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N/nous avions fait connaissance et N/nous N/nous étions rencontré pour la première fois le mercredi 3 décembre 2008. Il était intéressé de m’avoir comme soumise et j’en étais heureuse. Heureuse qu’un Homme comme lui s’intéresse à moi. Il m’avait posé beaucoup de questions et Il voulait comprendre mon travail. Ce qui est très difficile à expliquer. Donc je Lui avait proposé, pour qu’il puisse mieux comprendre mon métier que N/nous restions en ligne en permanence. Et c’est ainsi que que de mon levé à mon couché je me suis retrouvée avec un kit main libre greffé sur mon oreille. Autant dire que les premiers temps cela fut très difficile. Car autant il est facile de rester polie, obéissante quelques heures par jour mais faire attention en permanence est un exercice extrêmement difficile. Certes maintenant avec les forfaits mobile il est possible de rester en ligne avec une personne pendant 12h mais il faut raccrocher toutes les 3h. Et surtout il y a les aléas. Parfois cela ne capte pas bien. Parfois il y a beaucoup de parasitages. Bref les occasions de perdre patience na manquent pas.
Première règle, Monsieur a remarqué que je suis une peu fofolle. On me donne la main j’essai de grapiller et i on me laisse faire je prend e bras, bref j’en veux encore et toujours plus. Donc entre N/nous je devrais toujours rester à ma place. je ne dois pas Lui dire « Vous » en « séance » et tu dans le privé. Ce sera toujours Vous et ce ne sera pas du BDSM de 16h à 17h. Pour la simple raison que je ne suis pas capable de le vivre autrement. Et cela, même si je suis novice, je le sais bien.
De plus à partir de maintenant Monsieur décidera de tous mes repas, pour mon bien être. Et j dois dire que cela me convient parfaitement, depuis mes soucis de santé je ne sais plus quand je n’ai plus faim. Ou si je le sais c’est uniquement quand je suis « blindée ». Bref j’ai tout le temps faim, je n’ai plus ce sentiment de satiété qui permet de savoir que l’on a suffisamment mangé.
Ces quelques règles de base seront le début de belles punitions…
Le Planning Familial se félicite de la mise en ligne d’un site consacré à l’IVG -www.IVG.gouv.fr - aux informations fiables et claires, qui rappelle que ce droit est garanti par la loi.
Face à la désinformation circulant sur internet à ce sujet, Le Planning Familial, alertait depuis de nombreuses années la puissance publique sans succès malheureusement.
Vendredi 27 Septembre 2013 2013-09-27_cp_site_ivg.gouv_.fr_.pdfUn an avant la session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU sur Le Caire+20(1), Le Planning Familial, Equilibres & Populations et Médecins du Monde ont organisé mercredi 25 septembre une conférence à l’Assemblée nationale pour attirer l’attention sur les enjeux de l’accès à la contraception et des avortements à risque dans les pays du Sud.
Jeudi 26 Septembre 2013 2013-09-26_cp_commun_post_conf_an_du_25_sept.pdfMais quel mouche a piqué Guido Barilla, patron du No 1 mondial des pâtes? Mercredi, au micro de Radio 24, l’industriel s’est lancé, au nom de sa marque, dans une défense échevelée de la «famille traditionnelle» avec la femme aux casseroles. Barilla répliquait à une remarque faite quelques jours plus tôt par la présidente du Parlement italien. Laura Boldrini avait relevé le caractère vieux-jeu, voire carrément sexiste des pubs de la marque. «On ne mettra jamais un couple homosexuel dans nos publicités, a rétorqué l’entrepreneur. Et si les gays ne sont pas d’accord, qu’ils mangent des pâtes d’une autre marque. Chacun fait ce qu’ils veut, tant que cela ne dérange pas les autres»
Le retour de bâton ne s’est pas fait attendre: il a pris la forme d’un vaste appel au boycott relayé sur les réseaux sociaux par des personnalités politiques et par la fédération LGBT nationale Arcigay. Cette dernière a souligné que l’entreprise parmesane contrôlait beacoup d’autres marques, notamment les biscottes Wasa ou, en France, les pâtisseries industrielles Harry’s. Le groupe emploie 8000 personnes et pèse 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Aubaine pour la concurrence
Evidemment, le patron est revenu aujourd’hui sur ses déclarations. Dans un communiqué qui fleure bon la panique au sein du service de comunication, Guido Barilla, 55 ans et père de cinq enfants, s’est excusé des «polémiques et des malentendus qui ont pu heurter les sensibilités». Ses remarques ne visaient qu’à mettre en valeur le rôle de la femme au sein de la famille. Une aubaine pour ses concurrents. «Dans la maison Buitoni, il y a de la place pour tout le monde» affichait la filiale de Nestlé sur sa page Facebook.
