Avez-vous déjà expérimenté la sensation d’être nu(e) comme un ver dans l’eau ? Se faire caresser de partout par le fluide, c’est possible à...
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JE SUIS CETTE FILLE À ORGASMES… Notre dernière recrue Virginie – plus connue sous le pseudo éponyme de son blog Je suis cette fille - débarque dans le webzine en fanfare ! L’invitation orgasmique ne pouvait pas rester sans réponse mais aucune des chroniqueuses ne s’était battue pour s’y rendre… C’était sans penser que Virginie et son...
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Pensez-vous que les astres ont une action sur votre vie ? Peu importe. Lisez «L’Etrange encyclopédie du docteur K». Que vous soyez «sceptiques ou astro-dépendants», ce livre vous concerne car au-delà des ondes astrales – dont l’influence n’est pas avérée – il traite des «résonances» qui, elles, sont bien réelles.
Peu importe qu’une chose soit vraie ou fausse : si elle entre en résonance avec nous, elle peut nous modifier. Revenants, planètes amies, esprit protecteur, troisième œil. Toute la question est de savoir quelle prise psychologique nous offrons à ces choses dont nous nions l’existence, tout en ayant un peu peur d’elles… ou un peu envie d’y croire. Dans un livre, récemment publié par la société d’ethnologie de Nanterre, intitulé L’Etrange encyclopédie du docteur K., l’anthropologue Emmanuel Grimaud, chercheur au CNRS, aborde l’astrologie sous un angle inédit : il s’agit d’art brut autant que de poésie métaphysique. Ce livre reproduit le travail d’un étonnant astrologue indien, collection unique en son genre de portraits réalisés à partir du zodiaque des personnes parfois disparues depuis des milliers d’années.
Tout commence au début des années 50. Né dans une caste de brahmane du nord de l’Inde, le «docteur Kulkarni» appartient par son père à la septième génération d’astrologues. Il se fait appeler Pandit, qui signifie «savant», voire «médecin», parce que les astrologues en Inde ont pour fonction d’aider les gens suivant des principes considérés comme aussi rigoureux que la neurologie. Alors que depuis au moins le XVIe siècle en Europe l’astrologie est reléguée au rang d’ésotérisme charlatan, en Inde elle bénéficie d’une faveur telle que les revenus de l’astrologie y sont estimés à 400 milliards de roupies en 2004. Il y a là-bas une véritable «industrie de la destinée». Se marier, avoir un enfant, jouer en bourse… Rien ne se fait sans consulter les jyotishis, spécialistes du sidéral.
Au début, bien qu’il grandisse la tête dans les étoiles, Kulkarni s’intéresse peu aux astres. Il veut devenir artiste. Il finit par travailler comme dessinateur sur des chantiers de fouilles archéologiques. Son travail consiste à reconstituer en images des scènes de vie à partir de tessons de poterie, des graviers et de fragments d’os. Son travail le confronte souvent à des crânes. Kulkarni leur redonne un visage. Un jour, du fond d’une tranchée touchant aux strates d’un lointain passé, un cercueil contenant un squelette de femme est exhumé. Kulkarni s’efforce de dessiner celle qu’il appelle «la mère». Il lui redonne vie, par le biais de portraits remplis d’une étonnante énergie vitale. Les passions de la mère, ses traits psychologiques dominants, lui apparaissent aussi clairement qu’en photo. Il ouvre un cabinet de consultation astrologique et entreprend de peaufiner sa méthode, basée sur l’examen du crâne. «Réputé pour avoir conçu une méthode de dessin inédite permettant, sans l’avoir jamais vue et à partir de son horoscope, de recomposer le visage d’une personne, le Pandit mûrit ensuite le projet monumental d’une encyclopédie astrologique illustrée de la destinée humaine». Les consultations qu’il donne, essentiellement à des femmes, mais aussi des criminels, des drogués, des célébrités ou des hommes d’affaires, sont uniques en leur genre. Il dessine le portrait du client et fournit, sur une feuille en décalque, le même portrait… sans peau ni chair. Chaque client peut donc se voir et, sur la feuille de dessous, voir son crâne. A ces deux portraits, le Pandit joint un diagnostic astrologique en forme de poème étrange.
