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La prostitution, peu importe comment on l'appelle ou la qualifie est une pratique violente et déshumanisante envers les femmes. La lettre qui suit exprime notre opinion à ce sujet. Nous vous invitons à la signer.
- Prostitution au Canada et au QuébecNotre délégation des Hauts-de-France, avec l'appui de l'association De l'autre côté du trottoir et des étudiant.e.s de l'IAE de Lille vous invite à une rencontre pour faire le point sur l'application de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.
Après une présentation du phénomène prostitutionnel particulièrement au niveau régional, l'équipe de la délégation échangera avec vous sur les avancées offertes par la loi du 13 avril et les obstacles qui retardent sa pleine application.
Cette conférence qui intéressera en premier lieu les acteurs de l'action sociale, les professionnel.le.s de la justice, de la santé, de l'éducation, les militant.e.s pour l'égalité femmes-hommes et les droits humains... est aussi destinée à tout.e citoyen.ne soucieux de mieux comprendre le système prostitutionnel, qui a des répercussions sur l'ensemble de la société.
Infos pratiques29 mai 2018, à 11h00
Parvis Saint-Maurice, Lille
Notre événement sera suivi d'une conférence de presse.
Guildz revient avec un nouveau projet en crowdfunding : une sélection de bande originale de films érotiques du compositeur Alain Goraguer.
Après un livre sur les films de Brigitte Lahaie en 2015 et un premier disque de musiques d’Alain Goraguer pour les films avec Brigitte en 2016, une nouvelle idée vient de parcourir Aurélien Bacot et Guillaume Le Disez : le lancement d’un vinyle de recueil de porngroove français bien comme il faut, le bien nommé Alain Goraguer, Musique classée X.
Alain Goraguer est un musicien français, pianiste de jazz mais surtout compositeur et arrangeur, il travaille en autres pour Véronique et Davina, France Gall (Les Sucettes, incontournable chanson innocemment sale, c’est lui) ou Jean Ferrat. Mais ce qui nous intéresse c’est surtout qu’il commet des compositions pour des films pornos français. Et qui remettrait en cause l’importance de la musique dans un film porno ? On entend un morceau de saxophone un peu feutré, une grosse ligne de basse crasse et on est tout de suite transporté dans une chambre mal éclairée des années 70, dans des draps de velours entre luxure et volupté.
La Petite Etrangère
La collecte servira à restaurer les pistes de musique, abîmées par leur âge, et les adapter tout particulièrement au vinyle. La sélection des 8 titres sur le vinyle risque d’être délicieuse, mais ce qu’on vous propose de financer ici, c’est aussi le disque-objet. Parce que déjà, un vinyle c’est sensuel, il y a le grain du son, mais en plus la pochette avec une photographie du film La Petite étrangère de Burd Tranbaree. Si le crowdfunding continue à monter, des coloriages lubriques pour nous occuper les mains pendant l’écoute, des points à relier, des personnages à découper pour créer notre propre tableau porno sur votre mur ou votre frigo.
Encore de magnifique photos sur le petplay avec comme :
Modèle Amandine et tanyaML
Photographe Tyka
Accessoires Les Anges Déchues : Ici
Liste des accessoires : Collier , Pattes avant, Pattes arrière, queue en fourrure naturelle et synthétique
Dans une ode au ratage intitulée «Mordre L’essentiel», Christophe Esnault s’inscrit à rebours des manuels de développement personnel. Ironique et cruel, son livre s’attaque à la racine du mal : l’individualisme occidental, basé sur l’idéal de la «réussite».
