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Manifesto XXI
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17:40 Alerté par les dénonciations, l’Université de Lille a condamné et prévenu la mairie, « pour procéder au retrait des inscriptions ».
L’article Villeneuve-d’Ascq : des graffitis homophobes, islamophobes et anticommunistes sur le campus de Pont de Bois est apparu en premier sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes.
17:13 
Well Well Well a sorti un hors-série sur les icônes de la lesbianitude, l’occasion de papoter un peu avec toute l’équipe sur cette merveilleuse idée! Une piqûre de rappel sur ...
15:41 
Ce documentaire unique retrace les contributions inestimables des femmes d'hier et d'aujourd'hui dans la lutte contre le sida.
Réalisé par : Harriet HIRSHORN
États-Unis. 2017. Documentaire. 67min. Couleur / N&B. VOSTFR.
Pas d’intro à rallonge cette semaine, j’ai trop écrit pour décrire les tweets de la revue. Je suis juste très heureux d’avoir vu Cam sur Netflix et je vous encourage à le voir pour assister au spectacle vraiment inédit d’une représentation respectueuse du métier de camgirl. Oui, c’est un métier et les personnes qui le pratiquent ne méritent pas qu’on leur dise qu’elles devraient avoir un plan B ou qu’elles doivent être « sauvées ». Ce film ne parle pas directement de cela, mais vous le lirez entre les lignes.
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Bree Mills ne s’arrête plus. Elle veut bouffer le porno par tous les bouts. Salade, tomate, oignon. Elle commande son hot dog all dressed. Avec Gamma Entertainment, elle se penche sur les personnes transgenres. Le site Transfixed ne montrera que des femmes MTF avec des performeuses cis. Rien de révolutionnaire donc. Cependant Bree va donner à ce porno la touche classe et raffinée que Greg Lansky a initié il y a quelques années, mais dans une catégorie qu’il n’aurait jamais eu le courage d’aborder. La première scène est gratuite, regardez-là !
A New Era in Trans Erotica Has Arrived. Watch the PILOT EPISODE starring @CherieDeVille @VenusLux for FREE by visiting https://t.co/2qdav02Rse! Let us know what you think
Official series now in development by @TheBreeMills #TransAwarenessWeek #TransIsBeautiful #ComingSoon pic.twitter.com/OKQHwKCx4s
— Transfixed (@TransfixedCom) November 15, 2018
La semaine dernière, j’exprimais mon enthousiasme à voir Cecilia Lion faire un tour dans la Porn Valley californienne. J’exulte naturellement en voyant qu’elle a tourné pour TrenchcoatX. Quel bonheur le porno !
In case you were wondering how great @officialcclionx is, the answer is this great:
(Look for her soon with @ItsMichaelVegas on https://t.co/Rr8VC4YVi2) pic.twitter.com/r2Y7nzyuHK
— TRENCHCOATx (@TRENCHCOATx) November 17, 2018
Les films de Sam Morris valent le coup d’œil, il tourne des choses tellement érotiques et sensuelles. Coup de cœur de la rédaction.
Shot by me for Dancers on https://t.co/l2kfdMRox3. In this film & series I explored the euphoria we feel during sex using dance & projections. Creating a celestial and oceanic experience of euphoria.
pic.twitter.com/l20jD1x8qY
— Sam Morris (@justsammorris) November 17, 2018
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Incroyable, mais vrai ! Un film sur le travail du sexe a été écrit par une personne concernée. Et en plus c’est un bon film. Depuis quelques jours, Cam est disponible sur Netflix. Il s’agit d’une histoire de camgirl qui se fait voler son identité. Blumhouse est derrière le projet et il y a donc du surnaturel et de l’horreur. Je ne vais pas vous écrire une critique, mais c’est bon de voir le métier de la cam décrit avec justesse et aussi positivement.
Are you ready to blur the lines of your identity with @camthefilm? Here's a little greeting from writer @isaiswrong at @AFIFEST.
Catch it starting Friday on @netflix. #cam pic.twitter.com/DNU6Zwg0QI
— Blumhouse (@blumhouse) November 12, 2018
Isa Mazzei a écrit le film et se trouve vraiment à l’origine du projet. Elle a fait de la cam comme elle le montre ici.