«Voici le portait d’une femme experte dans l’art d’embrasser, de toucher, de caresser et de masser. Sa peau est comme de la crème de lait. Attardez-vous sur son squelette et vous comprendrez la délicatesse de sa peau. Quel beau contraste !».
«Regardez cette femme, elle est très belle, elle possède un diplôme universitaire, une licence es études commerciales. Mais son histoire est une très grande affaire de séduction, de prostitution dans les hautes sphères de l’état. Tout visage décèle un danger !».
«Et voici un homme dangereux, un voleur, il a pillé les siens et s’est enfui de la maison. Son visage est aussi dangereux que son crâne».
Certains clients viennent pour lui demander le portrait d’un proche, parce qu’ils n’en possèdent pas de photographie. Kulkarni demande alors simplement les dates de naissance. Parfois c’est le contraire : on lui fournit un portrait. A lui d’établir la date de naissance exacte de la personne… C’est «scientifique», explique-t-il. La forme que les êtres et les roches avaient avant d’être érodés ou dissous par le temps n’est pas le résultat du hasard. Notre visage est en effet l’émanation directe du crâne qui le sous-tend. Or le crâne, lui-même et la façon dont la chair le recouvre résulte directement du jeu des astres sur nos morphologies. Tout vient de ces interactions qui renvoient, in fine, au mouvement des planètes, suivant le jeu subtil de ce qu’Emmanuel Grimaud nomme «les affinités».
«Pourquoi votre nez est-il plus décalé vers la gauche ? Pourquoi vos oreilles sont-elles plus longues que les miennes ? […] Si vous venez me voir, je décèle tout ce qui vous échappe et que vous ne voyez plus, car personne ne peut se voir tel qu’il est, même dans un miroir. Il ne rencontre que son image inversée».
Il existe un rapport d’affinité indéniable entre notre crâne et notre visage. Allant plus loin dans l’analyse, le Pandit établit le rapport d’affinité qui unit nos os aux planètes, dont l’union amoureuse modèle non seulement nos traits mais notre psychisme lui-même, dit-il. Les humains tout comme les paysages montagneux subissent chaque année l’érosion, celle du vent, de la pluie et de l’action des forces naturelles. «Vous serez vous-même un objet archéologique dans quelque temps. Vous l’êtes déjà, vous ne cessez de vous modifier.» Rien ne meurt, tout n’est que changement. De ce point de vue, «il n’y a pas moyen de séparer les hommes de minéraux». Ce sont des corps affectés par des influences invisibles, parmi lesquelles le Pandit détecte celle des objets célestes. Sa méthode, originale, mélange curieux de physiognomonie et d’astro-connexion, ouvre «des possibilités de lecture et d’action, en envisageant la personne dans un cadre interactif plus large à cheval entre le visible et l’invisible», explique Emmanuel Grimaud, dans un texte d’introduction à la fois pointu et troublant. Cette astrologie, dit-il, pense les humains (et non humains) «en devenir» et «en recherche constante d’équilibre au sein d’une configuration de forces. Pour le dire vite, les habitants de la Terre sont comparables à des accumulateurs d’énergie qui se chargent et se déchargent continuellement, en fonction de forces entrant dans leur champ de sensibilité et qui, à force de buter sur des murs invisibles, sont forcés d’adopter des chemins».
«Voici le portrait d’une jeune fille qui dit à son compagnon : «Ne t’attache pas à moi. Suis ton propre chemin. Je vais mourir !». Très belle, venant d’une autre ville, sa beauté s’est en effet révélée fatale. Elle fut violée et assassinée. J’ai réalisé cette peinture avant l’apparition de la photographie en couleur».
