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]]>Le manifesto du site CLIMAX affiche un objectif clair : « CLIMAX existe pour que la masturbation féminine ne soit plus tabou et que chacune et chacun puissent se réapproprier son plaisir sexuel. »
Pour réaliser leurs vidéos de formation pédagogique sur la masturbation, CLIMAX s’est appuyé sur des milliers de témoignages de femmes européennes et sur des recherches et études scientifiques. Dans la première saison, CLIMAX propose 32 vidéos, qui montrent 17 techniques différentes de masturbation, avec une vue directe sur la vulve d’une femme, afin que chacun-e puisse voir la manière de faire. Une voix off donne des explications et conseils pratiques détaillés sur la technique de masturbation présentée en vidéo. La voix se rapproche plutôt des audios scolaires ou d’une présentation scientifique que du JOI (Jerk Off Instructions), ce que la créatrice Laurène Dorléac défend comme une « volonté de garder un aspect médical pour que CLIMAX ne soit pas confondue avec de la pornographie ».
Sur le site de CLIMAX, on peut lire le résultat d’une étude affirmant que 35% des françaises n’ont jamais cherché à observer leur clitoris. Elles n’en ont « pas ressenti le besoin » ou n’ont « pas osé ».
Source : étude Terpan /SoWhat 2017
Petit regret : la vulve mise en avant durant toute la saison est la même vulve à chaque fois, blanche et épilée intégralement. On aurait espéré une meilleure représentation de différentes vulves, mais on peut comprendre que cela était plus simple d’avoir une seule personne pour une première saison.
Laurène affirme que pour la saison 2, il y a du changement : « la vulve est intégralement épilée dans cette saison pour que les zones touchées soient bien visibles, comme le clitoris. Mais la saison 2 s’intéressera plus à la pénétration vaginale et à la pénétration anale, donc nous n’aurons plus de vulve épilée intégralement. C’est aussi un désir que nous ont transmis des utilisatrices. »
Le plaisir sexuel féminin n’est pas un « continent noir » impossible à comprendre, qui obéit à des règles obscures, que personne ne peut déchiffrer. CLIMAX montre que la masturbation féminine peut s’effectuer de différentes façons, qui s’apprennent et sont toutes valides, comme la technique du humping par exemple. En montrant une vulve de près et les mains d’une femme qui se masturbe, la série souhaite dédramatiser la sexualité et éduquer sur le plaisir sexuel. En effet, une sexualité consciente et vécue sans honte est une sexualité moins frustrante.
La masturbation est un apprentissageSavoir se toucher ou toucher quelqu’un n’est pas inné et (se) donner du plaisir, cela s’apprend. Si vous ne savez pas comment vous masturber (ou masturber la vulve de quelqu’un d’autre), que vous aimeriez découvrir de nouvelles variations de plaisirs, CLIMAX vous apprendra sans aucun doute beaucoup sur vous et le corps de l’autre. Dans la même veine que le site britannique OMG YES, CLIMAX est une initiative pour casser les mythes sur le plaisir féminin et contribuer à un meilleur épanouissement sexuel des femmes.
Rendez-vous sur le site officiel de CLIMAX pour découvrir la série.
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]]>Je ne connaissais pas le concept du bar à fantasmes, mais le lieu a plutôt la tête de l’emploi : pignon sur rue très discret, escalier étroit pour descendre vers les salles de plaisir. La première pièce fait office de bar, accueil, salon où est exposé un échantillonnage de produits sexys : sextoys, huiles de massage, quelques dessins érotiques et un mur de culottes ! Le ton est donné, clairement le sexe est LE sujet mais avec une bonne dose d’auto-dérision. On s’y retrouve en couple, en groupe d’amis, en solo. Un verre à la main, tout le monde est mis à l’aise grâce à l’accueil chaleureux de l’hôtesse. Le dress code est chic : les hommes portent des costumes ou des pulls à col roulé très moulants, les femmes portent des robes noires ou imprimées léopard.
Attention, immersion !Les convives choisissent leur niveau d’immersion, avant de s’installer : bleu, je ne veux que regarder ; jaune, je peux être interpellé.e ; rouge, je veux participer activement. Sur les 20 personnes le soir où j’y étais, j’ai compté 10 jaunes, 4 timides bleus et 5 rouges (tous masculins, pour rester un peu dans les clichés).
