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Je me suis amusée à écrire deux haïkus, ces courts poèmes japonais. Chacun célèbre une partie du corps, à la façon des blasons. Entre ces deux instants, vous pouvez imaginer ce que vous voulez… Haiku pour un sein Je l’ai entrevu de passage dans l’échancrure nudité d’un sein. Haiku pour des cuisses Parfum fauve des … Lire la suite →
The post Entre deux instants… appeared first on Julie Derussy.
Déprimé(e) ? Fatigué(e) ? Pas envie ? Avant d’aller chercher un psy, posez-vous la question de savoir comment vous digérez. La réponse à nos ennuis ne se trouve pas forcément dans la tête, mais plus bas : nos intestins.
Il y a des livres qu’on dévore, surtout quand ils répondent aux questions essentielles: pourquoi pétons-nous, pourquoi les humains qui défèquent accroupis n’ont pas d’hémorroïdes, pourquoi sommes-nous parfois vidés de toute énergie… Ce livre formidable, réjouissant, instructif, s’intitule «Le charme discret de l’intestin» (sortie chez Actes Sud début avril). Il a été écrit par une passionnée de gastroentérologie, Giulia Enders, 25 ans.
Dès le début du livre, elle explique : sa passion lui est venue d’une grave maladie, à 17 ans. Un jour, Giulia Enders souffre d’une plaie anodine à la jambe. Le médecin lui conseille une crème. Quelques jours plus tard, d’autres plaies se propagent sur ses deux jambes, puis sur son visage et ses bras. Pendant un an et demi, Giulia Enders consulte tous les dermatologues possibles, sans qu’aucun d’eux ne trouve la solution et doit porter des bas pour que les suintements de ses plaies ne tâchent pas ses vêtements. «On me demandait si j’étais stressée, si j’avais des problèmes personnels.» Giulia décide de prendre son mal en main et part en quête d’informations. Elle tombe sur un compte rendu évoquant une pathologie similaire. «Le patient était tombé malade après avoir pris des antibiotiques»… comme elle, juste avant l’apparition de la première plaie. Giulia se renseigne sur les antibiotiques. Ce sont des armes de destruction massive qui tuent les bactéries, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Ils dévastent la flore intestinale. Or c’est la flore intestinale qui produit 80% de nos défenses immunitaires. Giulia pense que sa maladie n’a rien à voir avec la peau. Elle change de régime alimentaire et guérit. C’était donc une maladie liée au système digestif.
Elle entame des études de médecine, filière intestins. Ses intuitions se précisent : les maux que nous attribuons au stress ou au spleen naissent parfois d’intolérances presque invisibles à certains aliments ou de carences en « bonnes » bactéries. «En première année, à une soirée, j’étais assise à côté d’un garçon qui avait l’haleine la plus fétide qui soit. C’était une odeur très étrange […]. Au bout d’un moment, je suis allée m’asseoir plus loin. Le lendemain, le garçon était mort. Il s’était suicidé. Cette histoire ne m’a pas quittée. Se pouvait-il qu’une indigestion défaillante influence notre état psychologique ?». Il y a un lien direct entre la tête et l’intestin. Ce lien, mis à jour depuis relativement peu de temps, fait actuellement l’objet de recherches qui ouvrent de nouveaux horizons dans la compréhension de l’humain. L’intestin est au moins aussi bavard que le cerveau. Mais ce que l’intestin raconte se limite généralement à des bruits de flatulence ou de renvois : ce qui sort de lui, par en bas ou par en haut, n’a guère de chance de nous faire obtenir un prix Nobel. Raison pour laquelle l’intestin a si longtemps été dédaigné. En faire le centre du Moi ? Quelle idée absurde.
Il y a en moyenne cent billions de bactéries dans nos intestins. Le travail qu’elles effectuent parvient à notre cerveau sous forme de signaux qui atterrissent dans les régions généralement activées par des opérations comme la perception du moi, la gestion des sentiments, la moralité, la peur et la mémoire. En 2011, John Cryan, un chercheur irlandais, met à jour l’influence des intestins sur la capacité de survie d’une souris : il nourrit la moitié de son échantillon avec une bactérie connue pour ses effets bénéfiques pour l’intestin puis les met dans une bassine d’eau où elles n’ont pied nulle part. C’est un test typique pour étudier la dépression chez un sujet : combien de temps va-t-il nager en pensant trouver un point d’appui ? «C’est au fond l’un des archétypes de notre existence, dit Giulia Enders. Quelle énergie mettons-nous à chercher quelque chose (le sol sous nos pieds, un diplôme, la satisfaction ou la joie) ?». Les souris qui ont les tripes boostées au lactobacille L.rhamnosus JB-1 non seulement nagent plus longtemps mais leur sang contient moins d’hormones de stress et sont plus performantes dans les tests de mémoire et d’apprentissage. Conclusion : soignez vos bactéries intestinales.
