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Jamais tu n’auras autant eu envie de te retrouver en rade de batterie, à la vue de My Garage My Rules. En mécanicienne comme en réalisatrice, Manon Praline huile le moteur de tes fantasmes et les fait rugir comme personne.
Détendue du boulon, voilà le sentiment qui m’habite après avoir visionné la toute première réalisation de Manon Praline, sortie le 26 mars et dispo sur les plateformes IndieBill et PinkLabel. Des couleurs au montage, en passant par la bande son made by Sky Deep et le scénario tout droit sorti d’un fantasme et fetish de la réalisatrice, cette dernière nous fait ici du 180km/h sur l’autoroute des plaisirs.
FantasmagraphiqueRéinvention du fetish des mécanicien·nes, ce tout premier film signé Manon Praline et produit par Insatiable Pictures est, en somme, une réussite totale. Cliquetis d’outils en tout genre, soutif en satin fuchsia, ASMR d’une manucure on fleek sur un fessier au top… Voilà une entrée cinématographique réussie, en matière de porn. Et que dire du tripotage d’outils et de pièces automobiles auquel s’adonnent les performeuses Lola Tormento et Manon Praline ? Une métaphore filée si bien amenée qu’on se surprend à fantasmer sur des boulons… Moteur, action, ça mouille !
Lola Tormento et Manon Praline, sur le set de My Garage My Rules (crédits : Raja de Luna)On connaissait Aphrodite, déesse née de l’écume des mers, on découvre aujourd’hui « My Garage My Rules », rituel du cul né d’un fantasme estival et orgasmique de Manon Praline. « C’est après une nuit blanche que j’ai eu ce fantasme, qui deviendra par la suite le scénario », explique-t-elle, « je me suis masturbée, et je me suis dit que l’idée n’était vraiment pas à jeter. » En réalité, son fetish de la mécanique est plus lointain encore. « C’est un vieux truc, quoi, les outils, les garages… Dans le monde des mécaniciens, les gens ne vont pas parler de fetish, mais moi, avec mon background BDSM, évidemment que c’en est un ! », rit-elle.
Qui plus est, comme si cela ne suffisait pas de se jeter dans le grand bain en tant que réalisatrice, Manon Praline endosse également le rôle d’actrice, responsable post-prod et surtout : intimacy coach.
Alchimie et communication, clefs d’un film réussiManon Praline a un sens du care aussi grand que les papillons qui viennent se nicher dans son ventre lorsqu’elle croise LA personne adéquate pour son film. Sur son plateau, l’humain trouve aisément sa place. Son idéal, en termes de prise en charge émotionnelle des acteurs et actrices, elle le trouve notamment dans les films grand public, en la personne des intimacy coaches, en charge de la médiation entre performeurs/performeuses et réalisateurs/réalisatrices. Sur le plateau de Manon, c’est l’alchimie qui vient créer cet espace de communication nécessaire entre chaque protagoniste.
You can get our first three movies together in a bundle for a reduced price. If you enjoyed those there are more on the way very soon :)https://t.co/VCmyU6c5hB pic.twitter.com/9JFrJ5c1C2
— Insatiable Pictures (@InsatiablePics) January 19, 2020
Toutes les personnes composant cette équipe ont été un réel coup de cœur pour la réalisatrice. « J’ai senti dans mon ventre que ça allait le faire », explique-t-elle. À raison, lorsque l’on voit la montagne de dévouement professionnel mis en œuvre par chacun de ses membres. Toujours plus loin, toujours plus fort : d’une commande d’une vingtaine de secondes de musique pour son film, c’est en réalité un morceau d’un longueur de trois minutes que Sky Deep a choisi de composer. « C’est tout à son honneur, elle y a mis tout son cœur », souligne Manon, une reconnaissance sans borne dans la voix.
