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A la suite de débordements, le site Métronews nous apprend que le film d'horreur Annabelle (2014), projeté en salles depuis mercredi dernier, a été déprogrammé du cinéma Les 3 Palmes, situé dans le quartier de la Valentine, à Marseille. Dans le même temps et toujours à Marseille, le cinéma du Prado a décidé de ne pas mettre à l'affiche le film de John R. Leonetti, officiellement « pour des raisons techniques », même si en réalité la direction du cinéma précise ne plus vouloir diffuser ce genre de films qui attire invariablement « une clientèle de jeunes pas facile ». Sur son blog censorial, Albert Montagne ajoute que le film a également été retiré d'un cinéma à Strasbourg et d'un autre à Montpellier. Rappelons qu'en novembre 2012, la projection de Paranormal Activity 4 avait engendré des incidents dans plusieurs cinémas, entraînant des déprogrammations en cascade.
A la suite de débordements, le site Métronews nous apprend que le film d'horreur Annabelle (2014), projeté en salles depuis mercredi dernier, a été déprogrammé du cinéma Les 3 Palmes, situé dans le quartier de la Valentine, à Marseille. Dans le même temps et toujours à Marseille, le cinéma du Prado a décidé de ne pas mettre à l'affiche le film de John R. Leonetti, officiellement « pour des raisons techniques », même si en réalité la direction du cinéma précise ne plus vouloir diffuser ce genre de films qui attire invariablement « une clientèle de jeunes pas facile ». Sur son blog censorial, Albert Montagne ajoute que le film a également été retiré d'un cinéma à Strasbourg et d'un autre à Montpellier. Rappelons qu'en novembre 2012, la projection de Paranormal Activity 4 avait engendré des incidents dans plusieurs cinémas, entraînant des déprogrammations en cascade.
Le Mouvement du Nid – France se réjouit de la publication, dans le Journal du Dimanche du 12 octobre 2014, d'une tribune de 200 maires et conseillerEs appelant à l'inscription et l'adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Anne Hidalgo (Paris – PS), Johanna Rolland (Nantes – PS), Rolland Ries (Strasbourg – PS), Serge Grouard (Orléans – UMP), Jean Rottner (Mulhouse – UMP), Michèle Picard (Vénissieux – PCF), Sylvie Altman (Villeneuve Saint Georges – PCF) réaffirment dans cet appel que la prostitution est d'abord une exploitation des plus vulnérables, une violence et un obstacle à l'égalité qu'il convient de faire reculer tout en protégeant mieux ses victimes et demandent l'adoption rapide d'une loi globale incluant la pénalisation de tout achat d'un acte sexuel afin de sanctionner la violence d'actes sexuels imposés par l'argent et l'abus de situations de précarité et d'engager le recul du phénomène prostitutionnel en France.
Le Mouvement du Nid rappelle que dès décembre 2013, par la voix du précédent Secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, le Gouvernement s'était engagé à ce que la proposition de loi adoptée très largement par l'Assemblée nationale soit votée au Sénat avant juin 2014.
En l'absence de toute confirmation ou reprise publique de cet engagement du nouveau Secrétaire d'Etat, Jean-Marie Le Guen, le Mouvement du Nid appelle à nouveau solennellement Manuel Valls à indiquer avant le 18 octobre, journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains, une date d'inscription de la PPL à l'ordre du jour du Sénat.
Les 60 associations de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, rassemblées au sein du Collectif Abolition 2012 demanderont à nouveau à être reçus par le Premier Ministre cette semaine.
Découvrir la tribune et ses signataires : Maires pour l'abolition
Le 23 avril 2013, jour de l’adoption de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, les dix-huit députés écologistes ont tous voté en faveur du texte présenté par la Garde des Sceaux Christiane Taubira : c’est même le seul groupe parlementaire où la loi a recueilli l’unanimité des suffrages. Par ailleurs, certains des parlementaires écologistes (comme Sergio Coronado ou Esther Benbassa) ont été à la pointe du combat à l’Assemblée nationale et au Sénat en faveur de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes ou de la simplification du changement d’état civil pour les trans. Par son histoire et ses engagements actuels, Europe Écologie-Les Verts (EELV) est peut-être ainsi le parti politique français le plus en phase avec les demandes des associations LGBT. Mais le mouvement écologiste français ne peut pas se résumer à EELV. En dehors de ce parti (ou même, de façon minoritaire, en son propre sein), des penseurs et militants écolos, après s’être opposés l’an dernier au mariage pour tous, concentrent désormais leurs critiques sur la PMA et à la gestation pour autrui (GPA). Ces écologistes ne défendent pas un quelconque «ordre divin», ni même un «ordre social» qui en serait une version laïcisée, mais plutôt une sorte d’«ordre naturel». Surtout, ils appuient leur réflexion sur celle de philosophes majeurs de la pensée écologiste : Jacques Ellul (1912-1994, en photo ci-dessous) et Ivan Illich (1926-2002). Ces deux auteurs difficilement classables, à la fois chrétiens et proches par certains aspects des théoriciens anarchistes ou libertaires, ont pour point commun de remettre en cause le culte de la modernité et du progrès. Contre l’idée selon laquelle la technique permet de libérer l’humanité, ils s’attachent au contraire à souligner combien elle peut s’avérer aliénante et anti-démocratique, notamment parce qu’elle concentre un nombre grandissant de décisions entre les mains d’experts, de savants ou de scientifiques. Voilà qui résonne forcément avec certaines peurs fantasmatiques (mais aussi avec certaines interrogations plus fondées) suscitées ces dernières temps par la PMA et la GPA. Ces peurs trouvent un cadre idéal pour s’exprimer dans les dystopies totalitaires imaginées par Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes) ou George Orwell (1984), fréquemment brandies comme des menaces par ces écolos qui s’inquiètent de l’avancée rapide des technologies reproductives… mais aussi par La Manif pour tous.
