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Que ce soit la pornographie, les shows en webcam… le cybersexe a explosé pendant la période de confinement où tout le monde était chez soi, parfois seul. Quelles sont les préférences des Français en la matière et pourquoi le cybersexe s’avère autant apprécié ?
Le porno : la forme de cybersexe la plus appréciéeSelon un sondage de l’Ifop, 39% des Français regarderaient régulièrement du contenu pornographique sur un site X (plus d’une fois par mois). La gente masculine représente en force les consommateurs de porno : 51% des utilisateurs fréquents seraient des hommes contre 16%, des femmes. Le confinement semble profiter à la pornographie en ligne. En France, le trafic de PornHub a enregistré une augmentation de 35% au mois de mars. Et pour cause, le site proposait son abonnement « premium » gratuit pendant la période d’isolement forcé pour occuper les esprits esseulés.
Depuis cette période, les femmes s’avèrent aussi plus à même de regarder du porno. Selon M. Dorcel interrogé par Le Monde : « La proportion d’abonnements pris par des femmes monte jusqu’à 30 %, en général on est autour de 12 % maximum, et on voit aussi des évolutions dans la typologie des contenus consommés […] on est sur une consommation de contenus qui sont regardés en couple. » Si la quarantaine a profité à l’industrie pornographique, cela a aussi fonctionné pour les contenus amateurs ! Au début du confinement, la plateforme Reddit a enregistré une augmentation de 20% des publications de vidéos érotiques par des amateurs.
Cet article Cybersexe : les adeptes de l’amour en virtuel ont leurs préférences ! est apparu en premier sur Union.
A 27 ans, Erika Hilton, noire et transgenre, est la femme ayant recueilli le plus de voix au Brésil lors du premier tour des élections municipales du 15 novembre. Elle est ainsi entrée, sous l’étiquette du parti de gauche Psol, dans le “top 10” des conseillers municipaux les mieux élus de tout le pays, derrière …
L’article « Le Brésil est un pays raciste, homophobe et transphobe, et moi je réunis tout ça dans mon corps », Erika Hilton, élue de Sao Paulo est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
Depuis 2018, le #NudeVember semble avoir conquis plus d’une personne. Le principe : poster une photo sexy (un « nude ») tous les jours du mois de novembre. À chaque jour correspond un thème, offrant une contrainte artistique aux participants. On a posé quelques questions aux internautes qui se dévoilent avec le hashtag.
Un novembre à nuC'est bientôt le mois de novembre, ça veut donc dire que c'est bientôt le #nudevember ! Voici une liste réalisée avec l'aide d'@Amandin0saur, et donc celle que j'essayerai de suivre cette année. N'hésitez pas à l'utiliser et à la partager si elle vous plaît ! #nudevember2020 pic.twitter.com/GFVwvQlI2A
— 0ri Pale (@0riPale) October 24, 2020
Et si novembre rimait avec confiance en soi ? Après le Inktober, challenge lancé en 2009 par Jake Parker, qui met au défi les artistes avec une liste de thèmes journaliers, un collectif a lancé depuis 2018 le #NudeVember, ou « Novembre Dénudé ». Au programme, trente thèmes, un par jour, allant de la bougie pour le premier novembre à la diversion pour l’ultime jour du mois, où la nudité et la sensualité déshabillée sont mises à l’honneur au travers d’un cliché privé ou rendu public. Les participants n’ont pas l’obligation de participer à l’ensemble des thèmes du mois, ni même de respecter à la lettre le thème donné.
Les leitmotivs de ce challenge sont simples : donner à la nudité ou la sensualité déshabillée un côté artistique, apporter un cadre créatif aux participants. Plusieurs personnes ont décidé de participer à ce challenge pour faire de chaque cliché un instant unique, un moment pour soi.
20- Lueur#nudevember #nudevember2019 pic.twitter.com/o3hKdf1jjj
— Cra Bar (@CraBar3) November 20, 2019
Onanisme pour le #NudeVember du jour pic.twitter.com/OyMWIGmgii
— Tyché du cul (@_NyxTM) November 4, 2019
Le NudeVember version 2020[NSFW]
— 𝔄𝔢𝔰𝔞𝔩𝑦𝔞 – Alien : Gigotant (@err0r_Stats) November 6, 2019
Bijoux#nudevember #nudevember2019 pic.twitter.com/bC8An4J75E
Pour l’année 2020, plusieurs listes ont vu le jour sur Twitter. Le confinement décidé au dernier moment par le Gouvernement Français a sans douté participé au succès du challenge. Pour Pauline, c’est une façon de s’occuper tout en faisant quelque chose pour soi : « Pendant le confinement, on aime les challenges et c’est une façon de s’approprier son corps et d’apprendre à s’aimer nu parce qu’on nous dit trop : « tu as un corps comme ceci, tu dois t’habiller comme cela pour cacher tes rondeurs, tes vergetures, tes cicatrices… » »
Pour d’autres, le challenge est un bon moyen de gagner en visibilité et d’avoir une certaine rigueur. « Je viens de me lancer sur Twitter en tant que TDS et cela me semble un bon tremplin niveau visibilité », selon Sybille.