«95% de la serotonine (hormone du bien-être) que nous produisons nous-même est fabriquée… où ? Dans les cellules de l’intestin. […] Toute personne qui souffre d’états anxieux ou dépressifs devrait garder à l’esprit qu’un ventre mal en point peut aussi être à l’origine d’humeurs noires. Par exemple quand il réagit à trop de stress ou à une allergie alimentaire non détectée». Giulia Enders cite aussi le cas d’empoisonnements presque invisibles à certains parasites tels que les toxoplasmes, dont on sait maintenant qu’ils peuvent provoquer des réactions suicidaires. «Une jeune femme de 32 ans s’entaille un jour volontairement le poignet avec la lame d’un rasoir de supermarché. L’envie était trop forte. Un fan de voiture de course de 50 ans appuie sur l’accélérateur et fonce tout droit dans un arbre. Il meurt sur le coup. Un rat s’allonge dans une cuisine, juste à côté de la gamelle du chat.» Ces trois sujets souffrent du même mal. Ils ont été contaminés par les toxoplasmes, des micro organismes parfois présents dans l’estomac des chats. Il suffit d’avoir un chat infecté et de changer sa litière sans se laver les mains… puis de manger un fruit. On devient l’hôte du toxoplasme. Rien de trop grave a priori : «Ces parasites n’ont pas beaucoup d’impact sur les adultes en bonne santé. Certains remarquent quelques symptômes grippaux, mais la plupart des gens ne remarquent rien du tout. Passé la phase aiguë de l’infection, les toxoplasmes entrent en hibernation et ne dérangent plus»… ou presque.
En 1990, une chercheuse à Oxford, Joanne Webster, démontre que des rats atteints de toxoplasmose deviennent kamikazes : ils sont attirés par l’odeur du chat. Pourquoi ? Parce que les toxoplasmes veulent rejoindre un intestin de chat, le seul endroit où ils peuvent vivre. Les rats ne sont que des taxis pour eux. Se pourrait-il que les toxoplasmes puissent également prendre les manettes à bord d’un humain et le pousser à devenir suicidaire ? Oui. Une étude de grande ampleur est menée en Tchécoslovaquie. 3890 participants subissent une prise de sang puis sont suivis au cours des années qui suivent. On évalue tous leurs accidents de route. Ceux qui arrivent en tête du classement des crashs sont les sujets infectés et porteurs du groupe sanguin rhésus négatif (qui apparemment protège moins que les autres groupes sanguins). Comment cela se fait-il ?
Simple, répond Giulia : «en cas d’infection à la toxoplasmose, le système immunitaire active un enzyme (IDO) pour nous protéger des parasites. Celle-ci résorbe alors en quantité accrue une substance dont les envahisseurs se nourrissent et les force ainsi à entrer dans une phase de somnolence et d’inaction. Malheureusement, la substance en question est aussi l’un des ingrédients permettant de fabriquer la sérotonine (pas assez de sérotonine : états dépressifs ou anxieux). IDO faisant son possible pour affamer le parasite, le cerveau manque de sérotonine.» Non seulement nous devenons chagrins, mais parfois même léthargiques et comme anesthésiés. Nous ne sentons plus la douleur. Nous sommes aussi désinhibés par rapport à tout plein de pensées qui jaillissent de cette zone cervicale dites «des possibles» que la toxoplasmose attaque. «Je pourrais me mettre à lécher la table. Je pourrais chanter une chanson. Je pourrais donner un coup d’accélérateur et fermer les yeux. Je pourrais prendre cette lame de rasoir.» A chaque seconde des centaines de possibilités s’offrent à nous. Certaines sont sélectionnées pour devenir réelles. Voilà pourquoi, conclut Giulia, il faut prendre soin de notre intestin. Ce que nous mangeons peut nous faire faire des choses affreuses… ou le contraire.
