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Vous connaissez la passion de Gonzo pour le futur, il suffit qu’on évoque le mot pour entendre le bruit sourd de sa teub cognant contre le bureau. Pour lui faire plaisir, notre petite équipe cherche à quoi pourrait ressembler le porn dans l’avenir. On peut affirmer sans trop se tromper qu’il sera sur internet. J’enfonce une porte ouverte là, mais retrouverons-nous ces gens tout nus qui font du sexe sur les tubes ou sur les Netflix du porn ?
Personnellement, j’ai eu ma période Xhamster, mais ça n’a pas duré. Les pubs, la recherche interminable, la mauvaise qualité, le temps de chargement m’ont rapidement lassé et que dire des trailers promo… Mes habitudes préfèrent le confort de visionnage du lecteur VLC et d’une fappothèque bien fournie. Pour cette raison, j’argumente dans nos débats en faveur des vidéos en illimité, comme la musique sur Deezer ou Spotify. Quand UGC avait lancé sa carte donnant accès à tous les films pour un abonnement mensuel, je m’étais rué dessus comme les sites internet se jettent sur une actu Pornhub. Quand Free avait proposé son offre « triple play », j’avais résilié mon forfait 50 heures AOL en moins de deux. L’illimité me fout la gaule, tout simplement.
Depuis son ouverture en janvier, SkweezMe n’arrête pas d’enrichir sa collection. Chauntelle Tibbals sur Uproxx nous fait l’article du site. Il compte plus de 35 studios, ajoute environ 30 nouveaux films par semaine, accepte les bitcoins et fonctionne avec des jetons. Chaque jeton dure 24 heures et n’a pas de date de péremption. On peut acquérir 3 jetons pour 2,97 dollars ou 90 pour 86,65 dollars. Les marathoniens de la branlette approuvent dur comme fer ; les autres aussi, ça fait le film à 1 euro quand même.
Cependant, SkweezMe n’a pas dans son catalogue de studios de premier plan et si tu veux te toucher sur l’habile Remy Lacroix faisant du hula-hoop, ce n’est pas là que tu la trouveras. Heureusement, il existe Xillimité de chez Dorcel. Pour 10 euros par mois, on accède à presque tous les films du studio, plus plein d’autres prods françaises et internationales. La variété est bien meilleure chez eux, même si les nouveautés ne sont pas disponibles tout de suite. Les fans d’amateur français se gargarisent des outrages de Pierre Moro et de Jack Wood, tandis que les nostalgiques se repassent en boucle Les parfums de Mathilde ou le Very Best of de Mélanie Coste. Sur Xillimité, il y a vraiment de quoi faire.
Draghixa en boucle sur mon PC
On vous prépare un dossier plus complet sur les Netflix du porn, à lire prochainement sur le Tag. Le streaming légal a de l’avenir, même si les amoureux du mp4, comme moi, restent sur leur faim.
Après 4 ans d’absence, les éditions La Musardine sont de retour au Salon du Livre de Paris. En cette période d’invasion de textes « érotiques » chez tous les grands éditeurs de la capitale, il fallait bien que le public retrouve un point d’ancrage, sur un stand où l’on trouve l’érotisme décliné sous toutes ses formes, pour tous les goûts…
Les nouveautés 2014…
On découvrira sur le stand de la Musardine les dernières parutions, reflet de l’éclectisme de la maison :
Sexe, mensonges et banlieues chaudes, le premier roman de Marie Minelli, qui enfonce le clou de la vague chick porn, après le succès de Sex in the Kitchen d’Octavie Delvaux : des comédies érotiques et romantiques made in France !
Osez l’infidélité, de Pierre des Esseintes, où comment comme François, Valérie, Julie et les autres, vivre au mieux cette situation très en vogue.
La Putain et le Sociologue, un livre à deux voix, laissant la parole à une prostituée libre et heureuse, mise en regard de l’analyse du sociologue Daniel Welzer-Lang. Un livre précieux pour éclairer les débats actuels.
Seront présents plusieurs de nos auteurs, notamment Marie Minelli, Octavie Delvaux (Sex in the Kitchen), Claude H. (Grand Ecart), Gala Fur (Osez les jeux de soumission & de domination), Marc Dannam (Tout Osez !), Etienne Liebig (Sexercices de style) et l’incontournable Stéphane Rose (Misère-sexuelle.com).
… et toujours le fonds d’un éditeur de référence dans son domaine.
