34739 éléments (3198 non lus) dans 75 canaux
Cet article Les Sillons #1 : soutenir « l’émergence », un geste politique ? provient de Manifesto XXI.
Les Sillons n’est pas seulement une exposition, c’est un véritable programme d’accompagnement dédié aux artistes dit·es émergent·es et pensé par Thomas Conchou, arrivé à la direction artistique du Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson l’année dernière. La première édition rassemble treize artistes, dont les travaux sont à découvrir dans une exposition visible jusqu’au 16 juillet, et/ou lors d’une journée de performances, Les Sillons Fest, qui aura lieu le 24 juin prochain.Dans le journal de l’exposition, Thomas Conchou écrit : « En composant le nouveau projet du [centre d’art], il m’a semblé nécessaire qu’une structure d’accompagnement, de production et de diffusion des arts visuels s’investisse durablement en faveur des artistes et des travailleur·ses des arts visuels en début de carrière. » L’occasion de faire le point : pourquoi est-il crucial de proposer un accompagnement aux artistes en début de carrière, mais aussi de donner plus de place à des projets émergents et politiques au sein de nos institutions ? Les Sillons n’est pas le premier programme à s’engager pour la professionnalisation des artistes émergent·es, et certaines manifestations sont aujourd’hui reconnues comme de véritables tremplins pour débuter sa carrière, au premier rang desquelles on trouve le Salon de Montrouge. Et si ces initiatives absolument nécessaires se développent enfin, quelles sont les particularités du programme initié à la Ferme du Buisson ?
Mélina Ghorafi, MUSOGYNIE (musée de la misogynie), 2018-2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov. Décloisonner et penser l’écosystème de l’art de façon globaleOn s’embête beaucoup moins avec les cloisonnements, et c’est pour la meilleure santé du tissu artistique. Les artistes font ça depuis très longtemps. Le problème de l’institution, c’est de verbaliser un certain nombre de choses qui, en fait, existent déjà dans les pratiques quotidiennes, vernaculaires… On n’invente rien, on visibilise.
Thomas Conchou
La première édition de Sillons rassemble des artistes (ou duos) découvert·es ces dernières années par Thomas Conchou, notamment lors de jurys d’écoles d’art. S’il n’y a pas de thématique directrice, la plupart des artistes sont issu·es d’écoles d’art de région, et non d’Île-de-France. Hormis cela, les artistes ne partagent, a priori, pas grand-chose : tous les médiums sont représentés (la part belle est faite aux pratiques pluridisciplinaires et performatives), iels ont entre 23 et 34 ans, sont de nationalités diverses et ont des parcours et niveaux de reconnaissance variables. Pour s’adapter au mieux aux besoins de chacun·e, il a fallu penser des modalités d’accompagnement fluides et adaptables à cette hétérogénéité de pratiques et de parcours. D’abord par la production : d’une œuvre (Omar Castillo Alfaro), d’une nouvelle version d’une œuvre préexistante (HaYoung), ou d’une performance (Théophylle Dcx). Les choses ont été pensées au cas par cas, comme pour Mélina Ghorafi, qui présente MUSOGYNIE, une installation évolutive qui dénonce les clichés sexistes. La Ferme du Buisson a financé l’achat de plusieurs objets qui viennent rejoindre sa collection personnelle et augmenter son œuvre. Le film What is a residue left from setting a black puddle on fire? de Nesrine Salem a quant à lui été co-produit par la Ferme du Buisson avec Mécènes du Sud (Sète-Montpellier) et le CNAC Magasin (Grenoble) tandis que Benoît Le Boulicaut a été sollicité à la fois en tant qu’artiste (il expose des tableaux dans l’espace et performera le 24 juin) et designer – il a également signé l’identité graphique de l’évènement. La Zone à Partager (ZAP), un espace de médiation en autonomie dans le centre d’art animé par un collectif inter-service de salarié·es, a d’ailleurs donné carte blanche à lae Clubmaed. La collective artistique y propose des textes, ressources et outils collaboratifs pour penser et réfléchir ensemble aux questions des inégalités de genre et des langages inclusifs.
