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Vu sur La sexmantik d’Hannah Stazya
Je ne m’étais jamais vraiment intéressée à la poésie érotique. Or, de lien en lien,…
Cet article provient de Littérature érotique
Les ministres libérales devraient s'enlever les doigts dans le nez et s'indigner contre les attaques faites aux femmes du secteur bureau et de l'administration.
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Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
"Once MPs start censoring, they develop a nasty habit they just can’t stop…" https://t.co/vKPVqbx3Xr
— Alec Muffett (@AlecMuffett) November 30, 2016
Main post image via this great shoot on Marco Leonardi ‘Simple pleasures’ (Sticks & Stones Mothership)
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Le documentaire Rocco de Thierry Demaizière et Alban Teurlai offre une galerie de personnages qui gravitent autour de la figure sacrée de Rocco Siffredi, en passe de prendre sa retraite. On suit entre autres Kelly Stafford, appelée pour tourner la dernière scène de la carrière Rocco. Personnage emblématique du porno siffredien, Kelly et sa puissance sexuelle dévastatrice ont marqué l’histoire de la pornographie gonzo, repoussant par sa liberté les conventions sociales et les frontières de la perversion sur écran. Quand nous avons vu le film, notre envie d’aller interroger Kelly était tout aussi forte que celle de rencontrer Rocco. Cette chance nous a été donné le soir de l’avant-première du film à Paris, nous laissant en lévitation avec elle pendant une petite demi-heure.
Kelly, qu’est-ce que vous devenez depuis que vous avez arrêté, en 2007 ?
J’ai arrêté ? Je n’ai pas vraiment arrêté, pour moi ce genre de chose n’est pas possible. Je ne me suis pas dit “Allez, ça suffit.” J’ai eu un fils alors j’ai pris mes distances pendant un moment, la vie a pris une autre direction. Les filles commençaient aussi à devenir beaucoup plus fortes et je me suis dit que je pouvais me mettre un peu en retrait, histoire de les laisser prendre les rênes.
Vous pensez que vous avez changé l’industrie ?
Avant, ce n’était pas acceptable pour une performeuse d’être sexuellement agressive. Les actrices devaient être à la Jenna Jameson, jolies, pas sans maquillage et branchées sexe authentique. Elles étaient perçues comme passives, même si elles étaient fortes. Elles n’étaient pas abusées, mais ça donnait vraiment le sentiment que ça leur était imposé, qu’elles étaient forcées, on ne les entendait pas dire “Oui ! C’est ça qui me plaît”. Après moi, il y a eu des filles comme Belladonna, Bobbi Starr, Sasha Grey… Quand je suis partie, j’avais fait ce que j’avais prévu de faire, et maintenant tout le monde le fait.
Kelly sur le tournage de Rocco – (c) Wild Bunch
Vous l’auriez fait avec quelqu’un d’autre que Rocco ?
Non. Encore aujourd’hui, je n’ai rencontré personne qui partage sa vision. Ce n’est pas seulement une histoire de vision, il te donne la liberté d’être qui tu veux être sexuellement. C’est ce dont j’ai besoin.
Vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ?
C’était par accident, j’aidais une amie à organiser un shooting avec Rocco. Le courant est passé tout de suite. J’ai su immédiatement qu’il m’était très similaire, sexuellement. Il m’a dit “Tout le monde t’a demandé de faire des films, pourquoi ne pas en faire ?” J’ai répondu que c’était parce que personne ne filmait ce que je voulais. Quand il m’a demandé ce que je voulais, j’ai dit : “J’aime me faire violer le cul, est-ce que tu peux faire ça ?” Il a répondu qu’on pouvait tout faire. Alors, j’ai su. Il allait me donner la liberté de montrer ce que je veux, il allait accomplir ce voyage avec moi, explorer autant que moi. Quand tu repousses les limites, si tu as quelqu’un avec toi, ça devient très fort. Je crois que ça se voit dans notre travail. On ne faisait pas semblant.
