Parfois, il n’y a rien à rajouter… qu’à se laisser guider.
Proverbe argentin
Merci demoiselle T du partage… ;-)
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Les pieds d’Hugo Lemieux
Chaussés de brogues noirs impeccables
Qui font craquer la salope chintoque du bureau
Les yeux d’Hugo Lemieux
Qui déshabillent la salope chintoque du bureau
Chaque fois qu’il la croise
Les épaules d’Hugo Lemieux
Que la salope chintoque du bureau masse
Dans la salle des employés quand ils sont seuls
Les oreilles d’Hugo Lemieux
Que la salope chintoque du bureau mordille
Quand elle lui apporte un dossier
Le coude d’Hugo Lemieux
Enfoncé dans les côtes de la salope chintoque du bureau
Quand ils luttent et se chamaillent tendrement
Les doigts d’Hugo Lemieux
Qui pincent les mamelons de la salope chintoque du bureau
Devant la photocopieuse
Les lèvres d’Hugo Lemieux
Quand il embrasse la salope chintoque du bureau
Après le resto-ciné réglementaire
Les joues d’Hugo Lemieux
Qui rougissent quand, le lendemain,
La salope chintoque du bureau l’entraîne dans la salle de réunion
Les orteils d’Hugo Lemieux
Badigeonnés un à un
Avec la salive de salope chintoque du bureau
Le dos d’Hugo Lemieux
Qui se cambre quand la salope chintoque du bureau
Lèche son anus avec application
Les jambes d’Hugo Lemieux
Crispées quand la salope chintoque du bureau
Le ramone avec son gode-ceinture
Le torse d’Hugo Lemieux
Constellé de gouttes de sueur
Que lèche la salope chintoque du bureau
Le menton d’Hugo Lemieux
Couvert de la cyprine
De la salope chintoque du bureau
Le cul d’Hugo Lemieux
Qui se tortille drôlement en sortant de la réunion
Avec la salope chintoque du bureau
Les bras d’Hugo Lemieux
Qui poussent la salope chintoque du bureau
Le lundi suivant dans la toilette des hommes
La queue d’Hugo Lemieux
Enfoncée juste un peu trop loin
Au fond de la gorge la salope chintoque du bureau
Le poil pubien d’Hugo Lemieux
coincé entre les dents
de la salope chintoque du bureau
Le sperme d’Hugo Lemieux
Qui gicle et qui brûle
Les yeux de la salope chintoque du bureau
La pisse d’Hugo Lemieux
Qui coule en rigole au coin de la bouche
De la salope chintoque du bureau
Les dents d’Hugo Lemieux
Blanches comme des iceberg
Qui causent le naufrage de la salope chintoque du bureau
Le cœur d’Hugo Lemieux
Qui n’a pas vraiment de place en ce moment
Pour la salope chintoque du bureau
A la fin du mois d’octobre dernier, la campagne anti-pornographie #PornKillsLove a fait grand bruit en investissant une centaine de panneaux d’affichage à San Francisco. « Porn Kills Love. Fight For Love » proclamaient les affiches d’un air martial, dans des teintes rouge, noire et blanche. Derrière ce grand élan conservateur, l’organisation Fight The New Drug (FTND), formée il y a cinq ans par quatre Mormons venus de l’Utah.
Histoire de rappeler que tous les membres de l’Eglise des Saints des Derniers Jours n’approuvent pas cette vindicte, les propriétaires des studios MormonBoyz et MormonGirlz se sont exprimés publiquement. « Quatre Mormons entretiennent peut-être des vues anti-pornographie et sexuellement négatives, mais ils ne sont pas nos porte-paroles, a expliqué LeGrand Wolf, qui affirme avoir été élevé dans la tradition mormone. En tant que premier distributeur mondial d’érotisme mormon (…) nous sommes de fervents avocats de la liberté d’expression et de la libération sexuelle ».
La co-propriétaire Brooke Hunter, qui revendique elle aussi une éducation mormonne, en a remis une couche : « (Cette campagne) est menaçante pour tous les professionnels de l’industrie. (…) Soyez assurés que nous et nos fans nous battrons pour envoyer le bon message au public ». On compte sur eux pour triompher dans ce conflit intra-confessionnel pour le moins original.
