. C'était un des derniers témoins de la persécution systématique des Tziganes par le régime de Vichy, dans la droite ligne d'une idéologie nazie, qui a entraîné dans la mort des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, uniquement parce qu'ils appartenaient à cette communauté. L'Europe non plus n'arrive pas à se débarrasser de ses préjugés pluriséculaires !
Cette volonté d'éliminer méthodiquement toute une population en raison de ses origines a été qualifiée officiellement, après la guerre, de « génocide ».
Hélas, les génocides qui ont accompagné le nazisme ne furent pas les derniers !
Toujours en ce mois de mai, une arrestation a eu lieu dans la banlieue parisienne, celle de Félicien Kabuga. Cet homme fut l'un des principaux organisateurs et financiers du génocide des Tutsis au Rwanda, en 1994. Le MRAP s'est félicité que la police ait mis fin à une cavale sans doute couverte depuis trop longtemps par des complicités diverses. Il demande que ce génocidaire soit transféré à la justice internationale qui l'attend pour le juger. Car le génocide est un crime contre l'humanité et c'est à une justice représentative de la communauté mondiale qui doit le juger, éclairer les mécanismes et les responsabilités d'un crime de masse monstrueux et aider le peuple rwandais à se reconstruire dans une fraternité retrouvée.
Le racisme est lui-aussi un virus. Il rôde toujours et continue à tuer, partout et toujours, ici un homme, là un peuple. Travaillons sans relâche au traitement et aux vaccins !
Jean-François Quantin, co-Président
Retrouvez cet édito sur www.mrap.fr
Malgré l'interdiction, la Marche des solidarités a défilé à Paris
30 mai 2020 Par La rédaction de Mediapart
Extraits
Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi après-midi à Paris à la Marche des solidarités, une manifestation de soutien aux sans-papiers que la préfecture de police de Paris avait pourtant interdite.
Selon la préfecture de police, 5 500 manifestants ont participé à ce rassemblement organisé par un collectif de 195 syndicats, associations de défense des droits humains et personnalités demandant « des mesures immédiate contre la bombe sanitaire ».
« Dans les foyers surpeuplés et abandonnés, aucune distanciation physique n'est possible. Le virus risque de se propager sans frein. C'est aussi le cas dans les centres de rétention, et à cela s'ajoutent la violence répressive et l'angoisse. Pour les migrant·e·s à la rue, c'est la faim, l'insécurité sociale et sanitaire », écrivaient les signataires de l'appel publié le 28 avril dans Le Club de Mediapart.
Ils réclament la « régularisation inconditionnelle de tou·te·s les sans-papiers », l'« isolement des personnes contaminées dans des lieux décents », la « distribution massive de masques, gants et de gel dans les foyers », la « fermeture immédiate des centres de rétention administrative (CRA) », l'« ouverture immédiate de lieux sans condition de papiers et de revenus pour permettre un hébergement et une vie collective » et la « suspension des loyers pendant toute la durée de confinement (mars, avril et mai) et [l']apurement des loyers impayés ».
Le mercredi 27 mai, à trois jours de la marche, la préfecture de Paris avait interdit la manifestation afin, affirmait-elle, « de prévenir la propagation du virus Covid-19 ». « Les risques sanitaires qu'un tel événement est susceptible de générer justifient que le préfet de police n'autorise pas, à titre dérogatoire, cette manifestation », expliquait-elle dans un communiqué.
En réponse, le collectif avait maintenu son appel à manifester. « Car s'il s'agit de “prévenir la propagation du virus”, nous exigeons des autorités qu'elles régularisent les sans-papiers et migrant·e·s, qu'elles ferment les centres de rétention, qu'elles donnent accès à des logements décents à toutes celles et tous ceux qui sont à la rue, papiers ou pas », rispostait-il dans un communiqué.
Samedi, en début d'après-midi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la Madeleine et place de l'Opéra, malgré l'interdiction.
« Nous sommes là pour rendre visibles les invisibles, les sans-papiers qui sont ceux qui souffrent le plus de cette crise sanitaire car ils vivent dans des foyers surpeuplés dans lesquels la distanciation sociale, l'hygiène ne sont pas compatibles avec les règles sanitaires pour lutter contre le coronavirus », a expliqué par téléphone à l'AFP Benoit Clément, de Solidaires Paris.
Le cortège s'est ensuite dirigé vers la place de la République, où l'attendait un important dispositif policier. Une fois sur place, les forces l'ordre ont rapidement dispersé le rassemblement en tirant des grenades lacrymogènes.