En France, 220 000 femmes avortent annuellement. L’IVG est un acte médical simple, et la population devrait y accéder tout aussi simplement.
Or, la lecture des dysfonctionnements liés à l’application de la loi montre que, bien au-delà de l’acte médical, le droit à l’avortement est une question de société dont les enjeux sont la liberté et l’égalité des femmes.
Une société égalitaire ne peut s’abstenir de traiter cette question dans le cadre de la reconnaissance de cette légitimité des femmes et ne peut tolérer que ce droit ne soit pas respecté pour toutes sans discrimination.
Vendredi 27 Septembre 2013Une sorte d’épiphanie pornographique personnelle survint le jour où je découvrais Francesca Lé dans la scène 7 de F for Francesca, production d’Evil Angel réalisée par Jonni Darko : le bukkake pouvait avoir de l’intérêt.
À fond dans le cliché de l’actrice X vulgaire et assumée, Francesca suçait les grosses bites du porn US avec passion, abnégation et grand professionnalisme. Son visage noyé de semence, elle ne tiquait pas et jouait l’affamée sans sourciller. Assistant à une telle performance, je me suis penché sur cette actrice incroyable jusqu’alors invisible à mon regard.
Francesca en 1993, dans New Wave Hookers 3
Francesca Lé a tout de la MILF parfaite, en brune. Ça change un peu. Elle est née en 1970 et tient la comparaison avec la jeune garde du X en ayant conservé et entretenu (on ne veut pas savoir comment) un physique très attrayant. Sa carrière dans le porno débute en 1990. Elle prit congé des plateaux de tournage quatre ans plus tard. Elle gagnait déjà des prix, alors que tu n’avais pas encore découvert la branlette. Cette absence n’empêche pas Francesca de revenir, au début de ce siècle, devant et derrière la caméra avec son mari, l’acteur Mark Wood. Tous deux forment LéWood, un studio de production fondé en 2002.
La signature chez Evil Angel, qui distribue désormais leurs scènes, a mis la lumière sur ce couple moins glamour que Stoya et Deen ou Kross et Ferrara. Lé et Wood sont deux ouvriers du porn, appliqués et fertiles. Leur spécialité ? La domination et l’humiliation de jeunes actrices que Francesca offre à son mari. Le résultat est toujours intense, sachant que cela fait des années qu’ils bossent dans le milieu, qu’ils tournent presque quotidiennement et qu’ils vivent ensemble. LéWood valait bien un hommage.
La journée de travail débute pour le couple
Parallèlement, Francesca papillonne de-ci, de-là. Kink l’engage régulièrement, notamment pour la série Everything Butt, où elle abuse, ici aussi, d’un grand nombre de filles dans le respect et la confiance, valeurs essentielles à la firme de San Francisco. Angell Summers et Anissa Kate ont connu son intraitable domination et s’en sont remises.
Désormais, Lé manipule beaucoup plus la caméra que des queues (oui, elle était facile). Son mari la juge, d’ailleurs, meilleure que lui en tant que réal’. Il ne va pas s’en plaindre. C’est quand même dur de filmer et baiser en même temps.
Vu sur Publication d’octobre à décembre 2013 dans la collection e-ros
Vous avez eu un avant-goût des publications de l’automne en téléchargeant l’eBook gratuit consacré à la rentrée littéraire de la collection e-ros. Destin de femmes de Gilles Milo-Vacéri est sorti il y a une semaine à présent. Je vais donc évoquer en quelques mots quelles seront les prochaines publications. En octobre, nous publions traditionnellement deux […]
Cet article provient de Littérature érotique
Voté en octobre 2012, le remboursement à 100% de l'IVG par la sécurité sociale est en vigueur depuis avril 2013.