Erreurs grossières et essentialisme
Malheureusement, même les patronages les plus prestigieux ne mettent pas à l’abri d’erreurs parfois grossières : ainsi, quand José Bové rapproche la PMA de l’eugénisme ou des organismes génétiquement modifiés, il «oublie» que cette technique ne modifie en rien le patrimoine génétique et que choisir le sexe, la couleur des yeux ou des cheveux de son enfant via la PMA est en effet techniquement possible mais interdit en France comme dans la grande majorité des pays. Par ailleurs, cette critique «anti-techniciste» des aspirations du mouvement LGBT pèche souvent par son essentialisme, un travers que le philosophe Philippe Corcuff définit comme «voir le monde à travers des essences, des entités homogènes et stables : “les musulmans”, “l’Europe”, “les médias”». Si la PMA ou la GPA représentent un asservissement technologique de l’Humanité avec un grand H, est-ce forcément le cas pour les femmes stériles ou les couples homosexuels qui ne peuvent concevoir d’enfants sans ces techniques ? Est-il possible de penser que des individus appartenant à une même humanité puisse tirer des expériences différentes (tantôt aliénantes, tantôt émancipatrices) d’une même technique ? Les écolos anti-PMA ou anti-GPA (pour la plupart des hommes, blancs et hétérosexuels) laissent rarement de la place, dans leur réflexion, aux identités singulières, peut-être en partie parce qu’elles ne sont pas les leurs. Malheureusement, cet oubli montre encore une fois qu’il ne suffit pas toujours de poser des questions qui peuvent être légitimes pour que la réponse qui leur est apportée soit pertinente.
Photo 1 : José Bové en 2007 (© Guillaume Paumier)
Photo 2 : Jacques Ellul
Pour aller plus loin
Interrogé par le journaliste Pascal Riché pour Rue89 après la dernière sortie de José Bové contre la PMA, Patrick Chastenet, professeur de sciences politiques et spécialiste de Jacques Ellul, tout en prenant la défense de l’eurodéputé EELV, resitue la pensée du philosophe dans toute sa complexité : loin d’être un «technophobe» rétrograde comme le croient ses détracteurs, Ellul était plutôt favorable à la PMA et a participé à l’ouverture du premier centre IVG de Bordeaux.
José Bové contre la PMA : qu’en aurait pensé Jacques Ellul, par Pascal Riché, 27 mai 2014, à lire sur www.rue89.com
Florilège d’écolos
«La PMA ne devrait pas être à l’ordre du jour d’une société consciente des limites de la technique et de la convivialité nécessaire entre ses membres. Une autre manière de se reproduire est à la portée de tout un chacun, faire l’amour tout simplement, en usant de la différenciation des sexes.»
Michel Sourrouille, journaliste, écrivain, membre d’EELV, sur le site www.reporterre.net, 10 janvier 2013
«Si le projet de loi [Taubira, NdlR] devait être adopté, ce serait une négation sidérante de la nature, l’aboutissement consternant de notre société industrielle qui détruit la nature non seulement dans la réalité mais aussi dans les esprits.»
Thierry Jaccaud, rédacteur-en-chef du trimestriel L’Écologiste, dans L’Aurore du Bourbonnais, 11 janvier 2013
«L’écologie telle que je la comprends est une révolution de l’esprit. Elle contredit l’hyper-individualisme qui est au fondement de notre société industrielle. […] L’écologie telle que je la pense est la découverte des limites. Y compris celles du désir. Y compris celles de sa satisfaction.»
Fabrice Nicolino, journaliste (notamment pour Charlie Hebdo), sur son blog www.fabrice-nicolino.com, 13 janvier 2013
«L’enjeu technique de cette évolution possible du droit [l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens, NdlR] doit être clairement posé.»
Hervé Kempf, journaliste, cofondateur du site Reporterre, dans Le Monde, 13 janvier 2013
«Le mariage homosexuel est un symbole de cette manipulation des consciences, où on crée des phénomènes de société qui n’en sont pas. […] Ce qui me pose problème dans le débat actuel, c’est qu’il y a une troisième entité qui n’est pas consulté. C’est l’enfant. L’enfant qu’on va faire naître par je ne sais quel stratagème…»
Pierre Rabhi, philosophe et agriculteur, sur le site www.reporterre.net, 29 décembre 2013
«Je suis contre toute manipulation sur le vivant, que ce soit pour des couples homosexuels ou des couples hétérosexuels. Je pense qu’à un
moment le droit à la vie et le droit à l’enfance sont deux choses différentes. Je ne crois pas que le droit à l’enfant soit un droit.»