In celebration of @camthefilm hitting @netflix here’s two photos of me as a very happy camgirl from one of my favorite shows! pic.twitter.com/wxAslvMBJb
— Isa Mazzei (@isaiswrong) November 16, 2018
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Amateur Porn communique toujours sur son taux de reversement. Ils feraient bien aussi de supprimer la vérification « Je ne suis pas un robot » avant d’accéder à leur site.
— AmateurPorn.com (@AmtrPorn) November 18, 2018
Je vous invitais la semaine dernière à découvrir Juicy Jane (qui est souvent dans cette rubrique, je confesse un solide crush sur cette personne) et son court clip sur le pipi. Indie Bill n’a pas aimé l’urine dans la bouche, le consentement a été remis en cause et Jane n’a pas de plateforme où vendre cette vidéo. Je suis si triste pour elle.
Hi @getIndieBill, I sadly discover you're not a golden shower fan. But damn. Finding a good adult content selling platform is hard enough. Now we have to struggle with personnal tastes and preferences? pic.twitter.com/L7SL5rL6vl
— jjane (@HitachiAddict) November 15, 2018
Xöe Nova est une personne fascinante, je suis fasciné par lui depuis longtemps. Avec Ero Rose, ils sont encore plus fascinants.
Get one of my top selling clips with the lovely @Xoetrope for 50% off the month of November.
Click this link to buy "Passionate sex with Xoe Nova"https://t.co/n930LMiDfg pic.twitter.com/GdCWphwsly
— Ero Rose (@Ero_rose_) November 14, 2018
Je vous mets la vidéo avec Black PIPE. Il est tellement sensuel.
My video of the month via patreon is a really amazing one! With the amazing @BlackPipeXXX <3https://t.co/ygn5Q1oeyV pic.twitter.com/yiejzQEadN
— Xöe (@Xoetrope) November 16, 2018
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Ce n’est pas pour dire du mal gratuitement de ManyVids, même si leur communication est assez énervante avec cet angle révolutionnaire un peu bidon. Ils lancent un tube : qui n’est qu’une page de leur site (même pas un sous-domaine). Ce tube est interdit aux contenus illégaux : c’est bien, mais ce n’est pas le 1er site à proposer cela (allez voir Porndoe). Au départ, ils ne devaient reverser du revenu qu’au top 3 : après protestations, ils accordent 60 centimes de RPM – revenue pour mille vues (c’est quand même pas mal). Beaucoup d’ajustement pour au final un lancement avec des vidéos gratuites de 2 ou 3 minutes qui étaient déjà disponibles sur le profil des « MV Stars ». Bref, on verra comme ça évolue.
I'm getting kind of tired of ManyVids making everything into a sex worker's rights issue, when it's really a marketing strategy. I'm glad you're constantly innovating, but there is NOTHING rebellious or revolutionary about making a separate page to promote free videos. Sorry.
—
Liz Lovejoy 11K
ManyVids (@lizescort) November 12, 2018
Pendant ce temps, Pornhub (et ModelHub, on ne comprend plus rien à cette communication, qui fait quoi, etc.) lance les fan clubs pour ses Models. Après avoir pompé le trafic des plateformes de clips, ils s’attaquent à la chasse gardée des sites comme OnlyFans ou certains sites de cam. Grosse envie de conquérir le monde et de ne rien laisser aux autres.
We just built you something really cool. https://t.co/IOO2YXMBPO pic.twitter.com/DXrR39eWhW
— Modelhub (@modelhub) November 12, 2018
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On connaît bien Arabelle Raphael parce que son porno est merveilleux. Elle est également escorte et donne de précieux conseils pour Vice. En plus la vidéo est jolie.
How to treat an escort, according to an escort. pic.twitter.com/OSUknwjPvt
— VICE (@VICE) November 13, 2018
Les personnes bisexuelles (ou tournant pour du porno hétéro et gay) sont toujours discriminées dans le milieu. Et leur conjoint aussi par la même occasion.
Certain companies and performers won’t ever work with me because I’m in a relationship with a crossover guy but I really don’t give a shit because love is far more important to me than being successful in porn. Life is too short for that
— Charlotte Sartre (@GothCharlotte) November 15, 2018
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Suite aux incendies en Californie, Crash Pad a dû stopper sa production. Le porno éthique respecte les alertes sur la qualité de l’air.