C'est un réel progrès pour l'accès des femmes à l'IVG, mais la logique n'est pas totalement aboutie. Aujourd’hui selon les centres, les actes afférents à la bonne réalisation de l’IVG sont inégalement intégrés dans le forfait et donc inégalement remboursés.
Ainsi l’échographie de datation de la grossesse, exigée aujourd’hui pour toute IVG n’a pas été incluse dans le forfait réévalué, et n’est donc pas prise en charge à 100% alors qu’elle en est une des étapes incontournables.
Jeudi 26 Septembre 2013Toujours prête à (re)taper fort, la chaîne privée britannique Channel 4 présentera lundi prochain un nouveau concept d’émission TV à dimension «sociétale». «Sex Box» (rien à voir avec les édicules qui font la fierté de Zurich) propose à des couples de faire l’amour sur le plateau de l’émission, avant de partager leur expérience avec le public et avec quatre «sexperts». Que l’on se rassure: les ébats se dérouleront dans une chambre aux parois opaques et pourvues d’une isolation phonique. Les débats qui suivront seront, eux, totalement libres de censure, assure Channel 4.
Un couple de trentenaires gay se prêtera au jeu, tout comme deux couples hétéros. Les deux volontaires homos ont expliqué vouloir, par leur participation, «faire éclater les mythes sur la sexualité gay». Il n’en reste pas moins que le show a déclenché une polémique au Royaume-Uni, où Channel 4 est accusée de racolage et d’hypocrisie. «Sex Box» fait partie d’une «campagne» de la chaîne pour une «sexualité réelle» — une réponse à l’explosion de la pornographie sur internet.
«L’absence d’homme n’est pas un problème médical.» La ministre de la Santé espagnole l’avait prévenu: il n’est plus question que les services de santé publique aident les femmes seules et les couples de lesbiennes à faire des enfants. La démarche a été récemment confirmé par un haut fonctionnaire à des représentants de la fédération nationale des associations LGBT, rapporte le blog DosManzanas. Actuellement, les régions ont une large marge de manoeuvre pour accorder ou non ces prestations. Les directives sont plutôt floues: elles prévoient la procréation médicalement assistée (PMA) en cas de «diagnostic de stérilité ou d’une indication clinique établie en accord avec les programmes de chaque service de santé.»
Les associations LGBT ont qualifié ce projet de «discriminatoire et donc de contraire à la Constitution». Les dirigeants de la Santé publique «ont reconnu qu’il ne s’agissait pas d’une mesure économique, parce que le coût de ces prestations est parfaitement gérable, mais ils n’ont pas voulu reconnaître qu’il s’agit d’une mesure idéologique. Or nous ne voyons pas d’autre motif», a commenté un représentant de la Fédération. En juillet dernier, quand le gouvernement avait lancé l’idée de cette réforme, les groupes LGBT avaient relevé que des figures du Parti populaire au pouvoir avait eu accès à la PMA dans des établissements publics, alors qu’elles étaient célibataires. A son arrivée au pouvoir, en 2011, le Premier ministre Mariano Rajoy n’avait pas caché son intention de revenir sur certaines des lois emblématiques de son prédécesseur socialiste, notamment quant à l’égalité de traitement entre couples homos et hétéros.
Les cliniques privées, qui accueillent de nombreuses Européennes, ne sont pas concernées par ces mesures. Par ailleurs, certaines région comme l’Estrémadure (pourtant gouvernée par la droite) ont déjà souligné qu’elles continueraient à proposer la PMA aux couples de femmes qui le souhaitent.
La députée Maud Olivier vient de présenter un rapport où elle préconise la pénalisation du client de prostituées. Je n'entends pas ici qu'on débatte pour la 1250eme fois de l'abolitionnisme ou du non abolitionnisme mais juste de cette proposition de loi. Je vais néanmoins essayer pour celles et ceux qui ne connaissent pas le débat féministe d'expliquer ce que sont les deux positions majoritairement entendues chez les féministe françaises :
- La position abolitionniste considère que la prostitution est forcément liée au sexisme, au racisme, à la lutte des classes de manière générale ; elle pose donc un problème en tant que telle et n'est pas qu'une conséquence ou un symptôme. Elle doit donc être abolie.
