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Les versets qui relatent, dans l’Ancien Testament, la création de l’humanité, racontent deux histoires, incompatibles. Prenez la peine de les relire et posez-vous la question : est-ce la raison pour laquelle tous les prénoms avec deux L sont ceux de femmes impudiques, lascives et fatales ?
Il y a un bug dans La Genèse. Au verset 1:27, il est dit «Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.» S’il faut en croire cette version, l’homme et la femme durent donc créés en même temps, donc égaux l’un à l’autre. Mais au chapitre suivant, il est dit : «Le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. il insuffla dans ses narines l’haleine de vie et l’homme devint un être vivant.» (Genèse 2:7). Dans cette version-là de l’histoire, l’homme est créé en premier suivant un principe de préséance qui induit l’infériorité ou du moins la subordination de la femme à l’homme. De fait, le récit qui suit raconte : «Le seigneur Dieu dit : «il n’est pas bon pour l’homme d’être seul. Je veux lui faire une aide qui lui soit accordée.[…] Le seigneur Dieu fit tomber dans une torpeur l’homme qui s’endormit ; il prit l’une de ses côtes et referma la chair à sa place. Le seigneur Dieu transforma la côte qu’il avait prise à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria : «Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise.» (Genèse 2: 18-23).
Comment comprendre que la création de l’humain se fasse en deux temps, suivant deux scénarios contradictoires ? Certains commentateurs de l’Ancien Testament échafaudent une théorie. Ils pensent que La Genèse comporte une omission. C’est un récit censuré, disent-ils. Un morceau de l’histoire a été coupé. Etait trop scandaleux pour être raconté ? Pour combler le vide, ils élaborent l’hypothèse selon laquelle Adam aurait eu deux femmes. La première, créée comme lui avec de la terre, était son égale. La seconde, créée à partir de lui, était Eve. Mais qui était la première ? Que lui est-il arrivé ? L’Alphabet de Ben Sira, rédigé vers le Xe siècle après J.-C., retrace l’histoire suivante, censée résoudre l’incohérence et la lacune du récit biblique : «Lorsque le Saint, béni soit-il, créa le premier homme unique, il lui dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul, il lui créa une femme de la terre comme lui et il l’appela Lilith. Ils en vinrent immédiatement à se quereller. Elle dit je ne me couche pas au-dessous, il lui dit, je ne me couche pas au-dessous mais au-dessus, car tu es destinée toi, à être en dessous et au-dessus. Elle lui dit : nous sommes tous les deux égaux parce que nous sommes tous les deux de la terre. Mais ils ne purent s’entendre, et lorsque Lilith en fut convaincue, elle prononça le Nom dans son intégralité et elle s’envola dans les airs de l’univers, Adam, debout, pria : La femme que tu m’as donnée, m’a quitté. Le Saint, béni soit-il, envoya immédiatement à sa poursuite ces trois anges pour qu’ils la ramènent», mais en vain…
Ainsi que l’Alphabet le raconte, Lilith refusa de se soumettre et, pour la forcer, Dieu la menaça de faire périr tous ses enfants. Elle serait désormais une femme qui ne donne pas la vie, mais la mort. Lilith, pour se venger, affirma que désormais elle tuerait tous les nourrissons mâles âgés de moins de 8 jours et les femelles de moins de 21 jours. Son destin fut ainsi scellé. Dans un ouvrage passionnant (Lilith, avatars et métamorphoses d’un mythe), Pascale Auraix-Jonchière résume : Lilith, suivant cette tradition d’exégèse biblique, fut donc inventée comme la première femme, l’égale de l’homme, douée d’un savoir tel qu’il lui fut possible de prononcer le «Nom» ineffable de Jehova, de s’envoler et de se rebeller. Figure de l’absolu, radicale rebelle, femme déviante et stérile, Lilith fait un triomphe dans l’imaginaire occidental qui l’associe d’abord à la femme ou à la fille du diable, puis au serpent, à une sirène, à une créature de la nuit et surtout à une sublime prostituée. Comme les prostituées, Lilith n’a d’ailleurs pas pour fonction d’enfanter. Elle fournit du plaisir sans lendemains, sans responsabilité, sans entraves. Elle devient l’héroïne d’innombrables romans qui la dépeignent sous les traits d’une lolita (stérile comme elle), dont le nom dérive du sien.