Le dernier tournage de Kelly et Rocco en compagnie de James Deen
Comment vous êtes-vous sentie quand vous avez appris qu’il prenait sa retraite ?
Au moment où je l’ai appris, j’ai été heureuse pour lui parce que c’est mon ami. S’il est content de prendre sa retraite, je suis contente. Quoi qu’il décide de faire, je suis à 100% derrière lui. Je ne dis pas qu’il prend la mauvaise décision. En tant qu’amie, c’est mon rôle de le soutenir, de lui dire “Tu as tiré ton temps, tu vieillis, fais ce que tu as envie de faire”. D’ailleurs, il n’a pas à rester éloigné de la caméra pour autant. Il est comme moi, il ne faut jamais dire jamais.
Vous avez quand même l’air assez mécontente. Comment décririez-vous votre relation avec Rocco ?
J’ai déjà eu des problèmes parce que j’ai dit ça, mais nous sommes comme frère et soeur. Nous sommes mutuellement très protecteurs. Je crois qu’il s’est mis à me décrire comme sa muse récemment, ce que je trouve assez amusant. Je me demande bien pourquoi je suis devenue une muse ! (Rires) On a travaillé si longtemps ensemble, on est comme une famille. On a traversé beaucoup. En général, quand j’explique ça, les gens s’offusquent et me demandent si j’ai envie de baiser avec mon frère…
A la grande époque de Perversion In Paris, tourné en 1998
Quel souvenir gardez-vous de l’époque où vous tourniez avec lui et John Stagliano, quand vous avez inventé le gonzo ?
C’était génial parce que personne n’avait de portable avec une caméra. Tu imagines ça maintenant ? Quand je vois cet endroit, tous ces gens, j’ai envie de me mettre à genoux. Je suis comme ça par nature. Malheureusement, ce serait sur Internet en 30 secondes. Le porno a perdu face au réalisme. Tout le monde fait de la double, de la triple anale mais ça ne veut pas dire que c’est plus fort. Tout ce que je vois c’est une perte de connexion. Les choses sont devenues si accessibles, n’importe qui peut voir tout ce qu’il veut, les gens se sont désensibilisés au sexe. C’est comme ces jeux violents. Mais c’est un gros débat. Qui sait si ça se passe vraiment comme ça ?
Ça veut dire que vous êtes pour les mesures anti-porno du gouvernement britannique ?
Ils ne devraient pas censurer le contenu, mais je crois que les producteurs, les réalisateurs et tous les membres de l’industrie ont l’obligation morale de protéger les enfants. Et je ne pense pas que ce soit totalement leur responsabilité, le gouvernement doit aussi s’en charger. Je n’ai pas fait mon porno pour un garçon de 14 ans, je l’ai fait pour un adulte. Leur esprit n’est pas encore assez formé pour qu’ils puissent appréhender ce qu’ils voient.
Comment s’est passé le tournage de Rocco pour vous ?
On m’a demandé de participer. Je crois qu’ils n’arrivaient pas à obtenir le côté sexuel de Rocco qu’ils cherchaient. Ils avaient besoin d’une femme qui puisse déchirer le voile, le montrer tel qu’il est, quelqu’un qui puisse expliquer ce côté sexuel de lui. Ils ont eu ses autres côtés, le boulot, les filles, mais personne n’était capable de dire pourquoi, d’un point de vue féminin. Il leur a dit de me contacter : « si vous voulez comprendre, parlez-lui, elle comprend« . Ils m’ont appelée et je me suis dit que ça allait être amusant. Et puis, Rocco a décidé de prendre sa retraite. Du coup, ça a été ma dernière scène.
Gabriele Galetta, le cousin de Rocco – (c) Wild Bunch
A propos de votre relation avec Gabriele, le cousin de Rocco…
Je l’aime ! Je l’aime. Il est comme mon frère.
