Vous cherchez un mec sur Grindr? La célèbre application de drague gay, elle, cherche à se caser. Joel Simkhai, son créateur et propriétaire, s’est adressée au cabinet Raine Group pour rechercher d’éventuels acquéreurs, rapporte le site économique Bloomberg. Le mois passé, Simkhai avait déjà lancé un appel aux investisseurs et exprimé son ambition de développer la marque vers d’autres aspects du style vie gay.
Lancé en 2009 avec un modeste investissement de 5000 dollars, le logiciel a bouleversé le vaste monde des rencontres homosexuelles en exploitant les outils de géolocalisation du smartphone. Grindr revendique aujourd’hui 7 millions d’utilisateurs dans 194 pays, dont 2 millions d’accros au quotidien.
Autofinancement
Le mystère sur la valeur de l’app est soigneusement entretenu. Grindr se contente d’indiquer que 75% de ses revenus proviennent des abonnements premium Grindr Xtra: 12 dollars par mois. L’entreprise basée à Los Angeles aurait entièrement autofinancé sa croissance, sans investisseur extérieur.
Une mine d’or? Pas forcément. Bloomberg rappelle que Grindr se trouve sur un marché très encombré, y compris sur le segment gay. Et ses clients sont notoirement volages, prêts à essayer d’autres apps, comme Scruff ou Jack’d. Par ailleurs, les plate-formes de rencontre homo comme hétéro semble peu intéresser les poids lourds du Net et les investisseurs. Le secteur est dominé par IAC, une firme américaine qui rassemble Meetic, Tinder ou OK Cupid. Dans une interview à Bloomberg au début de 2014, son patron, Sam Yagan, estimait qu’aucun service ne valait plus de 10 millions de dollars.