- La position non-abolitionniste, voulant aligner la travail du sexe sur le régime général du travail considère que la prostitution n'est pas forcément liée au patriarcat (pour faire simple), qu'elle est à la limite un symptôme et qu'elle pourrait exister hors du contexte patriarcal, raciste. A ce titre, elle n'a pas à être abolie.
Avant toute chose, ayant lu beaucoup d'âneries autour de la prostitution, je crois qu'il est encore une fois nécessaire de préciser une chose. L'idée courante est de dire que "sans prostituées, les clients violeraient ; la prostitution sert de soupape de sécurité" : très sympa pour eux, ils vont adorer être comparés à des violeurs. La plupart des violeurs sont des hommes parfaitement insérés qui ont une vie familiale et sexuelle normale ; ils ne sont donc pas frustrés sexuellement. J'ai déjà expliqué cela sur 50 articles, donc vous faites vos recherches tout seuls avant de me demander d'où je sors cela.
Mais imaginons un peu la scène : Machin a soudain une soudaine pulsion sexuelle. Il se dit "oh non alors je ne vais pas violer, je vais prendre ma voiture, faire 15 km et aller voir une prostituée". Il les gère bien dites-donc ces pulsions !
On le sait, le viol répond avant tout à un besoin de domination et très peu à une envie de sexe (non le sexe n'est pas l'idée de voir quelqu'un qu'on force et qui pleure). À ce compte-là, si vous pensez vraiment qu'il y a un contingent de personnes à sacrifier pour les besoins des violeurs, je propose qu'on mette aussi des enfants (sacro-sainte pulsion du pédocriminel), vos comptes-chèques en livre service (sacro-sainte pulsion du vol) et vos organes sexuel à disposition des violeurs. Merci de votre solidarité.
Je rappelle au passage que les prostituées sont elles aussi victimes de viols.
- "rétablissons les maisons closes" : la plupart des syndicats de travailleurs du sexe français ont amplement expliqué pourquoi cette solution ne leur convient pas et s'oriente plus vers une autogestion. Je rappelle que les maisons closes du XIX et début XXeme ont été une horreur absolue.
Donc pourquoi cette idée de la pénalisation du client est mauvaise :
- le manque de moyens policiers : imaginons donc que cette loi ait été votée. Il était assez facile pour la police, lorsque le délit du racolage passif existait, de se faire une descente rapide dans le lieu où il y avait beaucoup de prostituées, de coller 50 PV et de repartir. Les prostituées de rue restent dans des endroits précis ; il était donc malheureusement facile de les arrêter. Un client vient uniquement pour l'acte prostitutionnel : il faut donc l'attendre (et donc planquer sans trop se faire repérer). Il faut le prendre sur le fait. Lui coller son PV. La police a clairement autre chose à foutre. On peut en revanche supposer que faire d'une pierre deux coups sera utile : on colle des PV ET on en profite pour contrôler les papiers des prostituées. Des fois que.
Qu'est ce que cela va entraîner à terme ? Pardonnez-moi la comparaison mais ce sera exactement comme les places de parking à Paris : tu calcules que l'amende que tu te prends tous les 15 jours est un moindre mal. Ce sera ici la même chose : l'amende sera rentrée dans le prix de la passe (pour les rares qui en recevront une).
Enfin ça, c'est dans le cas où la loi serait appliquée.
- Internet : non on ne va pas créer des écoutes et des planques pour arrêter les mecs qui passent par internet. Au pire, si on s'avisait de faire cela, la police planquerait devant les domiciles des prostituées, ce qui ne ferait que les emmerder elles.
Il faut comprendre une chose : le client peut parfaitement se passer de ce qu'il vient chercher chez une prostituée. La prostituée a besoin d'argent (comme tout le monde). Qui va donc accélérer la transaction pour que le client ne soit pas arrêté ? Qui va donc plus volontiers aller chez lui ou dans un lieu qui n'est pas connu comme lieu de prostitution afin qu'il ne soit pas arrêté ? Qui va donc baisser sa garde et courir plus de risque ? la prostituée. C'est tout le problème. Personnellement je n'en ai rien à taper des clients. Vraiment rien. Sauf que dans les faits, cette loi va davantage précariser les prostituées.