Unfortunate announcement: San Francisco air quality is getting worse. We are putting Saturday's shoot on alert and will reschedule if the AQI is over 150 that AM. Take care of your health, and let's hope all fires are contained and smoke clears!https://t.co/OXRDFBjROY pic.twitter.com/E8FJmcwEuy
— CrashPad Series (@CrashPadSeries) November 15, 2018
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Ce message d’amour est beaucoup trop mignon. Et la photo de Louie avec le chat, je craque.
Love is an expressing this girl right here I die for. Your 21st is coming up in two days and I won’t be physically with you but I wish and pray it’s your best day ever #ScorpioSluts #mypenny pic.twitter.com/DaG3aJo5Ve
— KingLouieDamiher (@LouieSmalls69_) November 16, 2018
Au fait, j’avais loupé l’info, mais Asa Akira va devenir maman. Plein de bonheur pour elle et sa progéniture.
This Halloween, I’m a pregnant slut … oh wait. That’s real life. https://t.co/aSXy74Uvjt
— Asa Akira (@AsaAkira) October 31, 2018
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Les touristes à Pise, c’est vraiment n’importe quoi !
Happy #Friyay
A little memory from me sucking dick in Pisa
#FlashBackFriday pic.twitter.com/st45P0TnAp
— MySweetApple
(@mysweetapplexxx) November 16, 2018
Quand tu as envoyé un nude (consenti) et que tu attends la réponse.
New film now up for members on https://t.co/l2kfdMRox3
#artwank in Films Vol.4
pic.twitter.com/jESLHeBJNi
— Sam Morris (@justsammorris) November 16, 2018
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Mais qui sont tous ces gens merveilleux ? Cliquez pour savoir ! (J’ai mis énormément de monde cette semaine.)
can it be bedtime please pic.twitter.com/UikUKkm0Sq
— itsAndiPeach (@itsandipeach) November 15, 2018
Summer
pic.twitter.com/tIoZDllssM
— Maru Karv (@MaruKarv) November 15, 2018
Loving being able to post anything here
Good night guys! Expect a lot of new content very soon!
pic.twitter.com/3Mb4s7TV4W
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美蘭/MIRAN
Sweet morning baby
un bon vendredi à vous tous#NouvellePhotoDeProfil #TGIF #sexylife #pornlif #sexymorning #sweet #pepitecrapule pic.twitter.com/VADopEGzc1
— PepiteCrapule (@PepiteCrapule) November 16, 2018
https://t.co/KtDrXWpugK pic.twitter.com/WLUnSkqxf3
— Taylor (@housewifeswag) November 16, 2018
tell me yes
when you tell me no
pic.twitter.com/Bo8gG0fhW0
— Allysa Étaín (@allysa_etain) November 16, 2018
What a night…omg. THANK YOU!!!!!
— Ady Sweet (@AdySweetMFC) November 17, 2018
Hello sir can I interest you in some fine homegrown melons pic.twitter.com/DODhgdz3g8
— Penny Banks
(@PennyBanksWAM) November 18, 2018
Photo gallery coming to @MFCShare soon! pic.twitter.com/BOLi6MqDQc
— Molly Stewart (@CallMeMissMolly) November 18, 2018
Post shooting Alchemy with @courtneytrouble + @vextape + Blath
photos by @Dwam https://t.co/aSVjPX4gsjpic.twitter.com/aABOXhBxyH
— Four Chambers (@fourchambered) November 18, 2018
Ah bhad bhitch …ah #PuertoRican … exclusive photo shoot on #onlyfans @Professor_GAIA pic.twitter.com/WLyuMc08q0
— Sir Jon Julius (@blkpornmatters) November 19, 2018
vegas w/ @forestbonnieMFC pic.twitter.com/YapB9StzR3
— xxjalbxx (@xxjalbxx) November 13, 2018
Sweet dreams
—
I ate too much for lunch before I went out today, and I had to stop and take photos because my belly was cute pic.twitter.com/FXoJQ6hVk8
— Mikki Mischief (@mikki_mischief) November 17, 2018
— Vicats (@VicaTSlive) November 17, 2018
— Oliver Davis (but its almost my birthday) (@ImOliDavis) November 18, 2018
daddy’s little whore pic.twitter.com/SUc1saVRQu
— Celestia Vega (@CelestiaVega) November 12, 2018
