Le fétichisme se définit comme une excitation sexuelle provoquée par quelque chose qui n’est pas sexuel à l’origine. Cela peut être une partie du corps (les mains, les pieds) ou n’importe quel objet (chaussure, fourrure, etc.). Nous dressons ici un abécédaire du fétichisme, en essayant de trouver les plus improbables objets devenus érotiques. Grâce à Internet, les fantasmes de niche se sont développés, permettant aux minorités de la planète de partager leurs goûts communs.
A comme… AlienA l’origine du fantasme extra-terrestre, il y a les témoignages de personnes qui ont été enlevées par de petits hommes verts. Bizarrement, ce ne sont presque que des américains qui ont été kidnappés puis relâchés. Les victimes de ces rapts sont généralement utilisées à des fins d’expérimentation et d’étude de la biologie humaine.
L’artiste suisse H.R. Giger avait déjà saisi le potentiel érotique de la créature d’outre-espace. Sa création originale pour le film Alien de Ridley Scott a marqué à jamais le cinéma de science-fiction. Le design de sa créature est ambigu et évoque à la fois des formes féminines et masculines. Les différents éléments de son anatomie sont inspirés par les organes sexuels humains, la mâchoire intérieure, n’étant rien d’autre qu’un phallus jaillissant et muni de dents. On avait surfé sur le concept, en visant cette fois-ci spécifiquement le public masculin hétéro avec La Mutante. Toute ambiguité était levée puisque le « monstre » se présentait sous les traits de Natasha Henstridge.
La dérive pornographique qui découle du mythe de l’extra-terrestre est assez facile à imaginer. Le scénario est presque le même à chaque fois : un E.T. débarque sur notre planète et il en profite pour abuser de l’un ou l’autre humain (homme ou femme). La bizarrerie provient principalement de l’aspect physique de la créature. Et là, il faut dire que ceux qui produisent ce genre de films ne se cassent pas trop la tête; le bonhomme vert venu de Mars a la vie dure !
Mettre en images pareil fantasme n’est pas facile. Aussi, on se tourne aujourd’hui vers l’image de synthèse pour modéliser les agressions sexuelles aliens, tout comme Hollywood utilise les effets numériques pour illustrer les invasions régulières. Le résultat laisse perplexe. Même si l’on distingue bien l’alien grâce à ses griffes et sa peau écailleuse, il faut avouer que la tête du type fait également peur à voir.
Si l’on veut du réel et si l’on veut se passer de 3D, il faut commencer à bricoler. Tous les scénarios impliquant des aliens ont en effet un contexte de science-fiction. Mais construire des décors futuristes n’est pas à la portée de toutes les bourses des petits producteurs de porno. Tout comme dans le cinéma B voire Z, on utilise le système D. Masques en latex, tuyaux peints à la bombe et papier aluminium sur les murs, il en faut finalement peu pour donner à un bout de hangar, un air de vaisseau spatial.
C’est ce que propose le site Galactic Girls. Dans un décor de science-fiction, de jeunes femmes se font pénétrées par d’étranges pénis, souvent tentaculaires, de couleur vive et parfois même illuminés ! La tête des aliens est si grotesque qu’il devient difficile d’érotiser la chose :
Le site freaksofporn.com joue un peu dans la même catégorie. A nouveau, il s’agit de pornographie « standard » mais avec des mâles hors du commun : des tarés, des monstres dont on ne sait pas vraiment d’où ils sortent, des aliens, on trouve un peu de tout dans cet étonnant bestiaire.
Mais les précurseurs et les plus prolifiques en la matière restent nos amis japonais. Dès 1957, dans le classique Prisonnière des martiens d’Inoshiro Honda, les extra-terrestres débarquent sur Terre et exigent de ponctionner quelques individus femelles pour la reproduction. En tout bien tout honneur, puisqu’ils font face à des difficultés de reproduction au sein de leur espèce.
Dans ce film, le fantasme reste bien sage et l’on ne verra pas d’unions contre-nature de manière explicite. Par contre, toute l’industrie hentaï et de manière plus générale la pornographie japonaise, a abondamment illustré le viol perpétré par des extra-terrestres. Une des caractéristiques importante de l’alien est la forme de son sexe. Si sur Terre on dit que la taille ne compte pas, dans l’espace, ce qui compte c’est la couleur et le nombre de tentacules. On sait que les Japonais sont obsédés par les tentacules, même si l’origine de ce fantasme vient plus de l’océan que de l’espace. Mais qu’importe. Le membre long et turgescent se retrouve dans d’innombrables productions, animées ou « live ». Impossible d’en faire l’inventaire. Nous nous contenterons donc d’un exemple qui synthétise le genre à lui tout seul. Une jolie cliente d’un supermarché se fait attaquer par une pieuvre extra-terrestre :