Tous les noms de femme qui redoublent la lettre L sont d’ailleurs à ce point évocateurs du nom de Lilith qu’il n’est jamais vraiment innocent qu’une femme se nomme Lola, Lilou, Leyla, Lolita, Lalitha, Layla ou Liliane… Tous ces noms, fortement connotés, remontent au mot sumérien «Lils» qui désigne, au IVe millénaire avant Jésus-Christ, les forces hostiles de la nature, notamment le vent et l’orage. Cette racine «Lils» se retrouve «plus tard dans le nom féminisé de la grande prostituée «Lilitu«, courtisane sacrée de la déesse de la guerre et de l’amour, Inanna, l’Ishtar des Babyloniens. Lilitu a pour rôle de séduire les hommes», explique Pascale Auraix-Jonchière qui ajoute : Lilitu a pour pendant le démon mâle Lilu, «esprit de licence et de lascivité». Dans les exorcismes dont on a retrouvé des traces écrites, cette démone apparaît souvent comme une «ravisseuse nocturne», ailée, aux pouvoirs vampiriques. «Or cette croyance aux démons est importée en Palestine à l’issue du premier exil des Juifs : Lilith s’enracine alors dans la pensée juive à la faveur de son insertion dans les textes scripturaires».
Il s’avère en effet que bien avant de devenir un prénom, celui d’une épouse rebelle, le mot Lilith est utilisé dans l’Ancien Testament (rédigé entre 700 et 400 avant J.-C., durant l’asservissement des Hébreux cananéens par les Babyloniens) pour désigner un être démoniaque, emprunté de toute évidence à la religion de l’ennemi. Dans la Bible hébraïque, fait curieux, ce mot est un hapax. C’est-à-dire qu’il n’apparaît qu’une seule fois. En tout et pour tout, une fois, une seule. Il est mentionné dans Isaïe 34:14, et fait partie d’une longue énumération de créatures négatives. Voici ce texte étrange qui décrit le pays d’Edom, damné par le Seigneur :
Dans ses forteresses pousseront des ronces
Dans ses fortifications des orties et des chardons
Ce sera le repaire des chacals,
l’aire des autruches
Les chats sauvages y rencontreront des hyènes
Les satyres s’y répondront. Et là aussi s’installera Lilith :
elle y trouvera le repos (1).
C’est là que le serpent fera son nid, pondra, couvera ses œuf
et les fera éclore sous sa protection. (TOB, les éditions du Cerf, 1984).
Cette inconnue, sous la protection de laquelle les serpents font éclore leurs oeufs, nul doute que la postérité lui accorde une sinistre aura. Le nom des Lils a sombré dans l’oubli, mais il suffit d’un simple redoublement de L pour que les têtes se retournent, pleines de méfiance. Les femmes au nom mellifluent sont maudites. Dans un article consacré au mythe de la lolita, Marika Moisseeff note par exemple que «le remariage du roi Léopold III de Belgique avec la gouvernante de ses enfants, Liliane, après le décès de sa première épouse, fut très mal jugé par le peuple belge : Liliane fut considérée comme une femme de mauvaise influence… ». Il y a heureusement des gens pour qui Lilith est un nom hautement positif. Murat, qui lui consacre un album, par exemple. Dans une interview publiée par Télérama en 2004, il pose la question : «Est-ce qu’une femme doit être une Lilith ou une Ève ? Moi je préfère les Lilith».