Il y a d’autres manières de faire de l’argent dans le porno qu’en travaillant sur les plateaux de tournage. Marie-Chantal, par exemple, gagne sa vie en créant des gifs pour une tripotée de studio renommés, notamment Blacked, Tushy et New Sensations. Les poids lourds de l’industrie ont bien compris que ces boucles animées, promptes à se propager partout sur Internet, sont un moyen idéal d’attirer l’oeil du chaland – et donc son porte monnaie.
« J’ai commencé à faire des gifs pour partager des moments de scènes que j’appréciais, explique la Montréalaise au site Connections.Mic. Sachant que Tumblr est l’un des meilleurs endroits pour trouver des gifs porno, j’y ai lancé mon premier blog ». Bien vu : d’après TechCrunch, 11% des comptes les plus populaires de la plate-forme ont quelque chose à voir avec le porno. Aujourd’hui, le Tumblr de Marie-Chantal, KinkyMarieOfficial, génère plusieurs centaines de notes tous les jours. Certaines de ses publications attirent même des milliers d’interactions.
Toute cette entreprise permet à la Montréalaise de gagner sa vie grâce à l’affiliation [publicité à la commission, ndlr]. Chacun des posts effectués sur son Tumblr et son site officiel comportent un lien vers le studio de production des films « gifés ». Cliquez dessus, et vous serez suivi à la trace ; lâchez les euros pour un abonnement à Tushy, Black ou New Sensations et une petite partie des sous atterrira dans la poche de Marie-Chantal. Après tout, c’est grâce à elle que vous avez enrichi l’industrie. La Tumblerina a décidé de se lancer dans l’affiliation après avoir découvert que la méthode était déjà utilisée par quelques gifeurs malins.
Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire pour gagner votre vie en regardant du porno toute la journée. Gardez juste à l’esprit que Marie-Chantal investit tout son temps dans l’entretien de son petit empire. Il faudra aussi compter sur la concurrence de quelques gifeurs renégats : « Je vois des gens poster mes gifs après avoir retiré leurs watermarks, déplore Marie-Chantal. Ils volent mes retweets et mes reblogs, c’est compliqué de rester motivée ». Même dans l’univers tout rose des gifs, la vie c’est dur.
http://www.femina.ch/societe/temoignages/transsexuelle-heureuse-apres-une-vie-enfer|Garçon à la naissance, Pascale, 50 ans, vit désormais dans la peau d’une femme. Elle témoigne d’un enfance chaotique, puis d’une double vie éprouvante qui l’a menée à une période de prostitution à bord de sa camionnette rose garée dans le quartier genevois des Pâquis. «Le jour où je me suis retrouvée avec un pistolet sur le front, j’ai décidé d’arrêter la prostitution. De revenir à une existence plus calme.»
Par : Joe, Alexia BACOUËL, Cécile MARTIN Invitée : Nathalie Giraud, créatrice de Piment Rose. Références : Culture Q : Splendeurs et misères. Images de la prostitution 1810-1950, jusqu’au 17 janvier au musée d’Orsay. La lecture qui fait du bien : Une création de Cécile qui a eu envie de jouer avec les auteurs. Au menu :...
The post Podcast de l’émission radio du 4 novembre 2015 – Les Sextoys appeared first on Le Cabinet de Curiosité Féminine.
Que s’est-il passé dans la nuit de jeudi à vendredi à bord de l’Oasis of the Seas? Le mégapaquebot, d’une capacité de 6300 passagers, croisait au large des Bahamas quand un homme de 35 ans est tombé à la mer. Une vidéo des derniers instants du drame (voir ci-dessous) est apparue sur le Net. On y voit l’individu se cramponner à l’attache d’un canot de sauvetage, avant de lâcher prise et de disparaître dans les flots sous les yeux horrifiés de passagers. Un corps correspondant à son signalement a été repéré quelques heures plus tard par les gardes-côtes américains.