16 : cocon #nudevember
— Sibylle (+18) (@Sibyllenantaise) November 16, 2020
Vous ne pensez pas que Sona est un peu jalouse et qu'elle essaye de voler la vedette à petit Hubert ? pic.twitter.com/dxMAMPbOwI
« J’aime l’aspect challenge – car certains de ces mots demandent d’être assez inventif […] cela me donne une motivation. Finalement, ce sont les mêmes raisons qu’on retrouve dans l’Inktober : visibilité, challenge et se forcer à être régulier », nous dit LovelySofty.
Le nude, un incontournableVintage – Autoportrait – 2020 #nudevember pic.twitter.com/8YBuBp5MKB
— TheRelevantFlesh (@relevantflesh) November 17, 2020
Le nude n’en est pas à ses débuts sur Twitter. Des anonymes comme des célébrités de l’industrie du porn s’exhibent quotidiennement sur le réseau social qui est actuellement le seul à accepter la nudité explicite sans la censurer. Suggestives ou explicites, les photos fusent, aidées par les nombreux hashtags qui ponctuent la semaine, du #LundiGambettes au #SameDick, en passant par le #AssWednesday ou le #VendrediSeins (détourné en #VendrediTorse pour les hommes).
Hello ! #asswednesday pic.twitter.com/ehRaWI79E6
— Nora'n Will (@n0r4ndw1ll) November 25, 2020
Les « nuders » n’ont pas tous la même motivation, bien que cherchant toujours à faire la photo qui fera la différence sur la timeline des followers. Pour certain·e·s, l’art en lui-même est au cœur de l’envie, comme nous le révèle un twitto anonyme, qui participe pour le « plaisir de la photo, la beauté de la photo érotique sans aucun jugement sur le physique ». Pour d’autres, le regard d’autrui est au contraire nécessaire. Comme l’explique Phoenix, c’est « un besoin de savoir si je peux encore séduire, être un objet de désir ».
Le nude comme thérapieOui, s’exhiber peut également devenir une véritable thérapie : les likes et commentaires des followers, les jeux de séduction… Valinoreh nous a raconté les raisons qui l’ont amené à se montrer sur les réseaux sociaux : « J’ai commencé car je n’avais plus confiance en moi, en mon corps, […] j’avais l’impression de ne pas être désirable. […] J’ai reçu en quelques heures plusieurs centaines de likes, et ça m’a mis un boost de confiance en moi monstrueux. Depuis, ma confiance est bien présente, j’ai continué pour la beauté de la photo. »
La version non censuré est ici https://t.co/kh9OAoaXdB pic.twitter.com/XyXaurhe23
— Valinor (@Valinoreh) October 8, 2020
OmbreLumire4 quant à lui revient sur ses complexes passés. « Depuis l’adolescence, j’ai toujours eu des complexes, une difficulté quelque peu handicapante à accepter mon corps et de fait, une confiance en moi très faible », nous confesse-t-il. « En effet, j’étais très filiforme et ne correspondais pas forcément aux critères de beauté généralement acceptés dans cette société. J’ai toujours vécu avec ces complexes et depuis quelques années, j’ai décidé d’agir : travailler sur le visible (mon corps) et l’invisible (mon état d’esprit). » Ce timide et réservé admet que « cette mise à nu est avant tout thérapeutique. C’est un challenge personnel qui me pousse à me livrer, à m’abandonner (tout en conservant mon anonymat). Même si mon physique a évolué depuis l’adolescence, ma perception de celui-ci n’a pas forcément suivi cette évolution. Ce qui est positif et qui fait que cette démarche est efficace, c’est le retour bienveillant des gens sur mes clichés », ajoute ce fan de photographie.
