Elle me dit :
« j’ai besoin que mon Maître ne me laisse pas de choix, pas de latitude
« j’ai besoin qu’il exige
« qu’il impose »
Puis, elle plonge.
Et moi, le Maître, je transforme ce signal en énergie liquide que je redistribue aux cinq vents.
Jusques en haut des cuisses
Elle est bottée
Et c’est comme un calice
À sa beauté
Elle ne porte rien
D’autre qu’un peu
D’essence de Guerlain
Dans les cheveux
Serge Gainsbourg — Initials B.B.
L’extase du lâcher-prise
Il suffit de presque rien pour la catapulter dans un espace lointain, entre ciel et mer.
Je la retiens par les cheveux. Avec le pied, je lui fais prendre une direction encore inconnue. Je la pare d’un voile ample et transparent qui exhibe sa silhouette… et surtout son âme. Sa volonté dans la mienne, elle devient mon ombre, l’ombre de mon ombre. Une chienne dans l’ombre. Elle ne me quitte pas des yeux. Je lui fais apercevoir le promontoire de mes envies les plus rocheuses. Elle sourit béatement. Sa culotte mouille d’anticipation.
J’en prends possession. Je lui dis, elle frémit. Je ris. Nos cris jouent au tennis sur un terrain boueux, fangeux, cahoteux, visqueux. Je suis raquette, filet, arbitre, foule et commanditaires. Tous les droits télé m’appartiennent. Je commente, analyse, annonce. Elle est balle, mon coup droit; je tente un revers à la volée, elle riposte, repousse ses capacités physiques, les miennes. Ou est-ce l’inverse? Je trace sur son corps les lignes de démarcation de ce match endiablé qui se rend à la limite du supportable. Elle se fout du pointage. Moi aussi.
Plus je la possède, plus elle vole, vole.
Vole, mon bel oiseau.
Rolls Royce Rankin’ Spirit of Ecstasy.
L’article L’esprit de l’extase est publié dans le site cercle O - L'échange de pouvoir érotique.