Daddy’s Girl w/@AshleyPaigeNYC pic.twitter.com/SCnwYap8ae
— Power Bottom Pussy (@CayenneAmor) November 13, 2018
Join me
https://t.co/2fFpEXUZfL pic.twitter.com/qK99eA2qgl
— September Reign (@iSpySeptember) November 13, 2018
Two days in a row, two chests in a row
昨日も今日も一緒♡
掲載を楽しみにしててね！https://t.co/OXmBCiTFsL pic.twitter.com/RQ7PCyoE2Y— Kaho Shibuya 澁谷果歩 (@Shibukaho) November 13, 2018
Autoportrait du jour
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— Frida Herlinger (@FridaHerlinger) November 7, 2018
Who loves my boob jiggles? pic.twitter.com/dPqkVWu9gx
—
Annabelle Rogers
Salut mes amours ! Comment allez vous ? Aujourd'hui reprise du sport, et bientôt une nouvelle petite série de vidéos sur PH
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— L'ensorceleuse
(+18) (@TrissWitch) November 14, 2018
Happy Friday ! Today we help you finish the week smoothly with new nude pics on our @Pornhub channel. Enjoy it
— Sara'Sam (@sarasamxx) November 16, 2018
— Ero Rose (@Ero_rose_) November 17, 2018
Photo en une : Venus Lux et Cheri Deville pour Transfixed.
11:31 
Pour le consulter et le télécharger, cliquez sur le lien ci-dessous
Notre association a développé au fil du temps unepratique de la formation qui s’appuie sur notreexpérience d’accueil de publics très variés et laformation continue de notre équipe.Les formations sont ouvertes à tous les publicsG :professionnel.le.s de structures associatives ouinstitutionnelles, bénévoles d’associations ainsique toutes celles et ceux souhaitant se former ànos thématiques et se questionner sur leur postureet leur pratique.Convaincu par les méthodes d’éducationpopulaire, le Planning Familial propose desformations dynamiques et participatives.
Lundi 19 Novembre 2018
11:23 
Le 20 novembre est la Journée internationale du Souvenir Trans (TDoR) en mémoire de toutes les victimes de transphobie dans le monde. Le Planning se souvient et se mobilise contre les violences faites aux personnes trans !
Ce TDoR rendra particulièrement hommage à Vanessa Campos assassinée aux Bois de Boulogne le 17 août 2018.
Lundi 19 Novembre 2018
11:21 
Cette rencontre à l'initiative de Hermeline Malherbe, présidente du Département des Pyrénées-Orientales, et de Ségolène Neuville, vice-Présidente du Département en charge de la délégation Égalité et Inclusion sociale et de l'Assemblée Départementale, offre de nombreuses informations pour l'accompagnement des femmes en situation de prostitution ou à risque prostitutionnel.
Infos pratiquesLundi 18 février 2019 à 14h00
Salle Canigou, Site Christian Bourquin
30 rue Pierre Bretonneau à Perpignan
Contact et renseignements :
Observatoire des Violences faites aux femmes du Département des Pyrénées-Orientales (Odvef 66) 04 68 85 80 83
odvef66 arobase cd66 point fr
Par Ségolène Neuville, Vice-Présidente du Département en charge de la délégation Égalité et Inclusion sociale
Par la Compagnie L'Escargot, issue de l'organisme de formation Étincelle.
Prise de contact interactive avec le public autour de la thématique du repérage et de l'accompagnement des personnes en situation de prostitution par la mise en scène de saynètes inspirées de situations réelles rencontrées par les professionnel·le·s.
• Bilan de la loi du 13 avril 2016 contre le système prostitutionnel
• Présentation du dispositif de parcours de sortie de la prostitution et des associations locales agréées
• Présentation d'outils de prévention à destination des professionnel·le·s
Par Jean-Michel Fedon, Directeur Départemental de la Cohésion Sociale
et Gaëlle Henry, Chargée de développement, Mouvement du Nid – Délégation de l'Hérault.