Jour 6. Gant#nudevember #nudevember2020 pic.twitter.com/ahvNnGw9CI
— (por)Nohar (@pornohar) November 6, 2020
Une autre twitta utilise les publications pour reprendre confiance en elle après avoir subi une expérience passée douloureuse, « qui a complètement détruit la perception que j ai de mon corps ». « C’est devenu pour moi un moyen de me rendre compte que mon corps n’est pas si moche, pas si gros, pas si repoussant », nous explique-t-elle. « Du coup, j’accepte un peu mieux mon corps même si parfois je ne l’aime souvent pas. » Elle reconnaît que les commentaires des followers l’ont aidée.
Qu’on nude en novembre, pour un challenge, ou qu’on le fasse tout au long de l’année, Twitter est parfois une endroit thérapeutique où le désir et l’envie de plaire se télescopent finalement avec le besoin de s’aimer, de s’assumer, de s’apprendre et de se tolérer.
Photo en une : Lowiness
Tout ce qui touche au sexe, l’acteur Michel Simon l’achète. En parallèle, il fait des photos explicites, annotées de petits textes obscènes, maintenant publiées sous le titre : “L’Album pornographique de Michel Simon”. La part cachée du monstre… sacré ?
Un soir, Michel Simon organise une soirée trio, dans sa garçonnière du quartier Saint Denis, au 37 rue Beauregard. Il en profite pour faire une centaine de photos, qu’il colle ensuite dans un album à reliure verte et qu’il agrémente d’un texte écrit au crayon, commentant chaque image à l’aide de mots choisis : «Tu es belle ma femme, je bande pour toi», «Suce-le, il en meurt d’envie», «Cette fois, c’est elle qui lâche son foutre». Les clichés, pris au Leica, montrent une femme inconnue que Michel Simon nomme Mauricette, et qu’il présente comme son épouse. Elle pose en compagnie du peintre Nicolas Sternberg, avec qui Michel Simon partage volontiers ses soirées privées. Les deux hommes sont complices et l’album de cette frasque n’est qu’un parmi de nombreux autres albums similaires, remplis de fantasmes crus. L’acteur aimait photographier ses partenaires, garder une trace de ses nuits.
Un «appétit gargantuesque»
Publié aux éditions La Manufacture des Livres, L’Album pornographique de Michel Simon en donne un aperçu quelque peu «bordélique», mélangeant sans ménagement des auto-portraits nus du jeune Michel Simon à des images de fellation, de tribadisme ou de levrettes prises par lui entre les années 1940 et 1960. L’impression générale est celle du désordre, mais reflète parfaitement la façon dont l’acteur accumulait les souvenirs de ses orgies : pêle-mêle. Secoué par une fièvre compulsive, il accumulait toutes les expériences possibles d’actes sexuels dont les photos lui permettaient de garder la trace. Cette même fièvre le poussait aussi à collecter de façon systématique tout ce qui touchait au sexe, c’est-à-dire aussi bien des catalogues de sex-shop que des bronzes érotiques, des olisbos romains ou des aquarelles du XVIIIe siècle. De fait, Michel Simon était moins acteur que collectionneur.
Un musée de la pornographie
«Il ne jouait au cinéma que pour acheter des curiosa. Michel Simon disait sans cesse qu’il était pauvre et c’était vrai, puisqu’il dépensait tout pour sa collection.» Ainsi qu’Alexandre Dupouy le dévoile dans l’introduction de l’Album pornographique, Michel Simon avait un rêve : il voulait créer un musée de la pornographie, et l’offrir à la France, son pays d’attache. Sa maison de Noisy-Le-Grand abritait les oeuvres qu’il accumulait dans ce but. Mais quel capharnaüm… Rien n’était rangé. «A la différence des collectionneurs, Michel Simon ne classait pas les pièces qu’il se procurait. Non seulement il achetait tout et n’importe quoi, mais il ne tenait aucun registre.» Résultat : une collection sans queue ni tête, entassée en vrac dans des cartons où se côtoient des gravures de Dali et des revues pour adultes. Les visiteurs sont frappés par l’entassement, mais plus encore par la poussière, qui recouvre tout. Michel Simon ne prend pas vraiment soin de sa collection.
Bric à brac masturbatoire ?
«Cette accumulation est-elle l’œuvre d’un malade pervers, névrosé, maniaque et obsédé ou d’un visionnaire, ayant la volonté de préserver la part de mémoire de l’humanité qui est régulièrement détruite par la pudibonderie ? On peut facilement opter pour la première réponse, surtout quand on apprend qu’il détenait huit exemplaires des Lettres à la Présidente de Théophile Gautier, dans sa version illustrée par Luc Lafnet, tirée seulement à 465 exemplaires. Un exemplaire, c’est bien normal pour un bibliophile de sa trempe. Deux exemplaires, pourquoi pas, on peut toujours trouver une raison. Trois, c’est une folie. Mais, huit ?». Alexandre Dupouy s’étonne. Le frappe également cet autre détail troublant : Michel Simon mélange ses albums privées avec les oeuvres qu’il achète. Chez lui quand on ouvre un carton à dessin, on peut tout aussi bien tomber sur les photos intimes du maître des lieux que sur des gravures de Félicien Rops.