Le Pandit affirme que ses dessins «remédient à une absence». Il décrit le cosmos comme une sorte d’imprimante qui laisse par touches, ses traces et ses empreintes. En remontant l’échelle des causes, au-delà des influences que peut avoir sur nous la façon dont nous mangeons, dont nous vivons, notre éducation, notre milieu socioculturel, il y a les astres qui englobent toutes ces influences et les dépasse. Est-on coupable de vouloir entrer en résonance avec les étoiles et les planètes ? Dans notre culture, il est bien vu de raconter ses souvenirs sur un divan pour essayer d’expliquer qui l’on est ; d’attribuer ses mouvements d’humeur aux hormones ; ou d’imputer sa baisse de libido à une carence en fer. Nous subissons en permanence une multitude d’impacts, avec des variations d’intensité diverses et qui nous affectent plus ou moins suivant la façon dont nous les appréhendons.
Nous sommes un champ de bataille pour les «emprises», dit Emmanuel Grimaud, définissant l’humain comme espace traversé par le désir, situé au centre d’un «champ de force composé, pour les plus éloignés, par les divinités et les planètes et, pour les plus proches, par d’autres personnes ou d’autres corps» mus par l’attraction ou la répulsion. Cherchant à identifier qui nous sommes, nous ne cessons de le trouver non pas dedans mais dehors. C’est comme si notre cerveau n’était qu’un fantôme. Comme si notre Moi était fait de choses venues de très loin dans le temps et l’espace. A la fois «vestiges» et «vertiges»…
A LIRE : L’Etrange encyclopédie du docteur K., d’Emmanuel Grimaud. Publié par la société d’ethnologie de l’Université de Paris OUest Nanterre.
EXPOSITION : Morpho-astrologie. Les œuvres du Pandit étaient exposées ce week-end à la Salle Saint Bruno, à Paris. Hélas, l’exposition a duré… trois jours.
Salle saint Bruno : 9 rue Saint-Bruno 75018 Paris // 01 53 09 99 22 //
Pensez-vous que les astres ont une action sur votre vie ? Peu importe. Lisez «L’Etrange encyclopédie du docteur K». Que vous soyez «sceptiques ou astro-dépendants», ce livre vous concerne car au-delà des ondes astrales – dont l’influence n’est pas avérée – il traite des «résonances» qui, elles, sont bien réelles.
Peu importe qu’une chose soit vraie ou fausse : si elle entre en résonance avec nous, elle peut nous modifier. Revenants, planètes amies, esprit protecteur, troisième œil. Toute la question est de savoir quelle prise psychologique nous offrons à ces choses dont nous nions l’existence, tout en ayant un peu peur d’elles… ou un peu envie d’y croire. Dans un livre, récemment publié par la société d’ethnologie de Nanterre, intitulé L’Etrange encyclopédie du docteur K., l’anthropologue Emmanuel Grimaud, chercheur au CNRS, aborde l’astrologie sous un angle inédit : il s’agit d’art brut autant que de poésie métaphysique. Ce livre reproduit le travail d’un étonnant astrologue indien, collection unique en son genre de portraits réalisés à partir du zodiaque des personnes parfois disparues depuis des milliers d’années.
Tout commence au début des années 50. Né dans une caste de brahmane du nord de l’Inde, le «docteur Kulkarni» appartient par son père à la septième génération d’astrologues. Il se fait appeler Pandit, qui signifie «savant», voire «médecin», parce que les astrologues en Inde ont pour fonction d’aider les gens suivant des principes considérés comme aussi rigoureux que la neurologie. Alors que depuis au moins le XVIe siècle en Europe l’astrologie est reléguée au rang d’ésotérisme charlatan, en Inde elle bénéficie d’une faveur telle que les revenus de l’astrologie y sont estimés à 400 milliards de roupies en 2004. Il y a là-bas une véritable «industrie de la destinée». Se marier, avoir un enfant, jouer en bourse… Rien ne se fait sans consulter les jyotishis, spécialistes du sidéral.