José Bové, eurodéputé EELV, dans Libération, 5 mai 2014
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Vu sur Florence, l’amusée des offices, Yves Letort
L’éditeur de Sous la cape m’avait adressé De un à huit (reprise), en me disant qu’il s’agissait d’une plume féminine. Et, en m’adressant Florence, l’amusée des offices, il me dit qu’il s’agit d’un auteur masculin. Est-ce si important de le savoir ? Est-ce que cela se voit dans le texte lui-même ? A mon avis, pas. Florence, […]
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur Florence, l’amusée des offices, Yves Letort
L’éditeur de Sous la cape m’avait adressé De un à huit (reprise), en me disant qu’il s’agissait d’une plume féminine. Et, en m’adressant Florence, l’amusée des offices, il me dit qu’il s’agit d’un auteur masculin. Est-ce si important de le savoir ? Est-ce que cela se voit dans le texte lui-même ? A mon avis, pas. Florence, […]
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LE DÉBLOG du Dr QUENU, psychiâtre sauvage
(N°1)
Buveurs(ses) très illustres, et vous, vérolé(e)s très précieux(ses), c’est à vous, non aux autres, que j’adresse ces fariboles, bols de farine, gaudrioles et tutto ciò che si vuole…
Vieux pilier (j’ai pas dit vermoulu) de La Musardine, j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Ça tombe bien, psychiâtre autodidacte, j’ai des idées sur tout, à commencer par le Sexe. Ou plutôt, j’ai des idées sexuelles sur tout ce qui bouge, tout ce qui passe, palpite et tout et tout…
Stéphane m’a demandé de me présenter brièvement aux visiteurs du site.
Me voici :
Mon nom est Édouard Quenu. J’ai déjà ma rue à Paris, dans le Ve précisément (allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire) – pour services rendus, je n’en dirai pas plus… chutt… je dirai même plus « Botus et mouche cousue », et même encore plus « Cactus et bouche moussue » (le Sexe, toujours le Sexe).
Au fait, qui suis-je, moi qui vous parle, à la fin des fins ? On a déjà posé la question à Dieu. L’Être suprême, avec ses deux accents circonflexes, a répondu : « Je suis celui qui suis. » Pas mal, Dieu ! Tu me la copieras, bâtard ! Personnellement, je dirai plutôt à mon sujet : « C’est moi que je suis. » Je n’ai pas peur de me mesurer à Dieu pour la bonne raison que je suis plus important que lui : en effet, moi, au moins, j’existe. Stop là-dessus.
Comment devient-on docteur Quenu, psychiâtre autoproclamé ?
Très jeune, trop jeune, j’ai lu un classique de la psychiâtrie : Psychopathia Sexualis d’un certain Krafft-Ebing, que mon père, brave infirmier psychiâtrique de banlieue, laissait traîner sur sa table de chevet au milieu d’une palanquée de « Série noire ». Je me souviens d’un cas en particulier, dans cette bible de la folie sexuelle humaine, qui m’a marqué à jamais. Celui d’un jeune garçon de mon âge qui avait rencontré une fille nubile ultracomplaisante. Le plus grand plaisir du garçon consistait à faire s’allonger la fille – sur le ventre, jambes écartées, sans culotte, jupes relevées. Il enfouissait son visage là, entre entrecuisse et entrefesse à l’air, et il y restait des heures, comme en prière, en tout cas en attente, sans bouger – bouche ouverte, narines béantes, yeux agrandis, oreilles dressées, langue sortie – à recevoir les flux, reflux, effluves divers et variés qu’émettaient, l’une après l’autre ou toutes ensemble, les ouvertures féminines. Il n’était jamais déçu, le jeune « malade mental » : en effet, il se passe toujours quelque chose à la fourche des femmes, surtout quand on est doué d’une patience d’ange, ce qui était le cas du jeune homme (et de la jeune fille aussi, soit dit en passant). Moi, ça me paraissait le comble du comble de la perversion et de la jouissance. Et la place que le jeune érotomane avait choisi d’occuper, ses cinq sens en alerte, c’était le jardin d’Eden, le vrai. Et dire, me répétais-je, que chaque femme qui passe dans la rue en comporte un, de coin de paradis comme celui-là – pour peu qu’elle veuille bien l’ouvrir !
Écrire autour du Sexe, pour moi, aujourd’hui, c’est replonger dans l’atmosphère – archimoite, ultraconfinée, hyperenivrante – de cette histoire restée gravée à jamais dans ma mémoire sensible. Le jeune « psychopathe », d’emblée, avait mis dans le mille. C’est l’exemple à suivre. C’est là que ça se passe, tout le monde le sait, et personne n’y va. Sauf quelques happy few… Il faut dire qu’il fait vachement chaud dans le cœur en fusion de l’équateur féminin ! Du calme, Édouard !
À la suite de cette lecture, de fil en aiguille, je suis devenu un Zorro du Sexe : je veux dire que j’ai embrassé le Sexe comme une cause. LA CAUSE. Je me suis fait le redresseur des torts qu’on fait au Sexe. Je l’ai dit, je sais tout, et surtout que le Sexe est partout. Or, quand je constate son absence quelque part, par exemple dans les commentaires des critiques sur un chef-d’œuvre de la peinture… hop ! aussi sec, je barbouille le tableau en question avec du Sexe. Je ne suis palefrenier… pas le premier à faire ça, ni le dernier, mais à partir du jour d’hui, j’ai décidé de frapper un grand coup. En commençant par la Vierge Marie : le principal thème de la peinture occidentale.