Le syndrôme de Diogène, version lubrique
«Ce qui est assez étrange c’est que ca ne le gênait pas d’avoir ça qui trainait chez lui», raconte Alexandre, qui compare la maison de Noisy-Le-Grand à «une gigantesque poubelle», encombrée de prospectus, d’oeuvres d’art et d’antiquités, parmi lesquelles se promènent des photos compromettantes et même des pellicules de films dont la rumeur chuchote que certaines mettent en scène des actrices de renom. Car, oui, Michel Simon filmait aussi. Vers la fin de sa vie, sentant qu’il n’aura pas la force de faire aboutir le «projet pharaonique» de son musée, il le propose aux institutions françaises qui refusent en se pinçant le nez. Le fils de Michel Simon, François, propose également la collection à la ville de Genève. «Nouveau refus dégouté», résume Alexandre Dupouy. La collection est donc finalement bradée, au fil de plusieurs ventes. Quant aux documents compromettants… ils sont probablement détruits. Il y avait une piscine dans le jardin de la maison, à Noisy-Le-Grand. On sait que dans cette piscine des centaines de millier d’images et d’objets ont brulé. Heureusement, soupire Alexandre, la plupart des documents «ont survécu». L’album pornographique de Michel Simon est là pour le prouver.
Mais, au fait, pourquoi Michel Simon appelait-il une inconnue sa «femme» ? La suite lundi.
.
L’Album pornographique de Michel Simon, présenté par Alexandre Dupouy, La Manufacture de Livres, coll Beaux Livres, octobre 2020.
Tout ce qui touche au sexe, l’acteur Michel Simon l’achète. En parallèle, il fait des photos explicites, annotées de petits textes obscènes, maintenant publiées sous le titre : “L’Album pornographique de Michel Simon”. La part cachée du monstre… sacré ?
Un soir, Michel Simon organise une soirée trio, dans sa garçonnière du quartier Saint Denis, au 37 rue Beauregard. Il en profite pour faire une centaine de photos, qu’il colle ensuite dans un album à reliure verte et qu’il agrémente d’un texte écrit au crayon, commentant chaque image à l’aide de mots choisis : «Tu es belle ma femme, je bande pour toi», «Suce-le, il en meurt d’envie», «Cette fois, c’est elle qui lâche son foutre». Les clichés, pris au Leica, montrent une femme inconnue que Michel Simon nomme Mauricette, et qu’il présente comme son épouse. Elle pose en compagnie du peintre Nicolas Sternberg, avec qui Michel Simon partage volontiers ses soirées privées. Les deux hommes sont complices et l’album de cette frasque n’est qu’un parmi de nombreux autres albums similaires, remplis de fantasmes crus. L’acteur aimait photographier ses partenaires, garder une trace de ses nuits.
Un «appétit gargantuesque»
Publié aux éditions La Manufacture des Livres, L’Album pornographique de Michel Simon en donne un aperçu quelque peu «bordélique», mélangeant sans ménagement des auto-portraits nus du jeune Michel Simon à des images de fellation, de tribadisme ou de levrettes prises par lui entre les années 1940 et 1960. L’impression générale est celle du désordre, mais reflète parfaitement la façon dont l’acteur accumulait les souvenirs de ses orgies : pêle-mêle. Secoué par une fièvre compulsive, il accumulait toutes les expériences possibles d’actes sexuels dont les photos lui permettaient de garder la trace. Cette même fièvre le poussait aussi à collecter de façon systématique tout ce qui touchait au sexe, c’est-à-dire aussi bien des catalogues de sex-shop que des bronzes érotiques, des olisbos romains ou des aquarelles du XVIIIe siècle. De fait, Michel Simon était moins acteur que collectionneur.
