34739 éléments (3198 non lus) dans 75 canaux
Dans cet épisode d’éducation sexuelle, on s’intéresse à l’anatomie et au fonctionnement du pénis, des testicules, de la prostate et du périnée.
Du côté des vulves, on part de très, très loin dans l’ignorance, même si heureusement ces dernières années les initiatives se multiplient pour mieux connaître l’anatomie et le fonctionnement de l’appareil génital féminin (Connais toi toi-même de Clarence Edgar-Rosa, le livre Notre Corps Nous Mêmes, des comptes Instagram comme @thevulvagallery…). Les organes génitaux masculins restent eux aussi assez méconnus, parce qu’on a souvent la fausse impression qu’ils ont un fonctionnement simple et évident.
Pourquoi est-il impossible d’agrandir un pénis ? A quoi ça sert d’entraîner son périnée, et comment faire ? Quels gestes d’hygiène faut-il apprendre aux petits garçons ? La circoncision est-elle une mutilation sexuelle ? Comment comprendre les dysfonctionnements érectiles ? Que faire en cas d’accident (rupture du frein, fracture, paraphymosis…) ? Qu’est-ce que la maladie de Lapeyronie ? Comment éviter d’attraper des condylomes ? Faut-il se faire vacciner contre les HPV ?
Pour répondre à ces questions, Victoire Tuaillon s’entretient avec le docteur Marc Galiano, médecin urologue, andrologue et cancérologue.
Précision : dans cette conversation, en utilisant le terme “hommes” et “garçons”, nous faisons référence aux personnes assignées hommes à la naissance du fait de la forme de leurs organes génitaux (même si, dans le cas des personnes trans, tous les hommes n’ont pas de pénis, et toutes les femmes n’ont pas de vulve.)
Programme initialement diffusé le 25 juin 2020.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références et recommandations citées sur https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/tout-sur-la-bite
CRÉDITS 2020
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré en juin 2020 dans le studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris 19e). Prise de son : Thomas Plé. Réalisation et mixage : Mathieu Thévenon. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée d’édition : Camille Regache. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elles viennent de Paris, de Rennes ou d’ailleurs; elles sont célibataires, mères ou grand-mères ; elles ont entre 22 et 58 ans et ont toutes accepté de répondre à nos questions concernant leur rapport au maquillage. Meilleur ami ou meilleur allié, le make-up est pour certaines une obligation, un gilet de sauvetage, une passion mais aussi parfois une contrainte. Par des notes vocales très touchantes, des direct messages sur Instagram, de jolis mails ou des messages Whatsapp, voici ce qu’elles ont accepté de nous dévoiler.
Cet article est le deuxième d’une série de trois articles sur le rapport au maquillage des femmes. Lire le premier article sur les femmes et le maquillage.
Le maquillage-carapace, la meilleure des protections en société« Je me sens bien quand je me maquille », une phrase que j’ai entendu dans plusieurs témoignages. Notamment celui de Nancy et d’Annabelle, qui apprécient ce rituel beauté, ce moment pour elles pendant lequel elles avouent sans narcissisme “aimer se regarder”, “se faire belles”, mettre de belles couleurs sur leur visage et en prendre soin. Pour elles, c’est une chance d’être une femme et pas un homme pour ça, pour avoir la possibilité de s’embellir, voire carrément de changer les traits de son visage par un simple coup de pinceau. De pouvoir adapter son humeur à un maquillage, d’avoir un look différent.
Je pense qu’il y a une vraie nuance entre la personne qui ne peut pas sortir sans maquillage, car sinon elle se sent mal dans ses baskets et celle qui peut s’en passer, mais qui ne le fait pas car elle se sent mieux avec »
Témoignage de Nancy
Marie, fraîchement diplômée en ostéopathie, a conscience que cela peut être un outil permettant de se cacher et s’oblige, malgré de récentes poussées d’acné hormonale, à limiter les dégâts tout en restant naturelle, “c’est mon mot d’ordre”. L’acné, un sujet qui a pourri la vie de Louise, que j’ai connu au collège. Elle m’avoue qu’à cette époque, très complexée par son acné d’adolescente, elle ne nous faisait pas la bise et préférait étouffer dans son pull plutôt que de l’enlever, pour ne pas risquer de retirer son fond de teint.