Les nouvelles mesures de déconfinement ne permettent toujours pas de nous rassembler place de la Concorde à Paris en raison des contraintes opposables à toute manifestation publique. Nous ne pourrons donc pas tenir notre rassemblement ce premier mercredi du mois à proximité de l'ambassade des Etats-Unis. Espérons que dès le mois prochain nous puissions exprimer notre soutien permanent depuis un quart de siècle à cet homme injustement condamné pour la couleur de sa peau et son engagement auprès des plus démunis.
Plus que jamais le combat pour sa libération ne saurait connaître de répit à quelques semaines de la publication d'un rapport judiciaire qui doit statuer sur la tenue ou non du nouveau procès qu'un juge lui a accordé pour défendre son innocence ...
www.mumiabujamal.com
Vous trouverez ci-dessous la déclaration de Mumia Au-Jamal à la suite de l'assassinat raciste de George Floyd, un père de famille afro-américain de 46 ans, perpétré par la police de Minneapolis qui a fait la une de l'actualité internationale.
« L'enregistrement par caméra téléphonique du meurtre de George Floyd dans une rue de Minneapolis (Minnesota) par un flic mettant son genou sur le cou de Floyd fournit un écho semblable aux paroles d'Eric Garner cinq ans auparavant. « Je ne peux plus respirer », Floyd, le souffle coupé, pleure la personne qui lui a donné la vie : sa maman. En quelques minutes, Floyd était sans vie. Comme Garner, Floyd a été interpellé par plusieurs flics après qu'un commerçant ait affirmé l'avoir vu vendre des cigarettes à la sauvette.
Deux hommes, deux pères, étouffés à mort. Pour la société capitaliste américaine, les marchandises sont plus importantes que la vie des noirs. George Floyd a rejoint le collectif qu'il n'a jamais voulu rejoindre et qu'il ne s'était peut-être jamais attendu à rejoindre. Celui de la mort causée par l'État et son système de répression raciste omniprésent.
La vie des noirs est-elle importante ? Pas encore ! »
De très nombreuses manifestations condamnant une fois de plus l'extrême violence de la police à l'encontre des afro-américains ont eu lieu dans les grandes villes américaines. Pour tenter de calmer l'ampleur des protestations, le policier mis en cause dans l'assassinat de George Floyd a été arrêté et incarcéré. Ses trois collègues présents sur lieu du crime ont été limogés mais laissés en liberté ... Voir le communiqué du MRAP :
https://www.mrap.fr/-actualites-
COLLECTIF FRANÇAIS "LIBÉRONS MUMIA !"
rassemblant une centaine d'organisations et de collectivités publiques
MEMBRE DE LA COALITION MONDIALE CONTRE LA PEINE DE MORT
www.mumiabujamal.com
Depuis plusieurs jours, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre George Floyd, un homme noir, immobilisé au sol par un policier qui garde un genou sur son cou. L'homme se plaint de ne pas pouvoir respirer, sans que cela suscite de réaction de la part de l'agent de police. Il mourra quelques instants plus tard à l'hôpital. Cette vidéo, effroyable, a été tournée en pleine rue à Minneapolis le lundi 25 mai 2020.
Le policier et ses trois collègues présents ont été limogés le lendemain tout en restant en liberté après l'annonce de l'ouverture d'une enquête. Des manifestants se sont rassemblés par milliers, pas seulement à Minneapolis, tant cette affaire fait écho à d'autres cas tragiques récents et à l'impunité dont bénéficient trop souvent les policiers responsables de la mort de personnes noires aux États-Unis.
En 2014, Eric Garner, un Afro-Américain mourrait par asphyxie lors de son arrestation par des policiers blancs à New York. En 2016, un automobiliste noir était abattu sous les yeux de sa famille par un policier du Minnesota lors d'un banal contrôle de police. Plus récemment, le 23 février 2020, Ahmaud Arbery, 25 ans, a lui aussi été abattu pendant qu'il faisait son jogging à Brunswick, en Géorgie. Ce n'est qu'après la diffusion d'une vidéo du drame, que trois personnes ont été arrêtées, dont un ancien policier à la retraite.