Bernardo Albaz, New-Yorkais de nationalité brésilienne, voyageait avec son mari. Selon l’avocat de ce dernier, le couple avait entendu des membres de l’équipage se moquer d’eux à plusieurs reprises, proférant des propos homophobes. Le couple les aurait notamment entendu dire «Hi, lipstick!» La situation aurait dégénéré quand un agent de sécurité aurait ordonné au Brésilien de 35 ans de cesser de filmer les gens au bord de la piscine du bateau. Il aurait alors été accusé de pédophilie.
«Je ne suis pas un pédophile»
Le croisiériste Royal Caribbean a démenti la version de l’avocat, affirmant que Albaz avait sauté du balcon de sa cabine, au 7e niveau du navire. Le personnel du navire auraient été alertés par les occupants d’une cabine voisine au sujet d’une bruyante dispute conjugale. Mercredi, l’avocat a contre-attaqué en produisant une vidéo où l’on voit Albaz au lit, dans sa cabine, interpellant deux membres de la sécurité du navire: «Je ne suis pas pédophile, je suis marié.» L’avocat a admis qu’au moment du drame, le Brésilien était sous l’influence d’alcool ou de drogue et qu’il s’est rendu sur son balcon de son plein gré «en signe de protestation». Une enquête a été ouverte par la police de Floride.
» Source: Advocate.com
Le troisième article livré dans la hotte de nouveaux plaisirs qu’il me restait à découvrir fut le très majestueux plug anal en Aluminium de Luxotig. Impressionnant par sa taille pour un plug (16 cm de long au total pour 4 cm de diamètre à son endroit le plus large), il n’en reste pas moins un…
Cet article Test du plug anal Luxotiq est apparu en premier sur NXPL.
http://www.hebdo.ch/hebdo/culture/detail/monsieur-gustave-et-les-jeunes-faucheurs|Une nouvelle exposition, deux livres, et un film documentaire rendent hommage à Gustave Roud (1897-1976), figure majeure de la littérature romande. Ce dernier lève le voile sur les paysans vaudois que le poète-photographe a magnifiés et érotisés. «Complice, l’appareil de photo trouve le temps bien long, dans son étui, et soupire après le temps des déclics qui tarde à venir», écrivait en 1971 un Gustave Roud, qui languit de pouvoir photographier les travailleurs des champs. Pour «L’Hebdo», le journaliste et auteur Julien Burri a rencontré un de ces modèles. La question de l’homosexualité de l’artiste gêne encore: «Ma foi, il était comme ça. Laissez-le en paix!» «Tout, chez Roud, naît du désir contrarié. C’est parce que ce dernier est indicible, dans le milieu dans lequel il a vécu, qu’il a inventé une langue, et une esthétique, pour pouvoir l’exprimer», résume Julien Burri.
Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Interview de Nunca.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
J'ai 36 ans, je suis végan, je n'ai pas d'enfant et je n'en veux pas. Je suis issue d'un milieu socio-culturel très modeste .Je n'ai pas vraiment de métier, j'alterne entre des périodes de chômage et des jobs précaires.
Sinon, je suis banche, hétéro et cisgenre.
Depuis quand es-tu féministe et quel a été le déclic s'il y en a eu un ?
Il n'y a pas eu vraiment de déclic non, pas d' événement précis qui m'a fait dire "Voilà! A partir d aujourd'hui je suis féministe!" mais plutôt une accumulation de sentiments de malaise, d'incompréhension et d'injustices qui, peu à peu, m'ont tout logiquement conduite à me définir comme telle.
Il y a les souvenirs d'enfance : ma grand-mère (j'ai grandi avec ma mère chez mes grand parents entre une mamie complètement dévouée et effacée et un grand-père macho et autoritaire) qui servait toujours les hommes en premier à table leur octroyant le plus gros morceau de viande, mes tantes et cousines qui se levaient pour débarrasser alors que les hommes restaient assis à discuter après les repas. Ça ne m 'a jamais semblé normal, je ne comprenais pas.
Il y a ce souvenir précis de moi, encore petite, faisant la vaisselle et de mon grand-père, debout, surveillant ma façon de m'y prendre, mon sentiment de révolte à ce moment là et ses mots cinglants: "tu seras une folle comme ta mère".