A LIRE . «Le charme discret de l’intestin», de Giulia Enders, Actes Sud.
Illustration : L’artiste Paloma Blanco détourne des images pornos avec un sens aigu de la carte postale kitsch. Elle recouvre les anatomies de costumes rigolos et ne garde que les visages, décontextualisés de la façon la plus réjouissante qui soit. Son travail : Porno Tapados.
Déprimé(e) ? Fatigué(e) ? Pas envie ? Avant d’aller chercher un psy, posez-vous la question de savoir comment vous digérez. La réponse à nos ennuis ne se trouve pas forcément dans la tête, mais plus bas : nos intestins.
Il y a des livres qu’on dévore, surtout quand ils répondent aux questions essentielles: pourquoi pétons-nous, pourquoi les humains qui défèquent accroupis n’ont pas d’hémorroïdes, pourquoi sommes-nous parfois vidés de toute énergie… Ce livre formidable, réjouissant, instructif, s’intitule «Le charme discret de l’intestin» (sortie chez Actes Sud début avril). Il a été écrit par une passionnée de gastroentérologie, Giulia Enders, 25 ans.
Dès le début du livre, elle explique : sa passion lui est venue d’une grave maladie, à 17 ans. Un jour, Giulia Enders souffre d’une plaie anodine à la jambe. Le médecin lui conseille une crème. Quelques jours plus tard, d’autres plaies se propagent sur ses deux jambes, puis sur son visage et ses bras. Pendant un an et demi, Giulia Enders consulte tous les dermatologues possibles, sans qu’aucun d’eux ne trouve la solution et doit porter des bas pour que les suintements de ses plaies ne tâchent pas ses vêtements. «On me demandait si j’étais stressée, si j’avais des problèmes personnels.» Giulia décide de prendre son mal en main et part en quête d’informations. Elle tombe sur un compte rendu évoquant une pathologie similaire. «Le patient était tombé malade après avoir pris des antibiotiques»… comme elle, juste avant l’apparition de la première plaie. Giulia se renseigne sur les antibiotiques. Ce sont des armes de destruction massive qui tuent les bactéries, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Ils dévastent la flore intestinale. Or c’est la flore intestinale qui produit 80% de nos défenses immunitaires. Giulia pense que sa maladie n’a rien à voir avec la peau. Elle change de régime alimentaire et guérit. C’était donc une maladie liée au système digestif.
Elle entame des études de médecine, filière intestins. Ses intuitions se précisent : les maux que nous attribuons au stress ou au spleen naissent parfois d’intolérances presque invisibles à certains aliments ou de carences en « bonnes » bactéries. «En première année, à une soirée, j’étais assise à côté d’un garçon qui avait l’haleine la plus fétide qui soit. C’était une odeur très étrange […]. Au bout d’un moment, je suis allée m’asseoir plus loin. Le lendemain, le garçon était mort. Il s’était suicidé. Cette histoire ne m’a pas quittée. Se pouvait-il qu’une indigestion défaillante influence notre état psychologique ?». Il y a un lien direct entre la tête et l’intestin. Ce lien, mis à jour depuis relativement peu de temps, fait actuellement l’objet de recherches qui ouvrent de nouveaux horizons dans la compréhension de l’humain. L’intestin est au moins aussi bavard que le cerveau. Mais ce que l’intestin raconte se limite généralement à des bruits de flatulence ou de renvois : ce qui sort de lui, par en bas ou par en haut, n’a guère de chance de nous faire obtenir un prix Nobel. Raison pour laquelle l’intestin a si longtemps été dédaigné. En faire le centre du Moi ? Quelle idée absurde.
