Dans une note je vous avais expliqué la gestion de mes draps (note je suis dans de beaux draps) , mon absence de machine, la blanchisserie chez qui je confie rougissant les traces de nos orgasmes.
Ainsi donc à chaque séjour parisien, je porte des draps souillés et récupère des draps lavés. Certains blanchissent leurs détournements moi mes débordements.
La Bellevilloise les collecte et les rend vierge de toutes traces et elles sont nombreuses ; bave quand on plaque la bouche pour étouffer les cris, sperme coulant de la capote, sang , mouille, jus de cul, mais surtout le gel … greuuuuhhhh le plus indélébile.
Je troc un sac sale contre un paquet propre, j’y ajoute pour faire bon poids un billet.
Mais la dernière fois cette chaine bien huilée s’est cassée, j’ai troqué un sac chargé contre rien.
Oui rien, plus rien, mon paquet de linge a disparu chez le blanchisseur.
Vol par un fétichiste, destruction pour traces ineffaçables, saisie pour preuve ADN, perte ? Toutes les hypothèses sont ouvertes.
En attendant mon ADN et celui de quelques coquines sont quelque part dans paris !
Qui remarquera dans ces draps le champ de victoire, le lieu de temps de plaisirs, de partage, de perte de temps, d’abandon, de vie intense.
Ces draps sont comme les champs cataloniques, mythiques et oubliés.
Leur gloire git au fond d’une étagère parisienne et nul n’a su malgré l’enquête encours les retrouver.
On m’offre des draps équivalents, linceul de l’enquête comme pour acter leur perte définitive, mais comme le thé est meilleur dans une théière au fond chargé de centaine d’infusions, je sens que ces draps donneront moins de saveur à nos ébats.
Surtout je suis fidèle à mes draps, et foutre dans d’autres me donne un sentiment d’infidélité.