Lui aussi ! Vous vous disputez fort dans le documentaire, c’est comme ça depuis toujours ?
Oui, je t’ai dit, nous sommes comme une famille ! Je connaissais Gabriele avant de connaître Rocco, je l’ai rencontré en premier, six mois avant. J’étais une modèle soft, il était photographe. J’ai été envoyée dans une convention, il a pris des photos de moi et il a dit : “Mon cousin t’adorerait.” Quand j’ai rencontré Rocco pour la première fois, je l’ai d’abord bousculé pour aller dire bonjour à Gabriele. Beaucoup d’idées viennent de lui. Il est bien loin d’obtenir la reconnaissance qu’il mérite. On est comme frère-frère-soeur. Quand il veut l’attention de Rocco, ou la mienne, ou que je veux l’attention de Rocco et que lui veut la mienne… C’est comme ça qu’on se dispute entre frères et soeurs.
Est-ce que vous avez l’intention de revenir dans l’industrie ?
Oui, j’aimerais. Si le projet est bien… Une fois de plus, il ne faut jamais dire jamais. Par contre, j’attends encore qu’on me propose quelque chose qui me plaise. Rocco a eu une idée fantastique il y a peu, c’est absolument parfait et ça pourrait bien me pousser à retourner devant la caméra. Je le ferai si c’est bon pour moi et ce en quoi je crois, le féminisme, c’est-à-dire être capable de faire ce qu’on veut. Il n’y a pas d’intérêt à essayer de repousser les limites si on va être censuré derrière.
La famille au complet – (c) Emmanuel Guionet
Comment percevez-vous le courant féministe qui se développe dans l’industrie pornographique ?
Je suis contente qu’il y ait un courant féministe dans le porno en ce moment. Je pense qu’il y en a toujours eu un mais qu’il ne pouvait pas prononcer son nom. Par contre, je suis toujours mécontente du fait que la majorité de l’industrie continue à dénigrer les femmes. Je connais des filles de 22 ans qui se sont entendu dire qu’elles étaient des MILFs… Ce qui manque au porno, c’est un point de vue féminin fort et sûr de lui. Je suis contente qu’il y ait un mouvement, mais ce n’est pas assez. Ce ne sera jamais assez, parce que ce sont les hommes qui font marcher le monde.
Est-ce que ce sont les hommes qui ont le pouvoir dans l’industrie, alors ?
Ca dépend ce que tu entends par pouvoir. Si tu associes le pouvoir à l’argent, personne n’a le pouvoir dans l’industrie. L’intérêt monétaire du porno est passé avec Internet. Après, s’il n’y avait pas de filles il n’y aurait pas de porno, s’il n’y avait pas de mecs non plus. Les gens veulent me faire dire que ce sont eux qui ont le pouvoir, dans leurs grandes maisons, tous ces réalisateurs… Mais regarde Jena, Sasha… Ça dépend de ta capacité à transgresser. Je pense que c’est de plus en plus homogène.
Photo de couverture – Emmanuel Guionet
À force de parler sans cesse de cul, j’en viens à commettre des lapsus homophoniques qui compromettent ma vie en société. Il y a cette fois où – je ne sais plus si c’était en plein ébat ou débat politique – je m’évertuais à appliquer le gode des bonnes manières à mon pote qui rougissait de colère face au durcissement d’un sexe de loi promulgué cet été par l’article 69.3 de la Constitution.
Calme-toi, lui-disais je, qu’il y ait une hausse de la fellation, l’arrivée des fichiers à empreintes génitales ou la victoire de François Fion à la Primaire de droite, il y aura toujours les gifs gay pour nous faire bander de rire.
Benjamin Dunn aurait dû y penser avant d’enfiler son legging de cycliste. Excité comme Rocco Siffredi, il ne peut pas s’empêcher de bander au moindre coup de pédale en société. Il a beau tourner dans tous les sens sa longue pompe à vélo, on voit bien que ça le gonfle.