Mais avant toute chose, vous qui m’écoutez – du moins, je l’espère – posons un postulat en vue de dessiller les yeux les plus obscurantistes ; il a pour auteur Guillaume Apollinaire, grand connaisseur en matière d’art, grand ami des peintres les plus exigeants de son époque, et il s’énonce ainsi :
« CE QUE VOUS VOYEZ N’EST PAS CE QUE VOUS VOYEZ. »
O.K., ça n’éclaire pas forcément la lanterne, mais ça peut parfois soulager la vessie. Et vous allez voir comme ça tombe bien. En effet, mon propos d’aujourd’hui tourne autour de la question alambiquée suivante :
« Comment un petit déjeuner californien réduit à sa plus simple expression (jus d’agrumes variés, café serré sans sucre, parfum de rose à peine éclose), sobrement servi sur une table noire sur fond noir, peut, à l’insu du plein gré du peintre, se métamorphoser en belle fille nue, avec le détail de tous ses attraits – je dis bien TOUS – (de son appas le plus volumineux à sa plus discrète ouverture). »
Démonstration :
Ce que vous avez sous les yeux est une œuvre du peintre espagnol Francisco de Zurbarán (1598-1664). Voilà ce qu’en dit la critique bien-pensante : « Comme pour la plupart des natures mortes de cette époque, la signification est religieuse. Ce tableau est une ode à la Vierge Marie : les citrons, les oranges et leurs fleurs, la rose sans épine, l’eau claire sont des symboles de sa pureté. »
Et voici ce qu’affirme haut et fort le docteur Quenu : oui, c’est bien le portrait – épuré – d’une vierge – mais attention, d’une vierge à poil ! Et je le prouve ! Vous voyez les nichons (euh, les citrons) à votre gauche. J’affirme que ce sont des seins féminins. Faut voir comme ils pointent ! Le fruit du sommet est pourvu d’une véritable tétine, la vache ! Et celui juste en dessous, dirigé vers le bas, pique bien, lui aussi, à remplir une bouche d’adulte. Quand même ! Et au centre du tableau, que trouve-t-on ? Le « panier » (en argot : le cul, et en espagnol aussi… la mano al cesto). Ladite corbeille déborde très haut d’oranges charnues, c’est dire qu’on a affaire à un fessier du genre plantureux (rien dans les Écritures n’affirme ni n’infirme – pour moi, c’est tout sauf une infirmité – que la mère de Dieu n’avait pas reçu de la Nature la grâce d’un beau c..). On remarquera qu’au beau milieu de l’amoncellement d’agrumes d’une chaude couleur de chair, rayonne un ardent soleil de plis : anus en gloire, ou je ne m’y connais pas. Or, je m’y connais en tout, je vous l’ai dit et répété. Vous m’objecterez qu’il y a quatre citrons au lieu de deux, et au moins cinq ou six oranges en place d’une paire… bien observé, cher Watson… mais les grands artistes, comme vous le savez, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît – vous connaissez la chanson.
Reste le troisième terme de la trinité, à droite, constitué de deux éléments posés séparément sur le petit plateau d’étain, et là, ça se corse. Jusqu’ici, vous m’avez suivi, je le sais, mais voilà que ça se complique ; il est vrai qu’on touche au cœur de la féminité la plus secrète de notre vierge. À gauche, cette rose tout juste éclose, ultrapudique, qui ne consent à présenter que son profil frissonnant… eh oui, c’est là que ça se passe pour elle… oui, et par là que ça passe – et repasse et ramone et pistonne… Et la tasse, alors ? C’est là que je vous attendais. On a passé en revue les mamelles durement entêtées, la généreuse croupe trouée en plein milieu, la vulve toute neuve délicatement entrouverte… Qu’est-ce qui reste dans la zone tropicale ? Hein ? Eh non, il n’y a pas trente-six solutions. Pour moi, la tasse remplie d’eau presque à ras bord, c’est (comme je vous l’annonçais au début) la vessie pleine de notre jeune fille émotionnée ; et l’anse cachée dans l’ombre, du côté droit du récipient, son presque indétectable méat urinaire. L’autre anse, déployée en pleine lumière, tout près du sommet de l’ouverture de la rose ? Je penche pour le clitoris – bien sorti, le bougre, hein ! Et last but not least, le rameau de feuilles et fleurs d’oranger qui surmonte tout l’obscène étalage que je viens de décrire ? Là, c’est facile. Les bouquins de psy sont tous d’accord pour traduire « végétation » par « pilosité ». CQFD, on finit par où on avait commencé : la présentation d’une jeune vierge complètement à poil, couchée sur la toile (107 cm par 60), en gros et en détail, par un peintre lubrique, âgé à l’époque de 35 ans.