Et si vous doutiez encore du talent de casteuse de Manon, laissez-moi dissiper tout ça : on ne dirait peut-être pas, mais en regardant My Garage My Rules, vous assistez en fait également à la toute première performance de Lola Tormento. À l’aise, sexy à souhait, en alchimie totale avec sa partenaire de plateau… Ajoutez à ça la pincée de magie de Raja de Luna, directeur de la photographie sur ce tournage, et c’est dans la boite : un film aux couleurs et aux lumières tout juste divines. « C’est lui qui a fait la magie », sourit Manon, « le film est beau, toute cette atmosphère là, c’est lui. » Et niveau money money, à l’exception de Manon elle-même, toute l’équipe a reçu une rémunération amplement méritée. « C’était important pour moi », appuie la réalisatrice.
Au feeling, au cœur et au ventre, voici donc la recette d’un casting parfait pour Manon. Il faut l’avouer, lorsque l’on regarde le résultat, on ne doute pas de la magie orchestrée par cette formule. Une Lola Tormento ultra sensuelle, clope au bec et directives bien en main, face à notre Manon mécanicienne aux doigts de fée-moi-l’amour, en totale harmonie avec la bande-son signée Sky Deep et les lumières de Raja de Luna. Damn, que c’est beau.
Lola Tormento et Manon Praline, sur le set de My Garage My Rules (crédits : Raja de Luna) VHS, théâtre et pornoCôté historique, son premier porno, Manon l’a eu entre les mains sous la forme d’une VHS. « Quelqu’un l’avait piqué à un parent, et je crois que je l’avais regardé chez moi quand mes parents n’étaient pas là », confie-t-elle, « ça a été une guerre, parce que pendant longtemps, on avait pas de lecteur VHS. » De ce fameux film au format vintage, une scène l’aura fortement marquée. « Je me souviens d’une femme qui pisse dehors, et d’un mec qui mate, avec un gros plan sur sa chatte », détaille-t-elle, « depuis, je kiffe. »
Quant à son entrée dans le monde du porn, Manon Praline commence à s’interroger sur la question durant ses études de théâtre. « Dans les premières semaines, les étudiants commençaient à connecter entre eux et la question qui avait tourné, c’était « mais toi, tu veux faire quoi ? » et moi je savais pas quoi répondre », confie Manon, « je me sentais en dehors du groupe. Moi, j’avais envie de faire porno, c’était super clair, mais personne ne fait une école de théâtre pour faire du porno, donc j’ai rien dit. »
C’est en 2015, lorsqu’elle emménage à Berlin, que tout lui semble alors possible. Là bas, elle étudie à la fois à l’école de danse et à celle des arts. « Tous mes projets étaient reliés à la sexualité », explique-t-elle, « j’ai pu me prendre plus au sérieux et investir plus de temps à explorer ces pistes consciemment. » Si Manon Praline arpente depuis maintenant quelques années la scène porn – on la retrouve notamment dans As You Wish, My Lady, ou encore Baby –, ce film marque son entrée dans le monde du porn sous la casquette de réalisatrice. Un véritable challenge, en tant que femme trans et lesbienne, lorsque l’on sait que ce poste est encore aujourd’hui en très (TRÈS) grande majorité occupés par des hommes cis.
C’est donc tout naturellement son fetish de la mécanique qu’elle met en avant dans son premier film, puisqu’elle a travaillé en tant que mécanicienne, des années durant. Elle compare alors les collections de culottes aux outils de toutes formes, marques et couleurs que l’on retrouve dans ce monde. Les outils, pour elle, « c’est pas un besoin, c’est un fantasme, du niveau du désir », détaille-t-elle, « ça fait mouiller. »
Still didn't see My Garage My Rules?
— Manon Praline (@PralineManon) April 1, 2020
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« Je n’avais pas envie de revenir dans un garage pour me salir les mains en réparant des voitures », conclut la réalisatrice, « donc c’était cool d’y revenir pour salir les mains pour un film chouette ! » Et le tandem musico-créatif que forment Sky Deep et Manon Praline ne compte pas s’arrêter là : post-confinement, c’est un clip qui est prévu en production, afin d’illustrer la musique composée initialement pour ce film. On a donc : très hâte de voir le résultat.