Entre 2015 et 2020, ce sont près de 1200 Afro-Américains qui ont été abattus par les forces de police et on continue d'assister à une justice à deux vitesses où la couleur de la peau et la situation sociale jouent un rôle prépondérant. Début 2017, les Afro-Américains représentaient 34,5 % des détenus au sein des prisons fédérales alors qu'ils ne constituent que 12 % de la population. La sentence dépend à la fois de la couleur de l'accusé et de celle de la victime : une personne reconnue coupable de la mort d'un Blanc risque 20 fois plus la peine de mort que celle qui a tué un Noir.
Le MRAP n'oublie pas que c'est le racisme qui a conduit Mumia Abu Jamal dans le couloir de la mort, en le maintenant en prison depuis près de quarante ans.
L'impunité dont bénéficient les policiers responsables de la mort de personnes noires n'a que trop duré ! Dans un pays où les "suprémacistes blancs" répandent en toute liberté leur idéologie mortifère, seule l'élaboration d'une société fondée sur les principes de justice et d'égalité, aboutira à la mise hors-jeu des théories racistes.
Paris, 28 mai 2020
Pour une police respectueuse des lois de la république, partout et en tous lieux.
Les émissions politiques spectacles comme « On n'est pas couché » avec leurs outrances et la personnalisation des débats ne sauraient occulter les graves problèmes de société.
Le duel médiatique entre la chanteuse Camélia Jordana et le Ministre Christophe Castaner à la suite des propos de l'intéressée dans le talk-show du samedi 23 mai est un leurre qui permet d'esquiver ce que le MRAP, avec beaucoup d'autres, dénonce depuis longtemps.
Les violences policières, le racisme dans la police, les contrôles au faciès, le refus d'intervenir pour protéger des Roms, sont des réalités vécues par nos concitoyens.
Cette réalité blesse profondément certaines populations.
Non toute la police n'est pas raciste, les conditions de travail sont souvent pénibles et les atteintes à l'intégrité physique des policiers bien réelles. Mais elles ne sauraient légitimer la violence et le racisme qui ne sont pas marginaux au sein de la police.
Le racisme est le fait de policiers qui ne respectent pas les lois républicaines dont ils sont censés être les représentants, Ils sont trop souvent couverts par la hiérarchie, y compris par le ministre de l'intérieur et jettent ainsi le discrédit sur les policiers qui font leur travail dans le respect des lois. Enfin, force est de constater que les discriminations par les contrôles au faciès sont institutionnalisées par toute la chaîne hiérarchique au plus haut niveau de l'appareil d'Etat.
Des personnalités, des associations, des syndicats qui ne sont pas « anti-flics » ont saisi le gouvernement contre les graves dérives dans la police. Celui-ci par le truchement de son ministre de l'intérieur préfère se faire le partenaire des émissions télé spectacles, dressant ainsi un écran de fumée devant les dérives bien réelles au sein de son ministère plutôt que de répondre à ces forces vives de la nation.
Il n'y aura pas résorption de la fracture entre une frange de la population, qui n'est pas que celle des quartiers populaires, et la police, si le gouvernement ne prend pas la mesure de cette alerte citoyenne.
Paris le 28 mai 2020
Raymond Gurême était l'un des rares survivants d'une page occultée de l'histoire de France : celle de lʼinternement sur le sol français de familles « nomades », de 1940 à 1946.
Figure historique de la communauté tsigane de l'Essonne, il était le dernier survivant des « Nomades » internés au camp de Linas-Montlhéry. Il est rescapé des camps en France puis aussi en Allemagne pendant la 2ème Guerre Mondiale.
Né en 1925, Raymond Gurême, après des décennies de silence, avait pu prendre la parole à partir de 2010, année du 70ème anniversaire de l'internement des nomades où un mouvement de reconnaissance avait pris de l'ampleur.
Il a su toucher des publics très divers en racontant avec dignité les souffrances des siens – des forains, des Voyageurs, des roulottiers, trop souvent traités comme des moins-que-rien, des « voleurs de poule », des « étrangers de l'intérieur » pendant les années de guerre. Sous la gouaille, une révolte intacte, prête à se réveiller à la moindre injustice. Les politiques n'ayant jamais abandonné la technique séculaire du bouc-émissaire, les Voyageurs restent les citoyens français les plus discriminés. Quelque 400.000 Français voient leurs droits quotidiennement bafoués.
La publication en 2011 de son livre « Interdit aux nomades », écrit avec Isabelle Ligner a apporté un magnifique éclairage en témoignage de sa vie. Il a donné de nombreuses conférences et est intervenu dans des écoles, des collèges, des lycées.