Il y a en moyenne cent billions de bactéries dans nos intestins. Le travail qu’elles effectuent parvient à notre cerveau sous forme de signaux qui atterrissent dans les régions généralement activées par des opérations comme la perception du moi, la gestion des sentiments, la moralité, la peur et la mémoire. En 2011, John Cryan, un chercheur irlandais, met à jour l’influence des intestins sur la capacité de survie d’une souris : il nourrit la moitié de son échantillon avec une bactérie connue pour ses effets bénéfiques pour l’intestin puis les met dans une bassine d’eau où elles n’ont pied nulle part. C’est un test typique pour étudier la dépression chez un sujet : combien de temps va-t-il nager en pensant trouver un point d’appui ? «C’est au fond l’un des archétypes de notre existence, dit Giulia Enders. Quelle énergie mettons-nous à chercher quelque chose (le sol sous nos pieds, un diplôme, la satisfaction ou la joie) ?». Les souris qui ont les tripes boostées au lactobacille L.rhamnosus JB-1 non seulement nagent plus longtemps mais leur sang contient moins d’hormones de stress et sont plus performantes dans les tests de mémoire et d’apprentissage. Conclusion : soignez vos bactéries intestinales.
«95% de la serotonine (hormone du bien-être) que nous produisons nous-même est fabriquée… où ? Dans les cellules de l’intestin. […] Toute personne qui souffre d’états anxieux ou dépressifs devrait garder à l’esprit qu’un ventre mal en point peut aussi être à l’origine d’humeurs noires. Par exemple quand il réagit à trop de stress ou à une allergie alimentaire non détectée». Giulia Enders cite aussi le cas d’empoisonnements presque invisibles à certains parasites tels que les toxoplasmes, dont on sait maintenant qu’ils peuvent provoquer des réactions suicidaires. «Une jeune femme de 32 ans s’entaille un jour volontairement le poignet avec la lame d’un rasoir de supermarché. L’envie était trop forte. Un fan de voiture de course de 50 ans appuie sur l’accélérateur et fonce tout droit dans un arbre. Il meurt sur le coup. Un rat s’allonge dans une cuisine, juste à côté de la gamelle du chat.» Ces trois sujets souffrent du même mal. Ils ont été contaminés par les toxoplasmes, des micro organismes parfois présents dans l’estomac des chats. Il suffit d’avoir un chat infecté et de changer sa litière sans se laver les mains… puis de manger un fruit. On devient l’hôte du toxoplasme. Rien de trop grave a priori : «Ces parasites n’ont pas beaucoup d’impact sur les adultes en bonne santé. Certains remarquent quelques symptômes grippaux, mais la plupart des gens ne remarquent rien du tout. Passé la phase aiguë de l’infection, les toxoplasmes entrent en hibernation et ne dérangent plus»… ou presque.
En 1990, une chercheuse à Oxford, Joanne Webster, démontre que des rats atteints de toxoplasmose deviennent kamikazes : ils sont attirés par l’odeur du chat. Pourquoi ? Parce que les toxoplasmes veulent rejoindre un intestin de chat, le seul endroit où ils peuvent vivre. Les rats ne sont que des taxis pour eux. Se pourrait-il que les toxoplasmes puissent également prendre les manettes à bord d’un humain et le pousser à devenir suicidaire ? Oui. Une étude de grande ampleur est menée en Tchécoslovaquie. 3890 participants subissent une prise de sang puis sont suivis au cours des années qui suivent. On évalue tous leurs accidents de route. Ceux qui arrivent en tête du classement des crashs sont les sujets infectés et porteurs du groupe sanguin rhésus négatif (qui apparemment protège moins que les autres groupes sanguins). Comment cela se fait-il ?
Simple, répond Giulia : «en cas d’infection à la toxoplasmose, le système immunitaire active un enzyme (IDO) pour nous protéger des parasites. Celle-ci résorbe alors en quantité accrue une substance dont les envahisseurs se nourrissent et les force ainsi à entrer dans une phase de somnolence et d’inaction. Malheureusement, la substance en question est aussi l’un des ingrédients permettant de fabriquer la sérotonine (pas assez de sérotonine : états dépressifs ou anxieux). IDO faisant son possible pour affamer le parasite, le cerveau manque de sérotonine.» Non seulement nous devenons chagrins, mais parfois même léthargiques et comme anesthésiés. Nous ne sentons plus la douleur. Nous sommes aussi désinhibés par rapport à tout plein de pensées qui jaillissent de cette zone cervicale dites «des possibles» que la toxoplasmose attaque. «Je pourrais me mettre à lécher la table. Je pourrais chanter une chanson. Je pourrais donner un coup d’accélérateur et fermer les yeux. Je pourrais prendre cette lame de rasoir.» A chaque seconde des centaines de possibilités s’offrent à nous. Certaines sont sélectionnées pour devenir réelles. Voilà pourquoi, conclut Giulia, il faut prendre soin de notre intestin. Ce que nous mangeons peut nous faire faire des choses affreuses… ou le contraire.