Le Salon du Livre est l’occasion de présenter l’ensemble du fonds de La Musardine, riche d’environ 250 titres aujourd’hui, dans tous les genres littéraires…
La collection « Osez », référence dans les domaines des guides pratiques de sexualité, qui fête ses 10 ans en 2014, sera particulièrement mise à l’honneur.
Mais aussi les textes classiques et contemporains en poche dans la collection de référence « Lectures amoureuses » (Sade, Musset, Anaïs Nin, Esparbec, Françoise Rey…), nouvelles érotiques dans la collection à thème « Osez 20 histoires »), les sommes encyclopédiques sur des sujets de société, les essais impertinents et pamphlétaires de la collection « l’Attrape-corps » (Misère-sexuelle.com, La Liberté d’offenser…), les beaux- livres (Pin-up d’Aslan)…
Et plein de surprises !
Le Salon permet à la Musardine de rencontrer son public, mais surtout de faire découvrir la maison à ceux qui ne la connaissent pas ou n’osent pas. Pour vous séduire, puisque ça fait partie de notre travail, nous vous avons réservé plein de surprises, que ce soit le soir de l’inauguration – où l’ambiance promet d’être réchauffée – ou durant le salon, avec des cadeaux, des auteurs plus sympathiques les uns que les autres, et notre team de choc prête à tout pour vous !
Accompagnée de son guitariste Serge Léonardi, Julia Palombe, la nouvelle diva des nuits parisiennes qui osent, viendra exceptionnellement présenter quelques chansons de Nue, premier album de son groupe Palombe & Creatures, pendant la soirée d’inauguration en live et en direct du stand de la Musardine !
Venez nombreux (stand F93) !
(oui mon moral est olympique)
Lorsque je suis fatiguée, que le militantisme m'épuise et l'inertie me tétanise, je suis tentée de relire ces mots de Rochefort :
"Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place.
Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [....]
L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes.
C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
Aller donc communiquer sur ces bases."
C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a "écouté" son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.
Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.
Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[...]"
Et puis je me ravise. Je réfléchis. Je redeviens raisonnable.
Les femmes féministes (si on ne tient pas compte de nos désaccords internes) représentent, quoi ? Allez faisons preuve d'un optimisme débordant ; environ 10% de la population. En face 90% de personnes qui n'en ont rien à foutre ou qui sont carrément contre les droits des femmes.
Alors, sortir les couteaux... Imaginez vous face à une foule de 200 personnes qui veut vous tuer et vous sortez votre couteau ?
Il va falloir se mettre en tête - que je me mette en tête - que le féminisme ne se passera pas des hommes.
Je peux bien écrire 500 textes expliquant ce qu'est le viol, tant que le groupe "hommes" ne sera pas bien convaincu qu'il ne faut pas violer, on n'arrivera à rien. Tant qu'il n'y aura pas une prise en compte nette qu'il y a un léger problème dans la construction du masculin, qui entraîne le viol (et rien que de déjà poser cela est une sorte de révolution totale qui me vaut la glorieuse réputation de haïr les hommes, on ne se demande jamais si les hommes haïssent les femmes pour autant leur faire du mal. Enfin on arrive à démontrer qu'un type qui éclate la tête d'une femme contre un radiateur commet un crime passionnel alors bon...).
En 15 ans de féminisme, jamais personne n'est venu me dire '"Mais dis donc, au vu des statistiques là, les hommes ne haïraient tout simplement pas les femmes ? Cela ne serait pas cela le problème ," Alors que en revanche, parce qu'on veut empêcher le viol, parce qu'on veut empêcher la violence conjugale, parce qu'on veut empêcher les discrimination, ca serait nous qui serions haineuses ?
Mais haineuse de quoi ?
Les choses sont simples. Des membres du groupe "homme" violent, battent, tuent et commettent des crimes sexo-spécifiques. On a déjà démontré 500 fois que la construction de la virilité pousse à ce genre de comportement.
Néanmoins, comme l'a démontré Gaëlle-Marie, on continue à emmerder les femmes. Ce sont les filles qui sont éduquées à ne pas être violées et jamais les ados mâles à ne pas violer. Tous les gamins (oui je sais, pas toi) sont élevés dans l'idée qu'ils doivent à tout prix fourreur leur bite dans une chatte le plus rapidement possible pour prouver leur normalité de mec hétéro viril MAIS on ne se pose jamais la question que le viol est un bon moyen de le faire. On nous sortira des millions d'études pour nous dire qu'il y a tant de femmes violées mais jamais aucune étude pour nous dire qu'il y a tant de mecs violeurs. On prend un groupe d'ados à la puberté, qui va passer u nombre d'heures non négligeables à se tourner autour et à picoler/prendre des drogues ; TOUTES les filles auront eu droit à leur couplet à la con visant à réprimer leur liberté afin de ne pas être violées, AUCUN garçon n'aura jamais été éduqué à ne pas violer parce qu'on n'arrive simplement pas à imaginer que cela arrive au fond.