Benjamin Dunn – Staxus.com
Rocco Steele est tellement balèze que les muscles de son corps ont perdu toute sensibilité. Tous sauf le muscle de la teub étonnement lié avec celui du grand pectoral placé pile au beau milieu de l’aisselle. Docteur Steele s’ausculte lui-même avec son stéthoscope humain pour voir s’il n’a pas trop les boules.
Rocco Steele & Bruno Bernal – Hunky doctor – HotHouse.com
Dans ce parloir ténébreux, mon Père a un moyen bien à lui de pardonner les péchés de ses paroissiaux. Dédiant sa vie à ce sacrement de l’église catholique, le pénitent tend son pénis au pécheur pour pénétrer au plus profond de son âme. Jésuce Christ.
Kayden Gray & James Dixon- BulldogPit.com
Si Laurent Baffie savait faire des gifs, il aurait sans doute choisi celui-ci pour la bande-annonce de son film Les clefs de bagnole (2003). Putain, j’étais pourtant sûr de les avoir laissées là !
Tucker Vaughn & Wolfie Blue – HotHouse.com
Ça fait des jours que ce fappeur invétéré ne peut plus bouger de chez lui. Bloqué sur lebonfap.com, il éjacule des litres sans s’arrêter. La barbe pousse, les tendons brûlent et la faim tiraille pour ce Robinson du tag qui espère qu’un jour, ce gif s’arrêtera.
Ce témoignage se veut une réponse au témoignage de Marie-Christine Bernard sur le blog Mauvaise herbe où elle faisait l'inventaire des agressions sexuelles subies.
Les femmes témoignent de plus en plus des violences sexistes qu'elles subissent. Cela entraîne à mon sens deux conséquences :
- une profonde résistance, en particulier de la part des hommes (mais pas que ; quelle femme a sérieusement envie de voir à quelle point elle peut être potentiellement victime de violences sexuelles ?).
- la révélation que nous considérons quasi tous et toutes ces agressions comme quasi dans la norme, comme immuables. Nous nous y habituons et n'avons au fond pas vraiment envie de lutter contre parce que ca ne dérange au fond pas grand-monde ; les femmes s'y habituent, les hommes agressent et/ou ferment les yeux.
Nous faisons donc face à un double paradoxe. D'un côté nous refusons de voir que les violences sexuelles sont banales dans le sens courantes, habituelles, partie quasi intégrante de la vie des femmes. Et de l'autre nous les banalisons totalement, en disant, sinon clairement, du moins en sous-texte, qu'on ne peut pas fait grand chose contre ou que de toutes façons les femmes ont tendance à tout exagérer. Il suffit à ce sujet d'analyser les réactions lorsqu'une femme dit publiquement avoir été violée ou agressée sexuellement ; ce qu'elle a vécu sera quasi systématiquement minimisé voire moqué.
J'ai 42 ans. En me lisant je voudrais que vous réalisiez que je n'ai pas spécialement manqué de chance. Si beaucoup de femmes faisaient le bilan que je fais là, sans doute auraient-elles le même. Nous avons collectivement besoin d'accepter - pour mieux lutter contre - qu'il y a énormément de violences sexuelles en France, qui émanent de tous les milieux, tous les âges. Je n'écris pas tout cela pour me faire plaindre (donc gardez-vous de le faire, je vous en prie) mais parce qu'il est important, si on le peut évidemment, de témoigner. Je ne vous conseille pas spécialement de le faire ; les risques à témoigner existent. Mais je voudrais que, par nos témoignages, on commence à réaliser combien nous vivons dans une société sexuellement très violente pour les femmes.
Je pourrais être votre femme, votre sœur, votre tante, votre mère. Je ne suis pas un cas isolé.