Au début, bien qu’il grandisse la tête dans les étoiles, Kulkarni s’intéresse peu aux astres. Il veut devenir artiste. Il finit par travailler comme dessinateur sur des chantiers de fouilles archéologiques. Son travail consiste à reconstituer en images des scènes de vie à partir de tessons de poterie, des graviers et de fragments d’os. Son travail le confronte souvent à des crânes. Kulkarni leur redonne un visage. Un jour, du fond d’une tranchée touchant aux strates d’un lointain passé, un cercueil contenant un squelette de femme est exhumé. Kulkarni s’efforce de dessiner celle qu’il appelle «la mère». Il lui redonne vie, par le biais de portraits remplis d’une étonnante énergie vitale. Les passions de la mère, ses traits psychologiques dominants, lui apparaissent aussi clairement qu’en photo. Il ouvre un cabinet de consultation astrologique et entreprend de peaufiner sa méthode, basée sur l’examen du crâne. «Réputé pour avoir conçu une méthode de dessin inédite permettant, sans l’avoir jamais vue et à partir de son horoscope, de recomposer le visage d’une personne, le Pandit mûrit ensuite le projet monumental d’une encyclopédie astrologique illustrée de la destinée humaine». Les consultations qu’il donne, essentiellement à des femmes, mais aussi des criminels, des drogués, des célébrités ou des hommes d’affaires, sont uniques en leur genre. Il dessine le portrait du client et fournit, sur une feuille en décalque, le même portrait… sans peau ni chair. Chaque client peut donc se voir et, sur la feuille de dessous, voir son crâne. A ces deux portraits, le Pandit joint un diagnostic astrologique en forme de poème étrange.
«Voici le portait d’une femme experte dans l’art d’embrasser, de toucher, de caresser et de masser. Sa peau est comme de la crème de lait. Attardez-vous sur son squelette et vous comprendrez la délicatesse de sa peau. Quel beau contraste !».
«Regardez cette femme, elle est très belle, elle possède un diplôme universitaire, une licence es études commerciales. Mais son histoire est une très grande affaire de séduction, de prostitution dans les hautes sphères de l’état. Tout visage décèle un danger !».
«Et voici un homme dangereux, un voleur, il a pillé les siens et s’est enfui de la maison. Son visage est aussi dangereux que son crâne».
Certains clients viennent pour lui demander le portrait d’un proche, parce qu’ils n’en possèdent pas de photographie. Kulkarni demande alors simplement les dates de naissance. Parfois c’est le contraire : on lui fournit un portrait. A lui d’établir la date de naissance exacte de la personne… C’est «scientifique», explique-t-il. La forme que les êtres et les roches avaient avant d’être érodés ou dissous par le temps n’est pas le résultat du hasard. Notre visage est en effet l’émanation directe du crâne qui le sous-tend. Or le crâne, lui-même et la façon dont la chair le recouvre résulte directement du jeu des astres sur nos morphologies. Tout vient de ces interactions qui renvoient, in fine, au mouvement des planètes, suivant le jeu subtil de ce qu’Emmanuel Grimaud nomme «les affinités».
«Pourquoi votre nez est-il plus décalé vers la gauche ? Pourquoi vos oreilles sont-elles plus longues que les miennes ? […] Si vous venez me voir, je décèle tout ce qui vous échappe et que vous ne voyez plus, car personne ne peut se voir tel qu’il est, même dans un miroir. Il ne rencontre que son image inversée».
Il existe un rapport d’affinité indéniable entre notre crâne et notre visage. Allant plus loin dans l’analyse, le Pandit établit le rapport d’affinité qui unit nos os aux planètes, dont l’union amoureuse modèle non seulement nos traits mais notre psychisme lui-même, dit-il. Les humains tout comme les paysages montagneux subissent chaque année l’érosion, celle du vent, de la pluie et de l’action des forces naturelles. «Vous serez vous-même un objet archéologique dans quelque temps. Vous l’êtes déjà, vous ne cessez de vous modifier.» Rien ne meurt, tout n’est que changement. De ce point de vue, «il n’y a pas moyen de séparer les hommes de minéraux». Ce sont des corps affectés par des influences invisibles, parmi lesquelles le Pandit détecte celle des objets célestes. Sa méthode, originale, mélange curieux de physiognomonie et d’astro-connexion, ouvre «des possibilités de lecture et d’action, en envisageant la personne dans un cadre interactif plus large à cheval entre le visible et l’invisible», explique Emmanuel Grimaud, dans un texte d’introduction à la fois pointu et troublant. Cette astrologie, dit-il, pense les humains (et non humains) «en devenir» et «en recherche constante d’équilibre au sein d’une configuration de forces. Pour le dire vite, les habitants de la Terre sont comparables à des accumulateurs d’énergie qui se chargent et se déchargent continuellement, en fonction de forces entrant dans leur champ de sensibilité et qui, à force de buter sur des murs invisibles, sont forcés d’adopter des chemins».