Laura et toi avez (accidentellement ou de manière tout à fait intentionnelle) couché avec la même personne ? Voilà comment faire en sorte que votre amitié perdure !
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Les personnes en situation de prostitution sont particulièrement touchées par la crise sanitaire que traverse notre planète avec la pandémie de COVID19. En France, deux mois de confinement ont mobilisé en urgence toutes nos délégations pour pouvoir assurer l'accès aux biens de première nécessité pour les personnes accompagnées.
Au Mouvement du Nid, nous remercions nos centaines de membres (bénévoles et salarié·es) qui ont redoublé d'énergie et d'inventivité pour trouver des solutions d'urgence. “Nous avons pu, en quelques semaines, apporter de l'aide à près de 1 000 personnes prostituées en difficulté. Distributions alimentaires ou de tickets services, hébergement d'urgence, soutien psychologique, maintien du lien social à distance”, explique Stéphanie Caradec, la directrice de l'association
Nous tenons à remercier la population pour sa générosité qui nous a permis pendant cette période de récolter plus de 12 000 euros de dons. "Nous remercions également la Fondation des femmes grâce à qui nous avons pu fournir de l'aide financière et matérielle aux personnes en situation très précaire, et leur proposer des hébergements d'urgence. Le partenariat se poursuit au moins jusque fin mai”, poursuit la directrice.
Par ailleurs, nous avons été contacté·es pendant cette période par au moins 110 personnes que nous ne connaissions pas auparavant. Beaucoup d'entre elles, ont manifesté pendant ces deux mois leur souhait de ne plus avoir à retourner dans la prostitution, et de pouvoir vivre de manière moins précaire.
Avec le début du déconfinement, et alors que notre association se prépare à accueillir à nouveau progressivement des personnes prostituées dans ses locaux, "il faut plus que jamais appliquer la loi du 13 avril 2016 pour pouvoir combattre la précarité et les violences qu'engendre le système prostitueur. Cette précarité et cette une mise en danger des victimes de la prostitution ont été révélées avec encore plus d'ampleur par la crise.", affirme Claire Quidet, Présidente de l'association.
Pour cette raison nous renouvelons avec fermeté nos demandes au Président de la République et au gouvernement français d'assurer à toutes les personnes précaires des ressources au niveau du seuil de pauvreté. Nous demandons pour elle à nouveau 3 garanties- droits et dignité :
▶️ Un droit au séjour pour toutes
▶️ Une aide financière
▶️Un hébergement gratuit
Témoignages
Rhône : « Certaines nous disent qu'elles n'ont pas envie de retourner dans la prostitution quand le confinement sera terminé… L'une, qui a besoin d'un hébergement d'urgence, voudrait bien trouver une solution plus pérenne et arrêter. »
Nord : "Elles sont très déstabilisées, elles qui ont l'habitude d'être dans la rue. Une bonne moitié d'entre elles avaient déjà entamé des démarches de sortie de prostitution. Nous faisons en sorte de garder le lien, à Lille et dans d'autres villes de la région."
Hérault : "Une femme par exemple, a dû retourner vivre chez sa mère pendant le confinement. Elle était en parcours de sortie, en travail en alternance. Elle s'inquiète de l'isolement et de la suite."
Nos actions sur le terrain :
▶️ Rhône : le confinement déclencheur de la sortie de prostitution
▶️Eure-et-Loir : répondre à l'urgence et garder espoir
▶️ Paris : des besoins criants émergent
▶️ Loire-Atlantique : une nouvelle façon d'accompagner les personnes
▶️ Haute-Garonne : de très nombreux contacts téléphoniques
▶️ Hauts-de-France : mises à l'abri et distribution massive d'aide d'urgence
▶️ Hérault : un lien social indispensable
▶️Bouches-du-Rhône : accompagner, aider, rassurer