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En 2021, il y aura eu l’épidémie de Coronavirus et l’augmentation de l’usage des sextoys. La marque phare Womanizer parlait même d’une hausse de vente de +130% au Canada et +4% en France durant la pandémie ! 1 La vente sur internet et le renouveau des sexshops physiques durant la dernière décennie ont aidé à démocratiser le plaisir féminin et à le rendre moins honteux. Pensés pour les femmes, moins axés sur une sexualité consommatrice et plus orientés vers le bien-être, des nouvelles boutiques comme le Sexshop Bodyhouse pour n’en citer qu’un, changent le regard des femmes sur leur propre plaisir sexuel, pour le bien de toutes !
Démocratisation du plaisir féminin dans l’espace publicSi je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne connaîtront jamais, je pense à cette époque où sexshop rimait avec « endroit glauque ». La génération 90’s et encore plus les générations précédentes, se souviennent probablement très bien de ces boutiques cachées, avec un rideau sombre à l’entrée pour pénétrer à l’intérieur à l’abri des regards.
Si ces « boutiques de sexe » ont très vite été associées aux hommes, étant les premiers consommateurs du genre, saviez-vous que le tout premier sex-shop a été créé par une femme ?
Beate Uhse, créatrice allemande du tout premier sexshop dans les années 60Le premier sex-shop européen a été ouvert en 1962 par Beate Uhse, pilote et femme d’affaires allemande. C’est dans les années 30 que les premières boutiques semi-clandestines arrivent en France, mais l’invasion des sex-shops sur le territoire a lieu dans la foulée de mai 68. La répression qu’ils subissent des politiques les poussent à créer des boutiques aux vitrines opacifiées et à interdire l’accès aux mineur-es. Ces lieux sont surtout spécialisés dans la vente de pornographie. On n’y vend pas encore de sextoys et les féministes dénoncent ces boutiques d’oppression du corps des femmes. 2
Casser le tabou de la masturbation féminineHeureusement, les choses évoluent dans le bon sens et désormais certains sexshops ont une dimension plus féministe. Les femmes sont à l’honneur, les lieux de vente sont lumineux, avec des devantures ouvertes sur l’extérieur et des produits dédiés au plaisir des femmes.
Devanture d’une boutique BodyHousePetit rappel historique : on trouve des traces d’objets servant au plaisir sexuel dans toutes les civilisations humaines ! Le premier godemichet daterait de 28 000 ans avant Jésus Christ et était également utilisé en tant que marteau. Cependant les sextoys se sont démocratisés et sortis de plus en plus du tabou dans les années 1980. Avec leur émergence, c’est le plaisir féminin et la masturbation féminine qui sont sortis de l’ombre, avec l’aide de références pop culture, comme le fameux sextoy Jack The Rabbit popularisé par la série Sex&The City. En devenant accessibles dans des sexshops – appelés aussi loveshops – les sextoys ont féminisé les boutiques, et les fabricants se sont mis à développer des vibros de différentes formes, aux couleurs pop et flashy, qui s’éloignent de plus en plus d’une apparence imitant forcément le pénis masculin. Désormais, les stimulateurs clitoridiens, aussi bien que de la lingerie ou des accessoires érotiques envahissent les sexshops, pour le plus grand plaisir de toutes !
Intérieur d’un sexshop Bodyhouse, tourné vers le plaisir féminin La sexualité, un terrain d’épanouissement pour soi et son coupleLes nouveaux modèles de sexshops permettent de mieux intégrer que la sexualité est une activité ludique qui apporte du bien-être intime, permet l’épanouissement et de gagner en confiance en soi. Evidemment, cela fonctionne plus facilement si on s’autorise à explorer ses désirs, qu’on les assume pleinement et qu’on a des partenaires respectueux de nous et de notre consentement. Entre les nouveaux sextoys connectés pour couples, les sextoys masculins pour atteindre l’orgasme prostatique et toutes les nouveautés sextoys pour femmes, il y a l’embarras du choix ! Il ne vous reste plus qu’à trouver un sexshop pour donner vie à vos envies les plus hum hum…
Article sponsorisé en partenariat avec Bodyhouse.fr.
1 https://www.lalibre.be/lifestyle/love-sex/partout-dans-le-monde-les-ventes-de-sextoys-explosent-litteralement-5e70bd86f20d5a29c678f8bd 2 https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/sexe-4-anecdotes-que-vous-ignoriez-sur-les-sex-shops-7797784522L’article Comment les sexshops ont changé la vie sexuelle des femmes est apparu en premier sur Desculottées.
«Ce livre parle de moi. Et de bite, aussi.» Voici comment débute le recueil de Thomas Gravereau. Audacieux pour un premier ouvrage et pourtant l’approche a fonctionné sur moi : j’ai adoré. J’avoue avoir été partagée entre curiosité et réticence quand j’ai lu « Chronique sur ma masculinité » sur la couverture. Vous n’êtes pas sans savoir que la DA de notre site Desculottées est plutôt orienté féminité mais, c’est justement le fait qu’un homme prenne la parole sur son genre qui m’a interpellé.
Déconstruire sa masculinitéLoin des « ouin-ouin » que je craignais, l’auteur qui est homosexuel et le revendique dès le début de son livre, laisse entrevoir un parti pris intelligent et engagé comme on aime. Je dois admettre que j’ai tout de même été un peu déçue, que ce ne soit pas un homme hétéro-cis qui en soit l’auteur.
Dans ce livre, Thomas Gravereau revient sur son histoire personnelle. Celui d’un homme en décalage avec ce que la société attend de lui, forcé de courir derrière la «bonne masculinité» et de revêtir le costume social régi par son entrejambe. J’ai aimé le portrait tantôt clairvoyant, tantôt grinçant qu’il dresse de notre société, en n’évitant pas de pointer du doigt les carcans imposés à chacun.
Illustrateur, Thomas Gravereau dessine l’amour sous toutes ses formes, ses identités, ses sexualités et ses couleurs. Il partage ses travaux décomplexés et piquants sur son Instagram (@thomas.gravereau), les vend sur son eshop si vous êtes intéressés et dans une sélection de concept stores en Europe.Dans ce recueil de chroniques, il décortique l’histoire de sa masculinité depuis sa plus jeune enfance, quand il a compris l’importance que prenait son pénis dans sa vie, et la place qu’il a pour les autres. Et en parlant des autres, Thomas se rend rapidement compte que leur entre entrejambe aussi l’intéressent.
« Ma vie n’est pas plus fascinante qu’une autre; elle est un prétexte pour questionner le rôle que l’on réserve aux garçons, l’éducation d’un fils ou d’un élève ainsi que l’omniprésence du sexe dans notre société. Pour réfléchir aussi, à ce que nous sommes aujourd’hui et à ce que nous pouvons devenir »
« Pourvu qu’il soit dur », Thomas Gravereau
Il dit plusieurs fois avoir écrit ce bouquin pour le gamin qu’il était, et pour tous les autres gamins. Parce qu’il aurait aimé lire ce genre d’ouvrage quand il était jeune, sentir qu’il n’était pas seul, qu’il y avait plein d’autres petits garçons qui se posaient les mêmes questions, qui souffraient autant, se questionnaient si souvent. Il dit avoir écrit aussi pour les pères, les mères, les familles, les entourages, de près comme de loin. Pour que les gens sachent, qu’ils arrêtent d’imaginer, qu’ils protègent, mais surtout que la société change.
Pourvu qu’il soit dur, Thomas Gravereau. Sorti en Mars 2023 aux Éditions Albin Michel.
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