J'avais 9 ans lorsqu'un le frère aîné d'un copain de mon âge a décidé que nous allions jouer au docteur et que je serai systématiquement la malade et j'aurais systématiquement des problèmes qui nécessiterait qu'on enlève ma culotte. Il est compliqué de parler ici de violences sexuelles surtout lorsque cela concerne deux jeunes enfants (il devait avoir 12 ans) ; ce qui est intéressant est de se demander comment et pourquoi un préado de 12 ans considère comme normal et licite de faire enlever sa culotte à une enfant de 9 ans.
J'avais 11 ans lorsque ce même garçon m'a montré un film porno. Nous n'avions que peu d'accès à ce genre d'images au début des années 80. Lorsque sa mère l'a découvert, elle a appelé la mienne pour dire que j'étais "une dévergondée". Rien sur son fils bien évidemment.
J'étais en 5eme. Nous étions à l'âge où nous étions capables de voir que notre prof âgé de 50 ans aimait regarder les jambes des filles ; mais nous n'étions pas capables de comprendre que c'était un problème. Ca nous faisait rire simplement. Ce jour là j'étais restée pendant la récréation pour travailler. Il s'est mis derrière moi et a rentré sa main sous mon tee-shirt. Cela n'est pas allé plus loin. Je sais que j'en ai parlé à mes parents, j'ai sciemment oublié ce qu'ils m'ont dit. Dix ans plus tard, lorsque j'ai appris que ce prof avait été jugé pour viols sur mineures de moins de 15 ans, j'en ai reparlé à mes parents qui m'ont dit avoir pensé que je cherchais à me venger car j'étais mauvaise en maths.
J'ai 15 ans. Chaque fois que je vais au lycée et que j'en reviens, un homme me siffle du plus haut de sa fenêtre et j'ai la joie de le voir se masturber. J'en parle. On me dit de changer de chemin. Parfois je refuse car cela me rallonge et j'ai la brulure de ses sifflements qui me frappe entre les omoplates. Il ne me fait pas grand mal non, me direz-vous. Mais à partir de quel moment considère-t-on qu'il est normal, acceptable et pas grave qu'une femme soit tous les jours dérangé sur son trajet par un type qui lui exhibe son sexe ?
J'ai 16 ans. Nous sommes avec mes parents à Paris pour les fêtes de fin d'année. J'ai réussi à les lâcher pour aller seule au cinema. C'est Pump up the volume avec l'acteur dont je suis folle à l'époque ; Christian Slater. Nous sommes deux dans la salle. Au bout de dix minutes l'homme présent vient se coller contre moi, il me touche, les seins, le sexe. Je n'ai pas été éduquée à réagir. Jez change juste de place. On fait un ballet incessant pendant tout le film.
J'ai 18 ans. Je dis non à mon petit ami. Cela ne suffit pas.
J'ai 18 ans. Je rentre en pleine nuit de chez des copains. Un homme m'attrape. Il a un couteau. Il me viole. Malgré toute l'éducation que j'ai reçue, j'ai la chance immense d'immédiatement savoir que je n'y suis POUR RIEN. Alors je vais porter plainte alors que j'ai bu, alors que je suis habillée super court et super moulant et que la liste de mes amants remplirait un annuaire. J'ai la foi inébranlable que je n'y suis pour rien. Le policier qui me reçoit me dit que "s'il était mon père il me flanquerait une paie de claques pour oser sortir habillée ainsi". Je suis repartie. La plupart des gens autour de moi ne m'ont pas crue ou ont dit que je l'avais cherché. J'ai eu une chance immense de ne jamais douter de ma totale innocence face à ce viol ; je parle de chance car nous sommes beaucoup à être éduquées à nous en sentir coupables.
J'ai 22 ans. J'habite à 300 mètres du métro et je vais chercher une amie au dernier métro. Deux hommes se plaquent contre nous tout le trajet du retour. Ils nous murmurent des atrocités et quelque chose (je ne saurais jamais si c'était leur main ou un couteau) est plaquée contre nos reins.