Un musée de la pornographie
«Il ne jouait au cinéma que pour acheter des curiosa. Michel Simon disait sans cesse qu’il était pauvre et c’était vrai, puisqu’il dépensait tout pour sa collection.» Ainsi qu’Alexandre Dupouy le dévoile dans l’introduction de l’Album pornographique, Michel Simon avait un rêve : il voulait créer un musée de la pornographie, et l’offrir à la France, son pays d’attache. Sa maison de Noisy-Le-Grand abritait les oeuvres qu’il accumulait dans ce but. Mais quel capharnaüm… Rien n’était rangé. «A la différence des collectionneurs, Michel Simon ne classait pas les pièces qu’il se procurait. Non seulement il achetait tout et n’importe quoi, mais il ne tenait aucun registre.» Résultat : une collection sans queue ni tête, entassée en vrac dans des cartons où se côtoient des gravures de Dali et des revues pour adultes. Les visiteurs sont frappés par l’entassement, mais plus encore par la poussière, qui recouvre tout. Michel Simon ne prend pas vraiment soin de sa collection.
Bric à brac masturbatoire ?
«Cette accumulation est-elle l’œuvre d’un malade pervers, névrosé, maniaque et obsédé ou d’un visionnaire, ayant la volonté de préserver la part de mémoire de l’humanité qui est régulièrement détruite par la pudibonderie ? On peut facilement opter pour la première réponse, surtout quand on apprend qu’il détenait huit exemplaires des Lettres à la Présidente de Théophile Gautier, dans sa version illustrée par Luc Lafnet, tirée seulement à 465 exemplaires. Un exemplaire, c’est bien normal pour un bibliophile de sa trempe. Deux exemplaires, pourquoi pas, on peut toujours trouver une raison. Trois, c’est une folie. Mais, huit ?». Alexandre Dupouy s’étonne. Le frappe également cet autre détail troublant : Michel Simon mélange ses albums privées avec les oeuvres qu’il achète. Chez lui quand on ouvre un carton à dessin, on peut tout aussi bien tomber sur les photos intimes du maître des lieux que sur des gravures de Félicien Rops.
Le syndrôme de Diogène, version lubrique
«Ce qui est assez étrange c’est que ca ne le gênait pas d’avoir ça qui trainait chez lui», raconte Alexandre, qui compare la maison de Noisy-Le-Grand à «une gigantesque poubelle», encombrée de prospectus, d’oeuvres d’art et d’antiquités, parmi lesquelles se promènent des photos compromettantes et même des pellicules de films dont la rumeur chuchote que certaines mettent en scène des actrices de renom. Car, oui, Michel Simon filmait aussi. Vers la fin de sa vie, sentant qu’il n’aura pas la force de faire aboutir le «projet pharaonique» de son musée, il le propose aux institutions françaises qui refusent en se pinçant le nez. Le fils de Michel Simon, François, propose également la collection à la ville de Genève. «Nouveau refus dégouté», résume Alexandre Dupouy. La collection est donc finalement bradée, au fil de plusieurs ventes. Quant aux documents compromettants… ils sont probablement détruits. Il y avait une piscine dans le jardin de la maison, à Noisy-Le-Grand. On sait que dans cette piscine des centaines de millier d’images et d’objets ont brulé. Heureusement, soupire Alexandre, la plupart des documents «ont survécu». L’album pornographique de Michel Simon est là pour le prouver.
Mais, au fait, pourquoi Michel Simon appelait-il une inconnue sa «femme» ? La suite lundi.
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L’Album pornographique de Michel Simon, présenté par Alexandre Dupouy, La Manufacture de Livres, coll Beaux Livres, octobre 2020.
Pour que les hommes s’investissent davantage dans la parentalité et pour que le travail parental cesse d’être injustement réparti, la volonté des pères ne suffit pas. Il faut aussi que collectivement, on puisse garantir aux parents d’avoir le temps et l’argent nécessaires pour s’occuper de leurs enfants : cette mission revient à l’État, aux politiques publiques.
Alors que l’allongement du congé paternité à 28 jours, dont 7 jours obligatoires, vient d’être adopté, Victoire Tuaillon reçoit l’économiste Hélène Périvier. Ensemble, elles imaginent le congé de paternité idéal, en décortiquant les dispositifs actuels et les mesures possibles. Quels sont les différents types de congés parentaux ? De quels leviers les politiques publiques disposent-elles pour inciter les pères à plus s’occuper de leurs enfants ? Comment rendre le congé de paternité efficace, pour qu’il encourage à l’égalité entre femmes et hommes ? Quelles leçons peut-on tirer de ce qui a été mis en place dans des pays voisins ?
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références surhttps://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/conge-paternite-le-miracle
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le 14 septembre 2020 à l’OFCE. Prise de son : Victoire Tuaillon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Chargée de production : Camille Regache. Chargée d’édition : Naomi Titti. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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