Caroline, qui disait se maquiller très peu ou seulement pour cacher ses éventuelles marques de fatigue, s’interroge tout de même sur la femme qu’elle serait sans aucun « trompe l’oeil », et explique l’importance de celui-ci notamment dans le cadre de la séduction :
Photo de Kim Kardashian avec un rouge à lèvre rouge de sa marque KKW Beauty Le maquillage, une façon de s’imposer dans l’espace public et rayonnerQuand je veux attirer l’oeil, mon arme fatale c’est mon rouge à lèvres rouge. C’est ce que je mets pour séduire, c’est sensuel le rouge, c’est la passion. Je sais qu’avec cela on me remarque. »
Ce côté tape-à-l’oeil est aussi un effet recherché par Mathilde, une photographe et influenceuse avec qui je travaille. Elle m’explique qu’elle n’ose pas sortir lorsqu’elle n’est pas maquillée et que lorsque cela lui arrive, elle rase les murs. Alors que maquillée, elle ose plus facilement aller vers les autres. Ce sentiment de force et de courage une fois maquillée est partagé par ma meilleure amie Juliette, qui compare le fait de se maquiller avec le port d’un masque, qui ferait rayonner le meilleur d’elle-même en société :
Je ne me maquille que lorsque je suis en représentation, lors d’une soirée ou lorsque je rencontre des gens pour la première fois par exemple. Et là je mets le paquet : eye liner, mascara, anti-cernes, blush…afin de donner la meilleure image de moi. J’ai alors l’impression d’être moi en mieux et me sens plus forte. »
Dans le cinéma, la symbolique du maquillage fait référence à notre place et notre rôle dans la société. On se souvient de cette scène de fin symbolique dans « Les Liaisons Dangereuses » de Stephen Friars. Glenn Close campe magistralement le rôle de la Marquise de Merteuil, qui lui a d’ailleurs valu une nomination pour l’Oscar de la Meilleure Actrice en 1989.
À la fin du film, toutes les manigances de la Marquise sont enfin dévoilées. En allant au théâtre, elle se fait donc huer par toute la haute-société. Honteuse, elle rentre chez elle et se retrouve face à elle-même, seule et laide. Le maquillage étant un signe visible de la bourgeoisie, le réalisateur a choisi d’imager cette chute du personnage par un démaquillage à la fois lent, triste et pathétique : en enlevant son maquillage, elle perd sa place dans la société et se retrouve détestée de tous, ce qu’elle avait fui toute sa vie.
Annabelle, quant à elle, fait un lien beaucoup plus “feelgood” original en comparant son rapport au maquillage avec son rapport à la nourriture :
Le retour au naturel aka « no make-up »L’attention et le soin avec lesquels je choisis les produits que je vais appliquer sur ma peau est le même que je donne à mon corps pour se nourrir, c’est une façon d’en prendre soin.
Cependant, certaines ont décidé de s’affranchir de ce poids, mais aussi de leurs propres peurs face au regard des autres. Ce fur le cas de la chanteuse Alicia Keys qui, en 2016, a lancé une vague no make-up. Sa revendication consistait à sortir des carcans de la mode et de la beauté imposés notamment dans les médias, au dépend du bien-être de sa peau et de son corps. Elle confiait dans une lettre ouverte publiée sur Lenny, la newsletter féministe de Lena Dunham : « Je veux cultiver ma force intérieure (…) et je me suis promis d’avoir une approche différente des choses par rapport à mon image, et surtout d’accepter le vrai moi et de le laisser transparaître. »
Alicia Keys sans maquillage sur la cover de l’album « Here »Grâce à elle, il y eut une vague de stars sans-make-up. Toujours aussi canons (si ce n’est plus que maquillées), elles ont permis à beaucoup de femmes de se libérer de tout cela et au fur et à mesure, d’abandonner leur maquillage. Une vague qui serait arrivée un poil trop tard pour notre génération à l’approche de la trentaine. Nancy appuie mon propos en disant :
C’est vrai que plus jeune j’aurais aimé pouvoir avoir accès à cette notion de beauté au naturel. Mais si je suis honnête aujourd’hui, je dirais que je suis tiraillée entre ma passion pour le maquillage et mon attrait pour cette notion de beauté au naturel.