Depuis, son combat pour la résistance contre les injustices et contre l'antitsiganisme n'avait fait que s'amplifier. Son engagement, son humanité, ont redonné à toutes et tous, Voyageurs, Gadjé et jeunes militants de Résistance Rromani en Europe pour la justice, une force incroyable.
Raymond Gurême, bien conscient des difficultés qu'auront à affronter ses descendants, avait décidé de parler, pour témoigner d'abord, pour dénoncer ensuite, pour résister, enfin, aux discriminations toujours vives à l'égard des Voyageurs.
C'est une figure importante et un grand témoin qui nous a quittés.
Paris le 28 mai 2020
A Paris, le 27 mai 2020
Une coalition de collectifs et associations dépose un référé liberté pour demander un accès à l'eau et à l'hygiène, une mise à l'abri inconditionnelle, et l'arrêt des démantèlements sauvages pour les exilés vivant sur les campements du canal Saint Denis.
Cela fait maintenant plus de 4 ans que nous constatons dans le nord-est parisien un cycle infernal fait de campements, démantèlements et harcèlements policiers. 4 ans que nous interpellons, en vain, sur les atteintes graves aux droits fondamentaux des personnes qui y vivent. Elles rencontrent continuellement de grandes difficultés pour avoir accès à l'alimentation, à l'eau, à l'hygiène, aux soins, à l'hébergement et à une information sur leurs droits.
Malgré ces alertes répétées, la situation sur le terrain s'aggrave chaque jour. Les campements qui se trouvaient à l'origine dans Paris ont progressivement été repoussés vers la périphérie de la ville, et se retrouvent aujourd'hui essentiellement sur les communes d'Aubervilliers et de Saint Denis. Les exilés sont ainsi de plus en plus invisibilisés, ce qui rend encore plus difficile leur accès à des dispositifs d'aide, pourtant essentiels dans la période actuelle d'épidémie de Covid-19.
Nous pensions que cette crise sanitaire allait enfin permettre de trouver des solutions de prise en charge dignes et pérennes pour ce public extrêmement vulnérable. Les constats que nous faisons depuis le début du confinement sont tout autres, et nos observations sont dramatiques :
Nous avons interpellé le Préfet de Région, la Préfecture de Seine-Saint Denis, la Mairie d'Aubervilliers et la Mairie de Saint Denis durant toute cette période, sans qu'aucune réponse à la hauteur de la situation ne soit proposée. Compte tenu de la gravité des faits observés, du contexte d'épidémie, et de cette inaction politique, une coalition d'associations largement soutenue par d'autres acteurs solidaires, dépose ce jour un référé liberté portant sur 3 demandes principales :
Liste des 16 associations requérantes et signataires du CP :
Liste des 14 collectifs et associations signataires du CP :
Contacts presse :
Le MRAP a appris avec émotion et une grande tristesse, la disparition ce vendredi 22 mai d'Albert Memmi, écrivain et essayiste, auteur de nombreux livres tels que Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, La Libération du juif, L'Homme dominé où sont traités les cas du colonisé, du juif, du Noir, de la femme, du domestique ou encore Le Racisme…
Sa réflexion sur le racisme enrichie tout au long de sa vie à travers ses nombreuses publications, a largement inspiré, chercheurs, enseignants et associations anti-racistes au premier rang desquelles, le MRAP qui a collaboré en étroite relation avec Albert Memmi durant plusieurs décennies.
Albert Memmi définissait le racisme, « élément consubstantiel du colonialisme » comme « la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège ».
Reprise régulièrement dans les textes d'orientation du MRAP, cette définition du racisme questionne singulièrement le rapport de domination que le racisme institutionnel aujourd'hui, au cœur de l'actualité, révèle.
Le MRAP adresse à toute sa famille ses très sincères condoléances.
Paris, le 25 mai 2020
https://www.mrap.fr/le-mrap-rend-hommage-a-albert-memmi?debut_articles_rubriqueb=%40625
Durant les deux siècles passés a été masqué le fait que les pharaons, sauf ceux des dernières dynasties, ressemblaient généralement plus à des Africains qu'aux habitants du Proche et du Moyen-Orient ou de l'Europe !
Lorsque le pharaon Psammétique III est détrôné par le Perse Cambyse II, les grandes pyramides de Gizeh sont déjà dressées depuis plus de 2 000 ans !
Nous y reviendrons.