7:27 
Autrefois, les femmes étaient assujetties au statut de mère. Jusqu’à ce que la pilule mette fin à leur esclavage… C’est ainsi qu’on nous apprend l’histoire. Comment se fait-il alors que certaines féministes dénoncent le «diktat» de la contraception ?
A l’âge de 30 ans, l’Américaine Emily Witt fait le point sur sa vie de jeune célibataire libérée, active et sexy. Mais pourquoi ce sentiment de vide ? «On a tendance à considérer que les technologies sont développées pour répondre à nos besoins, dit-elle, mais il arrive que nous adaptions nos attentes à la technologie dont nous héritons. Ceci est particulièrement vrai pour la contraception […]. Aujourd’hui, une Américaine sur cinq n’a pas d’enfants, contre une sur dix dans les années 1970. Les enfants sont de plus en plus considérés comme des choix. J’approche actuellement un âge où, si je ne fais pas de bébé, j’aurai choisi de ne pas en avoir. Je me pose la question : ai-je fait ce choix ?».
Ne pas tomber enceinte avant d’avoir un CDI
En France, grâce à la loi Neuwirth qui légalise fin 1967 les moyens contraceptifs (1), le contrôle des naissances est la norme que nous observerons pendant une grande partie de notre vie d’adulte. Nous n’arrêterons la pilule (les implants, les préservatifs, etc) que le temps d’avoir un enfant, ou deux. C’est-à-dire, idéalement, quand nous aurons trouvé un amoureux et un travail. Grâce à la technologie de la contraception, nous pouvons maintenant décider du bon moment. N’est-ce pas cela la liberté ? Pas forcément. Dans son essai sur les technologies –Future Sexe– Emily Witt dénonce les dérives : aux Etats-Unis, dit-elle, le piège se referme… Le fait que la contraception existe conduit les employeurs à fixer leurs conditions : je vous embauche, à condition que vous ne tombiez pas enceinte trop vite. Les femmes sont tenues de rester stériles, c’est-à-dire performantes et rentables. Les impératifs de rendement poussent un nombre croissant d’entre elles à retarder l’instant de tomber enceinte. Problème : plus une femme vieillit, moins elle est fertile.
Reporter la maternité, oui, mais…
A 40 ans, une femme n’a plus que 40 à 45% de chances de tomber enceinte. «Un soir du mois d’août 2015 où il faisait une chaleur étouffante à Manhattan, j’ai suivi une amie dans sa chambre. J’ai lu les instructions pendant qu’elle préparait l’injection puis je me suis assise sur son lit […]. Elle a enfoncé l’aiguille. Puis elle s’est assise sur le lit, très pâle. Les spécialistes de la fertilité qu’elle consultait appelaient cette dose massive d’hormones l’“injection de déclenchement”. Après des jours de préparation, l’injection obligeait ses ovaires à libérer plusieurs ovocytes d’un coup. La réussite est attestée par un test de grossesse positif le lendemain, une pseudo-grossesse indiquant le taux d’hormones de synthèse dans son sang. Trente-six heures après l’injection, j’ai accompagné mon amie à une clinique de Manhattan où ses ovocytes ont été “récoltés” puis cryogénisés. L’infirmière nous avait briefées sur les “visages tristes” de la salle d’attente, des femmes dont les traitements avaient échoué.»
Repousser l’horloge biologique : à quel prix ?
Ainsi qu’Emily Witt le découvre, les enjeux financiers sont énormes. Plus longtemps les femmes restent stériles, plus il y a de l’argent à se faire sur leur utérus. En 2012, la FDA autorise la congélation des ovocytes. En 2013, 5 000 femmes y recourent. «Ce nombre devrait atteindre 76 000 par an d’ici 2018, raconte Emily Witt. En 2014, Facebook et Google annoncent leur volonté de prendre en charge les frais médicaux de leurs employées ayant opté pour la congélation de leurs ovocytes. Mes amies les plus aisées s’y sont mises en 2015 en payant de leur poche. Un cycle de congélation d’ovocytes coûte environ 10 000 dollars, plus 500 dollars de frais annuels pour leur préservation. La production et le prélèvement des ovocytes nécessitent parfois plus d’un essai. Et si une femme décide plus tard d’essayer de tomber enceinte en se faisant implanter ses ovocytes congelés, elle devra débourser plusieurs milliers de dollars supplémentaires pour une fécondation in vitro. Comme dans toute fécondation in vitro, la plupart des tentatives échouent.»