Revenons à moi. J’habite Paris Ve, dans ma rue, pourquoi me gêner ? et donc, non loin des grands musées. Voici pourquoi. Il faut bien vivre, et un psychiâtre auto-autorisé comme moi (« Je ne m’autorise que de moi-même », comme dit l’Évangile), même s’il a toujours raison sur toute la ligne, n’a jamais de patients dans son cabinet. Même pas de plaque à l’entrée de son immeuble, sinon c’est la prison pour exercice inégal, illégal… je ne sais plus trop. Que pouvais-je faire pour arrondir une retraite réduite aux aguets, aux acquêts… je ne suis plus très sûr… En tout cas, j’ai trouvé une combine – alambiquée, certes – mais bon… Il se trouve que j’ai un copain (boulé comme moi en première année de médecine – il y a quarante de ça, ça ne nous rajeunit pas) qui a monté une agence de tourisme en province. Il fait visiter Paris à des pensionnaires de maisons de retraite. Pour être plus sûr de les aguicher, il leur mélange le classique et le coquin. La tour Eiffel et le Sacré-Cœur d’un côté, les Folies-Bergère et le musée du Louvre de l’autre (pour les femmes nues aussi, mais pas seulement). En effet, la visite guidée du Louvre, c’est ça mon job au noir. En évitant de parler trop fort, je déroule à mes retraités émoustillés le sens sexuel des chefs-d’œuvre (les plus innocents apparemment : ceux dénués de toute nudité). Le Zurbarán, bien sûr (il est à Los Angeles, mais avec une reproduction grandeur nature déroulée par terre, ça marche très bien aussi). Les Vermeer (un sacré pervers, celui-là – La Laitière, c’est à n’y pas croire – elle est à Amsterdam, mais on se débrouille comme j’ai dit). En tout cas, La Dentellière, elle y est, elle, au Louvre (aile Richelieu, 2e étage, salle 38). Et croyez-moi, c’est obscène à tomber par terre aussi… tout y est, de A jusqu’à Z, avec les points sur les i… pas racontable ! Je vous raconterai quand même dans une prochaine chronique (ta mère)… Reprenons : donc, j’y vais à mots couverts avec mes petits vieux. Vous verriez leurs yeux briller, et les femmes alors… elles me sucent la bite des yeux, ça me trouble. Pour finir, j’entraîne tout mon groupe d’auditeurs au musée d’Orsay, et je les abandonne devant L’Origine du monde de Courbet. Là, au moins, pas besoin de discuter : mes clients et clientes comprennent tout… J’attends de pied ferme celui qui osera venir m’affirmer que L’Origine n’est pas un tableau de femme à poil… que c’est, par exemple, une allégorie de l’ouverture aux autres. À autrui, pour mieux dire la chose… Y en a marre à la fin ! C’est vrai, quoi, merde ! Mais je m’emporte… j’arrête là pour aujourd’hui.
La prochaine fois, j’étudierai avec vous l’affiche de Chantal Ladesou à propos de son spectacle Nelson. Encore une obscénité sans nom. Vous doutez ? Attendez de voir ! Et si vous êtes sages, vous aurez droit, en sus, à un décryptage point par point du drapeau du Vatican. Un monument de pornographie à couper le souffle ! Ma parole, L’Origine, ce n’est encore que du vin de messe à côté… de l’eau bénite tiédasse. Qu’on se le dise…
LE DÉBLOG du Dr QUENU, psychiâtre sauvage
(N°1)
Buveurs(ses) très illustres, et vous, vérolé(e)s très précieux(ses), c’est à vous, non aux autres, que j’adresse ces fariboles, bols de farine, gaudrioles et tutto ciò che si vuole…
Vieux pilier (j’ai pas dit vermoulu) de La Musardine, j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Ça tombe bien, psychiâtre autodidacte, j’ai des idées sur tout, à commencer par le Sexe. Ou plutôt, j’ai des idées sexuelles sur tout ce qui bouge, tout ce qui passe, palpite et tout et tout…
Stéphane m’a demandé de me présenter brièvement aux visiteurs du site.
Me voici :
Mon nom est Édouard Quenu. J’ai déjà ma rue à Paris, dans le Ve précisément (allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire) – pour services rendus, je n’en dirai pas plus… chutt… je dirai même plus « Botus et mouche cousue », et même encore plus « Cactus et bouche moussue » (le Sexe, toujours le Sexe).
Au fait, qui suis-je, moi qui vous parle, à la fin des fins ? On a déjà posé la question à Dieu. L’Être suprême, avec ses deux accents circonflexes, a répondu : « Je suis celui qui suis. » Pas mal, Dieu ! Tu me la copieras, bâtard ! Personnellement, je dirai plutôt à mon sujet : « C’est moi que je suis. » Je n’ai pas peur de me mesurer à Dieu pour la bonne raison que je suis plus important que lui : en effet, moi, au moins, j’existe. Stop là-dessus.
Comment devient-on docteur Quenu, psychiâtre autoproclamé ?
Très jeune, trop jeune, j’ai lu un classique de la psychiâtrie : Psychopathia Sexualis d’un certain Krafft-Ebing, que mon père, brave infirmier psychiâtrique de banlieue, laissait traîner sur sa table de chevet au milieu d’une palanquée de « Série noire ». Je me souviens d’un cas en particulier, dans cette bible de la folie sexuelle humaine, qui m’a marqué à jamais. Celui d’un jeune garçon de mon âge qui avait rencontré une fille nubile ultracomplaisante. Le plus grand plaisir du garçon consistait à faire s’allonger la fille – sur le ventre, jambes écartées, sans culotte, jupes relevées. Il enfouissait son visage là, entre entrecuisse et entrefesse à l’air, et il y restait des heures, comme en prière, en tout cas en attente, sans bouger – bouche ouverte, narines béantes, yeux agrandis, oreilles dressées, langue sortie – à recevoir les flux, reflux, effluves divers et variés qu’émettaient, l’une après l’autre ou toutes ensemble, les ouvertures féminines. Il n’était jamais déçu, le jeune « malade mental » : en effet, il se passe toujours quelque chose à la fourche des femmes, surtout quand on est doué d’une patience d’ange, ce qui était le cas du jeune homme (et de la jeune fille aussi, soit dit en passant). Moi, ça me paraissait le comble du comble de la perversion et de la jouissance. Et la place que le jeune érotomane avait choisi d’occuper, ses cinq sens en alerte, c’était le jardin d’Eden, le vrai. Et dire, me répétais-je, que chaque femme qui passe dans la rue en comporte un, de coin de paradis comme celui-là – pour peu qu’elle veuille bien l’ouvrir !