Le féminisme a connu différentes phases ; à l'heure actuelle on cherche à faire évoluer les mentalités et à repenser les rôles sociaux de genre. En clair, quels sont les rôles imposés aux hommes et quels sont ceux imposés aux femmes. En matière des rôles féminins, on a bien bossé. C'est clair dans la tête de beaucoup de gens - pas de tous évidemment - qu'une femme n'a pas à fonction à s'occuper des gamins ou à être violée. En revanche, ô surprise, rien n'a été fait du côté des hommes ; et il est encore extrêmement compliqué qu'un homme soit au foyer ou n'accomplisse pas une tâche considérée comme masculine.
Alors les mecs chialent hein. Oh ca tu les entends. Et c'est bien malheureux qu'il y est autant de viols. Et c'est bien malheureux que vous ayez peur dans la rue. Et c'est bien malheureux que vous vous tapiez les tâches ménagères, les soins aux enfants, que vous ayez une retraite de merde. Qu'est ce que c'est emmerdant ohlala.
Aucun, jamais nulle part ne se demande en quoi il participe à ce système, et comment surtout il peut arrêter. Là il n'y a plus personne. Si aucun homme a aucun moment ne questionne sa position d'homme, en se demandant pourquoi il lui est difficile de prendre un congé enfant malade, alors mécaniquement, car un enfant ne se garde pas tout seul, cela devra être une femme qui le gardera.
Et on se retrouve face à une évidence terrifiante et sidérante ; on va devoir - face à des gens qui sont parfois nos mecs, nos amis, nos amants, nos potes, nos frères, nos pères - prier, supplier pour qu'ils condescendent à faire de petits efforts. Parce qu'ils sont trop nombreux, que la résistance est trop forte pour qu'on fasse autre chose. Parce que même le plus charmant des mecs - notre pote super féministe là - est un bloc de granit impossible à bouger quand il s'agit de causer rôle social masculin.
J'aimerais bien dire à l'heure actuelle dans la lutte féminisme qu'il est possible de se passer des hommes. Sachant que le sexisme s'est fondé sur la complémentarité des sexes, mécaniquement, logiquement, il est obligatoire de déconstruire la masculinité pour avoir un peu de paix ; et cela seuls les hommes peuvent le faire. Comme ils n'y ont pas grand intérêt immédiat (enfin je crois que si mais visiblement cela n'est pas clair pour eux), il ne nous reste plus qu'à espérer qu'ils nous donnent, grands seigneurs qu'ils sont, quelqies bribes d'égalité quand ils le jugeront bon.
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(oui mon moral est olympique)
Lorsque je suis fatiguée, que le militantisme m'épuise et l'inertie me tétanise, je suis tentée de relire ces mots de Rochefort :
"Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place.
Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [....]
L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes.
C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
Aller donc communiquer sur ces bases."
C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a "écouté" son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.
Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.
Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[...]"
Et puis je me ravise. Je réfléchis. Je redeviens raisonnable.
Les femmes féministes (si on ne tient pas compte de nos désaccords internes) représentent, quoi ? Allez faisons preuve d'un optimisme débordant ; environ 10% de la population. En face 90% de personnes qui n'en ont rien à foutre ou qui sont carrément contre les droits des femmes.
Alors, sortir les couteaux... Imaginez vous face à une foule de 200 personnes qui veut vous tuer et vous sortez votre couteau ?
Il va falloir se mettre en tête - que je me mette en tête - que le féminisme ne se passera pas des hommes.
Je peux bien écrire 500 textes expliquant ce qu'est le viol, tant que le groupe "hommes" ne sera pas bien convaincu qu'il ne faut pas violer, on n'arrivera à rien. Tant qu'il n'y aura pas une prise en compte nette qu'il y a un léger problème dans la construction du masculin, qui entraîne le viol (et rien que de déjà poser cela est une sorte de révolution totale qui me vaut la glorieuse réputation de haïr les hommes, on ne se demande jamais si les hommes haïssent les femmes pour autant leur faire du mal. Enfin on arrive à démontrer qu'un type qui éclate la tête d'une femme contre un radiateur commet un crime passionnel alors bon...).