«Voici le portrait d’une jeune fille qui dit à son compagnon : «Ne t’attache pas à moi. Suis ton propre chemin. Je vais mourir !». Très belle, venant d’une autre ville, sa beauté s’est en effet révélée fatale. Elle fut violée et assassinée. J’ai réalisé cette peinture avant l’apparition de la photographie en couleur».
Le Pandit affirme que ses dessins «remédient à une absence». Il décrit le cosmos comme une sorte d’imprimante qui laisse par touches, ses traces et ses empreintes. En remontant l’échelle des causes, au-delà des influences que peut avoir sur nous la façon dont nous mangeons, dont nous vivons, notre éducation, notre milieu socioculturel, il y a les astres qui englobent toutes ces influences et les dépasse. Est-on coupable de vouloir entrer en résonance avec les étoiles et les planètes ? Dans notre culture, il est bien vu de raconter ses souvenirs sur un divan pour essayer d’expliquer qui l’on est ; d’attribuer ses mouvements d’humeur aux hormones ; ou d’imputer sa baisse de libido à une carence en fer. Nous subissons en permanence une multitude d’impacts, avec des variations d’intensité diverses et qui nous affectent plus ou moins suivant la façon dont nous les appréhendons.
Nous sommes un champ de bataille pour les «emprises», dit Emmanuel Grimaud, définissant l’humain comme espace traversé par le désir, situé au centre d’un «champ de force composé, pour les plus éloignés, par les divinités et les planètes et, pour les plus proches, par d’autres personnes ou d’autres corps» mus par l’attraction ou la répulsion. Cherchant à identifier qui nous sommes, nous ne cessons de le trouver non pas dedans mais dehors. C’est comme si notre cerveau n’était qu’un fantôme. Comme si notre Moi était fait de choses venues de très loin dans le temps et l’espace. A la fois «vestiges» et «vertiges»…
A LIRE : L’Etrange encyclopédie du docteur K., d’Emmanuel Grimaud. Publié par la société d’ethnologie de l’Université de Paris OUest Nanterre.
EXPOSITION : Morpho-astrologie. Les œuvres du Pandit étaient exposées ce week-end à la Salle Saint Bruno, à Paris. Hélas, l’exposition a duré… trois jours.
Salle saint Bruno : 9 rue Saint-Bruno 75018 Paris // 01 53 09 99 22 //
Hier soir j’étais à la première du one man show d’Arnaud Demanche, ancien camarade des Gérard et actuel camarade de plein de trucs. Ca s’appelle « Arnaud Demanche – Le nouveau Schwarzenegger » et ça raconte l’histoire d’un jeune versaillais qui veut percer à Hollywood et se plie donc à l’exercice rituel du one man pour-se-faire-repérer-par-un producteur, dans lequel il décline à la fois son CV et ses différents registres de jeu pour montrer l’étendue de ses capacités : voix de pub débile pour sonnerie de smartphone, doublure de film de boule, dealer de crack black dans The Wire, multi-instrumentiste dans une chorale d’école primaire, second rôle de majordome dans une pièce de boulevard… Je vous épargne la liste exhaustive et j’en viens à l’essentiel: si vous aimiez Arnaud Demanche dans les Gérard, allez-y les yeux fermés. Tout ce qu’il y a expérimenté pendant huit ans, en terme de personnages, de registres humoristiques et de digressions farfelues, hystériques ou ordurières est là, mais dans une forme aboutie, c’est-à-dire réfléchie, construite, mise en scène (par Marie Guibourt et Olivia Moor, dont on mesure le travail) au service d’une histoire qui tient la route. Vous allez me dire que c’est mon pote, que je ne suis pas objectif, que gnagnagna, mais j’ai quand même une certaine objectivité, ne serait-ce que pour avoir vu, et le plus souvent subi, une tétrachiée de one man foireux comme il en existe des dizaines au quatre coin de Paris. Là c’est d’emblée plus consistant et solide, on rit sans discontinuer, c’est tellement énorme qu’on a parfois l’impression qu’Arnaud Demanche pèse 92 kilos (alors qu’en vrai il en pèse 37). Je vous flanque mon billet que ce spectacle aura tôt fait de quitter le (sympathique au demeurant) théâtre des trois bornes pour une salle plus grande, et ainsi de suite jusqu’à… ben jusqu’à Hollywood, suivez un peu. Mais c’est maintenant qu’il faut aller le voir, pour pouvoir dire « J’y étais! ».