Je me suis installée au premier rang pour ne rien louper, comme toutes les personnes qui sont venues seules d’ailleurs : c’est-à-dire 4 hommes et moi, ce qui n’a pas manqué de surprendre certains convives qui me l’ont fait remarquer par la suite. La soirée se termine en effet dans la salle d’accueil et les discussions sont très faciles à lancer. Aucun doute, les personnes sont là pour découvrir de nouvelles choses : des sorties hors des sentiers battus, des discussions avec des inconnu.e.s (tout le monde m’a répondu avec la plus grande bienveillance), des moyens de s’émoustiller (en couple ou en solo). Une expérience réussie pour les personnes curieuses !
Les danses ne ciblent pas tous les publics mais sont efficacesLe pitch du spectacle auquel j’ai assisté est assez simple, comme dans un bon porno 90’s du dimanche soir sur M6 : Rose-Marie, qui est sur le point de se marier, avoue à sa mère, sa sœur et au public (qui fait partie de la famille) qu’elle n’a jamais eu d’orgasme de toute sa vie !
S’ensuit une série de saynètes, qui sont des numéros solos de chaque danseuse (sauf pour un duo), où l’on découvre des univers très différents, correspondant à chaque personnage et il faut se le dire à un archétype des fantasmes masculins : une milf très vamp, une débutante très dévergondée, une intello dominatrice, une androgyne et le “girl on girl” pour final. Même si toutes les comédiennes sont caucasiennes, une certaine diversité arrive à faire son chemin : longue et courte, blonde, brune, rousse, tous les types de chevelure sont représentés.
Je salue : les danses très bien exécutées, l’intensité des regards soutenus et personnalisés pour les convives, l’écriture fine et efficace des textes (on rigole franchement et souvent), les choix musicaux qui nous mettent très vite dans les différentes ambiances. Cependant, je suis une femme cisgenre hétérosexuelle et je ne me suis pas reconnue dans la cible du spectacle. Ce qui est probablement lié aux activités historiques de My Sweet Paradise, service de réalisation de vos fantasmes, où j’imagine facilement que la clientèle soit majoritairement masculine. Là aussi, des danses privatives peuvent être commandées par qui le souhaite. Il serait donc assez compréhensible que les danseuses soient particulièrement attentives aux convives qui pourraient vouloir continuer la soirée.
En faire un peu plus pour le public féminin ?C’est indéniablement le corps des femmes qui est mis en scène, ce qui permet aussi à un public lesbien de profiter du spectacle. D’ailleurs, l’hôtesse me racontait que la veille de ma visite, le public était majoritairement constitué de couples de femmes. J’ai noté un certain effort pour les femmes hétérosexuelles comme moi : quelques photos d’hommes dénudés en érection ont été partagées sur un écran d’ordinateur lors d’une des saynètes. J’ai bon espoir que cela continue à évoluer pour érotiser encore un peu le corps des hommes et proposer aux femmes hétéro de s’abandonner au fantasme. En plus le spectacle change tous les 6 mois si j’ai bien compris.
Alors, est-ce que l’offre cible peu les femmes hétérosexuelles parce qu’elles fréquentent moins les lieux ? Ou bien, est-ce que les femmes y sont rares parce que l’offre ne s’adresse pas directement à elles ? Est-ce qu’une soirée thématique, une fois par mois, pour un public féminin hétéro, ne serait pas une idée à explorer ? Je serais partante pour tester !
Site officiel du bar à fantasmes Sweet Paradise : https://www.sweetparadiseparis.com/
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]]>Le porno arrive en 5 e position avec 31 % des réponse et l’école… en bonne dernière avec 15 %. Quant aux médias, 3 adjectifs ressortent pour décrire le ton adopté sur le sujet : inaccessible (24 %), déshumanisé et trop scientifique (22 %) ou trop puritain (20 %)… Une autre étude (Harris interactive) de 2017 révélait que parmi les 18-24 ans, seulement 1 % avaient, au sein de...Lire la suite sur Union
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]]>On connaît la Vallée de la Loire pour ses châteaux royaux (Chambord, Chenonceau…) et peut-être même les romanciers qui y vécurent, comme Balzac ou Rabelais. Pourtant, loin de l’image Ancien Régime de son patrimoine, la ville de Tours, située à 1 heure de Paris, abrite un haut lieu de la vie culturelle française : les cinémas Studio. À l’origine en 1963, ses membres étaient des catholiques convaincu·es, sensibles aux questions sociales, engagé·es dans des mouvements de gauche et d’éducation populaire : « Un grand nombre pensaient que le cinéma pouvait avoir un rôle essentiel dans cette émancipation et qu’il était un moyen de culture fondamental », explique Claude du Peyrat dans le livre Cinémas Studio de Tours, 50 ans d’aventure. C’est donc dans ce cinéma associatif, plus grand complexe art et essai indépendant d’Europe, qu’a lieu depuis 1993 Désir… Désirs, le premier festival de films LGBTQ+ créé en France.
