La sublime Christina Lindberg.
Extrait de la Collection Lolita de l’éditeur Bach Films, Libre-échanges (Sängkamrater, 1974) fait partie de la salve de films érotiques nordiques jadis distribués dans les salles françaises par Francis Mischkind, sous l’étendard Alpha France. Réalisé par le méconnu Gustav Wiklund, déjà en poste sur La Possédée (Diary of a Rape, 1971) – connu sous le titre Exposed, Libre-échanges, c’est du sur mesure pour la craquante Christina Lindberg, inoubliable héroïne du rape and revenge culte Crime à froid (Thriller : A Cruel Picture, Bo Arne Vibenius, 1974) et pulpeuse égérie d’une imposante série de « soft porn ».
La belle s’était auparavant distinguée dans nombre d’œuvrettes érotiques, telles Exposed, Maid in Sweden (Dan Wolman, 1971), Young Playthings (Joseph Sarno, 1972), Anita (Les impures, Torgny Wickman, 1973) – aux côtés de Stellan Skarsgård!, ou encore Every afternoon (Joseph Sarno, 1974). Ses charmes la mèneront jusqu’en Asie, l’espace de deux excellentes productions, chères aux aficionados du Bis : Sex and Fury (Noribumi Suzuki, 1973), où elle partage l’affiche avec la “sublimissime” Reiko Ike, et Journey to Japan (Sadao Nakajima, 1973). Dans Libre-échanges, elle croise la destinée de Kent-Arne Dahlgren (Les voyeurs, le thriller Lithium) – disparu en 2000, ainsi que des “starlettes” Solveig Andersson (Eva, Les envoutées, Crime à froid) et (Freud quitte la maison de Susanne Bier, Deathly Compulsion).
Les "huge melons" de Christina Lindberg.
Libre-échanges est une chronique douce-amère de la vie d’un taximan (que l’on ne voit pas souvent au volant!), captée dans toute sa banalité, mais transfigurée par la vision des formes généreuses des actrices et leur beauté insolente. Ces physiques de rêve sont contrebalancés par des répliques « croquignolesques », fidèles à la version française d’époque exploitée par Alpha France. Une ingénue chevauchant le personnage principal et apercevant son badge « TAXI », s’écriera par exemple : « J’suis montée. Tu peux démarrer! ». Difficile de résister à pareils traits d’esprit!
Au gré des aventures sexuelles du taximan, qui trompe sa copine journaliste à tour de bras, nous rencontrons divers personnages, dont l’incontournable Christina Lindberg en modèle de nu. En sus de la séance photo, où elle fait glisser une savonnette le long de son corps sous des flashes nourris, on retiendra surtout cette fabuleuse séquence d’étreinte fiévreuse dans une étable. Les corps s’y apprivoisent à même la paille, imprégnant le tout d’un petit côté rural qui n’est pas pour déplaire. Christine Lindberg s’y révèle infiniment désirable et lascive, lâchant vite prise sous les caresses de son amant. La magie du cinéma nous souffle l’idée qu’elle adore se faire malaxer sa poitrine aux proportions parfaites et – une fois n’est pas coutume – on regrette vivement de ne pas pouvoir admirer ces melons bien mûrs en 3D. Des mensurations tombées du ciel, comme forgées dans l’antichambre des dieux…
Etreinte à l'étable.
Au-délà de cette histoire confuse d’individus louches, libidineux et trafiquants de drogue, il ressort de ce Libre-échanges que les suédoises ont des mœurs libres, sont ravissantes et peu farouches. A croire que la vie est plus belle à poils… qu’attendons-nous pour quitter nos mornes contrées ?
PS : En bonus de cette édition DVD bienvenue, offrant uniquement le film en v.f., le vénérable Francis Mischkind présente l’œuvre et revient sur la carrière de Christina Lindberg.
On se la donne à Stockholm!