J'ai 26 ans. Je travaille comme webmistress dans une banque très prestigieuse. Mes collègues multiplient les blagues de cul à longueur de journée ; celles qui rient sont des salopes, celles qui ne rient pas des coincées. On ne gagne jamais. Le big boss poursuit les femmes jusque dans les toilettes. Il fait courir le bruit qu'il "n'y a que le train qui ne m'est pas passé dessus". Je démissionne. Une vie pro foutue en l'air. Il est à présent dirigeant d'une de leurs succursales en Asie.
Je vous épargne les mains aux fesses dans la rue, les mecs à repousser et à qui il faut dire 500 fois non. Les trajets que tu recalcules pour éviter tel taré qui sévit dans le coin. J'en oublie très certainement. Je minimise pas mal de choses.
Une vie tout ce qu'il y a de plus banale.
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A l’occasion du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, le collectif Droits & Prostitution interpelle à nouveau les associations, institutions, autorités publiques, et personnel politique sur la situation sanitaire des travailleurSEs du sexe.
Depuis le vote de la loi anti-prostitution du 16 avril 2016, nous constatons une précarisation accrue, des déplacements induits par la pénalisation, un pouvoir croissant des clients au détriment des travailleurSEs du sexe dans la négociation des pratiques, de l’utilisation du préservatif, des tarifs. Nous recueillons des témoignages sur un moindre usage du préservatif, et une augmentation des violences. Toutes ces situations sont reconnues comme étant des facteurs de vulnérabilité dans le dernier rapport de la Haute Autorité de Santé[1] tout comme dans l’ensemble de la littérature scientifique[2] sur l’épidémiologie VIH/sida concernant les travailleurSEs du sexe. Nous craignons donc une augmentation à venir des IST et des grossesses non désirées.
Nous constatons également que la plus grande mobilité des travailleurSEs du sexe, désormais nécessaire pour maintenir leur niveau de revenus, conduit à un moins bon suivi médical des séropositiVEs ou des collègues prenant un traitement prophylactique PrEP. Nous observons en effet que certaines collègues interrompent leur traitement ARV ou PrEP faute de pouvoir le renouveler facilement lorsqu’ils/elles sont amenéEs à se déplacer pour travailler. A cause de ces déplacements et de l’isolation accrue, il est par ailleurs plus difficile pour nos associations d’assurer leurs missions de prévention et d’accès aux soins, pour identifier et accompagner les collègues dans leurs démarches administratives, sociales et de santé.
Si la pénalisation des clients est entrée effectivement en vigueur dès après l’adotpion de la loi, le décret Réduction Des Risques concernant la santé n’est toujours pas publié et nous nous retrouvons toujours plus démuniEs face à des problèmes croissants. L’idéologie abolitionniste et les politiques de pénalisation sont incompatibles avec la santé publique. Nous subissons aujourd’hui un retour en arrière de trente ans lorsqu’on nous demandait de convaincre notre communauté d’arrêter le travail sexuel plutôt que de se protéger et de s’auto-organiser pour sa santé et ses droits. Quand les associations abolitionnistes sont à ce point favorisées politiquement et financièrement au détriment des associations de santé et/ou de lutte contre le VIH, il est évident que le gouvernement a pour objectif de tuer la santé communautaire et contrevient ce faisant à l’ensemble des recommandations internationales de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’ONUSIDA.[3]
Nous exigeons :
– l’abrogation de la loi du 13 avril 2016, pénalisant nos clients et conditionnant toute aide qui nous est apportée à l’arrêt de notre activité.
– la mise en place immédiate d’une réelle politique publique de réduction des risques en matière de santé sexuelle et de lutte contre les IST, et une réelle politique de financement de ces actions.