Le progrès au service du profit
A l’instar d’Emily Witt, la plupart des médias dénoncent le phénomène en termes ambivalents : la cryoconservation d’ovules pour des raisons médicales paraît légitime. Mais pour des raisons de confort personnel ? En 2014, la revue Grazia titre : «De plus en plus d’Américaines congèlent leurs ovules le temps de faire carrière…» Jessica Bennet, célèbre chroniqueuse du New York Times, présente la congélation des ovocytes comme un immense facteur d’égalisation homme-femme, l’ultime coup de pied au «carcan biologique». Maintenant, dit-elle, les femmes peuvent réussir professionnellement ET fonder une famille. D’autres revues –comme Marie Claire– présentent l’autoconservation ovocytaire comme un «combat» contre «la dictature de l’horloge biologique». Celles qui font «congeler leurs gamètes» sont des célibataires qui refusent de s’engager trop vite. Elles veulent pouvoir, comme les hommes, faire des études poussées, se consacrer à leur métier puis… trouver le bon partenaire. «J’ai eu plusieurs histoires avec des hommes mais aucune n’a abouti», raconte l’une d’entre elles.
20% des femmes mentionnent leur carrière comme raison n°1
En 2017, une Commission d’éthique, en Suisse publie un rapport éclairant sur les raisons invoquées par les femmes ayant recours au «social egg freezing» (2) : «plus de la moitié d’entre elles indiquent le gain de temps “reproductif”, qui leur permet aussi de trouver un partenaire pour fonder une famille. De nombreuses femmes aimeraient se libérer, par le biais de la cryoconservation, de la pression de devoir s’engager le plus vite possible dans une relation pour fonder une famille. […] Seuls 20 % des femmes mentionnent explicitement leur carrière comme raison principale de la cryoconservation.» Ainsi qu’il ressort de ce dossier, c’est le «besoin de se sentir prête» qui motive les clientes des centres de procréation médicalement assistée. Mais pour quel résultat absurde ? «C’est comme si nous avions transformé un processus simple en quelque chose d’incroyablement compliqué, se moque Emily Witt. Il y avait ces corps, mûrs pour la reproduction, protégés de la reproduction puis finalement stimulés pour une reproduction congelée.»
L’amour ne se planifie pas «alors que l’ovulation, si»
«Mes amies, la trentaine, des carrières professionnelles brillantes, choisissaient cette option parce que les événements de la vie ne s’étaient pas enchaînés comme elles l’avaient prévu. Elles excellaient dans leur boulot. Elles vivaient dans de beaux appartements et gagnaient assez d’argent pour fonder une famille sereinement mais il leur manquait un compagnon qui leur procurerait le matériel génétique nécessaire, un soutien à vie et de l’amour. Elles voulaient suivre le modèle de leurs parents, mais l’amour ne se planifiait pas – alors que l’ovulation, si.» En quelques phrases cinglantes, Emily Witt dénonce l’absurdité du système qui force des femmes fertiles à se stériliser puis qui les force à subir de douloureux, coûteux et désespérants traitements médicaux pour procréer. Tout cela au nom d’un planning, déterminé en grande partie par des impératifs économiques. Mais où est «le choix» ?, proteste Emily Witt : «le prolongement infini de la fertilité est une fausse proposition d’avenir».
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A LIRE : Future Sexe, d’Emily Witt, éditions Seuil, 2017, traduit par Marie Chabin.
Mon corps ne vous appartient pas, de Marianne Durano, Albin Mchel, 2018.
NOTES
(1) Bien que la loi Neuwirth soit votée en 1967, la pilule reste très difficile à obtenir jusqu’en 1973, car les décrets légalisant l’application de la loi ne sortent que très lentement, au compte-gouttes. Pour en savoir plus : « Les espoirs déçus de la loi Neuwirth », de Sophie Chauveau, dans: Clio, n°18, 2003, Mixité et coéducation, p. 223-239.
(2) Le social egg freezing désigne la congélation préventive d’ovules non fécondés sans raison médicale.
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