Théophylle Dcx, Curriculum Vihtae, 2022, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.« On s’embête beaucoup moins avec les cloisonnements, et c’est pour la meilleure santé du tissu artistique. Les artistes font ça depuis très longtemps. Le problème de l’institution, c’est de verbaliser un certain nombre de choses qui, en fait, existent déjà dans les pratiques quotidiennes, vernaculaires… On n’invente rien, on visibilise » nous explique Thomas Conchou. Car il s’agit de favoriser la perméabilité entre les disciplines et de penser l’écosystème de l’art dit émergent de manière plus globale. Ainsi, il a invité la critique d’art Camille Bardin pour une résidence de création de deux mois avec son podcast PRÉSENT.E. Outre l’intégration dans l’équipe du centre d’art et la mise à disposition d’un studio son avec du matériel professionnel pendant deux mois, cela lui a permis de se consacrer pleinement à cette activité, d’être rémunérée, et de penser de nouveaux formats pour enrichir sa formule. « Ça a été génial de pouvoir avoir un temps dédié à la production de podcasts, sachant que PRÉSENT.E est un projet que je mène de manière bénévole de A à Z, des recherches à l’enregistrement, en passant par le montage, la communication… » nous confie celle qui devrait continuer à collaborer avec le centre d’art sur de futurs projets. Chacun des épisodes hors-série produits pour l’occasion se clôture d’ailleurs sur la même question adressée aux artistes : « Quelle(s) information(s) auriez-vous aimé qu’on vous donne avant de quitter l’école, quel(s) conseil(s) auriez-vous aimé avoir pendant vos études et avant de sauter dans le bain des travailleureuses de l’art ? »
Omar Castillo Alfaro, Archéologie du goût, 2022 et Charles-Arthur Feuvrier, THE PERFECT DUDE, 2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov. Un accompagnement pour combler les lacunes des écoles d’art ?Pour Grand Chemin, qui présente une vidéo et performera au Les Sillons Fest, « les écoles gagneraient à préparer davantage les élèves. Malgré quelques “modules professionnalisants”, rien ne nous prépare vraiment à ce qui va suivre. Beaucoup de personnes se sentent perdues et minuscules au milieu du monde de l’art et du travail, et c’est vraiment une chance de pouvoir travailler avec des gens·tes qui sont à l’écoute et ont envie d’expliquer comment ça se passe ».
Alors que les artistes ont bien du mal à être considéré·es comme des travailleur·ses comme les autres, leur donner les outils nécessaires à leur professionnalisation et leur autonomisation en les accompagnant sur des éléments pratiques et concrets permet de prendre peu de distance avec le mythe délétère de l’artiste bohème. Il n’y a pas d’un côté la création, et de l’autre des questions pratiques, concrètes, juridiques. Par exemple, une mise au point sur les spécificités du statut d’artiste-auteur·ice était menée en partenariat avec Maison des Artistes auprès de celleux qui en avaient besoin, ou pour qui la création de ce statut était une nouveauté.
HaYoung, DATA PERFUME, 2023, avec le soutien de la DRAC PACA, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, production La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.Thomas Conchou et l’équipe du centre d’art se sont également rendu·es disponibles pour faire du cas par cas, comme le souligne Grand Chemin : « Il a écouté toutes mes interrogations et mes doutes par rapport au milieu de l’art, et a discuté avec moi du choix de mon pseudonyme. Je n’ai jamais envoyé de portfolio formel, et ça n’a pas posé de problème. Tout le déroulé et l’organisation des Sillons nous ont été expliqués dès le début, et nous avons été logé·es, nourri·es, défrayé·es pour le transport. » La qualité de l’accueil est une expérience partagée par Théophylle Dcx et HaYoung qui, toustes deux, insistent sur les bonnes conditions de travail proposées par Les Sillons #1. « Ce dispositif est important, surtout dans des centres d’art qui sont reconnus, qui ont une production, et qui nous proposent quelque chose de professionnel et réglo qu’on voit peu ailleurs » note Théophylle Dcx.