Contact : Thierry Schaffauser, coordinateur national 07 69 27 76 11
droitsetprostitution.fr/1/index.php
[2] http://www.thelancet.com/series/hiv-and-sex-workers
[3] http://www.who.int/hiv/pub/sti/sex_worker_implementation/fr/
Cette formation, à destination des actrices et acteurs des secteurs médico-social, éducatif, associatif et de l'insertion offre des contenus théoriques et des ateliers de mise en pratique pour repérer et lutter contre le sexisme et promouvoir une culture de l'égalité femmes/hommes, dans l'objectif de prévenir les violences sexuelles dont la prostitution.
Lycée de la Fontaine des Eaux – site de Ker Siam
15 rue Charcot à Dinan
Inscriptions : contacter Espace femmes - Espace Steredenn au 02 96 85 60 01 - ou par courriel. Cette formation est gratuite.
Cet événement est soutenu par l'Académie de Rennes et la région Bretagne. Il est organisé par la délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe, l'espace Steredenn, Femmes solidaires 72 et la Ligue des Droits de l'Homme de Dinan.
IntentionLe sexisme repose sur des traditions culturelles, des comportements et des représentations, mais aussi des idéologies qui légitiment une différence de valeur, de statut et de dignité entre la femme et l'homme et induit un rapport de force qui peut amener à des formes plus graves de violences.
Le développement d'une culture de l'égalité et la lutte contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles font partie intégrante de la Convention interministérielle 2013-2018 pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. Ces thématiques se déclinent, également, dans le 4ème plan interministériel 2014- 2016 de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.
En 2016, notre collectif (Mouvement du Nid, Ligue des Droits de l'Homme, Femmes Solidaires, Espace Femmes/association Steredenn) vous propose une journée d'étude pour aborder comportements sexistes, prostitution et violences sexuelles.
La matinée sera consacrée à un apport de connaissances générales sur les trois thématiques.
Le travail en ateliers interactifs l'après-midi permettra, avec des exemples concrets, de partager et développer capacités à repérer, prévenir et agir.
par Marie-Claude LEROUX , déléguée départementale de la Sarthe du Mouvement du Nid
Intervention de la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité et d'Anne LE GAGNE, Conseillère Départementale St Malo Nord
par Olivier SOREL, co-directeur de l'ARCA Tours, Docteur et enseignant-chercheur en psychologie
par Marie-Claude LEROUX , déléguée départementale de la Sarthe du Mouvement du Nid
par la Docteure Judith TRINQUART, médecin légiste spécialiste de la prise en charge médico-judicaire des victimes de violences sexuelles et secrétaire générale de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie
Échanges avec la salle tout au long de la matinée
L'après-midi est consacré aux ateliers thématiques, sur inscription. De 14h15 à 16h15.
Violences sexuelles - Animé par Judith TRINQUART
Comportements sexistes - Animé par Olivier SOREL
Prostitution - Animé par Marie-Claude LEROUX
Bilan et clôture de la journée.
Jeudi 01 Décembre 2016PARIS, 29 novembre 2016 (APM) - Une part non négligeable des étudiants et des lycéens méconnaît l'infection par le VIH et a des conduites à risque, selon une enquête OpinionWay menée par la mutuelle étudiante Smerep et diffusée mardi en amont de la journée mondiale de lutte contre le sida.
L'étude a été conduite entre avril et juin auprès de 1.214 étudiants et 771 lycéens.
Elle montre que 12% des étudiants et 14% des lycéens pensent qu'on peut guérir facilement du sida grâce aux traitements actuels.
Jeudi 01 Décembre 2016PARIS, 29 novembre 2016 (APM) - Une part non négligeable des étudiants et des lycéens méconnaît l'infection par le VIH et a des conduites à risque, selon une enquête OpinionWay menée par la mutuelle étudiante Smerep et diffusée mardi en amont de la journée mondiale de lutte contre le sida.
L'étude a été conduite entre avril et juin auprès de 1.214 étudiants et 771 lycéens.
Elle montre que 12% des étudiants et 14% des lycéens pensent qu'on peut guérir facilement du sida grâce aux traitements actuels.