Évoquons maintenant ce problème de "réseaux", de "traite" et de "contrainte" : je mets ces termes entre guillemets car je pense qu'il convient de bien définir de quoi on parle. Je vais être très claire, je pense qu'aucun des deux systèmes ne peut régler le problème de la traite. Vous constaterez que je ne fais que poser les problèmes car je n'ai pas de solution (du moins il y en a mais aucun gouvernement ne les appliquera).
Je ne pense pas qu'il soit opportun de séparer les réseaux prostitutionnels des réseaux de manière générale, qui font venir des migrants en France.
Il y a 880 000 personnes en Europe victimes du travail forcé (on y inclut les prostituées : 30%). La France est très mal préparée pour punir ceux qui exploitent des gens ; pire, on n'a pas très envie de régler le problème. On les trouve dans la restauration, le textile, la construction par exemple. Je parle bien de travail forcé et pas de travail au noir.
Je cite le rapport de Olivier en ce qui concerne la traite sexuelle :
"Si les poursuites sur la base d’une incrimination de proxénétisme sont fréquentes et efficaces, celles sur la base de la traite sont moins mises en œuvre ; les condamnations pour traite sont très peu nombreuses, inférieures à une dizaine chaque année. Les magistrats font état de difficultés à caractériser la traite : difficulté de prouver les faits de recrutement, de transport ou d’hébergement, difficulté de mettre en avant la preuve de la rémunération. Réunir ces éléments de preuve exige une très bonne coopération internationale. Celle-ci est facilitée par le recours à l’incrimination de la traite, qui existe dans la plupart des États, au contraire de celle du proxénétisme, mais elle exige des moyens d’enquête importants de part et d’autre."
"Moyens importants d'enquête" : tout est dit. Pensez-vous vraiment qu'on va mettre en oeuvre des moyens importants pour 880 00 personnes sans papier ? Pour des putes sans papier ? Ne rêvons pas.
Premier problème donc ; cessez de considérer que les migrants sont "des problèmes". Je crois que cela soit mal barré pour l'instant. Se dire que si des gens viennent en Europe ca n'est pas pour le plaisir de vivre dans des bidonvilles et à ne rien faire.
La misère, plus surement que tout proxénète, pousse les gens dans ce qu'on appelle les réseaux. Quand on sait que des gens traversent une partie de l'Afrique (rappelez-vous quand Frontex filait du blé et des armes à Kadhafi pour faire notre police notre assassin) gagnent des rafiots de fortunes, se noient pour venir en Europe, on visualise un peu la nécessité vitale qui les y pousse.
Les proxénètes n'ont donc que peu à enlever, violer, battre des gens : la misère fait que des gens se jettent dans leurs bras, estimant que cette option leur convient davantage que de rester chez eux. On appelle cela l'agentivité (pour ne pas employer le terme choix). L'agentivité, c'est le fait d'exercer sa capacité à agir même si cette capacité n'empêche pas que vous soyez victime par la suite.
Ainsi, une femme chinoise décide de venir en France se prostituer parce qu'il n'y a pas de travail chez elle ou que la vie en usine est beaucoup trop insupportable. Cela ne veut pas dire qu'elle ignore forcément ce qui l'attend. Cela ne veut pas dire qu'elle arrive la fleur au fusil. Ça veut juste dire qu'elle a deux solutions et qu'elle exerce son agentivité. Nier cela (dire "ok t'as vu les choix, elle n'en avait pas") est dangereux dans la mesure où cela dit que les gens victimes (de pauvreté, de discrimination etc) sont toujours agis et n'agissent jamais.
Que pouvons-nous à l'heure actuelle proposer à ces gens ? Pouvons-nous consciemment leur dire qu'il est mieux de travailler dans une usine en Chine que de se prostituer ici ? Je me souviens d'un témoignage très fort d'une indienne qui avait été mariée de force à 3 frères (pénurie de femmes en Inde, donc on en épouse une à plusieurs) ; elle avait fui et se prostituait avec un proxénète. Personne, et surtout pas elle, n'estimait sa situation géniale. Elle disait juste que là, elle avait un peu d'argent (zéro avec ses maris), et un peu de liberté. Voilà. Ce sont des situations de ce genre qu'on ne peut balayer d'un "Elle est esclave, sortons-la de là" ou "Elle est contente, laissons-la là".