A LIRE : «Lilith, avatars et métamorphoses d’un mythe entre romantisme et décadence», de Pascale Auraix-Jonchière, Presses universitaires Blaise Pascal. «Les lolitas ou l’histoire d’une altérité structurelle», de Marika Moisseeff. Publié dans la revue Adolescence, numéro 49, en 2004 (p. 605-618).
POUR EN SAVOIR PLUS : La lolita ou le triomphe de la stérilité ; Mamelle ou objet érotique ? ; La lolita, entre interdit et industrie ; Alien Tampon : femmes monstres et fins du monde ; Le massacre des lolitas ; Que faire face à la curiosité sexuelle des enfants ?
NOTES
(1) Ce passage étrange qui n’explique pas ce qu’est «lilith» et la mentionne comme si ce mot seul suffisait à la qualifier sera diversement traduit. En 1673, le traducteur Lemaître de Sacy privilégie le terme de «sirène». Louis Segond, en 1877, choisit une périphrase couramment employée au XVIII et XIX : le «spectre de la nuit». Les traducteurs suivants préfèrent dire Lilith, sans que l’on sache très bien s’il s’agit d’un nom générique de succube ou d’un prénom (et si oui… préfigure-t-elle la Lilith inventée par les rabbins au Xe siècle ?).
Louis Segond : «Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages. Et les boucs s’y appelleront les uns les autres ; Là, le spectre de la nuit aura sa demeure. Et trouvera son lieu de repos […]».
John Nelson Darby : «Les bêtes du désert s’y rencontreront avec les chacals, et le bouc sauvage y criera à son compagnon. Là aussi la Lilith se reposera et trouvera sa tranquille habitation».
André Chouraqui : «Les lynx rencontrent les chacals, le satyre y crie contre son compagnon. Là, se délasse Lilit ; elle s’est trouvée un reposoir !».
Lemaître de Sacy : «Les démons et les onocentaures s’y rencontreront, et les satyres y jetteront des cris les uns aux autres. C’est là que la sirène se retire, c’est où elle trouve son repos».
ILLUSTRATIONS : Liz Earl, «Days of the cougar», éditions Taschen.
Les versets qui relatent, dans l’Ancien Testament, la création de l’humanité, racontent deux histoires, incompatibles. Prenez la peine de les relire et posez-vous la question : est-ce la raison pour laquelle tous les prénoms avec deux L sont ceux de femmes impudiques, lascives et fatales ?
Il y a un bug dans La Genèse. Au verset 1:27, il est dit «Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.» S’il faut en croire cette version, l’homme et la femme durent donc créés en même temps, donc égaux l’un à l’autre. Mais au chapitre suivant, il est dit : «Le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. il insuffla dans ses narines l’haleine de vie et l’homme devint un être vivant.» (Genèse 2:7). Dans cette version-là de l’histoire, l’homme est créé en premier suivant un principe de préséance qui induit l’infériorité ou du moins la subordination de la femme à l’homme. De fait, le récit qui suit raconte : «Le seigneur Dieu dit : «il n’est pas bon pour l’homme d’être seul. Je veux lui faire une aide qui lui soit accordée.[…] Le seigneur Dieu fit tomber dans une torpeur l’homme qui s’endormit ; il prit l’une de ses côtes et referma la chair à sa place. Le seigneur Dieu transforma la côte qu’il avait prise à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria : «Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise.» (Genèse 2: 18-23).