Témoignage de Nancy
Pour se rapprocher de ce Saint Graal de beauté naturelle, cela peut aussi passer par la consommation de maquillage responsable et de produits plus qualitatifs. C’est le cas de Coline, la petite soeur d’Aurore :
Arrêter de se maquiller peut prendre la forme d’un combatIl y a 3 ans, j’ai revu toute ma routine pour une version plus green. Etant touchée par la maladie de Basedow, je fais une psychose autour de la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques. Du coup, je n’utilise que des produits bio et éco-responsables, et du maquillage cruelty free. J’ai donc automatiquement dit adieu aux marques de grandes surfaces.
Témoignage de Coline
Le non-maquillage peut parfois être la conséquence de parcours de vie difficiles. Ainsi, arrêter de se maquiller prend la forme d’un acte de résistance, de résilience même. Les femmes victimes de violences conjugales arrêtent parfois de se maquiller après être sorties des griffes de leur agresseur, après avoir été habituées à se maquiller pour cacher les marques de coups et blessures. D’autres ont trop souvent camouflé les ravages d’un cancer par le maquillage et en gardent un souvenir malheureux. C’est dans le cas de la maladie que Juliette a arrêté le maquillage :
Photo by Thirdman on Pexels.com La flemme de se maquillerJ’ai été gravement malade il y a trois ans. C’est à ce moment-là que j’ai arrêté de me maquiller, quand j’ai commencé à m’accepter moi-même avec mes faiblesses. La traversée de la maladie m’a sûrement appris à m’accepter sans fard.
Pour d’autres, le no make-up résulte juste d’un savant mélange entre flemme, manque de temps et apprentissage de l’amour de soi. C’est le cas d’Héléna, qui me livre ce témoignage : « Je me souviens être rentrée de soirée il y a cinq ans et avoir réalisé que rien ne m’embêtait plus que de me démaquiller. Du coup, j’ai arrêté comme ça, du jour au lendemain. L’avantage n°1, c’est de gagner un temps considérable le matin. Pas besoin de refaire à l’infini mon trait de liner ni d’acheter des cotons-tiges tous les trois jours et la planète me dit merci. L’avantage n°2, non négligeable, c’est que j’accepte ma tête au réveil. Mais attention, je ne suis pas du tout anti-maquillage, au contraire. Je ne manque jamais de dire à mes amies, quand je les vois au naturel, qu’elles sont magnifiques. Une femme belle c’est avant tout une femme qui sait se regarder dans une glace et voir, plutôt que ses défauts, ses atouts. C’est essentiel pour savoir comment se maquiller sans avoir l’air d’un clown triste.«
Si on doit dire le mot de la fin, je dirais que si on a toutes un peu commencé à se maquiller pour les autres, aujourd’hui on agit davantage pour notre bien-être, on s’écoute. Et finalement, ce qui importe pour la totalité des femmes que j’ai interrogé, ce n’est pas si elles portent ou non du maquillage, c’est qu’elles sont heureuses et bien avec elles-mêmes en en portant ou pas. Et ce n’est pas Marilyn qui me contredirait.
L’article Le maquillage, obligatoire pour se sentir belle ? 3/3 est apparu en premier sur Desculottées.
Dans une lettre ouverte, ils réclament la démission de Michel LEGUERET, tout récemment élu à la tête de l'association, s'insurgeant de sa « proximité politique avec l'extrême droite et plus particulièrement avec Eric ZEMMOUR ».
L’article Des policiers et membres fondateurs de FLAG! dénoncent l’élection de la nouvelle présidence est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.