A LIRE . «Le charme discret de l’intestin», de Giulia Enders, Actes Sud.
Illustration : L’artiste Paloma Blanco détourne des images pornos avec un sens aigu de la carte postale kitsch. Elle recouvre les anatomies de costumes rigolos et ne garde que les visages, décontextualisés de la façon la plus réjouissante qui soit. Son travail : Porno Tapados.
Un débat avec Lorraine Questiaux, responsable de la délégation de Paris du Mouvement du Nid et en charge de sa commission juridique.
RFI, 30/03/15 Débat du jour : "Quelle politique adopter à l'égard de la prostitution ?"Le Sénat discute, le 30 mars 2015, une proposition de loi visant à pénaliser les clients des prostituées. La question divise les parlementaires et les associations. Les prostituées y sont, en majorité, opposées. On parle également de réintroduire le délit de racolage passif. Le débat déchaîne une nouvelle fois les passions. Faut-il abolir la prostitution, l'encadrer, la pénaliser et, dans ce cas, qui doit être poursuivi ?
Pour en parler :
- Lorraine Questaux, avocate et chargée de mission aux Affaires juridiques du Mouvement du Nid
- Tim Leicester, coordinateur du programme Lotus-bus de Médecins du monde
- Catherine Marx, écrivain, auteur de l'ouvrage Les différents visages de la prostitution, débat citoyen, (Editions de l'Eveil, 2014).
Source : RFI, Le débat du jour, 30/03/15.
Le Planning Familial a écrit une lettre ouverte aux députés-es pour les appeler à entériner la suppression du délai de réflexion obligatoire dans le cadre des avortements.
Mesdames, Messieurs les député-e-s,
Les membres de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale ont voté la suppression du délai de réflexion obligatoire dans le cadre des avortements, et c’est un vrai progrès pour la liberté des femmes. En effet, jusqu'ici, toute femme souhaitant avorter a l'obligation d'attendre sept jours après son premier rendez-vous avant de confirmer qu'elle veut mettre fin à sa grossesse. Sept jours de plus d'une grossesse non désirée, que rien ne justifie, parce que les femmes ne sont pas des irresponsables.
I’m so excited to see that this week, Treats! Magazine is featuring M (she just goes by M) – former model turned furniture designer – the incredible woman welder behind (wh)ORE HAüS Studios. They write, “In broad terms, M’s designs follow an industrial metal trend popular now in gastropubs and bachelor pads, but it’s her marketing strategy — artfully enigmatic selfies of her at work — that sets her apart.”
Above: “Crisscrossed. Just finished two of these Blackened Steel with Brass Lashing Console Tables. One for a private client, the other is bringing a little (wh)ORE to @hammerandspear. Xo”
Her furniture design studio site explains, “(wh)ORE HAüS was founded in 2012 by a model who empowered herself after a breakup by picking up a welding torch.” The name is defined thusly:
(wh)ORE HAüS
O R E – noun, 1. a source from which valuable matter (as metal) is extracted.
Further,
(wh)ORE HAüS is a play on words. The definition of the word “ORE” is: n. A source from which valuable matter (as metal) is extracted.
Adding the (wh) infuses the (wh)ORE HAüS brand with a provacative and unapologetic air of femininity.
Within the realm of (wh)ORE HAüS and it’s customers, the word (wh)ORE has taken on a semantic shift from a sexually derogatory denotation to an empowering connotation.
This is something I can relate to – welding and metalworking, even just a day in the shop, makes me feel like I want to enhance my femininity more than usual. It’s an expression of my identity that I find really interesting, because I don’t completely understand it. Before SRL shows, I’d always put on the reddest lipstick I could find so that, even though we were indistinguishable out there in the robots and fire, people would see there was a girl out there with all the guys. Then, when the guys made it a ceremony to borrow my lipstick before shows, and everyone wore lipstick during the super-macho spectacle, I enjoyed it even more.
M is gorgeous, hot, talented, smart and a goddess in my artist’s pantheon. So glad I discovered her, and that Treats! is showering her with well-deserved compliments!
Images here are screencapped and linked to the original, because Instagram is so lame about yanking people’s accounts.
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