Alors, prendre soin de cette nouvelle génération d’artistes, sortir de schémas ascendants et précarisants, et partir du principe que si l’on traite bien les artistes, elleux-mêmes seront plus exigeant·es ensuite dans leurs futures collaborations… le début d’un ruissellement des bonnes pratiques ?
Jacopo Belloni, Prophecies After the Blaze et Anathema Souvenirs, 2021, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov. Mais finalement, c’est quoi l’émergence ?« Je ne m’attache pas tellement à l’émergence, c’est juste qu’il faut un mot pour expliquer ce qu’on va essayer de faire dans un programme comme ça, qui est d’accompagner des artistes qui ont, selon moi, un besoin de visibilité et/ou de renforcement professionnel » nous explique Thomas Conchou. Une des définitions communément admises de l’émergence correspond aux dix premières années de pratique professionnelle, bien souvent à la sortie de l’école. Pourtant, il est difficile de délimiter les contours précis de cette notion, galvaudée mais parfois inévitable. Les artistes elleux-mêmes ont du mal à y voir clair, comme en témoigne Grand Chemin : « Je pense considérer l’émergence comme une scène à part entière au sein de l’art contemporain, et je ne sais pas si je coche toutes les cases ! » Même son de cloche chez Théophylle Dcx, dont le travail a pourtant déjà été présenté dans plusieurs institutions : «Je suis “en train d’émerger” plutôt que “émergent”, je n’ai pas encore des revenus suffisants, pas seulement pour vivre de mon art, mais au moins pour que l’art puisse payer mes loyers. »
Alors que la moitié des artistes gagnent encore moins de 800 euros par mois, la visibilité offerte à l’émergence ne s’accompagne pas souvent d’une rémunération à la hauteur. HaYoung insiste, la Ferme du Buisson n’offre « pas seulement de la visibilité », fait assez rare pour être souligné, parmi les propositions que les artistes reçoivent dans les années qui suivent le diplôme. Pour iel, l’émergence se situe au croisement de plusieurs données : le travail, les connexions, la visibilité et la rémunération.
Vincent Caroff & Juliette Jaffeux, free fall 2, 2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, production La Ferme du Buisson, Courtesy des artistes, © photo Émile Ouroumov.La question de la rémunération a donc été très importante pour cette première édition des Sillons, et elle s’inscrit dans un effort collectif mené notamment au sein de dca (l’association française de développement des centres d’art contemporain). Thomas Conchou en est enthousiaste : « Ce sont des discussions passionnantes qui sont menées collectivement, avec beaucoup d’engagement. Il y a aussi une responsabilité institutionnelle, politique. Le groupe chargé d’élaborer une nouvelle grille de rémunération conseillée par dca travaille énormément et arrive à des propositions vraiment intéressantes. » En se constituant en réseau et en mutualisant les réflexions, les centres d’art qui tentent de faire bouger les choses progressent ensemble. Car les institutions ont une responsabilité politique, et la manière dont elles traitent les artistes est le reflet de leurs engagements. Mais pour pouvoir accompagner ces artistes émergent·es, encore faut-il prendre en compte leurs spécificités, leurs enjeux, et valoriser leurs discours.
Une génération politique dans l’institutionJ’ai l’impression d’assister à une sorte de spectacle des valeurs émergentes, et de voir beaucoup de grosses institutions utiliser la représentation de thématiques politiques, peut-être pour éviter de se poser des questions plus structurelles.
Grand Chemin
Si la programmation des Sillons #1 n’a pas de ligne directrice dans ses thématiques, la plupart des travaux présentés sont porteurs d’un discours politique fort ou, du moins, témoignent d’un engagement. Thomas Conchou explique s’être dirigé vers des pratiques « qui portent des messages politiques tout en ayant un attachement à des formes extrêmement pop et des pratiques formelles généreuses. Les artistes sont pleinement dans leur époque et ne reculent jamais. Iels ne choisissent pas entre la forme et le propos politique ».