En attendant, regardez les photos de ces sculptures !
Qu'en pensez-vous ?
https://www.bing.com/images/search?q=M%c3%a9n%c3%a8s-Narmer&FORM=IARRTH&ufn=Narmer&stid=95f6ef6a-b7f9-b9ea-aabb-7f88201602ee&cbn=EntityAnswer&cbi=0&FORM=IARRTH
Dans une précédente déclaration (24 mars 2020) sur la saisie de nos municipalités, nous avons souligné que le gouvernement turc poursuivait sa poli/que pernicieuse à l'encontre des Kurdes, même dans le contexte de la crise mondiale liée à la pandémie. Le gouvernement turc profite de la pandémie pour réprimer davantage les institutions démocratiques kurdes, en particulier les municipalités. En plus de saper la démocratie locale et la volonté politique du peuple kurde, il détruit les infrastructures sociales et sanitaires déjà faibles mises en place par les municipalités, ce qui rend les villes concernées encore plus vulnérables à la pandémie.
Le 23 mars, le gouvernement a illégalement saisi huit municipalités kurdes dirigées par le HDP. Moins de 1 deux mois plus tard, le 15 mai, jour de la fête de la langue kurde, cinq autres municipalités kurdes ont été saisies. Il s'agit de Siirt, Iğdır, Kurtalan, Baykan et Altinova, les deux premières étant des chefs-lieux de province et les autres des districts. La police turque a encerclé les municipalités avec des barricades ; nos maires ont été arrêtés après des perquisitions brutales menées à leur domicile très tôt le ma/n, et remplacés par des « administrateurs », qui ne sont autres pour nous que des agents coloniaux.
Ces dernières saisies portent à 45 le nombre des municipalités du HDP auxquelles le gouvernement turc a assigné des administrateurs depuis les élections locales du 31 mars 2019 où le HDP a remporté 65 municipalités. En outre, 6 co-maires du HDP se sont vu refuser leur mandat au lendemain de ces élections, au prétexte qu'ils avaient antérieurement été licenciés par décret-loi pris dans le cadre de l'état d'urgence.
Au total, ce sont donc 51 mairies qui ont été saisies.
À ce jour, 21 co-maires kurdes élus en mars 2019 sont derrière les barreaux et 5 en garde à vue. Par ailleurs, des dizaines d'anciens maires HDP élus en 2014 sont toujours emprisonnés.
Tout comme dans les cas précédents, ces nouvelles arrestations et nominations de tuteurs ne sont justifiées par aucune décision de jus/ce.
Il s'agit de mesures administratives prises par le ministère de l'intérieur.
Les accusations portées contre nos maires sont typiques : « sou/en au terrorisme ». Dénuées de tout fondement, elles servent juste de prétexte à la destruction des municipalités kurdes.
Comme nous avons déjà eu l'occasion de le souligner, nous luttons simultanément contre deux virus, le COVID 19 et l'autoritarisme raciste dirigé contre les Kurdes et leur volonté démocratique, autrement dit, deux graves problèmes de santé publique.
Une fois de plus, nous appelons la communauté internationale, le Secrétaire général du Conseil de l'Europe, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux et le Comité des régions de l'UE en particulier, ainsi que nos par/s frères et tous les tenants de la démocratie à élever la voix et agir contre ces politiques racistes du gouvernement turc qui tente d'ériger le "régime de tutelle" en norme.
[1] Contact : international chez hdp.org.tr Web : www.hdp.org.tr Address : Barbaros Mah. Tahran Cad. Büklüm Sok. No : 117 06680 Çankaya, Ankara - Turkey Phone : +90 312 427 17 80 Fax : +90 312 4288957
Rapport du HDP sur les saisies de mairies kurdes par le régime turcNous partageons avec vous, ci-joint, un rapport du Parti démocratique des Peuples (HDP) intitulé "le Régime des administrateurs en Turquie", qui fait le bilan des saisies de mairies kurdes par le régime turc depuis les dernières élections locales du 31 mars 2019.
Depuis 2016, le gouvernement turc multiplie les violations du droit d'élire et d'être élu, limogeant par vagues successives les Maires kurdes du HDP pour les remplacer par des fonctionnaires. Sur les 65 Mairies remportées par le HDP aux élections du 31 mars 2019, 45 sont actuellement administrées par des Préfets ou des Sous-préfets, et une vingtaine de Maires se trouvent actuellement derrière les barreaux.
[1] 1