En 15 ans de féminisme, jamais personne n'est venu me dire '"Mais dis donc, au vu des statistiques là, les hommes ne haïraient tout simplement pas les femmes ? Cela ne serait pas cela le problème ," Alors que en revanche, parce qu'on veut empêcher le viol, parce qu'on veut empêcher la violence conjugale, parce qu'on veut empêcher les discrimination, ca serait nous qui serions haineuses ?
Mais haineuse de quoi ?
Les choses sont simples. Des membres du groupe "homme" violent, battent, tuent et commettent des crimes sexo-spécifiques. On a déjà démontré 500 fois que la construction de la virilité pousse à ce genre de comportement.
Néanmoins, comme l'a démontré Gaëlle-Marie, on continue à emmerder les femmes. Ce sont les filles qui sont éduquées à ne pas être violées et jamais les ados mâles à ne pas violer. Tous les gamins (oui je sais, pas toi) sont élevés dans l'idée qu'ils doivent à tout prix fourreur leur bite dans une chatte le plus rapidement possible pour prouver leur normalité de mec hétéro viril MAIS on ne se pose jamais la question que le viol est un bon moyen de le faire. On nous sortira des millions d'études pour nous dire qu'il y a tant de femmes violées mais jamais aucune étude pour nous dire qu'il y a tant de mecs violeurs. On prend un groupe d'ados à la puberté, qui va passer u nombre d'heures non négligeables à se tourner autour et à picoler/prendre des drogues ; TOUTES les filles auront eu droit à leur couplet à la con visant à réprimer leur liberté afin de ne pas être violées, AUCUN garçon n'aura jamais été éduqué à ne pas violer parce qu'on n'arrive simplement pas à imaginer que cela arrive au fond.
Le féminisme a connu différentes phases ; à l'heure actuelle on cherche à faire évoluer les mentalités et à repenser les rôles sociaux de genre. En clair, quels sont les rôles imposés aux hommes et quels sont ceux imposés aux femmes. En matière des rôles féminins, on a bien bossé. C'est clair dans la tête de beaucoup de gens - pas de tous évidemment - qu'une femme n'a pas à fonction à s'occuper des gamins ou à être violée. En revanche, ô surprise, rien n'a été fait du côté des hommes ; et il est encore extrêmement compliqué qu'un homme soit au foyer ou n'accomplisse pas une tâche considérée comme masculine.
Alors les mecs chialent hein. Oh ca tu les entends. Et c'est bien malheureux qu'il y est autant de viols. Et c'est bien malheureux que vous ayez peur dans la rue. Et c'est bien malheureux que vous vous tapiez les tâches ménagères, les soins aux enfants, que vous ayez une retraite de merde. Qu'est ce que c'est emmerdant ohlala.
Aucun, jamais nulle part ne se demande en quoi il participe à ce système, et comment surtout il peut arrêter. Là il n'y a plus personne. Si aucun homme a aucun moment ne questionne sa position d'homme, en se demandant pourquoi il lui est difficile de prendre un congé enfant malade, alors mécaniquement, car un enfant ne se garde pas tout seul, cela devra être une femme qui le gardera.
Et on se retrouve face à une évidence terrifiante et sidérante ; on va devoir - face à des gens qui sont parfois nos mecs, nos amis, nos amants, nos potes, nos frères, nos pères - prier, supplier pour qu'ils condescendent à faire de petits efforts. Parce qu'ils sont trop nombreux, que la résistance est trop forte pour qu'on fasse autre chose. Parce que même le plus charmant des mecs - notre pote super féministe là - est un bloc de granit impossible à bouger quand il s'agit de causer rôle social masculin.
J'aimerais bien dire à l'heure actuelle dans la lutte féminisme qu'il est possible de se passer des hommes. Sachant que le sexisme s'est fondé sur la complémentarité des sexes, mécaniquement, logiquement, il est obligatoire de déconstruire la masculinité pour avoir un peu de paix ; et cela seuls les hommes peuvent le faire. Comme ils n'y ont pas grand intérêt immédiat (enfin je crois que si mais visiblement cela n'est pas clair pour eux), il ne nous reste plus qu'à espérer qu'ils nous donnent, grands seigneurs qu'ils sont, quelqies bribes d'égalité quand ils le jugeront bon.