Comment comprendre que la création de l’humain se fasse en deux temps, suivant deux scénarios contradictoires ? Certains commentateurs de l’Ancien Testament échafaudent une théorie. Ils pensent que La Genèse comporte une omission. C’est un récit censuré, disent-ils. Un morceau de l’histoire a été coupé. Etait trop scandaleux pour être raconté ? Pour combler le vide, ils élaborent l’hypothèse selon laquelle Adam aurait eu deux femmes. La première, créée comme lui avec de la terre, était son égale. La seconde, créée à partir de lui, était Eve. Mais qui était la première ? Que lui est-il arrivé ? L’Alphabet de Ben Sira, rédigé vers le Xe siècle après J.-C., retrace l’histoire suivante, censée résoudre l’incohérence et la lacune du récit biblique : «Lorsque le Saint, béni soit-il, créa le premier homme unique, il lui dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul, il lui créa une femme de la terre comme lui et il l’appela Lilith. Ils en vinrent immédiatement à se quereller. Elle dit je ne me couche pas au-dessous, il lui dit, je ne me couche pas au-dessous mais au-dessus, car tu es destinée toi, à être en dessous et au-dessus. Elle lui dit : nous sommes tous les deux égaux parce que nous sommes tous les deux de la terre. Mais ils ne purent s’entendre, et lorsque Lilith en fut convaincue, elle prononça le Nom dans son intégralité et elle s’envola dans les airs de l’univers, Adam, debout, pria : La femme que tu m’as donnée, m’a quitté. Le Saint, béni soit-il, envoya immédiatement à sa poursuite ces trois anges pour qu’ils la ramènent», mais en vain…
Ainsi que l’Alphabet le raconte, Lilith refusa de se soumettre et, pour la forcer, Dieu la menaça de faire périr tous ses enfants. Elle serait désormais une femme qui ne donne pas la vie, mais la mort. Lilith, pour se venger, affirma que désormais elle tuerait tous les nourrissons mâles âgés de moins de 8 jours et les femelles de moins de 21 jours. Son destin fut ainsi scellé. Dans un ouvrage passionnant (Lilith, avatars et métamorphoses d’un mythe), Pascale Auraix-Jonchière résume : Lilith, suivant cette tradition d’exégèse biblique, fut donc inventée comme la première femme, l’égale de l’homme, douée d’un savoir tel qu’il lui fut possible de prononcer le «Nom» ineffable de Jehova, de s’envoler et de se rebeller. Figure de l’absolu, radicale rebelle, femme déviante et stérile, Lilith fait un triomphe dans l’imaginaire occidental qui l’associe d’abord à la femme ou à la fille du diable, puis au serpent, à une sirène, à une créature de la nuit et surtout à une sublime prostituée. Comme les prostituées, Lilith n’a d’ailleurs pas pour fonction d’enfanter. Elle fournit du plaisir sans lendemains, sans responsabilité, sans entraves. Elle devient l’héroïne d’innombrables romans qui la dépeignent sous les traits d’une lolita (stérile comme elle), dont le nom dérive du sien.
Tous les noms de femme qui redoublent la lettre L sont d’ailleurs à ce point évocateurs du nom de Lilith qu’il n’est jamais vraiment innocent qu’une femme se nomme Lola, Lilou, Leyla, Lolita, Lalitha, Layla ou Liliane… Tous ces noms, fortement connotés, remontent au mot sumérien «Lils» qui désigne, au IVe millénaire avant Jésus-Christ, les forces hostiles de la nature, notamment le vent et l’orage. Cette racine «Lils» se retrouve «plus tard dans le nom féminisé de la grande prostituée «Lilitu«, courtisane sacrée de la déesse de la guerre et de l’amour, Inanna, l’Ishtar des Babyloniens. Lilitu a pour rôle de séduire les hommes», explique Pascale Auraix-Jonchière qui ajoute : Lilitu a pour pendant le démon mâle Lilu, «esprit de licence et de lascivité». Dans les exorcismes dont on a retrouvé des traces écrites, cette démone apparaît souvent comme une «ravisseuse nocturne», ailée, aux pouvoirs vampiriques. «Or cette croyance aux démons est importée en Palestine à l’issue du premier exil des Juifs : Lilith s’enracine alors dans la pensée juive à la faveur de son insertion dans les textes scripturaires».