Écrire autour du Sexe, pour moi, aujourd’hui, c’est replonger dans l’atmosphère – archimoite, ultraconfinée, hyperenivrante – de cette histoire restée gravée à jamais dans ma mémoire sensible. Le jeune « psychopathe », d’emblée, avait mis dans le mille. C’est l’exemple à suivre. C’est là que ça se passe, tout le monde le sait, et personne n’y va. Sauf quelques happy few… Il faut dire qu’il fait vachement chaud dans le cœur en fusion de l’équateur féminin ! Du calme, Édouard !
À la suite de cette lecture, de fil en aiguille, je suis devenu un Zorro du Sexe : je veux dire que j’ai embrassé le Sexe comme une cause. LA CAUSE. Je me suis fait le redresseur des torts qu’on fait au Sexe. Je l’ai dit, je sais tout, et surtout que le Sexe est partout. Or, quand je constate son absence quelque part, par exemple dans les commentaires des critiques sur un chef-d’œuvre de la peinture… hop ! aussi sec, je barbouille le tableau en question avec du Sexe. Je ne suis palefrenier… pas le premier à faire ça, ni le dernier, mais à partir du jour d’hui, j’ai décidé de frapper un grand coup. En commençant par la Vierge Marie : le principal thème de la peinture occidentale.
Mais avant toute chose, vous qui m’écoutez – du moins, je l’espère – posons un postulat en vue de dessiller les yeux les plus obscurantistes ; il a pour auteur Guillaume Apollinaire, grand connaisseur en matière d’art, grand ami des peintres les plus exigeants de son époque, et il s’énonce ainsi :
« CE QUE VOUS VOYEZ N’EST PAS CE QUE VOUS VOYEZ. »
O.K., ça n’éclaire pas forcément la lanterne, mais ça peut parfois soulager la vessie. Et vous allez voir comme ça tombe bien. En effet, mon propos d’aujourd’hui tourne autour de la question alambiquée suivante :
« Comment un petit déjeuner californien réduit à sa plus simple expression (jus d’agrumes variés, café serré sans sucre, parfum de rose à peine éclose), sobrement servi sur une table noire sur fond noir, peut, à l’insu du plein gré du peintre, se métamorphoser en belle fille nue, avec le détail de tous ses attraits – je dis bien TOUS – (de son appas le plus volumineux à sa plus discrète ouverture). »
Démonstration :
Ce que vous avez sous les yeux est une œuvre du peintre espagnol Francisco de Zurbarán (1598-1664). Voilà ce qu’en dit la critique bien-pensante : « Comme pour la plupart des natures mortes de cette époque, la signification est religieuse. Ce tableau est une ode à la Vierge Marie : les citrons, les oranges et leurs fleurs, la rose sans épine, l’eau claire sont des symboles de sa pureté. »
Et voici ce qu’affirme haut et fort le docteur Quenu : oui, c’est bien le portrait – épuré – d’une vierge – mais attention, d’une vierge à poil ! Et je le prouve ! Vous voyez les nichons (euh, les citrons) à votre gauche. J’affirme que ce sont des seins féminins. Faut voir comme ils pointent ! Le fruit du sommet est pourvu d’une véritable tétine, la vache ! Et celui juste en dessous, dirigé vers le bas, pique bien, lui aussi, à remplir une bouche d’adulte. Quand même ! Et au centre du tableau, que trouve-t-on ? Le « panier » (en argot : le cul, et en espagnol aussi… la mano al cesto). Ladite corbeille déborde très haut d’oranges charnues, c’est dire qu’on a affaire à un fessier du genre plantureux (rien dans les Écritures n’affirme ni n’infirme – pour moi, c’est tout sauf une infirmité – que la mère de Dieu n’avait pas reçu de la Nature la grâce d’un beau c..). On remarquera qu’au beau milieu de l’amoncellement d’agrumes d’une chaude couleur de chair, rayonne un ardent soleil de plis : anus en gloire, ou je ne m’y connais pas. Or, je m’y connais en tout, je vous l’ai dit et répété. Vous m’objecterez qu’il y a quatre citrons au lieu de deux, et au moins cinq ou six oranges en place d’une paire… bien observé, cher Watson… mais les grands artistes, comme vous le savez, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît – vous connaissez la chanson.
Reste le troisième terme de la trinité, à droite, constitué de deux éléments posés séparément sur le petit plateau d’étain, et là, ça se corse. Jusqu’ici, vous m’avez suivi, je le sais, mais voilà que ça se complique ; il est vrai qu’on touche au cœur de la féminité la plus secrète de notre vierge. À gauche, cette rose tout juste éclose, ultrapudique, qui ne consent à présenter que son profil frissonnant… eh oui, c’est là que ça se passe pour elle… oui, et par là que ça passe – et repasse et ramone et pistonne… Et la tasse, alors ? C’est là que je vous attendais. On a passé en revue les mamelles durement entêtées, la généreuse croupe trouée en plein milieu, la vulve toute neuve délicatement entrouverte… Qu’est-ce qui reste dans la zone tropicale ? Hein ? Eh non, il n’y a pas trente-six solutions. Pour moi, la tasse remplie d’eau presque à ras bord, c’est (comme je vous l’annonçais au début) la vessie pleine de notre jeune fille émotionnée ; et l’anse cachée dans l’ombre, du côté droit du récipient, son presque indétectable méat urinaire. L’autre anse, déployée en pleine lumière, tout près du sommet de l’ouverture de la rose ? Je penche pour le clitoris – bien sorti, le bougre, hein ! Et last but not least, le rameau de feuilles et fleurs d’oranger qui surmonte tout l’obscène étalage que je viens de décrire ? Là, c’est facile. Les bouquins de psy sont tous d’accord pour traduire « végétation » par « pilosité ». CQFD, on finit par où on avait commencé : la présentation d’une jeune vierge complètement à poil, couchée sur la toile (107 cm par 60), en gros et en détail, par un peintre lubrique, âgé à l’époque de 35 ans.