Nous n'avons pas le pouvoir d'améliorer les situations des salariés chinois (dis-je en contemplant mon iphone), nous n'avons pas la possibilité de créer une sécurité sociale dans des pays pauvres. Il me parait donc compliqué de venir leur expliquer qu'ils seront mieux là bas qu'à vendre du cul ici.
Les seules solutions à envisager sont sur le très long terme et impliquent des termes comme "mettre fin à l'exploitation économique en Afrique", mettre fin à la françafrique", "boycotter les produits fabriqués dans des conditions indignes".
Punir les clients, oui, et ? On proposera quoi aux prostituées étrangères ?
- des papiers à tour de bras : vous le savez ou pas, mais à l'heure actuelle on donne vaguement des titres de séjour aux prostituées qui balancent leur proxénète. Papiers pour lesquels il y a curieusement toujours des problèmes : on ne peut pas travailler avec ; le proxénète n'a pas été condamné donc on ne va finalement pas les donner ; la femme est retournée se prostituer, la vilaine. C'est dit ici :
"Les associations d’aide aux personnes prostituées, qui présentent fréquemment les dossiers à la préfecture, dénoncent des différences de traitement importantes en matière de délivrance de titres selon les départements. Le préfet dispose en la matière d’un pouvoir discrétionnaire, et ses services apprécient la situation de la personne en fonction d’un faisceau d’indices. L’application de cette disposition législative est complexe pour les services administratifs, à plusieurs égards. Le lien entre déroulement de l’enquête judiciaire et délivrance ou renouvellement du titre oblige les services préfectoraux à interroger le procureur pour savoir si l’enquête progresse et si les responsables du réseau ont été mis en accusation. Il impose aussi d’interroger les services enquêteurs, qui apportent des éléments au dossier et doivent empêcher les détournements de procédure. Des difficultés peuvent intervenir quand les victimes se présentent sans passeport et sans demande de passeport consulaire, ou avec de faux papiers. Enfin, il arrive que le proxénète ne puisse être condamné, ce qui empêche la victime qui a témoigné d’obtenir une carte de résident, puisque cette obtention est liée au prononcé d’une condamnation définitive."
Ollivier propose donc des recommandations un peu étranges de type "prévoir une délivrance de plein droit d’une carte de résident en cas de condamnation de l’auteur de traite ou d’exploitation sexuelle, sans lier cette délivrance à la condamnation définitive." Donc on file des papiers en cas de condamnation mais sans lier à la condamnation ? C'est censé dire quoi ? Pense-t-elle vraiment que le gouvernement socialiste va régulariser à tour de bras ? À 6 mois des municipales ?
Je rappelle au passage qu'elle a dit dans son rapport que la traite est difficile à prouver. Qui plus est, comme je l'expliquais, il n'y a pas toujours traite : par exemple, les prostituées chinoises sont peu victimes de traite ; elles ont surtout à rembourser le prix du passage, le logement prêté. Elles sont peu sous la coupe d'un proxénète (ici en revanche, l'arbitraire policier en action face à elles).
Pour régler le problème du travail forcé (au sens le plus large du terme), les solutions ne seront que sur du très long terme, et avec des coopérations entre États, ce qui s'avère difficile pour certains États comme la Chine ou le Nigeria par exemple.
On constate que les activités légales (la restauration par exemple) n'échappent pas au travail forcé ; l'alignement sur le régime général ne règlera pas les choses. Mais la pénalisation du client dans le cas de la prostitution ne règlera pas le problème dans la mesure où ce n'est pas le proxénète le problème principal (note avant de vous emballer et de me sauter dessus : je ne dis pas qu'il n'en est pas un), mais la pauvreté.
Pénaliser le client, en admettant que ce soit le cas et que ça fonctionne, produira une chose : les prostituées étrangères n'auront pas de revenu. On leur proposera un vague titre de séjour qui expirera au bout de 3 mois, puis elles seront expulsées. Personne, jamais, en Europe, ne va massivement régulariser des putes. Je le souhaiterais, vous le souhaiteriez, mais cela n'arrivera pas. Que faire face à la traite ? Je n'ai pas de solution, et je ne suis pas sûre que qui que ce soit en détienne (et surtout soit prêt à les appliquer).
TweetUne dame a donné un gun à son mari
Pour qu’il puisse assassiner le voisin obèse
Qui, selon ses dires, utilisait du free base
Pour mieux la violer de loin, par télépathie.