Il s’avère en effet que bien avant de devenir un prénom, celui d’une épouse rebelle, le mot Lilith est utilisé dans l’Ancien Testament (rédigé entre 700 et 400 avant J.-C., durant l’asservissement des Hébreux cananéens par les Babyloniens) pour désigner un être démoniaque, emprunté de toute évidence à la religion de l’ennemi. Dans la Bible hébraïque, fait curieux, ce mot est un hapax. C’est-à-dire qu’il n’apparaît qu’une seule fois. En tout et pour tout, une fois, une seule. Il est mentionné dans Isaïe 34:14, et fait partie d’une longue énumération de créatures négatives. Voici ce texte étrange qui décrit le pays d’Edom, damné par le Seigneur :
Dans ses forteresses pousseront des ronces
Dans ses fortifications des orties et des chardons
Ce sera le repaire des chacals,
l’aire des autruches
Les chats sauvages y rencontreront des hyènes
Les satyres s’y répondront. Et là aussi s’installera Lilith :
elle y trouvera le repos (1).
C’est là que le serpent fera son nid, pondra, couvera ses œuf
et les fera éclore sous sa protection. (TOB, les éditions du Cerf, 1984).
Cette inconnue, sous la protection de laquelle les serpents font éclore leurs oeufs, nul doute que la postérité lui accorde une sinistre aura. Le nom des Lils a sombré dans l’oubli, mais il suffit d’un simple redoublement de L pour que les têtes se retournent, pleines de méfiance. Les femmes au nom mellifluent sont maudites. Dans un article consacré au mythe de la lolita, Marika Moisseeff note par exemple que «le remariage du roi Léopold III de Belgique avec la gouvernante de ses enfants, Liliane, après le décès de sa première épouse, fut très mal jugé par le peuple belge : Liliane fut considérée comme une femme de mauvaise influence… ». Il y a heureusement des gens pour qui Lilith est un nom hautement positif. Murat, qui lui consacre un album, par exemple. Dans une interview publiée par Télérama en 2004, il pose la question : «Est-ce qu’une femme doit être une Lilith ou une Ève ? Moi je préfère les Lilith».
A LIRE : «Lilith, avatars et métamorphoses d’un mythe entre romantisme et décadence», de Pascale Auraix-Jonchière, Presses universitaires Blaise Pascal. «Les lolitas ou l’histoire d’une altérité structurelle», de Marika Moisseeff. Publié dans la revue Adolescence, numéro 49, en 2004 (p. 605-618).
NOTES
(1) Ce passage étrange qui n’explique pas ce qu’est «lilith» et la mentionne comme si ce mot seul suffisait à la qualifier sera diversement traduit. En 1673, le traducteur Lemaître de Sacy privilégie le terme de «sirène». Louis Segond, en 1877, choisit une périphrase couramment employée au XVIII et XIX : le «spectre de la nuit». Les traducteurs suivants préfèrent dire Lilith, sans que l’on sache très bien s’il s’agit d’un nom générique de succube ou d’un prénom (et si oui… préfigure-t-elle la Lilith inventée par les rabbins au Xe siècle ?).
Louis Segond : «Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages. Et les boucs s’y appelleront les uns les autres ; Là, le spectre de la nuit aura sa demeure. Et trouvera son lieu de repos […]».
John Nelson Darby : «Les bêtes du désert s’y rencontreront avec les chacals, et le bouc sauvage y criera à son compagnon. Là aussi la Lilith se reposera et trouvera sa tranquille habitation».
André Chouraqui : «Les lynx rencontrent les chacals, le satyre y crie contre son compagnon. Là, se délasse Lilit ; elle s’est trouvée un reposoir !».
Lemaître de Sacy : «Les démons et les onocentaures s’y rencontreront, et les satyres y jetteront des cris les uns aux autres. C’est là que la sirène se retire, c’est où elle trouve son repos».
ILLUSTRATIONS : Liz Earl, «Days of the cougar», éditions Taschen.
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