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Le socialiste Mathias Reynard est, à 27 ans, le benjamin du Parlement fédéral. Cet élu du peuple valaisan, s’y engage, notamment, pour la cause homosexuelle. Récemment, son initiative parlementaire 13.407 «Lutter contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle» a obtenu le soutien de la Commission des affaires juridiques du Conseil national. Le texte, s’il est accepté, permettrait à la Suisse de se doter d’une norme pénale pour lutter contre les propos homophobes. Interview.
– Mathias Reynard, quel est votre regard sur la trajectoire de votre initiative parlementaire?
Mathias Reynard – Je pense que l’on se trouve aujourd’hui dans une situation de changement. La décision de la Commission des affaires juridiques du Conseil national a surpris, car il y a déjà eu des propositions similaires déposées durant les législatures précédentes. Elles ont toujours été refusées. On sent aujourd’hui un courant plutôt favorable: la majorité a été nette, mais tout est encore à faire au Conseil des Etats. On dit parfois que la Chambre des cantons est plus conservatrice, mais j’ai fait mes calculs. Je pense que l’initiative a de bonnes chances.. Dans le cas où la Commission des affaires juridiques des Etats donnerait son aval, un projet concret pourrait alors être rédigé et on irait jusqu’à un vote devant les deux Chambres. On devrait être fixés d’ici un mois.
– Vous avez su convaincre en commission. La situation sera-t-elle la même devant l’ensemble des députés et des sénateurs?
– En général, quand on obtient une majorité assez claire en commission on s’assure un résultat assez satisfaisant au plénum. Je crois que l’on peut imaginer un résultat positif au Conseil national en tous cas. Cette initiative parlementaire a été signée par des gens d’à-peu-près tous les partis. Il y a notamment beaucoup de libéraux-radicaux romands qui l’ont signée, alors que ce n’est pas forcément le parti qui le soutien en commission. On peut donc espérer un score encore meilleur au plénum. L’incertitude vient plutôt du résultat du Conseil des Etats aujourd’hui.
– Pourquoi avez-vous décidé de vous engager pour cette thématique?
– Il y a plusieurs raisons. Il y a déjà un aspect qui me semble assez fort: le fait que cela vienne d’un élu d’un canton plutôt conservateur comme le Valais. Quand ce sont des parlementaires genevois ou zurichois qui font ce genre de proposition, cela étonne un peu moins. Et pourtant, je pense au contraire que c’est dans des cantons comme le mien où l’on a le plus de boulot à faire dans cette thématique. C’est également quelque chose qui me tient à cœur pour des questions de valeurs. Mon engagement est fondé sur la lutte contre les discriminations et la lutte contre les incitations à la haine. La Suisse s’est construite sur le respect des minorités et j’aimerais bien que cela continue. Et puis, évidemment, au niveau personnel, j’ai aussi dans mon entourage des personnes qui ont eu beaucoup de difficultés à vivre leur homosexualité via leurs familles. Elles vivent très violemment les attaques, le propos incitant à la haine.
– Il faut dire qu’en Valais on est plutôt habitué à des Oskar Freysinger, Grégory Logean ou Jörg Meichtry. Que pensez-vous de ces personnages?
– Quand on entend des propos ouvertement homophobes, ouvertement discriminatoires à l’égard des homosexuels, j’ai souvent l’impression que derrière ces paroles se cache le mal-être des personnes qui tiennent ces propos. Et puis au-delà de ça, il y a énormément de souffrance qui est générée. Ces personnages le font en général pour apparaître dans les médias. Pour choquer. Mais ils ne se rendent pas forcement compte du mal qui est fait. Vous savez, en Suisse, un jeune homosexuel sur cinq fait une tentative de suicide. C’est beaucoup plus élevé que chez les jeunes hétérosexuels et cela doit évidemment nous pousser à nous poser des questions. A nous demander pourquoi nous en sommes là; et si nous ne pouvons pas agir là-contre.
– Comment expliquer le retard pris sur cette question par la Suisse?
– Je pense qu’il y a beaucoup de tabous, beaucoup de non-dits. En Suisse tout va également plus lentement. Je pense, par ailleurs, que les recommandations qui nous ont été faites lors l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme ont touché des personnalités politiques.
– Vous êtes enseignant et membre de la Commission de l’éducation. Pour vous est-ce que l’école doit être un levier pour pouvoir parler plus ouvertement diversité sexuelle?