Grand Chemin, Le Niveau de l’étang a encore baissé, 2022-2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.« Ça fait partie des recherches que je mène, soulève Camille Bardin. Comment faire exister un propos politique au sein d’une institution, quand on sait que les musées sont aussi des espaces de pacification de nos recherches, de nos luttes ? »
À l’évocation de ces questions, Grand Chemin partage avoir « l’impression d’assister à une sorte de spectacle des valeurs émergentes, et de voir beaucoup de grosses institutions utiliser la représentation de thématiques politiques, peut-être pour éviter de se poser des questions plus structurelles ». Elle poursuit : « Aujourd’hui, dans la majorité des expositions, un grand nombre de pièces portent un fort message anti-capitaliste, décolonial, féministe, lié à une lutte ou à la représentation de populations marginalisées. L’art est souvent utilisé comme prétexte pour réfléchir à de nouveaux rituels d’organisation de la vie quotidienne. Le risque, lors de la présentation de ces thématiques au sein d’une grande institution, est de les réduire à une dimension de spectacle, celui des valeurs émergentes. »
Si la question du tokenisme et de la récupération de discours minorisés demeure épineuse, il semblerait qu’en soignant les modalités de sa collaboration avec les artistes, en prenant en compte les enjeux propres à l’émergence et en proposant une expérience humaine et collective, la Ferme du Buisson évite certains écueils.
Nesrine Salem, What is the residue left from setting a black puddle on fire?, 2023, co-production Mécènes du Sud, La Ferme du Buisson et Le Magasin – CNAC, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.« Je n’avais pas envie de donner une image surplombante parce que j’accueille des personnes qui sont plus jeunes que moi », nous confie Thomas Conchou, qui estime que sa collaboration avec les artistes s’est jouée dans les deux sens : « J’apprends énormément de leur positionnement théorique, de leur érudition, de leur capacité à manier des systèmes référentiels et des systèmes esthétiques. Selon moi, tout le monde s’est beaucoup apporté [mutuellement] dans ce projet. »
Si cette première édition peut être considérée comme un coup d’essai réussi, Les Sillons seront amenés à revenir – d’ici deux ans ou plus – avec encore plus d’ambition, notamment celle de développer des collaborations avec les acteur·ices locaux·les. Ce sera également l’occasion de repenser la définition de l’émergence afin d’inclure des profils plus divers, comme des artistes autodidactes, qui se sont formé·es hors des sentiers battus des écoles d’art. « C’est une vraie question pour moi, je trouve que c’est quelque chose qui manque dans cette exposition » regrette Thomas Conchou. Autre ambition, celle de, peut-être, donner encore plus de place et de moyens aux pratiques performatives. En attendant, on retrouve les artistes des Sillons #1 le 24 juin, à l’occasion du (déjà ambitieux) Les Sillons Fest : une programmation de performances de 17h à 21h, précédée d’une visite de l’exposition par Thomas Conchou à 15h.
Benoît Le Boulicaut, I’ve been wearing the same damn clothes for three damn days et And the woman in the subway giggled and smiled behind her mask like a little girl again, 2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.Les Sillons #1, du 19 mars au 16 juillet 2023 au Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson, Noisiel (77).
Avec les œuvres de : Jacopo Belloni, Benoît Le Boulicaut, Vincent Caroff & Juliette Jaffeux, Grand Chemin, cluelesS, Omar Castillo Alfaro, Théophylle Dcx, Charles-Arthur Feuvrier, Mélina Ghorafi, HaYoung, Nesrine Salem.
Curateur : Thomas Conchou.
Les Sillons Fest, journée de performances, le samedi 24 juin de 17h à 21h. Avec une visite de l’exposition par Thomas Conchou à 15h.
Relecture et édition : Sarah Diep
Image à la une : Omar Castillo Alfaro, ah naab, 2023, vue de l’exposition Les Sillons #1, 2023, production La Ferme du Buisson, Courtesy de l’artiste, © photo Émile Ouroumov.
Cet article Les Sillons #1 : soutenir « l’émergence », un geste politique ? provient de Manifesto XXI.