Revenons à moi. J’habite Paris Ve, dans ma rue, pourquoi me gêner ? et donc, non loin des grands musées. Voici pourquoi. Il faut bien vivre, et un psychiâtre auto-autorisé comme moi (« Je ne m’autorise que de moi-même », comme dit l’Évangile), même s’il a toujours raison sur toute la ligne, n’a jamais de patients dans son cabinet. Même pas de plaque à l’entrée de son immeuble, sinon c’est la prison pour exercice inégal, illégal… je ne sais plus trop. Que pouvais-je faire pour arrondir une retraite réduite aux aguets, aux acquêts… je ne suis plus très sûr… En tout cas, j’ai trouvé une combine – alambiquée, certes – mais bon… Il se trouve que j’ai un copain (boulé comme moi en première année de médecine – il y a quarante de ça, ça ne nous rajeunit pas) qui a monté une agence de tourisme en province. Il fait visiter Paris à des pensionnaires de maisons de retraite. Pour être plus sûr de les aguicher, il leur mélange le classique et le coquin. La tour Eiffel et le Sacré-Cœur d’un côté, les Folies-Bergère et le musée du Louvre de l’autre (pour les femmes nues aussi, mais pas seulement). En effet, la visite guidée du Louvre, c’est ça mon job au noir. En évitant de parler trop fort, je déroule à mes retraités émoustillés le sens sexuel des chefs-d’œuvre (les plus innocents apparemment : ceux dénués de toute nudité). Le Zurbarán, bien sûr (il est à Los Angeles, mais avec une reproduction grandeur nature déroulée par terre, ça marche très bien aussi). Les Vermeer (un sacré pervers, celui-là – La Laitière, c’est à n’y pas croire – elle est à Amsterdam, mais on se débrouille comme j’ai dit). En tout cas, La Dentellière, elle y est, elle, au Louvre (aile Richelieu, 2e étage, salle 38). Et croyez-moi, c’est obscène à tomber par terre aussi… tout y est, de A jusqu’à Z, avec les points sur les i… pas racontable ! Je vous raconterai quand même dans une prochaine chronique (ta mère)… Reprenons : donc, j’y vais à mots couverts avec mes petits vieux. Vous verriez leurs yeux briller, et les femmes alors… elles me sucent la bite des yeux, ça me trouble. Pour finir, j’entraîne tout mon groupe d’auditeurs au musée d’Orsay, et je les abandonne devant L’Origine du monde de Courbet. Là, au moins, pas besoin de discuter : mes clients et clientes comprennent tout… J’attends de pied ferme celui qui osera venir m’affirmer que L’Origine n’est pas un tableau de femme à poil… que c’est, par exemple, une allégorie de l’ouverture aux autres. À autrui, pour mieux dire la chose… Y en a marre à la fin ! C’est vrai, quoi, merde ! Mais je m’emporte… j’arrête là pour aujourd’hui.
La prochaine fois, j’étudierai avec vous l’affiche de Chantal Ladesou à propos de son spectacle Nelson. Encore une obscénité sans nom. Vous doutez ? Attendez de voir ! Et si vous êtes sages, vous aurez droit, en sus, à un décryptage point par point du drapeau du Vatican. Un monument de pornographie à couper le souffle ! Ma parole, L’Origine, ce n’est encore que du vin de messe à côté… de l’eau bénite tiédasse. Qu’on se le dise…
Pratique ancestrale discriminatoire et barbare, la tradition de l’excision sévit dans de nombreux pays, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et dans certaines communautés d’Asie et d’Amérique du Sud. Il s’agit d’une mutilation, consistant à amputer partiellement ou totalement les parties génitales externes des filles. Cette pratique est une violation des droits des femmes qui détruit la vie de ses victimes.
D’où vient cette pratique ?Dans certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient, l’excision est un rite de passage traditionnel nécessaire pour devenir une femme, entrer dans l’âge adulte. Selon l’UNICEF, il est en général soumis aux filles de 4 à 14 ans, avant la puberté (toutefois, dans certains pays, l’excision est pratiquée sur les nourrissons). Les croyances liées à cette pratique supposent qu’après excision, la virginité de la femme serait protégée pour le mariage, et la femme serait également plus fidèle. Cette mutilation est ainsi souvent pratiquée pour contrôler ou réduire la sexualité féminine, par la conviction erronée qu’il s’agit d’un impératif religieux.