– Certainement que mon initiative parlementaire ne réglera pas tout. Elle fixe un cadre. Elle donne un signal. Il s’agit de dire: «En Suisse les propos incitant à la haine envers les homosexuels ne sont pas les bienvenus.» Ensuite, il y a tout un travail de prévention à faire. Bien sûr que l’école joue un rôle central. Je me rends compte des souffrances, des douleurs, des non-dits qui existent autour de cette question. Et je crois qu’il y a aussi un vrai travail qui doit être fait par l’école.
– Quel est votre position sur le mariage gay et l’adoption?
– Je considère que tous les individus sont égaux et doivent être traités de manière égale. Donc sur le fond, j’y suis favorable. Mais j’entends aussi beaucoup de personnes dans mon entourage qui me disent: «Ce n’est pas forcement quelque chose que l’on veut.» Je crois que l’on doit donner ce droit. C’est quelque chose qui me semble important. Je ne pense pas que pour qu’un enfant soit heureux et se développe bien le primordial soit l’orientation sexuelle de ses parents. L’essentiel, c’est l’amour qui est donné à l’enfant. Le reste, c’est surtout une question de temps, je crois.
Vendredi, j’ai fait la découverte d’un nouveau club libertin plein de promesses : le club Le Taken. Voici mon récit de la description de ces lieux… Laissez-vous envouter ! : L’entrée est dans les tons noir et or. Très classieux, avec ces miroirs et ses dorures. Dés l’entrée le patron nous mets en garde : […]
Cet article A la découverte du club libertin Le Taken est apparu en premier sur NXPL.
Il y a peu de temps, les américains avaient fait une étude sur les mensurations de Barbie, celle-ci affichant des formes peu réalistes. Nickolay Lamn, un artiste/chercheur, à eu l’idée de créer Lammily, une barbie taillée aux mensurations d’une ado américaine moyenne de 19 ans. Barbie n’était qu’un mirage, plus besoin donc de complexer, soyons fières de nos hanches larges!
EXTRAIT
Prologue
Je ne me souviens plus vraiment. On dirait que j’ai enterré ça quelques part, sous des mètres cubes de conscience.
Des images, des mots, des sensations, des odeurs.
Des douleurs.
Rien de précis.
Comme si ça n’était jamais arrivé.
Comme si ça ne m‘était jamais arrivé.
C’est arrivé, pourtant.
Une blessure toujours à vif, une meurtrissure qui saignera jusqu’à la mort. Une plaie aussi profonde qu’un abîme, dans laquelle je me suis perdue. Oubliée.
Dur à expliquer.
Ça a juste changé ma vie. Ça m’a transformée en je ne sais trop quoi…
Chaque femme a sa façon bien à elle de réagir à cet outrage indélébile.
Chaque femme et chaque enfant.
Ceux qui ont subi cela savent de quoi je parle. Les autres ne peuvent l’imaginer, même avec la meilleure volonté du monde.
Peu de gens peuvent comprendre. Ou beaucoup trop, malheureusement.
Mais tout le monde peut juger. Ce que je suis devenue.
Si facile de juger.
Si difficile à comprendre.
Ça ne fait pas seulement mal à en mourir. C’est bien pire. Ça vous ronge, lentement, de l’intérieur. Ça vous dévore, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une enveloppe vide et sèche.
J’aurais tellement voulu qu’il me tue. Qu’il m’achève. Ç’aurait été charitable de sa part. Mais il ignorait la pitié, je crois.
Et moi, j’ai oublié ce que c’était.
Il m’a tout appris, ne m’a rien laissé.
Ce jour-là j’ai compris qu’on peut mourir plusieurs fois.
Moi, je suis morte dans une chambre sordide, il y a longtemps. Tellement longtemps…
Pourtant, quelque chose a survécu. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là.
Quelque chose qui marche et qui parle à ma place.
Résumé
Raphaël, son frère William et leurs deux complices viennent de dérober trente millions d’euros de bijoux. Un casse qui a mal tourné : deux morts et un blessé grave.
Le blessé, c’est William.
Ils se retrouvent en planque dans une ferme isolée où vit Sandra.
Mon avis
Un huis-clos où les scènes de tortures alternent avec le sordide. PLUS NOIR QUE NOIR.
Difficile pour un lecteur lambda de ressortir indemne psychologiquement de ce Purgatoire des innocents.
Pour public averti.
Purgatoire des innocents, Karine Giebel, éditions Fleuve Noir 592 pages 20 €
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