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Sur la scène du Liberty cinema, lieu mythique de l’industrie du film en Inde, se tient Parmesh Shahani. L’homme au total look «mix-and-match» vient de rappeler le soutien du conglomérat d’entreprises indien Godrej au festival. Un jeune homme lui a apporté un bouquet de fleurs à la fin de son discours. «Peut-être que je ne me marierai jamais, mais j’ai toujours rêvé de faire ça» lance Shahani avant de tourner le dos au public et de lui jeter les fleurs.
Le Kashish festival a le goût de cette anecdote: une amertume joyeuse. Dans l’assistance, la plupart des gens sont habillés avec style et viennent de milieux progressistes. Ils ne représentent qu’une partie de la communauté LGBTQ indienne.
Côté sombre
Cette communauté, si festive ce soir de cérémonie d’ouverture du festival, est pourtant affaiblie par plusieurs décisions légales. Certes, en avril la Cour suprême a reconnu un statut légal aux transgenres; mais sur le plan des mœurs, le tableau est plus sombre.
En décembre dernier, les relations homosexuelles ont été à nouveau pénalisées dans la plus grande démocratie du monde. Le répit fut de courte durée puisque la légalisation des rapports entre adultes consentants de même sexe date de 2009.
Dans ce contexte, les organisateurs du festival ont choisi pour slogan, une formule d’actualité, «Dare to dream», osez rêver. La salle est légalement pleine de ces «unapprehended criminals» qui rêvent.
Porte ouverte à la légèreté
Et l’ambiance à Kashish est aussi légère qu’un rêve. «Je voulais vraiment m’amuser avec quelques amis, et je n’ai pas hésité une seconde à venir ici malgré les nouvelles lois», affirme Milind, un secrétaire de 27 ans.
«D’abord, comme beaucoup d’Indiens j’adore les films, mais en plus, pour nous qui n’avons pas accès à beaucoup de films LGBTQ c’est une porte sur les fantasmes: en regardant ces films je peux laisser jouer mon imagination en repensant aux acteurs magnifiques du monde entier» dit avec malice Saurabh, un interprète de 34 ans.
«l’Inde est en train de changer et ne fera pas machine arrière.»
Bien que ce soit la première année où l’entrée au festival est payante (500 roupies, 7,50 francs suisses), 1700 personnes sont venues assister aux projections d’après les organisateurs.
Mais dans les 28 films indiens (sur 134 projetés durant les 5 jours du festival) présentés à Kashish, le quotidien de la communauté LGBTQ du pays n’est pas aussi léger.
«Nous sommes aussi nerveux que confiants»
Lors de l’une des tables-rondes liées au festival, le représentant d’un collectif d’avocats a émis sont inquiétude, lui aussi: «Il est possible que ce soit juste un effet médiatique, mais nous recevons de plus en plus de plaintes de la part d’homosexuels qui sont victimes de chantage, ou de racket depuis la décision de justice en décembre.»
C’est aussi le nouveau gouvernement qui inquiète. Le Bharatiya Janata Party (BJP), un parti nationaliste hindou vient de prendre la tête du gouvernement. Ce parti est connu pour être conservateur socialement.
«Nous sommes aussi nerveux que confiants» déclare Vivek Anand, co-organisateur du Kashish Festival et directeur exécutif de l’Humsafar Trust, une organisation qui prend en charge les questions de santé et de prévention de la communauté LGBTQ à Mumbai.
«Je vois davantage d’ignorance que d’homophobie»
«Certes nous avions de bons rapports avec le précédent gouvernement mené par le Congrès», poursuit l’activiste, «mais le BJP a déjà commencé à arrondir les angles: un de ses alliés, le RSS, a reconnu qu’il était certes opposé à l’homosexualité mais que sa pénalisation n’était pas forcément nécessaire.»
Ashok Row Kavi, rédacteur en chef du magazine gay Bombay Dost et membre fondateur de l’Humsafar Trust ajoute: «l’Inde est en train de changer et ne fera pas machine arrière, je vois davantage d’ignorance que d’homophobie.»
Néanmoins, de l’avis de tous, le chemin est encore long. Devant le film en compétition Between Dreams and Waking d’Ipshita Maitra toute la salle a retenu son souffle quand le père du personnage principal, une jeune femme lesbienne, l’asperge d’essence. Il hésite mais, finalement, ne lance pas l’allumette sur le corps de celle qui refuse le mariage forcé. Un soupir de soulagement parcours l’assemblée. Bientôt la fiction rejoindra-t-elle la réalité ?
Après moulte rebondissements l’année 2012 se termine enfin… cette année aura été riche en émotion… des bonnes et des moins bonnes. Une super présence à la Boundcon, un plaisir de retrouver d’autres exposants. Des relations qui se terminent difficilement et d’autres qui commencent doucement mais surement, mais très prometteuses. ET la douleur, d’avoir un être cher pris dans la tourmente de la maladie. Mais cette maladie insidieuse, ou les médecins sont incapable de mettre un nom. Elle est là, elle affaibli ma mère mais on ne sait pas comment elle s’appelle… des convulsions, le coma, les hallucinations entre deux moment de lucidité. On va d’hôpital en hôpital, je m’occupe de la liaison entre les médecins et la famille de ma mère. Que c’est compliqué. C’est fou tous ces gens qui se découvrent des dons de médecine. Ils savent tous mieux que les médecins. j’ai juste des envies de meurtres. Pour donner des avis tous le monde est présent, mais pour s’occuper de son courrier, de ses papiers, des rdv médecins le soir il n’y a plus personne… et pourtant la vie continue, le travail, les clients, les enfants. Tout doit continuer,, il faut être fort, il ne sert à rien de se laisser aller. IL faut avoir confiance, mais montrer qu’on est présent, attentif tout en n’étant pas envahissant.
Charlie Powell en est sûr, il va révolutionner la contraception et la prévention des infections sexuelles. Cet inventeur californien lance, ce samedi 1er juin sur le site de financement participatif IndieGogo, une collecte de fonds pour son Galactic Cap. Il ne faut pas s’arrêter à ce nom assez ringard, comme la vidéo qui explique le fonctionnement du dispositif.
Celui-ci comprend deux parties: une base adhésive – un film de polyuréthane qui s’applique sur le haut du gland, et qui peut être porté plusieurs heures, voire plusieurs jours. Sur cette base vient se coller le capuchon doté d’un réservoir. Ce dernier prendrait au piège l’éjaculation tout en minimisant l’impact sur la sensibilité du pénis pendant le rapport sexuel, puisqu’une partie du gland et la hampe ne seraient pas couverts de latex.
Scepticisme
Le projet, présenté dans le cadre d’un concours de la Fondation de Bill et Melinda Gates, est plutôt séduisant. Du moins théoriquement. Powell semble persuadé de son utilité comme moyen de contraception attrayant, mais aussi comme moyen de protection contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles. Les sites américains, comme le Huffington Post, sont sceptiques. Son étanchéité reste à prouver. En plus, le Galactic Cap garde une part des muqueuses génitales à découvert, et ne peut donc pas protéger de l’herpès génital, du papillomavirus ou de la syphilis.
Et puis, imaginez-vous arracher la base adhésive après utilisation. Pour les non-circoncis, l’opération relèverait d’une véritable torture. Mais que ne ferait-on pas pour un supplément de plaisir?