L’opération n’est pas toujours faite par des professionnels. Les personnes désignées pour cette tâche peuvent être les personnes âgées de la communauté, des accoucheuses traditionnelles, des guérisseurs, herboristes ou parfois par une parente … De plus, les antiseptiques ou anesthésiants ne sont en général pas employés, et les outils d’opération ne sont pas toujours les mieux adaptés. L’opération est donc bien souvent barbare, et sans encadrement sanitaire, ce qui engendre des douleurs atroces, des infections, traumatismes, peut rendre stérile ou encore se révéler mortelle.
Cette pratique est donc interdite dans de nombreux pays, mais l’aspect traditionnel et culturel maintient en place le rite.
Quelles sont les conséquences de l’excision ?Cette pratique peut entraîner des conséquences irréparables. Les jeunes filles se retrouvent en état de choc après l’opération, provoqué par l’immense douleur et l’épuisement lié à celle-ci. L’opération est systématiquement traumatisante. Les capacités de plaisir de la femme sont diminuées, et la perte de plaisir liée aux douleurs peut engendrer d’importants blocages psychologiques. L’excision n’apporte donc rien de bon, et met en danger la vie de ses victimes.
Bien évidemment, l’excision ne protège pas la virginité de la femme et ne la rend pas plus fidèle. Une femme insatisfaite, qui n’a pas de plaisir dans son couple peut essayer de trouver mieux ailleurs, de même pour une femme qui n’aime pas la sexulalité ou qui rencontre des blocages psychologiques à ce sujet. De plus, l’excision ne retiendra pas une femme d’aimer un ou plusieurs hommes au cours de sa vie !
Passons aux chiffresComme le souligne l’hebdomadaire britannique The Economist, qui a repris les chiffres publiés le 22 juillet dernier par l’UNICEF, le nombre de jeunes filles subissant l’excision dans le monde a diminué d’un tiers en trois décennies.
Le magazine dresse également un constat alarmant : chaque minute, sept filles subissent des mutilations génitales dans le monde. Malgré la diminution du nombre de cas, ce n’est pas suffisant pour contrebalancer l’augmentation de la population. Ainsi, le nombre de victimes pourrait passer de 3,6 millions à 4,1 millions en 2035.
A partir des données de l’UNICEF, The Economist a réalisé une carte, présentant l’ampleur de la pratique dans les différents pays touchés.
On n’observe donc que dans plusieurs pays, comme au Soudan, Mali, ou en Egypte, plus de 80% des femmes subissent l’excision.
Crédits photos : From shadow into light: victims of violence – © Oxfam International (Flickr) / © The Economist
Mettre fin à une anomalie du droit helvétique, c’est l’objectif du Canton de Genève. Ce printemps, il a repris à son compte une motion du conseiller national PLR Hugues Hiltpold pour aligner le Code pénal suisse à celui de ses voisins de l’Union européenne en matière de viol. De fait, en Suisse, seule la pénétration vaginale forcée correspond à cette définition. Tous les autres types de violences (pénétration anale, fellation forcées, etc.) sont considérées comme «contraintes sexuelles», théoriquement passibles d’une peine moins lourde (le minimum est de 1 an en cas de viol). En conséquence, une réforme de ces dispositions permettrait aux hommes de porter plainte pour viol.
Le Conseil fédéral s’oppose à un texte qu’il considère «ni nécessaire ni urgent». «Le droit actuel n’a pas de lacune pénale et protège aussi bien les victimes hommes que femmes des violences sexuelles», assure le gouvernement, qui invite les parlementaires à rejeter la motion. Toutefois, il ouvre la porte à la révision des articles 189 et 190 du Code pénal dans le sens du droit international, c’est-à-dire sans référence au sexe, et notamment de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence. Elle pourrait intervenir dès le premier trimestre 2015, selon le «Tages-Anzeiger».
«double discrimination»
Selon l’étude Santé gaie, les hommes gay et bi sont plus souvent victimes de viols que les hommes hétéros. Un sur dix déclarent avoir été victimes de viols ou de violences sexuelles, rappelait récemment Dialogai. Ils subissent une «double discrimination», souligne en outre Adrian Möri, de Pink Cross: «Quand ils cherchent de l’aide, ils doivent se sortir du placard, et passer pour des faibles qui sont incapables de se défendre.»
Happy Happening c’est 3 jours pour découvrir, partager et réfléchir aux mutations de notre société. Cet événement se donne pour ambition d’être un laboratoire à idées, autour de conférences, de musique, de débats et d’invités sur tous les thèmes de prédilection des femmes. On y ajoute des marques qui plaisent aux femmes, des événements, des artistes et des intervenants… le cocktail promet d’être détonnant ! Pour la femme, toutes les femmes… Et pour les hommes aussi !
Le mot d’ordre de ces journées d’échange, de réflexion et de partage est le suivant : Happy ! Et il s’articulera autour de 4 ambiances :
Happy Corner :Un lieu foisonnant où marques de prédilection, ateliers et bons plans se sont donnés rendez-vous pour nous surprendre !
Happy Brain :Pertinence et impertinence au menu des débats ! Issus du monde artistique, sportif, politique ou business, nos 40 invités poseront un regard empreint de bienveillance et de justesse sur les femmes d’aujourd’hui.
Happy Party :Parce que le Happy Happening, ça pétille, ça foisonne, ça innove surtout ! Ca joue : concerts, femmes en scène et karaoké Ca pose : défilé de mode, voguing et photo call Ca secoue : Zumba, yoga et battle d’impertinentes !
Happy Training :Ou le coaching dans tous ses états. Mieux se connaître, repousser ses limites… Ateliers, débats et conférences autour d’une même idée : oser.
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