C’est tous les mardis à 21h30, et on peut réserver ses places par exemple ici.
Une page est sur le point de se tourner pour les nuits lausannoises et romandes: le 43&10 c’est bientôt fini! «Avec un gros pincement au coeur», l’association Lilith a annoncé que sa soirée LOL du 24 avril serait la dernière dans célèbre établissement de la rue de Bourg. Une date avec DJ Yazz est aussi prévue samedi, pour une ultime nuit deep house. Ouvert en 2000, le 43&10 est l’un des derniers clubs estampillés «gay et lesbienne» de Suisse, avec le Heaven de Zurich.
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/pere-offre-recompense-moindre-indice/story/10088858|Voilà maintenant plus de trois ans et demi que ce libraire annemassien de 34 ans a été tué sur un chemin pierreux menant au paintball d’Etrembières(F), un lieu de drague bien connu des gays du Genevois. Le père de Grégory, Noël Mercier, poursuit son combat avec les amis de son fils. Ils ont réuni 10’000 euros pour toute personne apportant des renseignements sur le meurtre, en espérant que les langues se délient enfin, pour pallier les ratés de l’enquête.
Le mystère entourant une fusillade survenue lundi sur le campus d’une université de Caroline du Nord, à Goldsboro, se dissipe peu à peu. Un individu avait ouvert le feu dans la bibliothèque, faisant un mort. Les soupçons s’étaient orientés vers un ancien étudiant, arrêté par hasard le lendemain, alors qu’il était endormi sur un plage de Floride.
Kenneth Morgan Stancil, 20 ans, est décrit comme un jeune suprémaciste blanc. Son profil Facebook au nom de «White Knight» laisse peu de doute sur ses opinions. Dans le champ profession, il avait écrit «Enforcer at White Pride» («Agent de l’ordre auprès de Fierté blanche»). Quarante-huit heures avant les coups de feu à l’uni, il s’était fait tatouer le visage avec le chiffre «88», code synonyme de «Heil Hitler». Il portait déjà d’autres tatouages d’inspiration néonazie.
Ancien patron
La victime: Ron Lane (à dr.), ici avec son compagnon Chuck Tobin, décédé en 2014.
L’enquête s’achemine désormais vers un assassinat, voire vers un crime de haine, selon Qnotes, site LGBT de Caroline du Nord. En effet, Stancil connaissait sa victime. Ron Lane, 44 ans, était responsable des polycopiés, service où l’étudiant avait décroché un job. Le jeune avait été viré en mars pour absentéisme, selon la direction de l’uni. La mère du suspect a une autre explication. Selon elle, son fils a été licencié après avoir repoussé les avances sexuelles de son patron. Devant le juge de Floride, il aurait laissé entendre que la victime était pédophile. «Un abuseur d’enfants de moins!» a-t-il lancé au magistrat, selon le «Orlando Sentinel».Ron Lane, employé de l’université depuis 18 ans, était ouvertement gay. Qnotes relève qu’il avait récemment perdu son compagnon dans des circonstances tragiques. Le jeune homme avait été retrouvé mort dans une forêt quatre mois après sa disparition. Un décès accidentel, selon la police.