Il y a les discours sur celles qui "l'ont bien cherché" qui m'ont toujours horrifiée et me mettaient en rage. Aussi loin que je me rappelle je n'ai jamais pu supporter tout ce qui se rapporte au slutshaming. Très tôt, je crois, j'ai senti qu'il y avait là quelque chose de profondément injuste.
Il y a une agression sexuelle à 20 ans qui a été l'occasion de me les prendre en pleine tronche toutes ces saloperies. Les relations avec les mecs aussi, le souci qu'elles me posaient, l'impression qu'il y avait quand même "anguille sous roche" au pays du prince Charmant.
Puis mes premières rencontres IRL ou virtuelles avec des féministes assumées, les brochures des infokiosques des squats anars avec lesquels je commence à flirter. Les nombreux débats sur internet, les centaines de témoignages de femmes sur les violences qu'elles subissent, leur coté universel qui m’apparaît alors.
Chez moi, il n'y avait pas de livres, je n'ai pas hérité d'une culture féministe. En fait, peut être qu'il a toujours été là, viscéral et qu'il s'est affûté avec le temps.
Est-ce que des gens t'ont déjà questionné sur ton non désir d'enfant ? Que leur réponds-tu ?
Oui même si le fait que je sois bien entourée limite les dégâts. Aujourd'hui, toutes mes potes sont féministes, mon non-désir ne leur parait donc pas aberrant. Je ne me suis jamais sentie jugée par elles à ce niveau. Quant à mon compagnon actuel, il est certain de ne plus en vouloir donc pas de souci de ce coté là non plus.
Sinon oui, clairement, c'est un choix qui interroge.
Je crois que ça a été un peu compliqué à accepter pour ma mère par exemple, mais pour être franche, je m'en moque. Je suis intimement convaincue que ce choix ne regarde que moi et je n'en tire aucune culpabilité. Et ce que je réponds aux gens que je sens un peu dans le jugement de valeur ou la curiosité déplacée, c'est juste ça : je leur annonce très vite que je me moque de leur avis sur la question, que je n'ai pas envie d'enfants, point et que ça ne regarde que moi
Je peux en revanche en parler plus longuement avec des ami-e-s/amoureux qui sont dans la discussion cool ,l'échange et la bienveillance, mais les personnes qui y vont de leur petite morale, ce n'est pas possible. Tout dépend de qui me questionne et de la façon dont iel le fait quoi.
Sinon, j'ai droit à la ritournelle de l'horloge biologique régulièrement quand je vais chez les médecins, à leurs airs perplexes face à mon non projet bébé à court, moyen ou long terme, à leurs hypothèses et considérations pourries sur la/ma vie. Bref, les joies du corps médical. Là encore, je ne m'étends pas sur le sujet. Ce ne sont pas mes ami-e-s, je ne leur demande pas leur avis, je n'ai donc rien à leur confier.
Est-ce que tu as eu l'occasion de discuter avec tes grands-parents de l'atmosphère machiste qu'il y avait chez eux ?
Non. Chez moi on ne parlait pas. Je crois que ce que je pouvais penser de son attitude était bien le dernier souci de mon grand-père. Alors, en dehors de mes quelques réactions de défense qui m ont valu d'être taxée de folle, non, pas de discussion. Je me souviens d'un seul court échange avec ma grand-mère sur sa relation avec son mari au cours de laquelle elle avait laissé échappé qu'elle n avait jamais aimé le sexe. Elle a eu 7 grossesses...
Tu disais qu'après ton agression sexuelle, tu as subi du slut shaming ; peux-tu en parler ?
Oui.
Pour situer le contexte. Je faisais du camping avec une amie. On nous a sexuellement agressées la nuit pendant qu'on dormait.
Nous avons appelé les flics et porté plainte. Au poste les flics nous ont demandé comment nous étions habillé, l'un d'eux a même tenté une petite blague sur le fait qu'il fallait comprendre les hommes, nous étions si jolies...Mais dans l'ensemble, iels ont été correctes.