Après l’énième entretien d’embauche, vous commencez à douter. Après l’ultime farce d’une audition à laquelle on vous convoque uniquement pour travestir le fait qu’un candidat local avait déjà été choisi… vous ne savez plus très bien ce que vous valez. Vous n’êtes là que pour légitimer le système. Le système ne peut fonctionner que s’il y a des gens plein d’espoir ou de bonne volonté, prêts à sacrifier leur vie personnelle pour obtenir la reconnaissance de leurs pairs, l’estime sociale, ce qu’on appelle “un nom” ou son équivalent : un salaire. Mais quand les années passent sans que vous n’obteniez ni l’un, ni l’autre, que faire ? Certains se tournent vers les manuels de développement personnel, d’autres vers des lectures plus roboratives, au choix : Thomas Bernhard, Sarah Kane ou Christophe Esnault. Les deux premiers sont morts, le troisième est suicidaire.
«C’est celui qui dit qui hait»
Poète (publié chez Tinbad entre autres) et co-créateur du groupe Le Manque, Christophe Esnault se suicide en écrivant. Le lire nous épargnera donc la peine de le faire nous-même. A quoi bon se suicider, d’ailleurs ? C’est déjà fait. La pensée correcte et la servilité institutionnelle sont les formes d’euthanasie les plus courantes, dit-il. «La reconnaissance est un leurre […]. Les empreintes de ton séjour sur terre s’effaceront d’elles-mêmes peu après ta mort. D’ici-là tu dois tromper l’évidence de ton inutilité à renfort de satisfactions». Enumérant les formes les plus courantes de satisfactions, il les détruit les unes après les autres : «La littérature. Le cinéma d’auteur. La dramaturgie. Les voyages. La musique. Les expositions. Les achats compulsifs. Peu importe. […] Autour de toi les autres rateront aussi leur vie.» Tenter de se distinguer ? Difficile d’y parvenir, dit-il. «Le dandy n’est lui-même pas à l’abri de se fourvoyer dans une posture ridicule.»
«Prenez soin de votre névrose»
«Théâtraliser est tout autant périlleux. Opter pour la création expose à des formes de prostitutions dommageables. La paternité tout comme la maternité sont des questions dont la réponse positive induit de sacrifier des heures considérables en logistique. La réponse négative mène souvent à l’errance. Nulle solution.» En l’absence de solution, que faire ? Christophe Esnault refuse de répondre. Renvoyant dos à dos toutes les «tentatives», à commencer par la sienne propre (mais pourquoi écrire), il se contente de souligner l’inanité même du désir de «réussir sa vie». Vouloir réussir, c’est la voie royale vers le ratage, suggère-t-il. Encore faudrait-il le faire avec panache : «Le ratage ne s’improvise pas. Rater mieux écrit Beckett.» De fait, et tout au long de ces 332 pages dont certaines sont entièrement barrées (quoique lisibles), Christophe Esnault s’efforce de rater mieux avec une bonne volonté revigorante.
«Joie de mourir plaisir de l’annoncer»
Dans le dernier chapitre –consacré à sa nécrologie pré-posthume–, l’écrivain se décrit d’ailleurs comme «le meilleur client pour son comique de répétition». A force d’en rire, on se prend à aimer le ratage. Il faut en rire d’ailleurs à la lumière d’un autre ouvrage –Sociologies de l’individu, de Federico Tarragoni– qui attaque de façon presque aussi jouissive les experts et doctrinaires du bonheur de l’humanité. «Naguère c’était l’Église qui prenait en charge la direction des âmes. Aujourd’hui c’est un “complexe tutélaire”, c’est-à-dire un complexe institutionnel composé de savoirs spécialisés (psychanalyse et psychiatrie, management, sophrologie, etc.) et de dispositifs de pouvoir, qui édicte des normes sur les “bons” et les “mauvais” individus. Ce “complexe institutionnel”, plaçant l’individualité sous tutelle, gère surtout les ratages du processus d’individuation ; ratages qui, dans des sociétés inégalitaires fondées sur le mythe de la réussite, de la performance et de l’épanouissement individuels, sont monnaie courante.»
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A LIRE : Mordre L’essentiel, de Christophe Esnault, éd. Tinbad, mai 2018.
Sociologies de l’individu, Federico Tarragoni, éd. La Découverte, janvier 2018.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Je veux un enfant médiocre»