Mais pourquoi à Tours ? Philippe Perol, créateur du festival avec Rémi Lange, explique : « À Tours, les associations homos étaient encore confidentielles [dans les années 90]. Pas question pour le maire, Jean Royer, toujours en campagne contre “l’apologie des déviations homosexuelles dans tout”, d’aider ce qu’il estimait être un fléau social. La création du festival en 1993 était un coming-out, une manière de rendre public ce qui nous empêchait de vivre, ce mélange de souffrance et de besoin de hurler “nous ne sommes pas des monstres”. » Ce besoin de montrer les vies LGBTQ+ trouva donc des oreilles réceptives aux Studios sans qui, des mots de Mickaël Achard, coordinateur du festival, Désir… Désirs « n’aurait pas pu voir le jour ».
Ce n’est donc pas sans poésie que, pour contrer « les stéréotypes mortifères », la thématique de cette 30ème édition est « La quête du bonheur ». La programmation est foisonnante et dépasse la simple semaine dédiée au cinéma du 18 au 24 janvier 2023 pour s’étendre jusqu’au 26 février hors-les-murs. Au programme, l’organisation du premier salon du livre queer de Tours, la pièce Carte Noire nommée Désir de Rébecca Chaillon au Théâtre Olympia CDNT ou encore l’exposition Tom de Pékin à l’Hôtel Gouin.
Le contexte des droits et des représentations LGBTQ+ en France a bien changé depuis 1993 : arrivée des trithérapies en 1996, Pacs en 1999, Mariage pour tous en 2013… Si les discriminations et violences envers les personnes LGBTQ+ sont toujours d’actualité et que l’extrême droite devient de plus en plus puissante, Mickaël Achard se veut positif : « La réception du public s’est élargie au même titre que les thématiques liées aux questions LGBT+ et d’identité se sont démocratisées. Il y a trente ans, des abonné·es des Studio ont déchiré leurs cartes, ne supportant pas la création d’un festival sur les thématiques LGBTQI. Aujourd’hui il n’y a plus ce genre de réactions. » Il témoigne aussi d’un rajeunissement du public ces dernières années.
Et du point de vue du cinéma ? La création de Désir… Désirs en 1993 est concomitante avec l’émergence du « New Queer Cinema » symbolisée par des cinéastes comme Gus Van Sant, Gregg Araki, Rose Troche, Todd Haynes, etc. qui vont s’attacher « à transgresser les normes (esthétiques, sociales, de genre), à célébrer les minorités (sexuelles, mais pas que) et à dépasser les thématiques gays et lesbiennes traditionnelles pour aller voir notamment des désirs adolescents, des couples de même sexe ou des transidentités » selon l’historien et journaliste Didier Roth Bettoni. Si les identités LGBTQ+ sont trop souvent assimilées à des parcours de vie urbains, Mickaël Achard a à cœur de contrecarrer cette perception : « Comment faire quand on est LGBTQI+ et que l’on vit à la campagne ? [Il y a] des conditions sociales propres aux zones rurales (la situation des agriculteur·ices par exemple). Des films comme Los Fuertes, Le Secret de Brokeback Mountain ou encore Bruno Reidal [recommandé dans notre Top 2022] » sont autant de films qui traitent du sujet de la campagne et des identités queers. D’ailleurs, Désir… Désirs propose des évènements au-delà de la ville de Tours.
Le bonheur queer est une quête de chaque instant, un travail difficile et parfois accablant. Face aux méandres du monde contemporain et de ses angoisses, certains îlots de bonheur existent et résistent, façonnés dans l’adversité mais plus que jamais nécessaires. Désir… Désirs et les Studio en font partie. Ils ont permis à bien des personnes depuis trente ans de se ressourcer, se rencontrer et rêver… et ils continueront de le faire, on l’espère, pour encore au moins trente années de plus.
Festival Désir… Désirs (@festivaldesirdesirs) du 18 janvier au 24 janvier 2023 aux Cinémas Studio et hors-les-murs jusqu’au 26 février 2023. Plus d’infos
Image à la Une : Soy Niño de Lorena Zilleruelo (Chili, 2022)
Cet article Désir… Désirs : le plus ancien festival de films LGBTQ+ de France fête ses 30 ans ! provient de Manifesto XXI.
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