Le lendemain matin, on a du affronter les gens qui bossaient dans le camping .Selon eux, nous étions des allumeuses qui se trimbalaient à moitié nues ( pour info : c'était l'été, il devait faire plus de 30 degrés) qui buvaient et "riaient avec des hommes" . Texto hein. Iels ont dit : "Vous riez avec des hommes!". La veille de l'agression, on avait effectivement bu et échangé quelques mots avec un groupe de mecs sympas à la table voisine alors on méritait sans doute quelque part d'être punies pour avoir osé nous comporter ...voyons...un peu comme des mecs? Rire, boire, profiter de l'été. Un crime, à croire. L'alcool à Patriarcatland c'est magique :il déresponsabilise les hommes coupables mais responsabilise les victimes. Ça me révolte.
A l'époque je n'étais pas consciemment féministe mais je savais déjà que les choses se passaient souvent ainsi dans ces cas-là et pourtant ,étrangement, j'avais l'impression de nager en pleine 4eme dimension. Tout ça me semblait complètement surréaliste, presque grotesque. Ma copine pleurait et hurlait après les gens. Moi je planais, abasourdie par tout ce que j'entendais.
On nous a viré du camping après nous avoir expliqué ,qu'ici, on ne voulait pas d'histoires.
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais je n'ai pas vécu l'agression en elle-même comme une grande violence. En revanche ,tout ce qu'on s'est pris dans la tronche ça l'a été.
J'ai beaucoup, beaucoup pensé et je pense toujours à toutes les victimes qui ont eu à supporter le même genre d'accusations. Les histoires des copines, les affaires de viols médiatisées, toutes ont leur lot infâme de slutshaming .Ça me rend malade, ça me plonge dans des états de rage à en fondre en larmes. La violence du patriarcat est inouïe, terriblement destructrice.
Je me rends compte que depuis le début, je te parle beaucoup de petites expériences de ma vie, de choses qui pourraient surement sembler anecdotiques à certain-e-s. Mais il n'y a rien d'anecdotique dans les humiliations et violences machistes. Nos expériences en la matière sont profondément politiques. Sans doute me suis-je affirmée clairement féministe quand j'ai compris ça, que ces expériences prenaient toutes intégralement place dans un système bien huilé d'intimidation .Quand tu saisis par ex, que le viol n'a rien d'un coup de pas de bol, d'un accident de la vie mais qu'il est un outil stratégique de domination, tu commences à appréhender la réalité du patriarcat dans toute sa barbarie.
Tu parlais de ta précarité ; penses-tu que les militantes féministes parlent assez de la précarité des femmes, (qui représentent la majorité des pauvres) ?
Non.
Ça m'embête de te répondre ça parce que je suis à mille lieux de penser que le féminisme est un truc de bourges, mais non. Je n'ai pas le sentiment que les féministes se penchent assez sur les questions de précarité et tout ce qu'elle implique.
Pourtant, le double mépris que tu supportes quand tu es une femme ET une précaire il est bel et bien là. La lutte des classes, ce n'est pas de la vieille histoire. Nous sommes évidemment doublement fragilisées. Bien sur que ça nous rend encore plus vulnérables aux situations abusives au travail, au foyer etc.
Et puis la précarité a des conséquences multiples .Je veux bien qu'on investisse la pornographie, qu'on travaille à proposer autre chose que des scénarios misogynes, je veux bien qu'on débatte sur le fait de savoir si le gode ceinture c'est libérateur ou encore trop phallocentré. Ce n'est même pas que je le veuille bien en fait c'est que je trouve ça nécessaire. Mais c'est quoi ta sexualité quand tu flippes de perdre ton appart parce que tu n'as plus un rond, quand tu rentres crevée d'un taf sous payé dans lequel tu es méprisée, quand tu es à la rue? Quelle place il reste pour ton épanouissement sexuel, pour l'identification de tes désirs propres ? La précarité influence tout: ton rapport au sexe, au corps, à l'amour, à l'estime de soi.
Comment ne pas se sentir loin des problématiques de représentativité des femmes dans la classe politique ou à la tête des grandes entreprises quand tu sais que, de toute façon, jamais tu ne foutras les pieds dans les écoles huppées qui mènent à ces postes?
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