Bouger son corps, mais surtout ses fesses et son bassin, généralement au rythme d’une musique classique, c’est ça le Booty Therapy ! Ce concept crée en 1996 est aujourd’hui une tendance en pleine expansion. Sur les réseaux sociaux, des femmes (pour la grande majorité) filment leurs séances de Booty Therapy, des vidéos qui seront ensuite partagées par des internautes, et obtiendront plusieurs millions de vues.
Pourquoi la Booty Therapy ?Danseuse, comédienne et metteur en scène, Maïmouna Rouge Coulibaly est la conceptrice de la Booty Therapy. 27 ans plus tard, elle en fait un combat en permettant aux femmes d’assumer leur féminité et libérer leurs émotions.
Dans une interview accordée à Brut, la chorégraphe et créatrice de la Booty Therapy témoigne sa passion pour cette pratique, » Chaque chorégraphie où je suis là, où je bouge mon bassin comme ça, et puis je souris , c’est un trauma que je revisite« . Pour la sportive de 48 ans, la Booty therapy est un moyen d’extérioriser ses traumatismes.
« Pour moi c’est super important qu’on puisse remettre le corps de la femme dans l’espace public. J’ai besoin qu’on soit représentées dans la rue et de façon différente, avec nos corps, avec nos fesses. On est dehors, on peut ouvrir les jambes comme on veut, on peut être à quatre pattes...Lire la suite sur Union Cet article Booty Therapy : remuer ses fesses pour éviter la dépression ? est apparu en premier sur Union.
Dans cette nouvelle vidéo, Louise de la chaine MyBetterSelf, décrypte les stratégies de la célèbre marque de sous vêtement : Victoria Secret.
L’article LA FABRIQUE DES COMPLEXES : LA VÉRITÉ SUR VICTORIA’S SECRET est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Blandine Métayer, actrice et autrice, est membre de l’AFAA, Actrices & Acteurs de France Associés au sein de laquelle elle est active dans la commission AAFA-Tunnel de la Comédienne de 50 ans (initiée par Marina Tomé et Catherine Piffaretti) qui dénonce depuis plusieurs années l’invisibilité des actrices à partir de 50 ans. A l’occasion du […]
L’article Blandine Metayer : « les femmes développent après 50 ans un super pouvoir : elles deviennent invisibles » est apparu en premier sur 50 - 50 Magazine.
Perçus comme physiquement faibles, dépendants, ou sexuellement impuissants, les hommes handicapés semblent être en contradiction avec les codes de la virilité. En plus d’abîmer leur estime de soi, les stéréotypes qui pèsent sur les personnes handies ont des effets discriminants très concrets, et se cumulent à des structures matérielles qui entravent leur vie quotidienne : c’est ce qu’on appelle le validisme. Or, si elles impactent au premier chef les personnes porteuses de handicap (1 Français·e sur 5), les normes validistes colorent nos existences à toustes.
Qu’est-ce que le handicap fait au genre ? Comment s’entremêlent le système patriarcal et le système validiste ? À quoi ressembleraient des politiques publiques anti-validistes ?
Pour en parler, Victoire Tuaillon s’entretient avec Charlotte Puiseux, docteure en philosophie et militante handiféministe dans le collectif Les Dévalideuses ainsi qu’à l’association Handiparentalité, Dans son essai « De chair et de fer » (éd. La Découverte, 2022) l’invitée montre que l’analyse du système validiste permet d’éclairer tous les autres régimes d’oppression, et contribue à repenser la norme depuis les marges.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références citées dans l’épisode et la transcription écrite à la page https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/devalider-la-virilite
CRÉDITS
Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le vendredi 24 février 2023 au studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Prise de son : Elisa Grenet. Réalisation et mixage : Paul Bertiaux. Production, édition et co-montage : Naomi Titti. Transcription écrite : Angèle Briard. Marketing et communication : Jeanne Longhini & Lise Niederkorn. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Marion Lavedeau (Upian). Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elle a été sanctionnée pour « manquement grave », après une plainte déposée fin février par deux parents d’élèves qui l'accusent de faire « l'apologie de l’homosexualité ». La procédure est pourtant en cours.
L’article Au Maroc, une enseignante suspendue d’une école française après une plainte pour « apologie de l’homosexualité » est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.